Paraît que ton sourire est contagieux, t'en étais pas certaine, mais au vu de sa voix en rire, tu peux peut-être affirmer que c'est le cas. Ce que tu ne donnerais pas pour le voir rire là. Mais tu ne peux et c'est frustrant. — J'y laisserai traîner ma langue chaude et humide alors. Large sourire dessine des traits espiègles sous le bandage. Tu as toujours su comment t'y prendre avec sa queue, tu sais comment le rendre totalement dingue. Fou. Complètement excitée et si ce n'était pas ce public ce soir, tu aurais carrément réveillé la bête dans cette roue de manège. Aguicheuse, à vouloir caresser son entre-jambe sous la table, personne ne peut se douter de ce qui se trame, mais oui, tu le sens bien monter en flèche. — Ok, ok, j'arrête, pas envie que d'autres voient ton super matos. Tu ris. Mais l'efface bien vite. Ces mots, tu ne pensais jamais les entendre et ça t'allait. Mais c'est trop beau d'entendre ça de sa bouche. Ton cerveau divague, part dans tous les sens. — Euuuuuuuh, mh, j'sais reconnaître la voix de mon homme quand même. Aucun n'a ce timbre de voix qui te fait frémir. Assise maintenant sur ses genoux, t'insistes pas Julia. Tu n'as pas envie que cette bonne ambiance disparaisse, alors tu plonges dans ce changement de sujet, l'écoute. Si inquiet pour toi, plus que tu l'es même pour toi. Glisse un bras derrière ton dos pour faire semblant de croiser les doigts, or ce n'est pas le cas et il te sait maligne, il va forcément vouloir voir si t'as croisé les doigts. — Je te le promets. Tu n'as pas croisé les doigts parce que t'as envie de tenir cette promesse, histoire qu'il ne s'inquiète pas plus pour toi. — Mais du coup, je fais comment pour me déplacer ? Si je ne peux prendre ni de taxi, ni de bus, etc... Tu refuses d'être un poids lourd pour lui, il a sûrement beaucoup de choses à faire de son côté. Tes mains se posent sur son visage, glissent contre ses yeux pour chercher ses joues histoire d'apposer une tendre caresse. — Faut que t'arrêtes de t'inquiéter autant pour moi. Ça va aller, je te promets bébé, je me relève toujours. Tu ne te débarrasseras pas aussi facilement de moi !

« c'est un peu tard pour ça, tout l'monde peut voir à quel point tu m'excites » je me marre en baissant ma tête vers mon pantalon. c'est visible. un peu trop visible même. c'est de ta faute tout ça. heureusement qu'on est assis et qu'une table protège légèrement la vue. je ne peux pas m'en empêcher. je n'essaie même pas de freiner ce que je ressens pour toi. ça me prend aux trippes. c'est fort, intense. première que je vis quelque chose d'aussi prenant. jamais été en couple. première fois et je dois dire que j'apprécie l'expérience pour l'instant. je crains la chute. elle risque d'être terrible. insoutenable. insupportable. lapsus échappé malgré moi. je me sens con d'avoir lâché cette phrase. je n'aurais pas dû, pas après tout ce qui pourrait se passer. je flippe clairement de la suite. j'ai pas envie qu'il y ai des conséquences sur toi. sur nous. cette phrase porter clairement malheur. tu viens t'assoir sur mes genoux. je ne te lâche pas des yeux, moi j'ai cette chance de pouvoir te regarder. que tu ne me vois pas. soupire de soulagement lorsque tu me promets. « merci... » merde, je n'avais pas pensé à ça. j'hausse les épaules à ta question. les traits de mon visage ne se défroissent pas. « je viendrais avec toi, on ira ensemble si tu dois te déplacer.. désolé d'être chiant avec ça mais j'supporterai pas de te perdre. j'préfère crever avec toi que de te perdre comme ça. » mon visage se relève doucement vers le tiens. tu tentes de me rassurer mais c'est peine perdue, tu t'attaques à un gros morceau de mon traumatisme. je ne suis pas prêt pour ça. pour lâcher de ce côté là. encore moins aujourd'hui, j'ai trop à perdre. « je n'arrêterai pas de m'inquiéter pour toi julia.. maintenant que j'lai dis, j'suppose que ça ne changera rien que j'le redise une fois ? ça me démangeait depuis un moment de toute façon. j'aurais voulu voir tes yeux mais final c'est peut-être pas plus mal que tu ne me vois pas. je t'aime steiner. »

— Plus maintenant. Camouflage parfait ! Ton boule contre ses cuisses. Parfait timing pour venir t'asseoir contre lui. Nouvelle promesse scellée. Tu ne comptes pas la rompre. Par contre, tu ne sais pas du tout comment tu feras pour le déplacement, et le connaissant comme ton sein, il a peut-être oublié ce détail. Rien que d'y penser, t'as le sourire qui ressurgit. Mais disparaît aussitôt lorsque t'entends les mots que t'as pas envie d'entendre. Index apposé contre ses lèvres à peine sa phrase terminée. — Shhhhh ! Trop tôt pour avoir ce genre de pensée. Trop tôt pour crever. Ensemble ok, t'es pas contre, t'aimerais t'en aller avec lui, mais c'est trop tôt Julia. T'as encore plein de choses à vivre, lui aussi. Vous aussi. — Ne prononce pas ces mots s'il te plaît. C'est encore trop tôt. T'aimes tout simplement pas entendre ces mots et pourtant, c'est une chose que tu ne pourras pas éviter éternellement. N'empêche qu'il va te rendre dingue à sortir les mots magiques alors que tu ne t'y attends pas. De nouveau, le frisson s'empare de tout ton être. Alors qu'il te le dit beaucoup plus à l'aise que précédemment. Comme si, s'ayez, le premier pas avait été fait et que plus rien ne l'arrêtera dorénavant. — T'as décidé de me rendre dingue ce soir ? J'vais fondre un peu plus à chaque fois que tu me le diras. Certes, tu ne le vois pas, mais tu le sens, comme il est sincère. Tu n'attends pas, en guise de remerciement pour tous ses efforts, ton pouce caresse sa joue et derrière ce bandage, tes yeux reflètent l’éclat d’un feu qui parvient à incendier ce cœur qu'il a su charmer. Éclairée par ce feu qui guide tes envies, tu cueilles ses lèvres dans un élan de fièvre. Baiser doux. Baiser sucré. Vos bouches s'enlaçant, tu promènes ta langue. Secondes après secondes, tu recules la tête souffle manquant. — Et si on rentrait finalement ? T'as envie de prolonger cette petite bulle. La votre. Ici, trop de monde. Trop de gestes restreints.

je lève légèrement les mains en guise d'innocence. my bad. je n'aurais pas dû aller aussi loin dans mes mots. surtout pas avec ton récent accident. je ne mesure pas toujours la portée de mes mots. « désolé, pardon » j'ai été nul sur ce coup là mais la peur est réellement présente. je crois que tu ne te rends pas compte de ce qu'il se passe en moi. toutes ces frayeurs, cette culpabilité et la peur de te perdre toi aussi. cette foutue impression d'être maudit et d'apporter le malheur autour de moi. je n'ai même pas la force de régir impulsivement cette fois. de m'énerver. je crois que ça me met plus ko qu'autre chose. je ne comprends pas trop d'ailleurs. certes je prends mon traitement tous les jours mais en général, quand j'évoque ce sujet, je vrille complètement. je crois que ton accident et ton bandeau sur les yeux m'obligent à rester tranquille. comme si j'avais une responsabilité sur les épaules. comme si je devais m'occuper de toi, prendre soin de toi. ne pas t'abandonner moralement. « j'sais pas quand j'le redirais ma puce alors profite.. » au point où j'en suis, je peux te le redire ce soir, ça ne changera pas l'issu de la soirée. tu sembles vraiment touchée par mes mots, ça me va droit au coeur. je fonds de te voir si proche de moi. si amoureuse. j'ai l'impression d'être plus fort que jamais. je grandis à tes côtés, c'est indéniable. doux baiser qu'on s'échange. tes lèvres sont sucrées, j'adore ça. tu me proposes de rentrer. j'approuve tellement ton choix. « vas-y on rentre.. attends je goûte quand même tes trucs là, t'as tout bouffé j'ai même pas quel goût ça a » j'éclate de rire pour te taquiner. j'en goûte un avec du chocolat. « mhh c'est super bon » pas terrible pour la ligne par contre. comme je fais super attention à ce que je mange, je n'en prends qu'un. on se lève et on quitte la fête foraine pour rejoindre mon appartement. on passera toute la nuit dans les bras l'un de l'autre à se dire combien on s'aime tous les deux.