t'es entreprenante jinx. je ne m'attendais à ce que tu viennes vers moi comme ça. d'aussi près. je peux sentir ton parfum à cette distance. je peux même sentir l'odeur de ta peau quand tu embrasses celle de mon cou. tu fais les premiers pas avec moi. t'as sans doute compris que je ne les ferais pas. ou pas de suite. pourtant, t'es assez explicite pour que j'ose sortir de cette foutue zone de confort de merde. que je pose mes mains dans ton dos. premier contact avec ton corps dénudé. et je te demande une bonne raison de te montrer mon dessin. une seule bonne raison de te montrer mon art. cette que tu me sors me donne toutes les envies du monde de ne pas le faire. sourire espiègle sur les lèvres. « j'sais déjà plus comment je m'appelle depuis que t'as passé le pas de cette porte » ton front se pose contre le mien. ton regard pénètre le mien. mes lèvres s'entrouvrent instinctivement. obnubilé par toi. obsédé. incapable de dire ou faire autre chose que de te regarder. je n'attends même pas la suite. cette proximité m'enivre déjà, nous enferme dans une bulle d'excitation. suspense que tu brises en capturant mes lèvres. un frisson m'électrise. tant de douceur. tant d'intensité. j'étais pas prêt bordel. j'étais prêt pour rien je crois. tout me surprend chez toi. chaque découverte est intrigante. ma langue cherche rapidement sa jumelle. caresse sensuelle. captivante. mes mains redescendent le long de ton dos pour s'échouer sur tes cuisses. nos lèvres semblent scellées. aucun de nous ne veut se décrocher de l'autre. mettre de la distance. tu m'as à ta merci jinx, ne vois tu pas ? je pars tellement loin dans mon esprit que je sursaute en entendant la sonnette retentir. mes lèvres sont forcés de quitter les tiennes. « putain merde, les sushis » mes mains glissent sous tes cuisses. je me lève, te soulevant en même temps. furtif baiser, presque volé. on sait jamais, si après tu changes d'avis et que tu ne les veuilles plus. je t'oblige presque à toucher terre de nouveau. « j'arrive ... et triche pas, n'en profite pas pour regarder le dessin ! » mise en garde, amusé. je me sépare, à contre coeur, de toi pour aller accueillir le livreur et payer la note.

impossible de prévoir cette soirée. je l'ai tant attendu. tu as su capter mon intérêt, retenir mon attention tout ce temps. j'avoue que je mise beaucoup sur ce soir. parce que ce que j'ai découvert par message me plait énormément. tu as l'air d'être une fille incroyablement originale. j'aime l'originalité. elle m'attire inévitablement. et depuis que tu es entré chez moi, je sais. j'avais raison de me fier à mon intuition. la tournure que prend les choses me plait forcément. ça serait mentir de dire que ça ne me plait pas. tu as ce don de tout faire oublier. et cette pression s'est atténuée. je n'en suis pas à faire les premiers pas, pas à ce point là. mais tu me mets à l'aise. tu ne t'en rends surement pas compte jinx. mes mains glissent jusque dans ton dos. te rapprochant de moi. me laissant aller à quelques initiatives. pas trop. on en est qu'au début de notre soirée, de notre attirance. je m'abandonne à tes lèvres. sursaut au coup de sonnette. putain. les sushis. ça m'était complètement sorti de la tête. tu m'étonnes. tu m'as tout fait oublier là jinx. j'aurais pu avoir le rendez-vous le plus important de ma vie pour ma carrière juste après, même ça je l'aurais sans doute oublié. « j'te fais confiance » ça serait dommage que tu vois mon dessin. j'ai envie de te le montrer moi-même et ce petit jeu m'a fortement excité. on s'installe autour de la table basse. tu te colles à moi. je ne vais certainement pas te repousser. pas après ce qu'il s'est passé. je rigole à ta demande. « et là j'ai l'air d'un con ... parce que non, je ne sais pas m'en servir. et toi ? » toi t'es le genre de fille à tout savoir faire. épatante en toute circonstance. je tourne la tête vers toi. je détache les bâtons exactement comme tu viens de le faire. « vas-y montre ? » j'essaie de faire comme toi mais je galère. les baguettes tentent d'attraper un sushis mais le tordent plus qu'autre chose. je tente d'en mettre un à la bouche mais le filou s'échappe au dernier moment. « okay, ça n'a rien de sexy ça » j'éclate de rire. je fais voler les baguettes plus loin pour prendre un sushi avec mes doigts. « ça marchera mieux comme ça » complicité qui ne nous quitte pas. je passe réellement un bon moment avec toi jinx. je savais que j'allais passer une bonne soirée mais pas à ce point là. l'impression qu'on se connait depuis tellement de temps.