discussion nocturne avec romy. il est tard, on est en plein milieu de la nuit. pas vraiment l'heure pour une visite mais je l'ai quand même invité parce que j'ai envie de la voir tout de suite. normalement, mes parents dorment à point fermés et de toute façon ils sont indulgents avec moi. ils m'font confiance. d'ailleurs j'ai conscience de la chance que j'ai d'avoir une relation saine de parents-enfant telle que la nôtre. j'entend du bruit derrière moi. romy était là et c'était une arrivée fulgurante et pas discrète. j'me lève précipitamment et me dirige vers elle pour l'aider. ─ t'aurais vraiment dû passer par la porte d'entrée...

Ce soir t'avais envie que d'une chose : te glisser à côté de lui sous sa couette, optionnellement la lui tirer pour le faire chier, mais surtout, surtout, chercher ses bras. Mais faut croire que tout se mérite, car il ne te suffit pas de traverses le couloir. Non, tu dois t'habiller en vitesse, grimper en voiture pour rejoindre la maison de ses parents, et te mettre à escalader pour rejoindre sa fenêtre. Cette dernière est ouverte, et t'as plus aucune force dans les bras lorsque t'arrives enfin à passer la tête dans l'encadrement. ─ Viens m'aideeeer ! Il t'attrape et passe ses tes bras sous les tiens pour t'aider à passer les jambes. ─ J'suis une aventurière j'ai dit. tu rétorques après avoir repris de grandes inspirations d'air. ─ T'es fier de moi ? Tu te redresses, les joues encore rouge à cause de l'effort. Tu le regardes, le fixes sans vergogne, comment il peut être toujours aussi beau, même au milieu de la nuit ?

de base, je déconnais pour l'escalade à la fenêtre mais elle l'a pris au sérieux. elle est restée dans le mood des challenges depuis le summer camp. rentrer par le hall n'était pas envisageable. elle l'a fait mais je l'extirpe de par dessus le rebord parce qu'elle a plus d'énergie. ─ tu viens d'me le prouver. c'est bon, j'remettrai plus en cause ça. toujours prête à tout, d'autant plus pour moi. ─ très. tu restes cette nuit avec moi hein. et il me semble qu'elle n'a encore jamais mis les pieds ici jusqu'à ce soir. ─ pourquoi tu m'fixes comme ça ? c'est mon pyjama à rayures ! tu l'aimes pas ?

Au delà du côté challenge que tu aimes donner au moindre petit aspect de ta vie, y'a aussi le fait que t'as envie de l'impressionner. Cette histoire est partie d'une vanne, et il ne t'aurait peut être pas pensé capable ? Et bien si ! Pour n'importe qui d'autre, t'aurais surement pas été au bout, mais Sully... c'est Sully. ─ Merci merci. Tu souris largement, et te forces à calmer un peu ta voix. T'as l'habitude de parler fort, mais ses parents doivent dormir. Tu ne les jamais vu, ça serait plus que gênant qu'ils fassent ta rencontre de cette manière... ─ J'aurais pas accepté que tu ne m'invite pas à rester après tous ces efforts. Tu secoues la tête, sortant de tes pensées à sa remarque. ─ Si si, il est très beau et te va très bien. Tu repères son lit et vas t'y laisser tomber. ─ Alors, racontes moi ton aventure la fois où t'es toi-même monté jusqu'à une fenêtre avant de tomber.

son intonation n'est pas habituel. il est plus mesuré, ça se sent qu'elle fait attention. elle veut sûrement pas que mes parents débarquent à l'improviste dans ma chambre à demander c'que je fabrique et à nous voir ensemble sachant que je ne leur ai encore jamais présenté même si ils ont déjà entendu parler d'elle. j'suis pas contre cette idée d'ailleurs, mais ça ne tient pas qu'à moi. des présentations, ça veut dire beaucoup. et avec romy, je brusque rien. c'est le cas de le dire. on est au ralenti complet. même un escargot va plus vite que nous. ─ et t'aurais fait quoi sinon ? camper là dans le froid, à m'faire les yeux doux et à toquer sur la vitre jusqu'à que j’aie de la peine ? c'est un plan qui aurait bel et bien fonctionner. je ricane à l'imaginer faire. ─ c'pas pour autant que tu me laisseras le garder en nous couchant pas vrai ? elle prend place sur mon lit, et je me joins à ses côtés. ─ c'est du classique. on était en presque acte et on s'est fait grillés du coup j'ai dû très vite descendre et me cacher dans les buissons mais ça n'a pas suffit puisque son père a direct sorti sa tête et m'a balancé un ballon de basket. j'ai eu mal au moins une semaine... bref ensuite il m'a pourchassé, j'ai dû rentrer en courant en tenue d'adam avec que le ballon pour me recouvrir le bas. sprint de ma vie. en y repensant, c'est une anecdote drôle. ─ c'est quoi la chose la plus folle que t'aies faites pour quelqu'un ?

C'est pas possible, d'avoir aussi peur comme ça que ses parents déboulent d'une minute à l'autre dans la chambre. Ça serait... gênant ? T'as jamais rencontré aucuns parents ; en fait, t'as jamais eu de copain donc déjà c'est réglé. L'idée est angoissante, et bien que tu adores Sully de tout ton cœur, t'es clairement pas prête à l'idée de rencontrer tout le clan Callahan. C'est juste lui que tu veux, pas le package et la pression d'être connue de ses parents. ─ J'aurais trouver un moyen de craquer ta fenêtre ! Ouais pas crédible une seconde, mais une chose est sure, t'aurais pas lâcher l'affaire. ─ T'es encore plus beau sans. Détournes légèrement le regard, c'est pas dans tes habitudes. Un peu gênée à la vision qui se construit dans ta tête ; lui lorsqu'il sort de la douche à la Kirk avec juste une serviette autour de la taille, ou qu'il change de sweat devant toi et que son tee-shirt part avec avant qu'il ne le replace... Visions que t'aimes un peu trop et de plus en plus, et toi qui joue de la situation et revenant finalement planter tes pupilles dans les siennes avec un large sourire amusé. Il te raconte son histoire, et tu te redresses en déposant tes coudes sur son lit et tu finis par rire aux éclats. ─ Noooooon mais j'adore ! T'as du avoir bien froid aux fesses ! T'arrives pas à te retenir de rire, t'as même un petite larme au coin de l’œil que tu viens essuyer du bout des doigt. Lorsque t'es calmée, tu tapotes la couverture à côté de toi pour qu'il vienne s'y installer. ─ Viens. Sa question te surprend un peu, t'es prise de court. ─ Hm... sur le plan amoureux tu veux dire ? C'est clair que t'as moins d'anecdotes que toi, assurément... Mais t'as du mal à l'assumer, tu te trouves nulle à ce niveau là.