un thé à la renverse with #rplibre
La matinée a filé rapidement sans que tu prennes le temps de jeter une oeillade sur la pendule au bureau. Il faut dire qu’en ce moment au boulot tu ne chômes pas. Les oeuvres d’art à restaurer sont des dossiers qui ornent une grande partie de ton boulot. Une pile qui commence à diminuer ces derniers mois mais qui stagne tout de même. Il est 17H30 lorsque tu sors par les portes coulissantes de l’immeuble de la société pour laquelle tu travailles. Un soupire accompagne tes pas tandis que tu prends la direction du retour. Un retour où une boisson rafraîchissante et énergisante s’impose et pour cela rien de mieux qu’un bubble tea maison. Une fois à l’intérieur du commerce, tu t’enserres dans la file d’attente tout en regardant les nouveautés proposés. Celui à base de mangue et de noix de coco te tente plutôt bien. Alors que c’est à ton tour de commander, la personne devant toi te rentre dedans et sa boisson se renverse carrément sur ta veste de saison gris crème. Les deux mais mains en l’air et tu regardes l’étendu des dégâts sur ton vêtement et grimace quelque peu. Super, tu aurais peut être dû rentrer directement chez toi après tout.
#rplibre

Dix-sept heures sur mon téléphone qui me sert de montre en ce temps moderne. La journée fut longue à l'université aujourd'hui. La fatigue me gagnait et pourtant, je savais par avance que je n'étais pas couché avant minimum vingt-trois heures. L'appel des révisions ou bien du dernier programme à la télévision, je n'avais pas encore choisi, mais je profitais de ma jeunesse à pouvoir me permettre ce rythme de vie, car dans cinq ans je risquais de regretter de ne pas en avoir assez profité. Afin de me tenir éveillé pour le reste de la journée, j'empruntais le chemin d'un petit café populaire dans un quartier non loin d'Havard et puis, c'était sur mon chemin pour rentrer chez moi, je n'avais aucune raison à ne pas m'arrêter devant.

Un dernier salut à mes amis et je filais chercher ma petite boisson énergisante. J'étais d'ailleurs bien content de l'a réceptionner tout en répondant à mon téléphone qui venait de sonner. Je me retournais d'un seul coup sans prendre en compte -une nouvelle fois- que je n'étais pas le seul être humain sur terre. Un cri de surprise fut ma seule réaction, choqué sur le moment -et super gêné- de ce qui venait de se passer.  "Mon dieu je suis désolé !" J'étais aussi bien dégouté de ne pas avoir pu ne serait-ce que tremper mes lèvres dans mon rafraichissement... Mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi et ma maladresse. "Je...je te rappelle..." je raccrochais pour ranger mon téléphone dans la poche de mon jean afin de prendre des serviettes en papier pour essayer d'éponger ou d'aider du mieux que je pouvais.  "Je suis vraiment désolé je ne regardais pas où j'allais" Encore, mais bon, ça elle avait dû s'en apercevoir merci mister obvious.

HJ ;(Je me suis permis   )

@Sayer Andrade

un thé à la renverse with @Aschille Da Silva
Les deux en l’air suite à une boisson renversée, tu observes le jeune homme qui est tout aussi surpris de toi mais qui est sincèrement désolé.  Tu regardes l’étendue des dégâts sans même prendre acte que tous les regards sont sur vous. En observant avec plus d’attention, tu prends conscience qu’il tient un téléphone de son autre main et qu’il raccroche au même instant. Une inattention de maladresse, on dirait ? Il s’excuse encore une fois avant d’aller chercher des serviettes pour essuyer ta veste mais tu lui prends doucement des mains avant de le jeter à la poubelle et d’en prendre d’autres. « Nous dirons que je devais finir ma semaine en beauté et que vous m’y avez aidé, mh ? ». Dis-tu sur un ton moqueur mais léger à la fois. Tu te disais bien que ce manteau finirait au pressing avant la fin du mois, à croire que ton horoscope avait décidé de faire parler de lui au delà des pages d’un magazine ? Quelle ironie du karma vraiment !

Je l'a laissé me retirer des mains les quelques mouchoirs que j'avais pris afin qu'elle finisse de s'éponger. "J'aurais préféré pour vous que ça soit d'une toute autre manière" Je regardais l'étendu des dégâts et au delà qu'une tâche n'est jamais belle à voir, une boisson n'est jamais agréable à recevoir. Forte heureusement pour moi, je ne détenais pas en ma possession une boisson chaude. Les yeux toujours rivés sur son manteau, j'enchérissais "Je peux vous payé le pressing pour faire pardonner si vous voulez" je ne voulais en aucun cas m'imposer, mais juste me faire pardonner de ma maladresse et mon manque d'inattention. La nouvelle génération, bien trop absorbé par le téléphone portable qui est le prolongement de notre main. "Je peux aussi vous offrir une boisson" Dans tous les cas, j'étais bon pour en recommander une vu que a mienne avait malheureusement fini à moitié par terre à moitié sur la demoiselle. Mes parents m'avaient aussi bien éduqué. Par conséquent, je me voyais mal lui dire au revoir, partir et la laisser là, en plan, car j'avais d'autres choses à faire. Au delà que mise à part des devoirs et des cours à relire, je n'avais pas d'obligation particulière.

un thé à la renverse with @Aschille Da Silva
Tu continues de t’essuyer encore un peu lorsque tu entends les paroles du jeune qui t’arrache un sourire amusé, léger. « Cela aurait été sympa mais bon, c’est une manière que je découvre grâce à vous. ». Tu le considères d’une expression bienveillante histoire de lui faire comprendre que ce n’étai pas la fin du monde lorsque’il te propose de te payer le pressing. Tu mets les quelques serviettes usagées dans la poubelle avant de lui répondre négativement d’un signe de la main. « Pas besoin, je vous rassure ça arrive et puis il n’y a pas mort d’homme. ». C’est certain que c’est surprenant de recevoir une boisson chaude sur soit mais bon tu n’es pas du genre à en faire des montagnes. Le jeune homme te propose de t’offrir une boisson et tu n’es pas contre l’idée. « ça serait avec plaisir, j’étais venue pour ça de toute manière. Je m’appelle Sayer au fait. ».

Je souriais me sentant soudainement fort vieux en tendant le vouvoiement employé par la demoiselle. C'était une formule de politesse j'en étais conscient, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir l'impression d'avoir quarante ans, alors que j'en avais même pas encore vingt. "Il y a plutôt marre de café là" riais-je en voyant le sol qui avait aussi pris pour son grande. "Je ne fais pas les meilleures blagues du monde" j'étais mon plus grand public, mais je n'étais pas la personne la plus drôle du monde au grand détriment de ma sœur qui supportait contre son gré mes jeux de mots et autres blagues pas drôles. Je sortais alors ma carte bancaire que je venais de ranger quelques instants auparavant. "Et bien c'est parti" Je me retournais et pris commande après avoir gentiment fait la queue. "Enchanté, moi c'est Aschille" Je lui tendais sa boisson. "Et voilà pour toi" Je marquais un arrêt. "Enfin, je peux te tutoyer ?" demandais-je, ayant peur d'avoir pris trop mes aises sous prétexte qu'on discutait depuis dix minutes. Je m'écartais de la file pour laisser les gens passés à présent que j'avais récupéré ma boisson.

un thé à la renverse with @Aschille Da Silva
Tu apprécies l’humour du jeune homme quand bien même il te confie ne pas être le plus doué en matière de blague. Tu préfères quelqu’un qui réagit de cette manière plutôt que quelqu’un de grognon. « Je trouve ça plutôt cool, ça fait du bien de voir des gens comme ça. ». Lui dis-tu avec franchise tout en regardant le sol qui en effet n’avait pas été épargné. Le personnel arrive alors pour nettoyer la flaque de caféine et tu les remercies d’un grand sourire combiné d'un signe de tête. Tu sais que ce n’est pas toujours facile dans cette branche de métier. Le jeune homme te propose alors de te payer un café et tu acceptes de bon coeur. Tu en profites pour te présenter, et tu apprends par la même occasion qu’il s’appelle Aschille. La commande de boissons passé, il te l’a donne quelques minutes plus tard avant de te demander s’il peut te tutoyer. « Ouais bien entendu, désolée c’est le réflexe. J’imagine que tu as du te sentir un peu mal par rapport au fait que je te vouvoie. Désolée … ». La dernière chose que tu souhaites c’est mettre les gens mal à l’aise. « Merci ! ». Dis-tu en levant ton gobelet en carton bien chaud.

Rassuré de sa réceptivité quant à mes blagues, je me détendais un petit plus. C'était plaisant de croiser des gens qui savait apprécier la bonne humeur des autres et sortir des sentiers battus et studieux qu'était la ville de Boston. Pourtant, j'étais bien le premier à me perdre dans mes livres d'économies et de mathématique pour tuer le temps plutôt que de choisir un bon bar où faire la fête, mais avec le temps j'avais appris que relâcher la pression de temps en temps, ne pouvait pas nous faire du mal. Les études n'allaient d'ailleurs pas me sauver des dangerosités de la vie. "Ne me dit pas ça si tu ne veux pas devoir assister à un one man show" plaisantais-je une nouvelle fois tout en sachant que ce n'était pas du tout mon genre de me tenir en spectacle. "Et bien disons juste que je me suis vu avec une barbe blanche et une canne durant un instant, mais ça va mieux" Jamais dans l'exagération, mais l'idée qu'un jour je pouvais atteindre l'âge de mes parents soit plus de quarante ans, me faisait un peu peur. Quoi que, si je pouvais aussi bien vieillir que ça soit physiquement ou mentalement, je ne disais pas non. Je l'invitais à se décaler avec moi. "Tu es du coin ?" Comme une envie de poursuivre la conversation. Elle me semblait bien sympathique, ma journée était à présent finit, ma soeur pouvait bien attendre une heure ou deux et j'avais aussi envie de savoir si nos chemins risquaient de se recroiser. Il était toujours plaisant de rencontrer de nouvelles personnes ou bien même de se faire des nouveaux amis. Je ne l'avais pas encore croisé sur les campus malgré mon année d'ancienneté, j'en concluais donc que les études étaient probablement qu'un vague souvenir, mais cela voudrait dire qu'elle a au moins dix ans de plus que moi ? Chose que je ne saurais pas, car on m'a bien assez éduqué pour savoir que demander l'âge à une dame ne se faisait pas.

un thé à la renverse with @Aschille Da Silva
Il était inutile d’être de mauvaise humeur, à la limite comme te le dirait Isaak, ça ne pourrait jamais t’arriver. Solaire de nature, il étire rare que tu sois irascible ou dans un registre de « caractère de cochon ». A cette pensée, tu souris davantage car tu remarques que ta réaction semble être apprécie de la part du jeune homme.  « Eh bien, ça ne me dérangerait pas, vraiment ! ». Tu es sincère, les gens de sa trempe manque cruellement sur cette planète qui s’ombre de plus en plus. A croire que tu es presque contente qu’il t’est renversé son café dessus. Au bout de quelques échanges vous en venez à la conclusion qu’il vaut bien mieux vous tutoyez. Pour toi, c’est un réflexe comme tu le lui expliques. Tu secoues la tête à sa réponse avant de lui confier que toi aussi tu es bien d’accord avec lui. Vos boissons chaudes respectives dans les mains, vous vous décalez un peu de la file d’attente tandis qu’Aschille te demande si tu es du coin. « Je n’y suis pas native mais j’y vis depuis plusieurs années. Difficile de ne pas s’attacher à Boston j’ai envie de te dire. ». Tu ne pensais qu’en concluant tes études il y a quelques années, tu t’installerais dans la ville de tes études, encore moins que tu deviendrais maman … en tout cas professionnellement parlant tu oeuvrais de ta passion et rien de mieux que cela. « Et toi ? Tu es étudiant à Harvard ou dans les environs ? ».

Je dégustais ma boisson tout en écoutant son récit auquel je m'intéressais réellement. Il est vrai que Boston se trouvait être une ville animée, difficile de s'ennuyer dans un tel endroit, idéal pour les jeunes dans notre tranche d'âge, un climat plutôt agréable dans lequel il fait bon de vivre. Mon regard s'attardait une fraction de seconde sur les arbres en feuilles, ces mille et une couleurs qui les habillaient pour finalement tomber dans quelques semaines pour laisser place à l'hiver. "Je suis arrivé il y a un an pour faire mes études à Harvard" je confirmais son hypothèse sur le fait que j'étais bel et bien un étudiant, lui donnant même le nom de mon école. Un détail qui n'avait pas spécialement son importance, mais que j'aimais à donner. Peu de gens ont la chance d'y entrer, je n'avais pas envie de cacher le fait d'être fier d'être parvenu à mon rêve. "Tu étudie aussi ? " Comme si tout le monde était passionné par le fait de passer des années le nez dans des bouquins. "Enfin je dis ça, peut-être que tu travaille" J'étais parfois maladroit dans mes propos ou mes actes -le café pouvait témoigner- Je n'avais aucune idée de l'âge qu'elle avait, peut-être même qu'elle avait fini ses études depuis de nombreuses années déjà.

@Sayer Andrade