her eyes lost their light
with @Levy Fowler
23 septembre 2023
parvis, charles river esplanade
alcool, tentative d'agression sexuelle


Perdue. Le manque. L’envie de l’appeler tout le temps. Il a juste laissé un gros vide avec son départ. Je sais que c’était la bonne décision à prendre. Pour l’instant, je refuse juste d’admettre encore que s’est terminé. Depuis la clinique, j’ai entendu parler d’un festival du côté de l’esplanade et je décide de m’y rendre avec quelques collègues. Malgré les vêtements, le maquillage léger, je n’arrive à me trouver bien. Pas à l’aise dans ma tête, ou dans mon corps. Suivant les pas du groupe, portée par la foule. Puis les quelques verres et shooters, pensant que ça me fera du bien, que ça me soulagera pour mieux m’amuser. Tout devient flou au fur et à mesure que les minutes passent. Laissant même mes talons près de la table où se trouvent le groupe. Puis je me suis écartée. Besoin de solitude un instant. Enfin autant qu’on peut dans un festival. Sans compter ces deux hommes qui me suivent. Les mots sont vagues, il me semble comprendre des tu es jolie , des tu ne devrais pas rester toute seule . La sensation de mains que je ne connais pas qui se posent sur mon épaule.   « Je ne suis pas intéressée. » Des mots prononcés mais qui ne semblent pas arriver à leurs oreilles. Puis un sauveur, mon sauveur. Le corps lourd qui se retourne pour tenter de comprendre la situation. Aucun des deux hommes ne réagit, repartent dans leur coin alors que tu m’entraines ailleurs, par le bras. « Aucuneeeee idée ! Beaucoup trop je crois. » L’intonation est lente, me laissant tomber dans les transats. « T’es toujours là pour me sauver hein… » Cette soirée pizza qui m’a fait du bien, puis ce soir.

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23 septembre 2023
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alcool, tentative d'agression sexuelle


Les épaules qui se haussent. J’en suis là oui. Boire pour oublier qu’il me manque, que je ne le reverrai pas tout de suite. Pour ne pas penser qu’une autre le regardera comme moi je l’ai regardé. Il n’est pas question de devenir alcoolique pour oublier ma peine. Je pensais me détendre ce soir. Au final, j’ai l’impression que c’est tout le contraire qui se produit. Je pense à lui encore plus fort. Ça bouffe de l’intérieur cette sensation. Je perds quand même conscience de mon corps et de mon esprit ce soir. Je sais qu’il a mal, mais j’agis comme si ce n’était pas le cas. « C’est pas la sensation que j’ai… » La tête qui se penche en arrière dans ce transat, les yeux qui se ferment un instant. Ça tourne purée. Pas nauséeuse mais l’impression qu’on m’a mise dans les tasses à Disneyland. « Ils n’auraient rien fait… » Naïve jusqu’aux bouts des ongles, ou juste pas l’envie de m’en rendre compte. Option deux validées.  Ce monde est tellement peuplé d’individus plus mal intentionnés les uns des autres, que je sais dans le fond que ça aurait pu virer au drame. Mais tu es là maintenant. Plus rien ne peut m’arriver. « Juste quelques biscuits apéro avant de venir. » Autant dire que j’ai rien dans le ventre depuis quelques heures maintenant. En même temps, je mange à peine en ce moment. Appétit d’oiseau. Je me relève tant bien que mal du transat, manquant de retomber dedans une fois debout. Changeant de transat pour me retrouver dans le tient. Juste des bras rassurant comme les tiens. La musique est forte, faisant presque trembler la terre. « J’ai pas faim. » les mots qui sortent comme pour cacher qu’un geste comme le mien, en tant normal, m’aurait mis le rouge aux joues. Ça m’aurait intimidé. A la place de ça, je pose ma tête contre toi, enroulant ma main au-dessus de toi.

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23 septembre 2023
parvis, charles river esplanade
alcool


Inconsciente de tout ce qu’il se passe autour de moi. Des dangers qui rodent. Félix n’aurait pas aimé voir ça, je le connais assez. Et si je craque à l’appeler encore une fois, il se peut que j’oublie volontairement de lui parler de cette soirée. Il s’inquiéterai pour moi, et ce n’est pas ce que je veux. Je veux qu’il profite de son expérience à Londres, il le mérite. Même si c’est à mon détriment, et à ce qu’on aurait pu vivre. L’alcool commence à me mettre dans un mood que je n’avais pas prévu. Quand je ferme les yeux, ça tourne tellement. Même là posée contre toi, ton odeur me permet de rester concentrer sur toi, de me maintenir la lucidité qu’il me reste. « T’es confortable. » rigolant doucement comme si je n’étais pas censé être là. Oui je suis bien, et je crois que c’est la première fois de la soirée que je suis bien en fait. Elle a beau être forte, vibrante, je n’entends plus le bruit de la musique du festival, m’enfermant dans une bulle. Notre bulle. Les yeux qui te fixent quand tu me parles, la main sur ton torse pour me redresser, prendre un peu de force, et regarder derrière moi pour voir si les personnes qui m’accompagnent sont toujours là. « Je ne les vois plus. » Haussant les épaules. En même temps, tout est flou que je ne suis même pas certaine que je serai capable de les reconnaître au loin. « Ce n’est pas amis de toute façon. » Juste des collègues de la clinique que je connais à peine. « Et toi t’es avec qui ? » Et j’espérais qu’il ne me dirait pas avec une fille, parce que là, vu notre proximité, ça sent la crise de la jalousie à plein nez dans ce cas. « On va se chercher à manger ? » Schizophrène sur les bords, alors que je te disais deux minutes avant ne pas avoir faim. Être avec toi me rend mieux.

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23 septembre 2023
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alcool


Je ne sais pas comment, mais tu me fais du bien Levy. Bien-être que je n’avais pas depuis le début de cette soirée. Tu as ce don en toi, de me faire revenir les pieds sur terre, d’être drôle, d’oublier ma timidité. Ou alors c’est l’alcool qui me fait penser ça.  Lucide pour nous deux. La main qui se pose sur ma bouche quand tu me dis être seul, faussement choquée. « Un homme comme toi ne devrait pas être seul à ce genre de soirée. » Parce que je me doute que ça gravite autour de toi. Je ne devrais pas dire ça, une partie de moi le sait, mais c’est comme s’il n’y avait plus beaucoup de filtres entre mon cerveau et ma bouche. Tenant enfin sur mes jambes, cherchant mon équilibre perdu.   « eeeeeeeeeeeh ! t’as pas le droit ! » que je rigole en sentant la tape sur mes fesses. Pas crédible pour un sou, le rouge qui monte aux joues à cet acte aussi innocent – ou pas – qu’il puisse être. En retour, je me surprends à lui pincer une fesse. Tout comme je me surprend à penser qu’il a un fessier bien musclé, en plus d’être appréciable à regarder. « mh.. » Retrouve tes esprits Maxyne, et vite. Regard qui se balade autour de nous. « Les hots dogs là-bas ? » pointant du doigt une direction. Alors je m’accroche à ton bras, remerciant le ciel de ne pas avoir eu l’idée de me mettre en talons ce soir.

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23 septembre 2023
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Rire qui suit le tient, les pensées qui ne sont plus très en place. « C’est cooool d’être seule. » disant ses paroles contraire à ce que je disais juste avant. Les propos incohérents. Pourtant dans le fond, c’est ce que je pense. Être seule parfois c’est mieux. C’est ce que j’aurai dû faire moi, rester seule avec mes patients. Purée non, ne pleure pas Maxyne, ce n’est pas le moment. Bad mood qui guette jusqu’à sentir ta claque sur les fesses. Humeur changeante une nouvelle fois, c’est une vraie tempête émotionnelle à l’intérieur de moi. Mais là, je rigole de nouveau, je souris. Effet positif sur ma personne que tu as. Mais bien plus qu’un homme, là, c’est la nourriture qui m’attire. Prenant ton bras en direction du stand de hot dogs, l’odeur qui fait grouiller mon ventre au point de s’entendre. « T’as entendu ? » rigolant comme une enfant, main sur la bouche. « aaaaaaaaaah donc c’est toi qui avait faim en voulant m’emmener manger. » posant le doigt sur son torse comme pour l’accuser alors que mon ventre se creuser encore plus que tu commandes pour nous deux. Je ne te lâche pas jusqu’à ce qu’on nous serve. « je vais essayer. » Le rouge aux joues fasse à la maladresse dont je me connais. Encore plus avec mon état. Une barquette dans chaque mains, tentant de mettre un pied l’un devant l’autre. Manquant de reverser une ou deux fois les frites. Sacrilège. Si j’étais sobre, j’aurais sûrement déjà tout avalé. Endroit enfin trouvé pour manger, pique-nique cinq étoiles, ou presque. Frite prise dans la barquette, avalée aussi vite. « Purée que c’est bon ! » Prenant une nouvelle frite pour la ramener à tes lèvres. Différente Maxyne avec l’alcool. « Merci Levy. » Pour quoi ? Pour tout je dirai.