le moment en suspens. le temps s'arrête quand t'es si près d'elle. tu pourrais l'admirer des heures. l'embrasser sans cesse. la complimenter, humer son odeur, caresser sa peau, l'aimer toute ta vie. mais tout ce qu'il se passe te déchire à petit feu. parce qu'elle appuie la où la douleur est déjà vive. l'abandon. c'est ce qui te fait reculer si vite que si un fossé était sur ton chemin, tu ne le verrais même pas. t'évites finalement ses lèvres, préférant mettre fin à tout envie brûlante de ressentir encore une fois ses lèvres contre les tiennes. mains qui s'appuient contre l'un des murs de la villa, la tête penchée vers le sol. peut être que l'alcool commence à monter bien trop haut dans tes tripes, remuées par tout ça. les bras d'erika viennent s'accrochent à ta taille. paupières closes à te concentrer pour écouter son discours sans en perdre un mot. elle fait en sorte que tu lui fasses face et ton regard évite le sien jusqu'à ce qu'elle ne te laisse pas le choix que de l'embrasser. sans hésiter tu prolonges ce baiser. passionné, langoureux et pleins de sentiments. tes bras viennent l'entourer par la taille et tu la soulèves du sol un petit temps avant de la reposer et de te décoller complètement d'elle. — putain non, j'sais pas ce qu'on fou la eri ta main passe dans tes cheveux et tu recules pour t'adosser contre le mur. le corps qui se laisse tomber pour s'assoir par terre. — ça peut pas s'passer comme ça mais tu sais pas non plus comment ça doit se passer, il est là le soucis. — si j'm'écoutais là, j't'embrasserais toute la nuit, j'te ferais l'amour comme jamais et peut être que j'te dirais un milliard de fois que je t'aime. tu ferais exactement ça. — et quoi ? après demain tu seras encore pas convaincue et on revivra ça ? la tête entre tes mains, t'es complètement perdue entre la raison, tes doutes, tes peurs et ton coeur qui te crie de l'aimer et de te laisser aller.

Les mains sur ses joues, tes lèvres attirent les siennes, baiser passionné et intense partagé. Vos corps pressés l’un contre l’autre, tu t’accroches ou du moins tu essaies parce que tu t’attends bien à ce que Levy te glisse entre les doigts après avoir abîmé votre relation. Ses lèvres se séparent tes tiennes, son corps aussi et tu te demandes s’il te reste assez d’énergie pour ne pas vous laisser tomber. Tu l’aimes à en crever Levy, ça c’est une évidence mais peut-être que ton erreur a été celle de trop, peut-être que quelque chose s’est brisé chez lui, chez toi, entre vous. Les regrets qui te prennent à la gorge, tu l’écoutes attentivement, le regarde glisser le long du mur parce qu’il est aussi perdu que tu ne l’es.  Tu voudrais pouvoir le rassurer, passer une main sur son dos mais tu te rétractes.  Dévastée en remarquant ce que tu as fait de lui, non c’est toi qui ne sait pas aimer,  Erika.  Personne n’est jamais sorti indemne de ton amour et même pas Maya. Piquant nerveusement sa lèvre inférieure entre ton pouce et ton index, pensive, tu cherches tes mots. «  Je le sais … J’ai merdé. »  C’est tout ce qui te sort pour l’instant et c’est une bonne chose que tu le reconnaisses. Tu l’as blessé, tu t’es blessé et peut-être qu’il est temps que tu cesses de vous faire du mal. «  Je comprends que tu sois fatigué par tout ça; et je ne pense pas que tu sois en état de prendre une décision alors je pense qu’on devrait juste … Se laisser du temps et de l’espace.   »  Et ce sera le moment pour toi de te remettre en question.
«  Je ne fais que de nous blesser et on ne fait que de se déchirer alors faisons ça... au moins que tu puisses retrouver de l'apaisement.   »  Tu ne sais pas si c'est la meilleure des décisions mais ce sera sûrement la meilleur pour son bien- être. Sortant ton portable de ta poche arrière, tu jettes un coup d’œil sur l'heure:  « Tu as besoin d'aide pour rentrer  ou c'est bon ?   » vu la quantité d'alcool qu'il a dans le sang, tu préfères être sûre.

il y avait tellement longtemps que tu t'étais pas senti aussi dévasté intérieurement que là. tout pétait, tout ce qui était enfin devenu stable. tu la sentais t'échapper et c'était difficile à accepter. mais de tu la repoussais aussi en choisissant de rompre ce baiser, de venir t'assoir et de lui dire que les choses ne pouvaient pas éternellement se passer de la sorte. la tête entre les mains, t'écoute ses paroles qui semblent décidées dans sa voix tremblante. tu secoues la tête, désespéré de cette situation. blessé et loin d'être soulagé. tu passes tes mains sur ton visage puis, tu te relèves en titubant légèrement. — ok, entendu quoi rajouter de plus ? vous vous êtes certainement tout dit et ajouter de l'huile sur le feu ne viendrait que plus vous blesser et là, t'y arrives plus. — j'dors là ton bras se lève difficilement. sensation de lourdeur dans tout ton corps, tu réussiras peut être pas à monter jusqu'à ta chambre, mais tu trouveras bien un endroit ou fermer les yeux. tu sors ton téléphone, pianotes sur l'écran pour lui commander un taxi retour. — il sera là dans dix minutes.. murmures-tu en t'approchant d'elle. l'arrière de tes doigts caressent sa joue et ton regard capture une dernière fois ses traits. tes lèvres se déposent sur son front avant que tu lui tournes le dos pour entrer dans la villa et la laisser sur le pas de la porte, retrouver lena, ou n'importe qui d'autre après tout.