Me délectant de chaque instant, avant que ce soit fini, je tentais de capter dans mon esprit chaque trait de ton visage. Je tentais de m'imprégner de ton odeur, de ton toucher. Peu importe l'état dans lequel on était tous les deux, je m'en fichais. Ta présence à mes côtés me faisait du bien, qu'elle soit réelle ou pas. Alors quand tu me proposais d'être dans le même état que toi, j'me voyais pas refuser. Aucune idée de ce que tu peux avoir pris mais je m'en fichais pas mal. J'avais plus vraiment rien à perdre. Une main en moins, un cœur en moins aussi... j'pouvais tout aussi bien perdre la tête que ça changerait pas grand chose. Deux pilules s'offraient à moi dans ta main, une jaune et une rose. Mes doigts s'orientaient vers la jaune, avec l'espoir d'un petit goût de citron. Pas sûr que ça fonctionne comme ça mais tant pis. J'glissais le cachet sur ma langue avant de boire une gorgée pour l'avaler plus facilement. Reposant le verre sur le bar, j'te regardais, sourire qui s'étirait un peu plus. « j'veux voler aussi haut que toi, avec toi » soufflais-je en me rapprochant de toi, lèvres qui frôlaient les tiennes, l'envie de t'embrasser devenant de plus en plus incontrôlable.

toute cette soirée ne sera sûrement qu'un loin souvenir demain lorsque tu ouvriras les yeux. tu chercheras à recoller les morceaux de la soirée grâce aux bribes de souvenir des uns et des autres. tu boiras une tonne d'eau pour que la gueule de bois passe, et tu regretteras d'avoir été dans l'excès quelques heures avant les examens. pour l'instant, rien ne parait aussi important que de passer la meilleure soirée de toute l'année. à la recherche de sensations qui te font exister, t'aurais pas pu trouver mieux en tombant sur lui. tu le regardes avaler la pilule jaune, boire un coup et reposer le verre tandis que tu sirotes le tien a vitesse grand v. il se rapproche après t'avoir murmurer des choses à peine audible à cause de la musique, tu devinais seulement le message passé. — ça va pas tarder souffles-tu également en regardant ses lèvres à quelques centimètres des tiennes. un baiser volé et tu fais volte-face, allant te perdre dans la foule en le tirant. la musique résonne et ton corps se déhanche en rythme, yeux clos, comme si t'étais dans un monde où il n'y avait plus que toi. et lui. parce qu'il était là, près de toi, contre toi. si il devait y avoir une personne collée à toi ce soir, ce serait lui. tes mains viennent attraper son visage et sans lui laisser le choix, tu l'embrasses.

Ne pas penser à demain, ou au retour à la réalité. C'était plutôt pas conseillé pour le moment, au risque de passer en mode "bad trip". Surtout qu'avec le cachet à peine ingurgité de je-ne-sais-quelle-drogue, j'étais pas en mesure de prédire l'avenir. Tout ce que je voulais, c'était que ce moment de légèreté avec toi dure le plus longtemps possible. Alors ouais, j'étais pas consommateur de base, mais là, tant que ça me permettait d'être à tes côtés, je prendrai tout ce que tu veux. Ça va pas tarder, que tu m'dis, et j'esquissais tout simplement un sourire. Au bout de combien de temps les effets se faisaient ressentir ? Aucune idée. J'savais même pas ce qui m'attendait en vrai. Mais tant que j'continuerai de te voir comme l'une des merveilles du monde, alors c'est tout ce qui compte. Lèvres proches des tiennes, c'était un baiser volé qui se produisait, avant que tu nous tires tous deux sur la piste. Peu importe le verre abandonné, tout ce qui m'obnubilait en cet instant, c'était toi. Toi ou l'illusion de toi. Peu importe dans le fond, la sensation était exquise. Et collés l'un à l'autre, dans cet endroit si bondé et pourtant si vide, je me sentais à ma place. Je kiffais la sensation d'aimer et être aimé. Parce que ton regard, il était si explicite. Ton toucher aussi, tout comme ta façon de te comporter. Puis tes mains glissent de part et d'autre de mon visage, avant que nos lèvres soient scellées dans un baiser. Langoureux dans un premier temps, il devenait passionné quand je reconnaissais le goût de tes lèvres, la saveur de ta langue. Mes mains faisaient alors comme les tiennes, cherchant le moindre contact avec ta peau. L'une finit sa course dans ta nuque, agrippant ta chevelure, tandis que l'autre glissait le long de ton flanc, trouvant place dans le bas de ton dos pour te coller un peu plus à moi. L'illusion était bien trop réelle. C'était toi, c'était bien toi. Et ça me donnait encore plus de raison de m'accrocher à ce moment.

t'es la mauvaise influence, l'élément perturbateur, le cancre du fond de la classe. ce soir, celle qui incite à faire des mauvais choix. il n'a jamais vu cette facette de toi, déconnectée de la réalité, laissant la nuit t'ensorceler. transformée, t'hésites pas à danser sans t'arrêter tout en te collant à lui jusqu'à ce que tu te décides à l'embrasser. à quoi bon retenir ce dont t'as envie ? et puis les effets de la drogue te font pousser des ailes. des ailes d'amour et d'envie. il se passe un truc langoureux, sensuel. un truc qui te rappelle ce qu'il représente à tes yeux. ses mains se dispersent sur toi et il vient te coller d'autant plus à lui. à ce moment, plus rien n'existe autour de toi. il n'y a ni musique assourdissante, ni personne, juste la lumière vacillante et vous. ça pourrait durer toute une nuit, peut être même tout une vie. mais tes lèvres se séparent des siennes et tes mains relâchent son visage. toujours contenu par son bras, tu restes collée à lui, non pour te déplaire. — j'ai oublié mon verre là bas le menton qui jette un coup vers le bar. c'est une invitation, peut être trop subtile, de t'inviter ailleurs. à partir d'ici, à rentrer chez toi, chez lui. à trouver le lieu où il fera ce qu'il voudra de toi.

C'était une bulle que je ne voulais pas percer. Regarde comme on est bien, tous les deux, quand aucun conflit ne vient se mettre en travers de notre route. Regarde ton sourire comme il est sincère. Et mon regard, qui te transmet à quel point je t'aime. On est bien, tous les deux, dans cette bulle qu'on arrive à se créer malgré le chaos autour de nous. Ça devrait te mettre la puce à l'oreille non ? Toi et moi, c'est inévitable. Et si t'es pas prête maintenant, j'attendrai que tu le sois. Tout ça tu le sais aussi. Je te l'ai répété, encore et encore... et j'suis capable de te le répéter un million de fois de plus. Nos lèvres finissent par se quitter, sans pour autant mettre de la distance entre nous. Sur un nuage, pendu à tes lèvres, à tes mots. Tu pouvais faire de moi ce que tu voulais ce soir, j'en oubliais tout ce qui s'était passé cette semaine.. tu étais mienne, c'était comme ça. Puis tu parlais de ton verre, au bar, abandonné avec le mien. Sûrement que quelqu'un les a déjà récupéré. Ou alors un autre en a profité pour glisser de la drogue dedans. Peu importe, je m'en fichais des verres. Tout ce que je voulais, c'était m'en aller d'ici et créer une nouvelle bulle ailleurs. « j'peux t'faire un cocktail... chez moi, chez toi... peu importe. juste nous deux » L'envie de partir devenait de plus en plus présente et ma main initialement dans tes cheveux finissait par retrouver ta main, les doigts glissant entre les tiens pour t'attirer avec moi vers la sortie de cette boite de nuit. J'espérais simplement que tu n'avais aucune objection à cette idée.

quelques heures auparavant, tu maudissais quiconque oserait te parler d'amour et de relations. il n'a fallu que quelques verres et une pilule pour te faire oublier tes réticences et te laisser porter par tes émotions enfouies. t'as même plus envie d'être ici, entourée de la foule et du bruit. tu veux préserver ce que t'es capable de donner maintenant et le message est saisi. — chez moi y'a personne tu le laisses te guider à l'extérieur de la boite en se frayant un chemin parmi le monde ambiant. un uber qui vous emmène chez toi et quinze minutes plus tard, t'es entrain de te battre avec la serrure de la porte pour réussir à l'ouvrir. les yeux pas en face des trous, tu remercies pas l'alcool pour se genre de galère dont tu finis tant bien que mal à te sortir.  porte qui claque derrière vous, peu importe les voisins et l'heure avancée de la nuit. — tu veux toujours faire des cocktails ? dis-tu en laissant ta veste sur le porte manteau de l'entrée. puis tu te diriges vers le placard qui contient l'alcool pour lui laisser libre accès.

Le choix se portait sur chez toi, endroit qu'on finissait toujours par choisir par le simple fait qu'on n'était dérangé par personne. Et dans le fond, je préférais ça oui, ça m'éviterait de m'étendre sur la question de ta présence avec moi. C'était cependant pas ce que j'avais en tête à ce moment là, favorisant bien plus dans mon esprit l'idée d'être seul avec toi. Envie qui ne faisait que grandir encore et encore quand on était dans le Uber en direction de ton habitation. Tactile comme à mon habitude, tout comme un échange de baisers auquel je ne pouvais pas résister, le voyage se faisait en un clignement de paupières. Puis c'était la bagarre avec ta serrure, avant que t'en viennes à bout. Porte refermée derrière nous et je me sentais à ma place, chez toi. Des habitudes qui s'étaient installées et qui n'étaient pas encore parties. Chaussures posées dans l'entrée avec la veste, et je te suivais jusqu'au meuble contenant tous les alcools. « pas vraiment » soufflais-je, te laissant à peine le temps de capter l'information avant que je ne vienne te pousser contre le mur le plus proche, mon corps épousant rapidement le tien. « j'te veux toi... toi toute entière, toi toute la nuit, et j'serai tien » Le besoin de contact se faisait de plus en plus présent, tout comme l'envie de toi, de t'embrasser. Mes lèvres retrouvaient ta mâchoire, puis ton cou, tandis que mes mains glissaient de tes hanches jusqu'à tes seins, cherchant ainsi à booster cette envie physique de se retrouver.

en un claquement de doigts, vous vous retrouvez chez toi. la soirée dans la boite de nuit était lointaine maintenant que tu t'étais battue avec ta serrure et que t'avais en tête de boire de nouveau cocktail. sauf que, ce n'était pas du tout ce qu'avait donovan en tête et il te le faisait comprendre immédiatement. tu t'y attendais pas, preuve que tes neurronnes avaient du mal à connecter avec tout ce qui coulait dans ton sang. tu te retrouvais plaquer contre le mur le plus proche de vous, son corps faisant barrière aussi. ses lèvres venaient parsemer ton corps sans que tu ne résistes à aucun moment. t'avais juste le cœur qui s'animait de plus en plus vite et des frissons qui hérissaient tes poils. — c'est moi.. c'est moi qui suit à toi que tu chuchotes. pas trop consciente de ce que tu viens de dire, pas consciente de ce qui se joue à nouveau entre vous. de ce phénomène qui vous aimante, qui vous rend irréversiblement attiré l'un par l'autre.