Tu fais les cents pas, comme un lion en cage, tu regardes ton téléphone toutes les trentes secondes espérant une réponse de Priam ou de Rosie et même d'autres personnes, mais ils sont les deux plus importants dans le lot. Perceval va bien, Manny aussi même si tu comprend pas pourquoi il s'est agacé contre toi alors que t'es déjà au fond du gouffre à cause de l'inquiétude... Tu ne réalises pas combien de temps s'écoule avant son arrivée. Une éternité pour toi. Parce que c'est long d'attendre sans nouvelle alors que t'as les actualités qui ne parlent que de ça, quelques journalistes déjà sur place montrant l'ampleur des dégâts... Et ta cousine y est probablement, ton meilleur ami aussi. Le visage pâle alors que la télévision montre ses images la sonnette sonne et tu te précipites vers l'entrée, espérant que c'est ton meilleur ami et qu'il te balance une connerie comme il peut le faire... Mais non, c'est Manny, le visage fermé... T'es soulagée aussi de le voir, pas autant que si c'était ton ami d'enfance, mais t'es contente de plus être seule, de voir quelqu'un que t'apprécie plus que de raison être en face de toi et surtout sain et sauf... Alors ni une ni deux, tu pousses la porte pour l'ouvrir en grand et directement venir te blottir contre lui et chercher un peu de réconfort, ton téléphone toujours en main parce que tu ne comptes pas le lâcher de si tôt, pas tant que tu auras pas des nouvelles. Avec tout ça t'oublie même de proposer à l'espagnol de rentrer dans l'appartement, parce que si il compte te tenir compagnie, cela sera plus confortable à l'intérieur et ce malgré le bordel qui y règne entre les affaires de Priam et les tiennes qui traine un peu partout... Il est aisé de constater que t'es souvent là, sinon t'aurais pas autant foutu le boxon.

T'as ce besoin d'être réconforté, d'avoir un peu de tendresse pour peut-être réussir à te détendre un peu. Ton visage qui se colle contre son torse, son odeur qui te caresse doucement les narines... T'essaie de te concentrer sur ça, alors qu'il t'enlace probablement comprenant l'angoisse dans laquelle tu te trouves de ne pas avoir de nouvelles de tes proches. Priam et Rosie, deux êtres totalement important pour toi. T'as du mal à rationnalisé, à te dire que tout va bien, qu'ils ne sont pas blessé ou quoi que ce soit du genre... Alors tu penses pas à ces petites choses, comme l'invité à rentrer, comme lui proposer à boire ou autre banalité normal quand on reçoit quelqu'un... T'as d'ailleurs pas envie de quitter ses bras alors qu'il te pousse à rentrer, pour que vous ne restiez pas sur le pas de la porte aux yeux de tous. Tu le fais à contre coeur, prenant néanmoins sa main dans la tienne pour garder un contact aussi minime soit-il avec l'Espagnol. Tu fixes d'ailleurs à nouveau ton téléphone, un nouveau message de ton cousin, au moins une autre personne qui va bien. Tu relèves alors ton regard pâle vers Manny. "Je suis contente que tu sois là." Et pas avec tout les blessés, que tu puisses constater que lui, il n'a rien, qu'il n'a pas fait la bêtise d'aller dans ce concert, mais tu ne sais d'ailleurs pas quoi dire de plus, tu ne sais pas trop ce que tu dois faire dans cette situation, même si il t'a poussé à rentré... Tu balaies alors du regard le salon avec trop de vos fringues à Priam et toi qui trainent partout... "Je..." Tu sais pas si réellement t'excuser est convenable alors que tu lu lâches la main pour tenter de ramasser des vêtements et rendre le tout un peu plus clean en quelque seconde, même si c'est trop tard, même s'il a déjà tout vu. Au moins, pendant quelque minutes, cela va t'occuper l'esprit.

Tu réalises le bordel dans l'appartement quand vous entrez tout les deux.. Si il est venu dans ta chambre à la pfo et avait déjà pu constater ça lors de votre pseudo-rupture sans que tu en tiennes compte, cette fois, c'est bien différent... Parce que t'es dans l'angoisse, parce que c'est une bonne solution pour t'occuper à quelque chose alors même qu'il te dit que t'as pas besoin de faire ça, de dégager votre bordel à Priam et toi pour lui faire un peu de place. Tu relèves la tête vers lui pour le regarder et tu sais pas quoi faire, ni même quoi dire au final, alors qu'il te propose de manger un truc. "J'ai pas faim." Souffles-tu alors, et même si tu avais faim, tu sais pas trop si tu arriverais à manger parce que t'as pas de nouvelles de ta cousine ni de ton meilleur ami... "Je sais pas quoi faire." Balances-tu alors, Parce que tu sais pas comment attendre, tu sais pas si aller à l'hôpital peut être une idée alors que tout va juste être bien encombré que tu risques peut-être aussi de réaliser qu'il y a d'autre de tes proches dans cet accident... Tu comprends maintenant partiellement ce que Perceval avait subit en apprenant pour ton accident de voiture, lui au moins, il savait que t'étais en vie, juste pas à quel point tu étais amoché. T'écartes alors les bras pour lui demander un câlin, pour te blottir contre lui, parce que même si vous êtes supposé vous éloigner l'un de l'autre, t'as clairment besoin de lui maintenant. "Dis moi qu'ils vont bien." Même si cela va être des mensonges, même si il en sait rien, juste des mots pour tenter de te rassurer un peu, même si être juste dans ses bras peut t'apaiser un peu. Il a clairement trop de pouvoir sur toi.

Les bras tendus vers lui, tu l'invite silencieusement à te prendre dans ses bras tout en lui quémandant autre chose. Tu veux sa présence pas pour que l'un de vous se joue de l'autre, uniquement pour être rassurée, pour ne pas être seule, parce que même si tu cherches à taires tes sentiments pour lui, a passer à autre chose pour de bon, ils sont toujours là. T'as toujours un sentiment d'apaisement quand il est doux avec toi... Ses bras autour de toi te font du bien, tes mains venant s'agripper doucement au bas de son chandail, tu fermes les yeux un instant tandis qu'il prononce des paroles pour te rassurer, qu'il fait ce que tu désires pour une fois. Ta joue vient d'ailleurs se coller contre son torse un bref instant avant qu'il ne rompt l'étreinte en me prenant la main pour me guider dans le canapé. Tu t'installes alors à ses côtés, ne sachant pas comment réagir à cette réaction. Est-il dérangé de t'avoir dans ses bras maintenant ? Au moins pendant un bref instant, tu penses à autre chose que le drame qui vient de se produire à quelque lieux de vous... Une nouvelle question et tu te penches en avant pour lui tendre la télécommande, tes jambes venant se coller contre ta poitrine et tes bras les encerclant. "Evite juste les infos s'il te plait." T'as pas envie de voir encore des images du TD Garden en morceau avec possiblement tes proches en dessous... Tu ne rajoutes d'ailleurs rien d'autre, te contentant de le regarder comme un chiot que l'on aurait abandonné.

T'oses un regard vers lui alors qu'il allume la télévision et lance rapidement netflix pour mettre un film tranquille, un truc devant lequel tu serais capable de t'endormir si t'étais pas dans cette situation, dans ce stress, cette inquiétude. Ton regarde se détourne quand il te regarde à son tour, comme pour ne pas être prit en flagrant délit. Tu sais pas ce qu'il pense de toi au final, ce qu'il ressent non plus. Tu ne piges pas, t'espères quelques chose, chose qu'il te montre en partie, mais tu ne peux y croire parce qu'il n'y pas que ça, il n'y a pas que toi. C'est pour ça que c'est bien plus facile de chercher la petite bête que de simplement vivre l'instant présent comme tu aimais à le faire avant lui. Agir sans pensée aux conséquences, c'est normalement quelque chose qui te désigne bien, mais avec lui c'est différent, parce que tu sais que tu vas, non que tu en souffres déjà. Pourtant, à sa proposition, tu ne peux dire non. Tu te glisses alors doucement contre lui, ta tête venant trouvé appui contre son torse, ta joue contre le tissus. Tu ne peux t'empêcher de glisser ta main sur sa taille opposé à toi, comme pour une étreinte alors que tu le sais qu'il a écourté la précédente Tu penses d'ailleurs qu'il va rapidement trouver une excuse pour bouger. Fourmi dans la cuisse, une envie d'aller au toilette ou simplement une envie de boire, parce que tu lui as rien proposé mauvaise hôtesse que es. Alors oui, tu as juste envie de profiter de ce petit laps de temps, tes paupières closent, ton nez humant son odeur.