I just wanna hear you say... you got me baby
with @Lena Castiglia

L’existence est bien cruelle, et elle n’offre aucune échappatoire. Non, seulement la sapidité des regrets, alimentée par la destruction absolue. La fatalité mortuaire peinte sur l’épiderme. Il pleut affreusement aujourd’hui, tant de larmes s’écrasent sur le trottoir qu’il est impossible de voir quelque chose. Perdu dans la foule des parapluies, tes vêtements suintent cette tristesse perfide. L’austérité progresse sur le tissu, dévorant le souvenir de la moindre chaleur. L’hésitation règne sur tes pensées, pénétrer dans l’immeuble ou demeurer à l’extérieur. Le silence est bruissant. Il frissonne, ce silence. Souffrances et tortillements, murmures des inconnus, gestes gênés par ta présence immobile. Une semaine d’absence. Un soupire blanchâtre s’échappe de tes lèvres alors que tu entres. Ne sais-tu pas Sylas que certaines choses conservent leur caractère indomptable ? Peu importe tes efforts pour la contrôler, pour la dompter… De déceptions en déceptions. Tu éprouvais le malheureux sentiment qu’elle était là, toujours. D’une certaine manière, l’attente consiste à l’existence d’une personne malgré son absence… Tant de désirs qu’elle déborde dans ton esprit. Ecœurant désenchantement. Ta démarche est lourde devant sa porte quand ton poing s’abat sur le bois. Tu attends qu’elle ouvre, les contradictions se déchirant dans ton encéphale. «  — Est-ce que je peux entrer ?  »

If I could escape I would, but first of all let me say. I must apologize for acting stank, treating you this way cause i've been acting like sour milk fell on the floor. It's your fault, you didn't shut the refridgerator maybe that's the reason i've been acting so cold ?.

tisse le mensonge, créant un voile d’apparence édulcorée. enjoliver les blessures d’un coup de pinceau travaillé. doigts habitués à cacher les restes de fureur. comme banalisés, la peau qui ne réagit presque plus. seule l’âme, elle, reste endolorie. garde en mémoire les actes déchaînés. souffre encore. en silence. camoufle les conséquences d’excès de larmes, celles qui remplissent mon oreiller. quand il ne reste plus personne, quand c’est la solitude que j’affronte pendant les nuits meurtrières. détresse chassée par les choix d’merde, combattre le mal par un autre plus grand encore. effacer un souvenir par un autre. plus fort. plus dévorant. stratégie minable pour rester en vie en jouant avec la mort. tableau morbide, grisâtre. se mêle à ce ciel brumeux. pluie en rappel. même symphonie. bouscule les plans, toi qui cogne à la porte. bloque devant mon reflet, les dégâts encore trop visibles. moment d’hésitation avant de venir te retrouver sur le palier. -  sylas ?.. l’étonnement teinte la voix. cordes vocales abîmées d’avoir étouffé trop souvent les hurlements. tire sur la porte, te laisse libre excès. au royaume des damnés. appartement sans saveur, sans histoire. juste des murs, là pour se réfugier. - t’es trempé. chemise qui te colle à la peau, révèle le tracé de tes courbes. celles que j’ai souvent dessinées avant. quand on voulait s’enfuir sans le faire vraiment.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

I just wanna hear you say... you got me baby
with @Lena Castiglia

« — Sylas ?... » La stupéfaction perlant à l’orée de ses lèvres est un outrage à ta présence, à cette démarche après le silence. Les prémices de contrition ne patientent pas pour ronger tes pauvres capillaires, s’amusant de cette situation ridicule. N’est-ce pas hilarant piètre maître ? Ta mâchoire se contracte légèrement alors que tu pénètres dans l’antichambre éthérée. Les gouttes s’écrasent silencieuse sur le parquet, ton regard se faufilant sur sa silhouette. L’initiative de nuages poudreux sur l’orage ne te trompe pas et tu devines la présence d’ecchymoses sur l’épiderme. « — T’es trempé. » Tu hoche la tête, l’éclat noirâtre s’accentuant dans l’iris. La noirceur lutte en chacun de nous, seulement, parfois, elle parvient à obtenir victoire. À écraser les pauvres desseins de son empire. Combien de fois a-t-elle réussi à te vaincre Sylas ? « — J’ai oublié de prendre un parapluie. » Voix blanche pour répondre à la sienne si étranglée. Les effluves imaginaires de scènes jalouses défilent dans ton esprit, vision suscitant l’ire. « — Tu attendais quelqu’un d’autre ? » Ta chemise blanche est transpercé par l’humidité, révélant l’épiderme vierge de vestiges. Il semblerait que seul l’idiot respecte les règles. Ou qu’elle ne désire simplement pas s’investir dans votre contrat.

If I could escape I would, but first of all let me say. I must apologize for acting stank, treating you this way cause i've been acting like sour milk fell on the floor. It's your fault, you didn't shut the refridgerator maybe that's the reason i've been acting so cold ?.