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LE PREUX CHEVALIER
Récente dans cette ville, tu n’arrivais pas à retrouver ton chemin. Pourtant ton gps te disait bien de passer par ces ruelles, mais ça ne te donnait pas vraiment envie. Il était tard, la nuit était tombée et l’alcool commençait à bien faire son effet. Une robe assez courte, moulante comme simple habit qui cache quelques parties de ton corps. Des talons aiguilles, une simple pochette pour ranger ton téléphone et ta carte bancaire ainsi que les clés de ton logement, une petite veste histoire de couvrir tes épaules. Les cheveux attachés en un énorme chignon à l’arrière de ta tête, tu sortais tout droit d’une boite de nuit que l’une de tes connaissances t’avait conseillé. Il est vrai que tu t’étais amusé, tu ne pouvais pas dire le contraire, mais tu aurais surtout dû payer un taxis, tu serais déjà chez toi. Tu marchais tant bien que mal, cherchant à te repérer, mais clairement, la ville était bien différente une fois la nuit tombée.
Par chance, ton père n’était pas présent dans cette ville, sinon, il t’aurait déjà tué sur place. Il t’engueulait à chaque fois que tu sortais quand tu étais sur Londres ou Paris. C’était bien les seuls moments que tu pouvais avoir, alors quand tu sortais, généralement, tu te mettais la tête à l’envers, comme ici. Sauf que cette fois-ci, c’était bien différent, tu n’étais plus sous son emprise, il se trouvait à des milliers de kilomètres et tu pouvais enfin souffler, enfin profiter de ta jeunesse. L’air frais qui s’engouffrait dans ta veste, se glissant le long de ta peau, faisant dresser tes poils. Un léger soupire s’échappait de ta bouche, ton gps indiquait qu’il te restait encore une bonne quinzaine de minutes avant d’arriver à ton bâtiment. Tu étais à deux doigts d’appeler un taxis, histoire de pouvoir te débarrasser de cette situation, mais quand tu jetais un coup d’oeil aux alentours, ça ne te donnait pas envie de rester plus longtemps dans cet endroit. C’est ainsi qu’un jeune homme te percuta de pleins fouet, un peu plus tu perdais ton équilibre et tu tombais au sol, par chance, il te rattrapa par la taille, pensant à une bonne personne, ce qui n’était pas vraiment le cas. Il ne te lâchait pas, il était un peu trop tactile à ton goût, un peu trop proche de toi. Malgré le fait que tu le repoussais, il continuait a être insistant, la peur s’emparait de toi, les larmes commençaient à monter doucement à tes yeux.
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