il y a un sujet sur lequel Mina ne s’épanche pas, c’est sa longue période en hôpital psychiatrique. Cette année a été un véritable enfer pour la brune qui aimerait tout occulter, mais elle n’y parvient pas. Elle en veut toujours à sa mère, bien moins à son père. Elle comprend la raison pour laquelle il a accepté qu’elle soit internée, mais elle, non, jamais, elle ne la comprendra. Elle n’a même pas daigné lui rendre visite durant cette longue année, alors qu’elle n’a eu de cesse de crier sous les toits que sa fille lui manquait. Mais également qu’elle se trouvait en maison de repos, plutôt que de dire en section psychiatrique. Larmes aux yeux, Mina pousse un long soupir tandis qu’elle y songe de nouveau et pressant la main de Damya, elle s’essaye à arrêter de sangloter. « De… De rien. » Elle n’est pas certaine que ce soit ce qu’il faille dire puisqu’elle se serait bien passée d’évoquer ce qu’elle a vécu, seulement, elle préfère mettre en garde sa douce amie. Comme elle l’a soufflé, on sait quand on entre, mais jamais quand on en sort. Heureusement, elles divaguent, passe à un autre sujet et ce dernier la fait esquisser un sourire. « Une fois par semaine, ça me semble idéal. » Véritablement. Elles auront à partager tout ce qu’elles ont vécu durant leur semaine passée et elle est certaine qu’il y en aura des choses à redire. Surtout, elle, qui réside sur le campus à la rentrée de septembre. D’ailleurs, elle se lance et ose lui parler d’Hélios. De son amour pour lui aussi, bien qu’elle ne précise pas qu’elle l’aime depuis le premier instant, celui où leurs regards se sont croisés. « Que… Quoi ? » Mina panique, à ses mots, son interrogation tandis qu’un sourire fend son visage. « Damya, ne rit pas s’il te plaît. » Elle l’implore presque, la jolie brune qui se voit mordre sa propre lèvre quand elle rebondit sur ses examens passés, ce qui lui permet de souffler, à Mina. « Tu promets vraiment que tu seras là pour me nourrir ? » Elle lui présente son petit doigt afin qu’elle lui en fasse la promesse. « Aller, sers-le avec le tien. » Elle l’intime, un léger sourire sur le visage quand elles s’essayent à imaginer que l’année prochaine sera pour elles deux, beaucoup plus belle. Mais peuvent-elles seulement y penser ? Elle n’en sait rien, la misse Moriarty, mais elle souhaite que Damya soit mieux dans sa peau et que jamais plus elle ne termine ici aux urgences. « Arrêteuh. » Elle souffle, tandis qu’elle reprend au sujet d’Hélios et elle frappe tendrement sa main pour fixer le plafond, tant elle est gênée. « N’en parle pas, s’il te plaît. Je vais finir aussi rouge qu’une tomate et ils viendront avec un brancard pour se charger de moi. » Elle n’aimerait pas ça, du tout. Et pour cause, elle prend suffisamment sur elle afin de se trouver ici, pour Damya.
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