@Olympia Wolford| C’est l’heure de passer dans les chambres de mes patients pour leurs constantes. Je prends température, tension, rythme cardiaque et oxygène dans le sang. Je plaisante avec les enfants quelques minutes dans chaque chambre. Quand enfin, je retourne dans la salle des infirmières, je vois le voyant de mon téléphone qui clignote. Message de toi, message qui fait tout de suite accélérer mon rythme cardiaque. Quand enfin tu m’annonces la connerie que t’as faite, je ferme les yeux un instant. Un regard vers ma collègue. « Il faut que je descende, c’est ma sœur. » Elle hoche la tête et me laisse partir pour aller immédiatement dans le bon service. Je prends les escaliers pour gagner du temps avec la foule qui se trouve déjà là. Quand j’arrive, j’aperçois une collègue et amie de l’hôpital. Je lui donne ton prénom et elle me laisse évidemment te voire. Je la remercie avant d’arriver jusqu’à toi. Je frappe même pas, je déboule, le cœur qui n’a toujours pas retrouver un rythme normal. J’ai tellement de questions et en même temps je veux pas te brusquer. « Pia.. » Que le lâche avant de finalement venir te prendre dans mes bras. J’embrasse ton front. « Dis moi que c’est pas à cause de lui.. » Instinct de protection que fait immédiatement son apparition.

@Maya Wolford | Tu n'as quasiment aucun souvenir de la journée d'hier. Quelques bribes de la nuit passées avec Gaspard, la danse et les rires, ce que vous avez consommé. Tu te rappelles un peu que le réveil avait été difficile, que son départ l'avait été encore plus quand tu t'étais retrouvée toute seule dans ton nouvel appartement. Tu as repris de la kétamine. Et puis quelques images troubles de ton corps incapable de bouger, la douleur intense de ton cœur qui s'emballe, l'impossibilité de respirer, tu as eu l'impression que t'allais crever. Et puis le noir complet avant de te réveiller à l'hôpital, Valentin à tes côtés. Situation délicate que t'aurais préféré éviter. Et quand tu te retrouves enfin seule c'est Maya que tu décides de prévenir en premier, parce qu'elle doit déjà être à l'hôpital et qu'il vaut mieux ne pas la laisser paniquer si elle voyait ton nom quelque part. T'aurais préféré ne pas mêler ta fratrie à cette histoire, mais tu dois bien te résoudre au fait que tu ne peux pas rester toute seule et que tu as besoin d'aide. Tu lèves le visage livide vers Maya lorsque celle-ci entre dans ta chambre d'hôpital. Je vais bien. Tu as envie de la rassurer, d'être la grande sœur habituellement forte que rien n'atteint mais l'intonation de ta voix te trahit. Tu fermes les yeux lorsqu'elle vient te serrer dans ses bras et embrasser ton front. Et le coeur se serre douloureusement lorsqu'elle évoque, sans citer son prénom, le sujet le plus douloureux de ton quotidien. Ce n'est pas que à cause de lui... que tu souffles. Il en est la cause principale, mais il est loin d'être le seul fautif de ton état.

A PRINCESS DOES NOT CRY

@Olympia Wolford| Sensation que le temps s’est arrêté, enfantillage, querelle enfantine qui semble tellement loin à présent. La peur qui tiraille le ventre. Je ne peux pas croire que tu es pu faire une chose pareille pas toi ? C’est moi qui fait des erreurs plus grosse que moi, moi qui pense à disparaître de temps à autres. Je suis la dramaqueen des Wolford. Je ne peux que penser qu’il a du se passer quelque chose de très grave pour que tu en arrives la. Toi, la fille sérieuse et sage qui nous a toujours empêché de faire des bêtises. Le monde est-il entrain de changer à ce point la ? Quand doucement, je perds mon grain de folie, toi tu te perds complètement. Impression de déjà vue, qui m’a conduite jusqu’à la psychanalyse. Une fois que je te vois, un soulagement m’envahît. Toutefois, je ne peux pas m’empêcher de me poser énormément de questions. Valentin est-il responsable de ton état ? L’amour peut faire des ravages. Je suis bien placée pour le savoir. Je te garde contre moi et glisse la question malgré tout. « Ça va trop loin Pia.. » Vôtre histoire est entrain de te détruire. J’ai l’envie de te serrer très fort dans mes bras et de m’éloigner le plus loin possible de toi. Je ne veux pas te faire de la peine alors je caresse tes cheveux et t’offre un doux sourire. « Tu essaies de me faire de la concurrence ? Les bêtises c’est moi pas toi. »