Dans le chaos qui régnait en maître, je laissais les ombres rythmer ma vie. C’était le cœur serré que je me rendais sur les lieux de notre rencontre, non sans cette peur qui me tiraillait les entrailles. Seule face à l’immense hôpital, je restais aux aguets, attendant patiemment votre venue. J’avais le sentiment que l’univers me jouait une mauvaise blague, en nous envoyant dans un ancien hôpital abandonné. Pourtant, j’essayais de me concentrer pour que toutes mes pensées soient dirigées sur l’événement que j’attendais le plus dernièrement.

ça faisait des jours que vous en parliez, que vous attendiez. palpitation tremblante de son coeur alors que la peur se mêlait étroitement avec l'excitation des lieux. l'effroi c'était un peu son truc à twiggy. l'impression de devoir vivre des sensations fortes pour faire craqueler un peu son palpitant. pour avoir l'impression de vivre plutôt que mourir. opales qui se laissaient glisser par les ombres de l'hopital abandonné alors que la nuit froide annonçait déjà l'ambiance sombre qui allait les attendre à l'intérieur. sourire carnassier, lampe de poche fermement dans sa main elle était prête à se battre contre tous les fantômes qu'elle allait croiser, même ceux qui la hantait.

T’avais eu excellent instinct, c’était pour ce week-end mais même ce soir, peu de temps après avoir donné ton impression aux filles. Pour le coup, tu aurais préféré te tromper. Le lieu ne t’inspire absolument pas. Tu aurais préféré rester dans les bras d’un brun. Quittant sa voiture avec des petits yeux, tu ne fais pas fière allure devant les lieux, munie de ton casque de ski, un lampe frontal armée dessus, et tes protections de patins bien accrochées à tes membres. Pas de casse aujourd’hui. Doucement, tu avances devant les lieux et vois les filles qui sont déjà devant. ❝ Coucou… je crois que c’est encore plus flippant une fois devant…

Vous me rejoigniez vite, pour mon plus grand plaisir de chasser enfin les pensées noires. Mon monde n’allait plus, mais ce n’était pas une raison suffisante pour vous abandonner ce soir, après m’être engagée. Si le sommeil me manquait, j’avais au moins pu recharger les batteries en profitant un peu avant cette nuit. Lampe frontale que j’allumais, après vous avoir salué. •— J’ai quand même super hâte de découvrir l’intérieur, on est partie ? Je poussais la grande porte, qui dans un crissement strident qui sonnait le début des jeux.

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T’as vraiment l’air d’une jeune exploratrice, le premier urbex de toute une vie. On sent surtout que tu n’es pas sereine dans ce que tu fais, mais il faut y aller. Petite déglutition tu appréhendes un peu. Tu ne pensais pas tomber sur quelque chose d’aussi en mauvais été que ça. Les souvenirs d’un traumatisme non lointain sont là. ❝ Hm … allez on y va, sinon je remonte dans la voiture. Portes que vous poussez, vous entrez dans les lieux et commencez votre expédition dans l’obscurité.

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L’adrénaline était à son comble, mêlée à cette peur qui m’enivrait. La chair qui perlait en découvrant des brides de l’accueil, seulement éclairée par nos lampes frontales ou de poches. J’avais l’impression que le temps ici était resté sur pause, après un départ forcé et précipité des lieux. Le chaos régnait, tant par le manque de lumière que par ce sentiment pesant qui nageait au dessus de nous. •— J’espère qu’ils ont pensé à prendre les esprits quand ils ont tous fui d’ici. Du bout du doigt je pointais la première porte à notre gauche. •— On avance de manière méthodique pour éviter de se perdre ? J’avais franchement pas envie d’y passer la nuit.

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