Illusion parfaite. Du short de sport au haut blanc sans manche. L’ombre endosse le rôle du sportif. Condition pour pénétrer dans la salle. Désert. Quelques fantômes trainassent dans les recoins. Sans intérêt. Prunelles avides, recherchent sa ténébreuse. Et il la trouve. Solitaire. Silhouette athlétique face au miroir. Elle fait quelques squats. Et si d’ordinaire, il n’est pas du genre à y voir de la sexualisation, chez elle, c’est différent. Tissu qui se tend sous ses mouvements. Elle remonte. Descend. Et lui s’avance. Prend assise sur un amoncellement de tapis juste derrière elle. Les jambes légèrement écartées, il prend appuie contre le mur. « Tu t’cambres trop quand tu descends. » Assène la remarque.

trop tôt. trop tard. machines silencieuses, seul le bruit de ma barre de fer grince. short noir collant aux courbes, brassière rose fluo compresse la poitrine dans l’effort. déconnexion. la voix qui prenait trop de place s’estompe dans les mouvements. pensées bavardes, tourbillon d’émotions calmé dans la force. ailleurs, les orbes fixent le miroir. toujours plus, toujours plus loin. pousse le corps à l’extrême. accroche la barre, respire, cherche des poids à accumuler. les muscles congestionnés, ajoute la charge supplémentaire. l’oubli. cherche la douleur n’importe comment pour évacuer la pression. fais glisser les ronds avant de me replacer, mes doigts qui cherchent la bonne place, la stabilité. et, recommence. encore. cuisses chauffent dans la descente, lente. le regard déstabilisé, ta silhouette qui approche. mouvement qui dérape, tremblement fait bouger les poids. remonte, plus vite. - j’travaille ma cambrure.. sans vie. continue l’exercice. - tu trouves que c’est trop quand j’le fais pour toi ? à demi sarcastique. repense à elle. à l’importance qu’elle a su prendre.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

Croise son regard dans le miroir. De ses azurs las, elle perce sa vision. Se baisse une fois de plus, les poids sur les épaules. Et il la regarde Scott. S’accroche à la cambrure de son dos. Narquois sourire. Etire ses lippes à l’entente de sa réponse. Le buste en avant, il prend appuie en apposant ses coudes sur ses genoux. « C’est pas la performance qu’tu recherches quand c’est avec moi. » Bruits de machines. Résonne entre les murs. Enveloppe le silence qui s’immisce entre eux. De sa place, le brun se redresse. Sur le sol de caoutchouc, ses pas sont étouffés. Assombrit son espace. La carcasse imposante. Derrière elle, elle prend place. La noirceur de son haut détonne contre le rose de Lena. Il profite du moment où elle se baisse pour s’improviser coach. Appose une main sur sa nuque sans prendre de réel appuie, tandis que l’autre se positionne sur son abdomen. « Plus droite. » Sur son ventre, il exerce une légère pression. « Recule juste le haut d’ton corps. Pas le bas » Doucement, il la guide. Electricité statique. Entre leur vêtements. Son cul juste devant lui.

- qu’est c’que t’en sais ? réplique immédiate franchisse les lippes dans la grimace. souffrance des répétitions, imbibe le corps d’un voile fin. souffle l’oxygène dans la descente, les billes qui ne savent plus où regarder. qui regarder. présence déstabilisante. aura qui se propage, prends l’ascendant sur l’esprit. à ton approche, pas de loup, presque imperceptible jusqu’à ce que le contact fende la distance. tes mains qui se posent aux endroits stratégiques, ta voix qui se détache du silence. résonne de trop près. bouffe l’espace de tout c’que t’es. - j’arrive pas à m’concentrer.. toi. ton odeur, tu sens putain d’bon. ta peau contre la mienne, légers frissons. cerveau qui chauffe, perd son équilibre. recommence encore.

Let me be there

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'Cause the last time, it was way too strong. ;;

Corps tendu. Il peut sentir la chaleur qui en émane.  « Fais un effort. » Sa bouche la réprimande, mais ses yeux, eux, jubilent. A nouveau, elle s’abaisse. Exagère la cambrure. La courbe de ses fesses qui le nargue. Vient se presser contre sa virilité. Lentement, glisse dessus, tout en restant bloquée. Brulure. Les opales aimantées l’une à l’autre, il soutient son vice. Les traits d’apparence imperturbable. « Comme ça. » Main toujours sur son abdomen, il appuie. « Remonte. » D’un geste, lui intime de se redresser. Sauf, qu’il l’empêche de dévier. Plus fort, son cul l’effleure. Une fois redressé, le brun s’écarte d’elle. « Refait une fois. Tes pieds ça va pas. » Contourne la brune pour lui faire face.  Patiente pour qu’elle s’exécute. Et quand elle le fait, il attend qu’elle soit en bas. Là seulement, il appose ses mains sur l’intérieur de ses genoux. « Ecarte un peu plus. Vraiment léger… attend. » Remonte ses mains jusqu’à ses cuisses intérieur. « Les pieds légèrement vers l’extérieur. » Dos de sa main à la limite de son intimité. Phalange qui guide. Pouce qui s’enfonce près de son aine. Il choisit ce moment pour lever ses émeraudes vers elle.  « Un peu plus bébé.. Voilà c’bon. »

rôle endossé, le ton presque ferme si tes yeux ne te trahissaient pas. rentre dans l’arène, débute les hostilités. celui qui mordra en premier. te défie du regard, braises pétillent dans les rétines. accroupie, ta main dirige le corps, tes mots crachent l’ordre exécuté minutieusement. les jambes se déplient, s’allongent jusqu’à être entièrement debout. corps pressé plus près contre le tient. chaleur se répand, tente de garder le contrôle sur la partie. tu me relâches, te positionne de face, les yeux s’abaissent vers le défaut cité. réajuste la position, enclenche l’énième descente, fourmis dans les membres. blocage. respiration qui s’accélère, vulnérable. meche de cheveux volant au-dessus de mes lèvres. peau à peau, sur mes genoux, pression dans la poitrine. écrase le myocarde. serre les dents dans la nervosité de tes gestes. tes mains qui grimpent de plus en plus hauts, muscles gonflés. légère pulsions dans les cuisses que tes doigts dévorent. les billes imperturbables, focalisés sur toi. tes caresses. souffle coupé, abdos qui que tu peux voir se contracter sous la tension. nocive. enivrante. pouce se coince dans la bordure de mon short, zone réceptive. tes billes se lèvent, elles me narguent. elles me plaisent. j’pourrais te regarder des heures bordel. barre qui glisse des mains, moites. - tu joues à quoi ? plus sec. sans attendre la réponse, je me relève dans un élan agressif. remet la barre en place, laisse retomber mes bras pour venir te confronter. - mh ? à quoi tu joues putain ? j’suis quoi moi ? traits se ferment, replonge dans la dernière conversation. - j’suis quoi hein ?! murmures trop forts. déclenche quelques regards sur nous mais, ne les vois même pas. - j’ai pas envie qu’tu combles son manque avec moi. j’ai pas envie que t’évacue ta frustration avec moi. j’veux pas être cette règle que tu vas adorer franchir.. parce que j’te connais scott. t’aimes trop ça, le jeu. les limites. les interdits. j’le sais, t’en auras envie encore plus fort. billes sans éclats, plonge dans l’enfer. recule de quelques pas, myocarde en extinction. regard se lève furtivement vers la machine avant d’ramasser ma serviette et ma bouteille. - j’ai terminé. pulsant mordant. pousse la porte du vestiaire, retire rapidement mes baskets. short qui glisse aux chevilles, pressée d’entrer dans la douche. laisser les larmes se mêler aux jets.

Let me be there

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Désir dans ses prunelles. Il la voit. L’attraction magnétique qui les caractérise. Et comme lui, elle sait ce qu’il fait. Manipulateur. Il ne contrôle pas. Les actions pour la chercher. La rendre un peu plus dingue. Fugace victoire. S’assombrissent, les traits de la jeune femme. Le regard plus dur, elle s’éloigne. Met en lumière le jeu incontrôlable qui le caractérise, parce qu’elle le connait Scott. Trop. Arraché de son emprise, elle range la barre. Chaque mouvement est nourri par une colère sourde qui s’amplifie à mesure que les secondes s’écoulent.  Grondent les murmures. Le problème avec Lena, c’est qu’elle prend les mots comme ils viennent. Il pourra bien tenter de lui expliquer, elle retiendra qu’une partie. Une seule. Incompréhension. L’assemblage différent. Les combinaisons n’ont pas toujours le même sens. Regards curieux. Il en a rien à foutre Scott. Des témoins. Quand la ténébreuse disparait, il patiente un peu. Le temps que le désintérêt retrouve sa place et que les personnes présentent, l’oubli. Alors, seulement, il s’engage à sa suite. Pousse la porte du vestiaire pour aller la chercher. Et c’est bien ça le problème. Peu importe les évènements, ils finissent toujours par se tirer l’un vers l’autre. A plonger dans une autodestruction qui ne fait que croitre. Pensant que l’un souffre plus que l’autre. Pourtant, il a mal autant qu’elle. Il aimerait juste pouvoir la rayer de sa vie. Continuer son chemin et arrêter de l’inclure dedans. Interminable échec. Les scènes se rejouent sans jamais leur faire éprouver de la lassitude. Du moins, pas assez fortement pour qu’ils s’oublient. Buée étouffante. Elle apparait dans l’épaisse masse vaporeuse. Divine silhouette. Entachée par la tristesse. Par-dessus sa tête, le brun fait passer son haut, tout en retirant ses baskets. Du short, il se débarrasse. Des chaussettes. Garde seulement son boxer. Pour la respecter. Pour qu’elle ne pense pas qu’il se dirige pour une seule chose. Bourdonnement. Le bruit de l’eau masque ses mouvements. Silencieux, il se glisse derrière elle. Puis, la fait pivoter. « Regarde-moi. » De ses paumes, il redresse son visage. « T’es pas une règle. » Sincérité nichée dans ses orbes. « Tu l’as jamais été. » Les mains quittent son ovale, descend jusqu’à sa taille qu’il finit par encercler de ses bras. « Parfois, j’me demande si c’est moi qui m’exprime mal ou si tu veux pas m’comprendre... » Front contre le sien. L’eau ne s’infiltre presque plus dans leur yeux. Elle continue simplement sa route sur leur corps. « ...parce que c’plus simple pour toi d’me voir comme un enfoiré. »

monde réel qui me rattrape. souligne les dangers, ceux que tu fais naître dans l’âme. la raison qui hurle plus fort qu’avant, pousse à la fuite. termine le jeu précipitamment. parce que j’sais pas faire ça avec toi, j’sais pas jouer. t’en ressors toujours gagnant et, moi, je broie l’obscurité. je prends les coups. je soigne mais la guérison n’est que superficielle. douleur lancinante, quand la sensation d’en arriver au bout n’est que songes mal confectionnés. les premiers jets, eau tiède s’empare du derme. sous les goutelettes les yeux se ferment, larmes qui se nouent dans l’estomac. remontent à la gorge. barrières, pour ne pas les voir se déverser. reviendront martyriser mes nuits, jouer avec l’insomnie. sursaut, arrachée au brouillard. je ressens ta peau se coller à la mienne, tes mains me guider jusqu’à retrouver tes prunelles. cils récoltent les bulles d’eau, celles qui tombent à chaque battements. palpitant malade, écoute les mots, regard qui s’égare sur ton torse. les lignes noires de ta peau. remonte vers tes billes, cherche leur protection. - tu m’laisses dans des incertitudes.. et, j’sais jamais quoi comprendre. jamais de réelles réponses à mes questions. t’as l’art de les contourner, d’attendre que j’me satisfasse de ça. que j’me rassure avec ça. - arrête.. c’est pas comme ça que j’te vois. doigts s’autorisent à se poser sur ton pectoral, remontent doucement sur ta joue. à peine poser dessus. peur qu’elle me brûle. encore. - le premier truc qui m’vient quand j’pense à toi c’est.. que t’es l’amour de ma vie. quand j’ai mal, t’es un putain d’enfoiré.. quand tu m’manques, t’es ma raison d’exister. quand j’te touche, t’es mon plus beau fantasme.. serpentine déliée, sous la pluie artificielle. la main sur ta joue redescend. effleure tes côtes, mes yeux la suive. descend sur ton bas ventre, caresse la fine peau du bout des doigts. - quand tu m’blesses, t’es mon meurtrier.. pouls s’emballe. coeur s’effrite dans les aveux, azurs viennent immerger tes orbes. - t’es beaucoup trop et, quand tout s’casse la gueule.. c’est trop dur de réparer. d’apprendre à vivre sans toi. revient me percuter, tout ces moments à chercher une raison d’exister. à chercher l’antidote pour arrêter d’crever.

Let me be there

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Le blanc des yeux rougies. Fait ressortir leur bleu diamant. Les larmes. Ce sont elles les responsable. Provoquées par lui. Toujours. La culpabilité écorche un peu plus son âme. Il aimerait être celui qui la fait sourire. Constamment. Mais il n’y arrive pas. Tout ce qu’il sème, c’est de la douleur. Il en vient à se demander, si ce n’est pas ça qu’il recherche. Souffrir pour garder le contrôle. Eloigner celle qu’il aime pour s’assurer de ne pas se casser la gueule brutalement. Sur sa peau humide, Lena y appose fébrilement une main. Remonte jusqu’à sa joue. Capture son attention. Entravant ainsi, une possible fuite. Flot du cœur. Se déverse de ses lèvres. S’écoule dans l’eau translucide. Atteint. Par eux. Ses lettres qui flottent dans l’espace. Aventureuse est sa main qui délaisse sa joue. Disparait sur ses côtés. Son bas ventre. Contracte les abdos sous les assauts de ses doigts. Les azurs relevés vers lui, il est désarmé par l’innocence de son regard. La sincérité. La gorge noué, il est en manque de mots. Dans sa poitrine, son pulsant est lent. Trop lent. A tel point, que ça en devient douloureux. Fourmis dans les membres. Il trouve la force d’attraper la main de Lena. De l’enserrer de la sienne. L’éloigner de son abdomen. « J’croyais que tu y’arriverais cette fois .. » A vivre sans lui. Les phalanges croisées avec les siennes. Il serre plus fort sa main. Tire doucement dessus pour l’amener contre lui. « Tu veux que j’te laisse ? » Prononce la question sans avoir envie de partir si elle le lui demandait.

se heurtent, les mots. mur de silence, lèvres qui restent scellées quand mes orbes se pendent à elles. attendent une réponse, un écho à mon coeur en reste. en manque. de ces phrases, que t’as jamais su aligner, rédigé, que tes lippes cadenasses. garde emprisonnés, ravalés dans une lave épaisse. laissant tes sentiments brûler dans les meandres d’une âme décimée. craintive. déception se démarque dans les paupières qui s’abaissent. réalise la sentence. le mutisme. les carences incurables. éternelle fatalité. remontent bien vite les billes, ne laisse pas la faiblesse vivre trop longtemps sur les traits. tes doigts qui se croisent entre les miens, force qui me ramène à toi un peu plus fort. respiration étouffée, visage se colle au tient. profils qui se touchent, mouvements de tête de haut en bas lascifs. pulpeuses en suspends face aux tiennes. - moi aussi.. j’y ai cru. j’avais besoin d’croire. de fuir la douleur, assassine. j’y aurais pas survécue. doigts quittent les tiens, s’accrochent à ton flanc. cède. sur tes lèvres, se déversent un flot de sentiments. de l’amour à la peine. vivent sur tes pulpeuses, nouées aux miennes. baiser ardent, insistant. lent. comme des retrouvailles. - vas-t-en.. comme des adieux. gabelle froissée dans la tristesse. dans les regrets. lippes tremblantes, regrettent déjà les mots incertains. gestes contradictoires, mes doigts s’enfoncent plus profonds dans ta chaire.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;