En silence, t’écoutes brièvement ses excuses. Ok il l’a fait c’est bien mais c’est trop facile de venir le faire une fois au pied du mur. T’y crois pas des masses en réalité. Il aurait pu s’en rendre compte de lui même mais ton absence n’a pas été aussi désagréable que ça visiblement. C’est ça le plus triste dans toute cette histoire, avoir besoin de dire les choses pour qu’il les constate. T’es habituée à ce qu’on te zappe. T’es épuisante comme femme. Tant par ton caractère parfois odieux que par ta folie trop débordante. Ça décourage de nombreuses personnes mais Levy c’était différent : ton meilleur ami. Le seul. Bref, voilà ce qui se passe à chaque fois. Ce n’est même plus la rage qu’on lit dans tes yeux, mais de la tristesse d’en arriver là. ❝ Non, c’est pas possible là. Les belles paroles tu les connais que trop bien. Toi même tu sais y faire dedans. Sortir les violons et tout l’orchestre quand tout va mal, qu’il faut se sortir d’une mauvaise passe. C’est le début dira-t-on, mais il faudra les actes derrière. Seulement, tu sais qu’il n’y aura rien. Verre que tu viens boire d’un traite sans trinquer avec lui, tu récupères les verres des filles, laissant la bouteille au blond. ❝ Merci pour les verres. Bonnes vacances. Et tu t’en vas, le ton calme, trop calme, allant donner les verres aux filles, avant de te réfugier dans un coin des toilettes sales du bar pour libérer ce trop plein d’émotions négatives qui te submerge. En silence, tu lâches prise, avant d’attendre quelques minutes que le rose revienne à tes joues, t’assurer s’un visage de poupée parfait, ne laissant paraître ce côté sensible.