I GOT THAT OLD BLACK MAGIC ROLLING IN
with @Landon Fabre-Spencer

Les terres de Boston retrouvés depuis quelques jours. Les habitudes et la routine qui ont du mal à reprendre leurs places, comme un gout de "pas assez" face aux vacances passés. Parce qu'elle avait profité de chaque journée, chaque instant, comme si c'était le dernier. Mais l'année a été difficile, les évènements qui se sont enchainés les uns après les autres, incapable de les arrêter. Alors pendant ses vacances, elle était envahie par ce besoin de liberté, ce besoin d'en oublier tout ce qu'elle avait pu laisser derrière elle à Boston. Alors elle avait pu s'échapper, un temps, jusqu'à que cette réalité soit retrouvée. Loin des soirées colorés. Silhouette féminine présente derrière le bar, les derniers verres qu'elle termine de rincer, les pensées déconnectés, l'esprit qui a certainement besoin d'être réveillé. Soirée bien trop calme pour un samedi soir, les caisses de l'entreprise éreintés par ces mois d'été, le bar accueillant seulement les habitués. Un regard sur l'horloge puis sur Landon, terminant ses derniers nettoyages. Employé présent depuis quelques semaines, elle se posait encore beaucoup de questions à son sujet. Mais elle avait cette sensation au fond d'elle, comme si il était important qu'elle en sache en plus, qu'elle arrive à comprendre ce sentiment qu'elle avait quand elle le regardait. Comme une petite voix dans sa tête qui lui disait qu'il avait besoin d'être aidé, que quelque chose de sombre se cachait, sans forcement que cela vienne de lui. Les pupilles qui relèvent vers les siennes lorsqu'il s'approche, sourire naturel qui s'installe contre ses lippes. Non c'est bon t'en fais pas, tu peux rentrer. Dit-elle alors qu'elle s'arrêtait finalement dans ses mots, récupérant l'une des bouteilles du bar pour lui montrer. Ou tu peux partager un verre avec ta patronne ? Sourire dans le coin des lèvres, sourire face auquel il pouvait être difficile de résister. Parce qu'elle voulait profiter du calme pour combler ses questions et appréhensions.  Promis t'es pas obligé, c'est seulement si t'en as envie. Les bras qui se relèvent pour démontrer son innocence.

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Searching for words and praying for signs, I struggle to find the rhythm and rhyme.  

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Poppy écoutait attentivement Landon alors qu'il s'installait sur le tabouret en face d'elle. Elle remarquait son aplomb et son assurance, des traits de caractère qui l'intriguaient davantage. Elle voyait bien qu'il n'était pas du genre à se laisser impressionner et cela la poussait d'une manière ou d'une autre, à vouloir en savoir plus sur lui. Les nuits calmes comme celle-ci étaient l'occasion parfaite pour entamer une conversation et apprendre à mieux se connaître. Elle esquissa un sourire en réponse à sa question sur l'Amérique du Sud. L'Amérique du Sud était incroyable, vraiment. Des paysages magnifiques, une culture riche, et des gens chaleureux. J'ai adoré chaque instant là-bas. Ses yeux étincelaient d'enthousiasme en se remémorant les moments passés lors du voyage. C'était une pause bienvenue après tout ce qui s'est passé ici. Un peu de déconnexion pour recharger les batteries, tu vois.  Elle se pencha légèrement en avant, les coudes posés sur le comptoir, montrant un intérêt sincère pour la conversation. Et toi, Landon ? Tu es originaire d'ici ? As-tu eu l'occasion de voyager ? Elle voulait en apprendre davantage sur sa vie, sur ce qui pouvait le pousser à travailler au Hocus Pocus et sur ses aspirations. La curiosité n'était pas seulement une caractéristique de sa personnalité, mais aussi une manière de créer un lien avec ses employés, en particulier avec quelqu'un qui l'intriguait autant que le brun.

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Les paroles de Landon résonnaient dans l'atmosphère du Hocus Pocus. Poppy observait le jeune homme, captivée par sa réserve apparente, mais à présent, elle pouvait voir au-delà de cette façade. Ses mots révélaient une profondeur, une sensibilité qui la touchait. Elle comprenait mieux pourquoi il avait attiré son attention, pourquoi elle sentait un besoin de percer son mystère. Lorsqu'il évoqua son besoin de se déconnecter et de se réfugier dans la solitude, elle hocha doucement la tête, comprenant cette quête d'indépendance. Je comprends parfaitement, Landon. La solitude a ses vertus, elle permet de se retrouver et de faire le vide. Mais il ne faut pas oublier que tu n'es pas seul ici. Nous sommes une équipe, et si jamais tu as besoin de parler ou de te changer les idées, tu sais où me trouver. Elle se rapprocha un peu plus de lui, réduisant la distance entre eux. La vie dans les grandes villes peut parfois être oppressante, c'est vrai. Mais cela nous offre aussi l'occasion de rencontrer des personnes exceptionnelles et de découvrir des endroits incroyables. Boston a une âme particulière, un mélange unique de traditions et de modernité. Son visage s'illumina à la mention de la moto de Landon et de ses escapades le long de la côte. C'est génial que tu aies trouvé des coins à explorer ici ! La côte est magnifique, avec tellement de petits trésors cachés. Poppy se pencha un peu plus, appréciant la profondeur de leur conversation. Merci pour le compliment sur le bar. C'est vrai, je voulais créer un endroit qui ait une âme, un lieu où les gens se sentent chez eux, où ils peuvent s'évader le temps d'une soirée. Et tu y contribues, même en nettoyant les tables et les verres. Chacun d'entre nous apporte sa touche personnelle à cet endroit, et c'est ce qui le rend si spécial. Dit-elle alors qu'elle venait prendre une gorgée de son verre, laissant un instant son regard détourner sur les murs qui les entourent, les prunelles brillant d'une certaine fierté de ce qu'elle avait accomplie ici.

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Lorsqu'elle regardait Landon, elle ne pouvait s'empêcher de se voir  il y a encore quelques années sur certains aspects. Petit oiseau enfermé dans sa cage, bien trop attaché à ses barreaux et la protection qu'ils lui instaurent. Parce qu'elle s'est jamais réellement sentie comme les autres. La fille bizarre, celle qui préfère rester seule plutôt que d'être entourée, celle qui préfère son propre monde à la réalité. Mais avec le temps, ses peurs, ses faiblesses, sont devenue sa force. Le petit oiseau a finalement réussi à s'envoler, utilisant tout ce qui l'avait éloigné des autres pendant longtemps, pour en faire sa meilleure arme. Alors elle a longtemps voyagée, en quête de découvrir la raison de ses différences, réussissant même à se servir de cette différence pour aider les autres à son tour. Mais avant ça, elle était comme toi Landon. Discrète, incapable de réellement faire confiance ou d'imaginer qu'on peut compter. Mais vaincre ses peurs, les dépasser, c'est grâce à ça qu'elle peut afficher l'assurance qu'elle a aujourd'hui. Le regard qui l'observe toujours de cet air intéréssé, accroché à ses paroles afin de comprendre mieux d'où il vient, alors que les morceaux de puzzle s'assemblent au fil de ses explications. Je vois.. Ca doit être quelque chose de venir d'un endroit comme ça, j'comprend mieux pourquoi tu es ici maintenant. Mais il doit quand même y avoir une certaine chaleur qu'il n'y a pas à Boston.. Ici tout le monde s'ignore, il est si facile de passer inaperçu.. Là-bas, tout le monde devait avoir quelque chose de spécial. Dit-elle pensive, les images de cette petite ville qu'elle s'imaginait au creux des pensées. Heureuse de pouvoir passer cet instant à ses côtés et d'en découvrir plus, sourire qui s'étirait lorsque les paroles s'évadaient sur le bar. C'est vrai, j'ai l'impression que tout peut arriver entre ces murs.. Mais ça en fait son charme non ? Léger clin d'oeil qu'elle lui offre. Je suis d'accord, les fantômes peuvent être des fragments d'histoires, des échos du passé.. Les âmes ne restent pas pour le bon plaisir de divertir ou d'effrayer les humains, elles n'ont pas leur place ici et la plupart du temps, elles ont simplement besoin d'être aidés. Landon avait l'air ouvert sur le sujet, alors cette fois, elle ne se gênait pas à en parler. Peut-être qu'elle passerait pour une folle, mais au fond d'elle, elle était sûre que ça se passerait pas comme ça. Tu as déjà côtoyé ce genre de présence ? Elle se risquait à poser la question, alors qu'en réalité, elle connaissait certainement déjà la réponse.

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Lorsqu'elle le regardait, elle ne pouvait s'empêcher d'observer son regard d'une profondeur qu'elle ne pouvait ignorer. Les confidences sur son passé rural et son escapade vers Boston évoquaient des cicatrices qu'il ne souhaitait peut-être pas exposer davantage. Elle respecta cette limite tacite, comprenant que certains chapitres demeuraient clos, enfermés dans les recoins obscurs du passé. Mais elle était tout de même persuadée que l'échange était fluide entre eux et que malgré les difficultés abordés, ils avaient cette facilité à échanger. Elle avait l'étrange impression que Landon ne sera pas un employé comme un autre. Loin d'être de passage, presque certaine que ce n'était que le début de quelque chose de significatif. La mention de sa famille de cœur résonna en elle, faisant écho à sa propre expérience. Parfois, la famille que l'on choisit devient plus précieuse que celle que l'on hérite, commenta-t-elle d'une voix douce, ne pouvant s'empêcher de penser à son meilleur ami Jules qui était tout comme un frère pour elle. Sourire discret qu'elle aborde à l'écoute de ses prochains mots concernant le bar, rien que par sa sincérité, il lui confirmait qu'elle avait raison. Il n'était pas là pour rien. Ils étaient beaucoup à ne pas croire au destin, pourtant la brune en était persuadée, comme si tout était déjà écrit et que le libre-arbitre n'avait jamais réellement existé. Mais c'est ce destin qui nous a embarqué ici, à cet instant, autour de verres au liquide ambré, nous aidant à échapper des mots difficiles en temps normal. Tu vas peut-être me prendre pour une folle, mais j'ai le sentiment que ta place est ici, pas ailleurs. Peu importe comment les choses évoluent, tous les chemins semblent te ramener ici. Elle vida son verre d'un trait, secouant légèrement la tête. Pourquoi ? J'en sais trop rien. Peut-être qu'ici, c'est le seul endroit où tu pourras trouver l'aide dont t'as besoin. Peut-être lors de discutions comme celle-là, lorsque les rideaux sont déjà tirés et que l'horloge défile accompagné des verres avalés. Silence qui s'installe lorsque les sujets peu communs s'échappent, parce qu'elle voyait à travers ses expressions, ses pensées criant entre les murs qu'il avait besoin d'être aidé. Elle revoyait presque son regard d'enfant effrayée, face à cet univers sombre et énigmatique qu'elle n'était pas encore capable de contrôler. C'est normal.. C'est souvent quand on est faible, déstabilisé ou effrayé qu'ils arrivent à mieux se faire entendre. Coin de sa lèvre qu'elle mord, bouteille qu'elle attrape pour servir leurs verres à nouveau, paire de cigarette qu'elle ressort de son paquet pour l'allumer et lui tendre. J'veux pas te forcer à en parler si ça te fais mal ou si t'en as pas envie. Mais je suis passée par là, un nombre de fois incalculable, j'me suis retrouvée complétement perdue, persuadée que rien n'allait chez moi.. Alors je pourrais comprendre tout ce que tu me diras, je suis même prête à t'aider si tu m'en laisses l'occasion. Confiance qu'elle essayait d'arborer au visage, parce qu'elle était prête à s'ouvrir à son tour, l'écouter et l'aider.