La folie, c’est ce qui nous tuera tous, tu en es persuadée. T’as toujours été un peu cinglée et tu aimes dire que c’est faute à ta mère. En réalité, c’est sûrement toutes les merdes que tu ingurgites à longueur de journées. Princesse aux yeux bleus et à la chevelure d’or en apparence mais en réalité, le seul royaume sur lequel tu pourrais régner, c’est celui de la rue. Déception du paternel qui ne cesse de te faire comprendre que c’est la mauvaise partie de toi qui s’en est allé suite au décès de ton double. Perte que tu as, aujourd’hui encore, du mal à assimiler. L’histoire n’aurait pas dû se dérouler ainsi. Tu n’en serais pas là aujourd’hui s’il était encore présent. Tu ne serais pas en train de prendre des notes sur un inconnu. Carnet en mains, t’as tout sauf l’air discrète. Heureusement qu’on ne te donne pas des missions de profilage parce que ça serait un bel échec que tu vivrais. Tu le suis à la trace et ce, depuis son domicile. T’es tombée dessus sans le vouloir, qu’on se le dise, t’es pas psychopathe à ce point non plus. Tu traines des pieds pour garder la distance. Tu t’arrêtes lorsqu’il s’arrête et reprends quand ses jambes se mettent en action. Mine de rien, ça te fait sourire. Ça change de ce que tu fais habituellement. Un écouteur dans l’oreille droite, l’autre est attentive, comme si tu pouvais capter en avance ses faits et gestes de part l’ouïe. T’es persuadée qu’il va bientôt te tomber dessus. Il ne sait rien de toi. Tu peux très bien passer pour une fanatique… ou une journalisme mal veillante ça, tu n’y as pas vraiment pensé. @Seven Goldberg

Est-ce que tu reconnais cette sensation Seven ? Cette pression caractéristique dans le dos, cible fusionnant avec les fibres de ton tee-shirt. Le poids d’une observation attentive et maladroite qui s’accumule entre tes omoplates. Tu navigues entre les croisements, éprouvant la patience de ton poursuivant. Intrigué de connaître son endurance, curieux de découvrir son identité. Tes pas s’accélérèrent instinctivement, alternant avec des arrêts brutaux. Tentative de conduire à une erreur, de se défaire de cette attention indésirable. La cacophonie urbaine s’éclipse, chaos automobile et extraits de conversations des passants, tes sens s’orientant uniquement vers l’accompagnateur silencieux. Le bruit d’une démarche, une proximité croissante, le piétinement d’une allure…. Brusquement, tu t’infiltres dans une boutique, profitant de deux personnes sortantes. Aucun achat n’est prévu, seulement l’opportunité de fuir son regard pour surprendre la… Blonde. Elle poursuit son chemin, carnet entre les paumes. Nuls doutes, il s’agit bien d’elle. Tu n'hésites pas et sors du magasin pour lui emboîter le pas, saisissant son avant-bras dans ta main. « — Alors l’apprentie détective, tu t’amuses bien ? »

@Andréa Davenport

Il est insupportable, il faut bien le reconnaître. Déjà, tu n'as pas l'habitude de suivre des passants de la sorte. Ensuite, il s'arrête, il tourne, il freine brusquement, on dirait un enfant qui apprend à se déplacer et ça t'agace. Faut dire qu'un rien t'agace Andrea ! Mais, tu poursuis malgré tout parce que tu as entendu parler de lui, tu connais ses capacités, tu sais qu'il serait un bon atout pour le groupe. Tu notes quelques informations sur un carnet, telle les détectives que tu as pu voir dans les films. Il faudrait peut-être que tu en regardes davantage pour être douée parce que c'est loin d'être le cas. D'ailleurs, tu finis par te faire choper comme une bleue. Tu ne le vois pas tourner dans une boutique, tu traces donc ton chemin et c'est lui qui finis par t'attraper. Poigne qui se sert autour de ton bras, tu esquives un sourire lorsque tu t'aperçois que c'est lui et pas un client mécontent ou un concurrent énervé que tu marches sur son territoire. Ouais, j'adore qu'on me prenne par derrière comme tu viens de le faire. Tu esquives un sourire malicieux et amusé à la fois. Faudrait que tu te détendes sur les phrases à connotations sexuelles, ça devient vraiment maladif. Andréa enchantée. Quoi ? Même si t'as pas eu la meilleure enfance qu'il soit, on t'a tout de même appris les bases de la politesse et il t'arrive parfois de t'en servir, même si c'est rare. @Seven Goldberg

Ainsi se termine la chasse. La prédatrice se rapproche de sa proie, profitant des enchevêtrements urbains pour se dissimuler dans la masse. Certainement convaincue de sa discrétion, usant de patience pour poursuivre la traque. Mouvements furtifs, le crayon griffonnant diverses informations. Néanmoins, tu es attentif Seven. Les piétinements, la désagréable sensation de surveillance aisément reconnaissable. L’emprisonnement est un apprentissage efficace. Être vigilant, la prudence constamment à son paroxysme. La proie se détourne, utilise un stratagème et inverse les situations. Tes phalanges se referment sur son avant-bras et tu bondis, immobilisant la chasseuse. Vous atterrissez sur un morceau de trottoir désert. Admets que sa réponse est aussi surprenante que son sourire malicieux. « — Ouais, j’adore qu’on me prenne par derrière comme tu viens de le faire. » Tes doigts ne lâchent pas immédiatement leur ancrage, maintenant la blonde à proximité. Elle semble… beaucoup plus intrigante que les évènements le présageaient. « — Ne me tente pas. » Tu relâches la cible lentement, observant sa réaction. Ton intonation est plus joueuse que menaçante, insufflée d’une légère concupiscence. Elle est jeune et elle n’appartient probablement pas à une quelconque organisation policière. À quoi est-elle bien en train de s’amuser ? Ton regard dévie en direction du carnet, essayant d’en décrypter quelques mots. « — Andréa enchantée. » D’un geste du menton, tu désignes les feuilles. « — J’imagine que tu connais déjà mon prénom, Andréa. »

@Andréa Davenport

Tu ne t'attendais pas à être aussi nulle dans cette tâche. Tu te doutais bien que tu ne serais une professionnelle de la chasse après tout, ce n'est pas pour ça qu'on t'a embauché mais, de là à te faire repérer au premier carrefour et surtout, au premier profilage, c'est moyen. Tu devrais peut-être prendre des cours. Il y a forcément un membre de l'équipe, voire même plusieurs, doués pour cette mission. Jelena pourrait surement t'apprendre si tu lui demandais de l'aide. Mais par fierté, tu sais que tu ne feras rien, préférant te débrouiller seule plutôt que de devoir quelques chose en retour. Alors, tu te laisses prendre comme une bleue, serrant les dents pour ne pas criser lorsqu'il t'attrape le bras. Douleur du TD garden qui refait surface, membre encore faible et pourtant... Pourtant tu gardes le sourire. Un sourire espiègle qui en dit long sur ta personnalité. Suggestion dans le vide mais pas tellement puisqu'il répond à son attaque, contre toute attente. Tu hésites encore entre un bad boy ou au contrairement, un homme plus intelligent et sérieux qu'il ne le laisse paraitre. Et tu ne peux être que fière de la réponse apportée. C'est que tu n'es pas si dégueulasse à regarder. Peut-être arriverais-tu à le faire craquer ? Finalement, le jeu peut s'avérer être plus intéressant que ce que tu pensais. Qu'est-ce que je risque ? Tu fais un pas en sa direction, fermant au passage le carnet que tu tiens dans ta main libre puisqu'il semble curieux. Seven Goldberg. J'ai suivi le dossier. En tant qu'étudiante en droit, t'as eu l'occasion de le connaître bien avant ce jour et lui, il a du retard à rattraper si tu lui en laisses l'occasion. C'est comment la liberté ? Toujours plus loin dans les provocations, tu testes par la même occasion sa patience. Dieu seul sait qu'il en faut pour te supporter ! @Seven Goldberg

« — Qu'est-ce que je risque ? » Elle se rapproche. L’espièglerie trône fièrement sur ses lèvres, amusée par le bouleversement de vos rôles. L’étendard de la victoire flotte bienheureux, malgré l’insuccès de sa filature. Quelle étrange réaction pour une prédatrice devenue proie… Était-ce le résultat attendu ? Inutile de conserver ta prise sur son avant-bras, elle ne semble pas discerner les effluves du danger. Nul éclat de méfiance dans ses pupilles, pas même une lueur d’appréhension face à l’inconnu. Tes phalanges se décrochent de son épiderme. « — Une vilaine brûlure. » D’un habile mouvement, tu sors une cigarette que tu allumes rapidement. Une profonde inspiration de fumée grisâtre. Le goût âcre contre le palais. Où se dissimule son instinct de fuite ? La survie essentielle. Le besoin viscéral de sécurité lorsque le loup montre ses incisives ? « — Seven Goldberg. J'ai suivi le dossier ».  Elle referme le carnet dans un claquement sourd, empêchant toute découverte sur l’étendue de ses connaissances. Maintenant, tu dois te satisfaire d’un prénom. Andréa. La curiosité s’agite dans ton encéphale, rugissant son mécontentement. Le Dossier. Ton sourire demeure bien que la situation s’avère de moins en moins à ton avantage. Tu inspires longuement, la braise consumant le tabac dans des reflets rougeoyants. « — C’est flatteur, j’ignorais avoir des groupies. Tu es présidente du fanclub ? » Le sarcasme pour éviter de se confronter à l’étendue de ses connaissances. Une pirouette. Tu recraches les volutes en direction de son visage, ses mèches oscillant gentiment avant qu’elle ne se révèle d’une provocation surprenante. « — C'est comment la liberté ? » Touché. Un rire léger s’échappe de tes lippes, l’orgueil s’inclinant volontiers. Mauvaise en pistage mais plutôt bonne en récolte d’informations. Tu hoches la tête nonchalamment. « — Plutôt agréable. Je ne regrette pas le décor, il était vraiment à chier. »

@Andréa Davenport

T'as peur de rien ni de personne. T'as déjà traversé le pire. T'as déjà perdu toutes les personnes qui comptaient le plus à tes yeux. Désormais, tu n'avances plus à reculons, tu fonces dans le tas. T'es plutôt téméraire comme nana. Seven ne te fait pas peur, il t'intrigue. Tu as envie d'en savoir plus à son sujet, plus que tu n'en sais déjà. Tes pupilles se dilatent de part l'adrénaline, sourire espiègle sur le visage. Il finit par lâcher prise. J'aime jouer avec le feu. Tu hausses les épaules avant de bouger. Tes pieds s'activent dans le vide, sans objectif précis. Tu le regardes allumer sa cigarette, étonnée qu'il ne t'en propose pas. Assez égoïste le mec. Tu en aurais surement fait autant. Un point pour la personne horrible qu'il prétend être. Les pages de ton bloc note se referment pour ne pas qu'il puisse trop en deviner. Tu n'as pas grand chose à son sujet hors ce qui s'est dit dans la presse et ce que tu as pu étudier en cours. Pas spécialement envie qu'il te prenne pour quelqu'un de faible qui n'a aucune information notable. Quoi ? T'as pas reçu mes lettres lorsque t'étais en cellule ? Je suis déçue, j'y racontais beaucoup de choses intéressantes. Naturellement, tu n'as rien écrit. A quoi bon ? On est pas dans un film. Inspiration plus prononcée. Dépendance à la nicotine qui se fait ressentir. Et pas que ! Enfin de fumer davantage tes poumons. Il rigole quand tu lui demandes ce que ça fait d'être dehors, enfin libérer de ses chaines. Toi, t'aimes trop la liberté. Tu préférerais sans doute mourir plutôt que de te retrouver à nouveau enfermée. Souvenir douloureux que tu préfères effacer. Ouais, j'en doute ! T'as prévu de faire quoi ces prochains jours ? Est-ce qui va se remettre en selle ? Est-ce qu'il va se retirer du marché ? Surement que quelque soit sa décision, tu n'en connaîtras pas la réponse officielle. @Seven Goldberg

« — J’aime jouer avec le feu. » Provocation orgueilleuse, l’espièglerie drapée de ses plus agréables atouts. Tu observes son agitation, est-ce une nervosité palpable ou une simple incapacité à demeurer immobile ? À s’ancrer dans un certain repos. Tes pupilles parcourent sa silhouette, tentent d’en décrypter les secrets. Tu ignores tout pour le moment, cherchant des pistes potentielles. Néanmoins, sera-t-il bien difficile d’en connaître davantage ? La réponse est évidente, non. « — Attention Blondie, ton adversaire est plutôt coriace. » Ton sourire s’amuse de cette jouxte, frontière tangible entre une complicité et avertissement. Il est toujours nécessaire de mesurer les risques avant de rejoindre la bataille… Il serait surprenant qu’elle n’ait pas opéré ces petits calculs dans son dossier. Tu inspires une nouvelle bouffée, offrant à l’atmosphère des volutes opaques. Ils s’effacent lentement au profit de sa silhouette. « — Quoi ? T’as pas reçu mes lettres lorsque t’étais en cellule ? Je suis déçue, j’y racontais beaucoup de choses intéressantes. » Un rire s’exfiltre de tes lèvres, souffle brutalement expiré dans une profonde sonorité. Doux mensonges exultant le sarcasme et l’absurdité. L’apprentie détective s’avère être d’une compagnie plutôt agréable bien que surprenante. « — Tu n’imagines pas combien ma curiosité est affligée de pas avoir pu s’assouvir en découvrant ces.. choses intéressantes. » Pourquoi s’extraire du jeu ? En creusant, tu es persuadé de découvrir des informations en sa possession et de comprendre son intérêt. Et puis… N’est-il pas ravissant de folâtrer avec les limites ? Un discours s’emboîtant de sens en sens. Cette mascarade dissimulée obligatoire une raison… Patience pour ôter le voile. « — Ouais, j’en doute ! T’as prévu de faire quoi ces prochains jours ? » Nouvel indice. L’enquête semble encore de rigueur et son panel de données est incomplet. Tu hoches la tête pensif, lui tendant une cigarette. « — Tu veux mon emploi du temps précis ? J’imagine qu’ça sera plus simple pour m’espionner.»

@Andréa Davenport

Bien entendu, cette nouvelle rencontre t'excite. C'est tout nouveau pour toi le profilage. T'es pas douée mais, côté séduction, personne n'a rien à t'apprendre. T'es à l'aise pour parler aux hommes et ce, sans vraiment avoir travailler dessus. Ton regard fait tout le travail, la provocation que tu mets dans tes mots permet d'accentuer ce que ton corps fait passer comme informations. Avec Seven, c'est fluide. T'es loin de prendre peur malgré ses antécédents douteux. Ça tombe bien, je n'aime pas quand le jeu est trop facile. Un peu de piment n'a jamais fait de mal à personne. Sourire qui se meurt sur tes lèvres. Tu tentes de reprendre ton sérieux pour lui parler de la case prison. Tu te demandes à quoi ressemble la vie derrière les barreaux. Est-ce plus simple que d'avoir a affronter au quotidien le monde extérieur ? Tu t'inventes un passé en commun avec cet homme que tu ne connais qu'aux travers quelques faits et photos. Je te laisse deviner ce qu'il aurait pu y avoir. L'imaginaire est souvent intéressant car le champ des possibles n'a pas de limites. C'est le monde dans lequel tu aimerais vivre si des événements traumatiques n'avaient pas fait surface dans ta petite vie à l'époque. Depuis, attirer l'attention et les problèmes est devenu beaucoup plus intriguant, plus... vivant ! C'est ce qui te fait vibrer. J'espérais surtout que tu m'inclues dans tes plans... Toujours donné l'illusion à l'autre qu'il a le contrôle alors que c'est toi qui as toutes les cartes en main. Tu bas des cils d'un air innocent, presque enfantin. Ainsi, t'as l'air beaucoup moins dangereuse et peut-être plus enclin à le suivre où qu'il aille et quoiqu'il fasse. @Seven Goldberg

« — Ça tombe bien, je n'aime pas quand le jeu est trop facile. Un peu de piment n'a jamais fait de mal à personne. » Attention aux jeux, ils sont tous suffisamment dangereux pour ébrécher l’armure. Les plus imprudents se précipitent dans ses méandres, appréciant le divertissement avant de fondre de leurs propres failles. Être détruit par son propre leurre, emprisonné à l’agonie d’une blessure folle sur le flanc. Seras-tu imprudent Seven ? « — T’es amusante. Ne te plains pas si tu termines consumée Blondie. J’ai ce genre d’effets. » Nulle menace, une simple promesse. Un avertissement. Tu observes son sourire mourir et son sérieux naviguer sur ses traits. Néanmoins, votre duel ludique se poursuit de provocation en provocation… « — Je te laisse deviner ce qu'il aurait pu y avoir. » Admets Seven qu’elle recèle bien des talents. Elle fait naître dans ton esprit un intérêt véritable. Tu inspires une ultime bouffée avant d’écraser ton mégot sur le trottoir. Il est certain que ton séjour en prison aurait été plus agréable égayé par ses lettres. Fiction alléchante que ton imagination tisse rapidement. « — Tu m’expliquais surement ce que tu fous à me suivre. Dommage que j’ai loupé l’information. » Nier les ouvertures possibles sur tes pensées, l’adversaire ne doit pas réussir à entrevoir les secrets derrière les remparts. Tu ranges ton paquet de cigarette dans ta poche arrière, offrant un rapide coup d’œil à la rue et ses passants. Simple réflexe. « — J'espérais surtout que tu m'inclues dans tes plans… » Est-il possible qu’elle fasse parmi tes forces de l’ordre ? Serait-ce un dessein pour connaître les tiens ? Savoir si tu recommences les conneries ? Tu ignorais que ton agent de probation serait aussi créatif. « — Et je serais vraiment cruel de briser tes espoirs. Hm… Demain, j’ai prévu de baiser avec une meuf, tu veux ton carton d’invitation ? »

@Andréa Davenport