IT WAS THE BEST OF TIMES, IT WAS THE WORST OF TIMES.
@Meryana-C. Hutton & @George Cavendish
TW :  blessure due au TD Garden - peur causée par l’effondrement - claustrophobie - stress post-traumatique - souvenir alcool évoqué à la taverne de Joe)

S

i elle s’imaginait George à la maison blanche durant un instant, il ne dure pas. Car il lui assure que non, il ne connait pas personnellement le président actuel et quelque part, Ana s’en amuse. Un sourire se dessine sur son visage et elle répond, espiègle : « Étrangement, je t’y imaginais bien, dans le bureau ovale. » Non comme président, mais s’il était politicien, elle n’a aucun doute sur le fait qu’il l’aurait séduite et qu’évidemment, elle aurait voté pour un grand électeur de son parti afin qu’il soit élu. Puisque George a d’ores et déjà ressui l’exploit de la séduire, justement, et cela, dès lors de leur rencontre au bal des pompiers. « Joe, le tavernier ? » Elle l’interroge, une ridule présente entre ses sourcils, pour se les imaginer, avant la soirée qu’ils ont passée à sa taverne, tandis qu’ils évoquaient - lui et ses amis d’un soir - Cléopâtre, une présidente, de la Finlande lui semble-t-il, ainsi qu’une troisième dont elle ne se rappelle pas. Elle revoit son allure, sa chemise blanche déboutonnée au col, jusqu’à ce que lui remémore le bal des pompiers, où elle a demandé à Addy de la rejoindre afin de ne pas s’y retrouver seule. Elle craignait de ne pas se sentir à sa place dans cette sphère de la haute société. « Moi aussi, cette soirée m’a marquée. » Elle admet dans un souffle, rougissante de plus belle, pour se dire qu’ils ne l’ont pas été pour les mêmes raisons. George était marié, il avait une épouse très certainement divine, alors qu’elle avait fait un don secret, cachant toujours sa richesse face au monde extérieur, comme si elle ne méritait pas le moindre centime qu’elle a pourtant durement gagné. Heureusement pour elle, George confectionne une couronne de fleurs et la lui offre. Elle ne songe plus à ses lieux où ils se sont vus et préfère savoir ce qu’il pense d’elle, afin de connaître l'allure qu'elle a, avec cette dernière sur la tête. Ses iris plantés dans les siens, Ana se trouve émue par ses mots, ne sachant que répondre. Elle en reste un moment bouche bée, jusqu’à se reprendre, ses joues ayant sans aucun doute, atteintes une teinte rouge, plutôt que rosée, à présent. « Merci énormément, George. » Elle parvient à souffler à son intention, son cœur battant à la chamade dans sa poitrine tandis qu’elle se perd dans son regard. Elle pourrait définitivement rester ainsi, comme statufié à le dévisager, pour immortaliser le moindre des traits de son visage dans son esprit, afin de ne jamais l’oublier. Seulement, elle termine par jeter un regard à son avant-bras droit et lui explique ce qui s’est passé. L’incident du TD garden ne l’a pas uniquement marqué physiquement, mais cela, elle ne souhaite pas l’aborder. Alors, il reprend et lui parle de cette rose qu’elle lui a envoyée à la Saint-Valentin, tandis que le terme dont il use la marque plus que de raison. « Pétillante. » Elle reprend, avide de savoir ce que cela signifie, puisque ce mot fait écho en elle, seulement, elle ne trouve pas de quoi il s’agit, du moins, pour le moment. « Il ne m’offense pas. Du tout. Au contraire. » Comment peut-il seulement se l’imaginer ? C’est donc à son tour de revenir sur un moment qu’ils ont vécu et elle lui parle de la taverne de Joe, puis de l’instant où il lui a tendu sa main qu’elle a immédiatement prise. Ceci avant d’évoquer leur baiser échangé et lorsqu’il se confond en excuses, la belle n’en comprend pas la raison. « Pourquoi… » Elle commence, perdue. Regrette-t-il seulement de l'avoir embrassé ? S’en souvient-il vraiment ? Elle s’essaye à chercher des réponses à ses propres questions quand il lui assure qu’il traversait une période difficile, ce qu’elle savait déjà. Mais pourquoi lui demander pardon pour ce baiser ? Jamais elle ne le regrettera et elle s’en souviendra jusqu’à la fin de ses jours, elle en est persuadée, Meryana. « Je ne comprends pas. » Elle commence alors pour retrouver le regard de George et y ancrer le sien. « Pour… Pourquoi est-ce que tu penses tout ça ? Tu ne m’as pas fait de mal, ni manquer de respect. Je rêvais de ce baiser et je ne regrette rien… Moi. » Elle termine dans un souffle, s’évertuant à être la plus claire possible pour qu’il comprenne ce qu’elle ressent toujours par rapport à ce qu’ils ont vécu, sans oser lui demander, s’il le regrette lui, de l’avoir embrassé.