J'avais longuement hésiter à aller passer la soirée au TD Garden ce samedi, mais avec la petite, c'était compliqué, j'aurais clairement pu la laisser à ma voisine, mais ignorant l'heure à laquelle j'aurais pu rentrer, ce n'était pas la solution. Maze, elle, elle m'avait dit s'y rendre, donc mes options avaient rapidement été impossibles. J'avais donc passé la soirée à regarder la reine des neiges avec ma petite princesse, la laissant s'endormir sur le canapé à mes côtés quand mon téléphone avait vibré pour la première fois... Un message inquiétant et en regardant les réseaux sociaux... Je comprenais mieux... Heureusement que je n'y avais pas été... Pourtant je connaissais des gens présent là bas... Dont Maze par exemple.. Quelque texto envoyé et l'attentes des réponses avaient été plus que longue au point que coucher Elena dans son lit n'avait pas rendu le temps moins long... Mais finalement les retours étaient venue, plus ou moins encourageant bien quelque blessures longues dans mon entourage, mais aucune disparition tragique... Heureusement.

Week-end de Paques plutôt tragique et il régnait ce mardi une ambiance des plus étranges sur le campus, probablement le soulagement de plus d'un d'avoir réchappé à la mort... Ambiance un peu similaire à cette de la fusillade qu'il y avait eu quand j'étais encore étudiant, me replongeant bien des années en arrière. La journée était finalement passée, lente et morose. Chose qui me conduit  dans la salle des professeurs pour aller récupérer quelque dossier laisser sur mon bureau par le professeur que j'assiste... Obligation de les regardes pour le lendemain... Un soupire franchit mes lèvres alors que j'entre dans la pièce éteinte. D'un geste habituel, connaissant l'emplacement de l'interrupteur, j'appuie sur celui-ci pour illuminer la salle et ainsi pouvoir m'avancer entre les bureau sans risquer de me cogner à l'un ou l'autre.  Je remarque alors un tas avachi sur un bureau un peu plus loin et ne peine pas trop à le reconnaître. "Si c'est pour dormir va chez toi." Lances-tu alors peut-être un peu plus agressivement que tu le pensais, mais c'est parce que c'est lui, avec n'importe quel autre collègue t'aurais balancer cette phrase sur le ton de la plaisanterie, mais avec lui, ça a juste l'air de te saouler... Faut dire que tu t'es bien brîlé les doigts au Spring Break... Quel con t'avais été et depuis tu voyais bien qu'il t'évitait un maximum. Peut-être était-ce un mal pour un bien comme ça, ça soulage un peu ton coeur et ses blessures.

Mon regard reste sur lui un instant, un peu navré d'avoir parler comme si je lui donnais un ordre alors qu'à la base ce n'était pas mon intention... C'est tellement compliqué de gérer mes réactions avec lui. Déjà que j'avais bien merdé l'autre fois au Spring Break... Quelle mauvaise idée avais-je eu que de le toucher et de l'embrasser pour répondre à ses provocations et surtout donner plus d'impact à mes propres paroles. Je suis un crétin fini, je le sais bien. C'était déjà pas un plaisir de le croiser avant ça, mais maintenant, c'est tout bonnement pire. Fort heureusement je n'avais pas à le croiser trop souvent dernièrement, probablement que l'un comme l'autre on cherchait à s'éviter pour pas parler de ce soir-là ni même de tout le reste. C'est bien plus simple de se faire la gueule, de se fuir, de s'en prendre l'un à l'autre que de faire quelque chose de sensé... Surtout que je sais clairement ce que cela impliquerait pour moi... Accepter l'idée que je suis loin d'avoir tourné la page sur le chapitre Oliver. Que malgré le temps qui s'est écoulé, je reste bien trop sensible à lui, à sa présence à nouveau dans ma vie ? Jamais de la vie je ne pourrais accepter cela. Il en est hors de question, surtout quand il me balance derechef le prénom d'un autre gars. Sam. Son nouveau mec ? Ou alors son nouveau modèle avec qui il doit prendre bien du plaisir ? Je devrais plus penser comme ça, je devrais n'en avoir rien à faire et pourtant ça m'agace. AU point ou je ne tiens même pas compte du fait qu'il m'a dit ne rien voir, que l'idée qu'il puisse avoir été blessé ce week-end ne m'effleure même pas l'esprit et même si c'était le cas, je doute sincèrement être une des personnes vers qui il aimerait se tourner pour parler de cela. "Ok." Lancais-je alors simplement sans en demander plus. A quoi bon ? Parce que je sais clairement que tout ce qu'il pourrait me dire ne me fera que du mal et j'ai clairement pas besoin qu'il me balance à la gueule qu'il file le parfait amour avec ce Sam alors que je suis pas fichu de simplement avoir une relation stable depuis lui, que je suis incapable de prononcer les mots je t'aime comme je l'ai fait pour lui, fuyant toujours avant que les sentiments ne soient trop présent. Je m'avance donc jusqu'à mon bureau pour poser mon sac dessus et commencer à ranger les documents dedans.

Deux simples lettres qui franchissent mes lèvres, aucune invitation à la conversation. Pour dire quoi ? Merci de m'avoir planté encore une fois ? Merci de reproduire le même schéma même si c'était uniquement sous le coup de ma provocation ? Il est clairement préférable de me taire que de laisser entendre que cela à pu m'atteindre, qu'il ai pu encore m'atteindre. Sauf que lui, visiblement il le pense. Parole d'excuse qui tombe à mon égard alors que je n'ai rien demandé. Je lèves les yeux au ciel pour me créer un personnage, pour tenter de feindre l'indifférence devant lui. Je ne me retournes même pas pour le regarder, comme si j'en avais rien à faire. Masque que je portes presque parfaitement. "Je me suis rien brûlé du tout." Mentis-je "Il en faut beaucoup plus pour m'atteindre et c'est pas avec de petite combines comme cela que tu y arriveras à nouveau." Alors que c'est clairement moi qui cherche à l'atteindre, à le blesser pour une vengeance des plus puérile, pour une rancune bien trop tenace. J'enfonce d'ailleurs dans mon sac rapidement le dossier avant de finalement me retourner vers lui et lui faire plus au moins face car il semble réellement galérer. Je pourrais être sympa, me soucier de lui, demander ce qu'il a, agir en bon petit collègue, mais c'est juste pas possible, les seules attentions que je me permes à son égard son des attaques. Ouais, j'ai un caractère de merde et il en paie les frais... Ou plutôt il paie enfin les frais de son départ. Mieux vaut tard que jamais. "J'y ai même gagné au change avec ton départ. J'ai fait une belle rencontre." Mensonge encore une fois, car une fois l'artiste partit, t'as prit la poudre d'escampette aussi, incapable de rester plus longtemps dans ce club, mais tu peux pas avouer tout ça, sinon il saurait qu'il a encore une putain d'impact dans ta vie, qu'il peut encore te détruire sans soucis comme il n'a pas eu de mal à créer une nouvelle brèche à cette fameuse soirée.

Jai réellement du mal à croire qu'il se fait du soucis pour moi, c'est clairement l'hôpital qui se fout de la charité, il y a pas d'autre explication. Alors, je soupire légèrement quand je l'entends dire cette phrase. Rassurer de pas me faire souffrir, je me demande bien comment il aurait réagit si je lui avais dit que j'étais au plus mal depuis qu'il avait encore une fois tourné les talons et que nous étions à nouveau dans un jeu de cache-cache pour ne pas se croiser. Mais je ne me laisse pas aller à chercher des réponses, parce que cela serait montré que je m'intéresse à celle-ci et que je viens clairement de lui mentir en disant que ça ne m'avait pas atteint. Rosie est d'ailleurs au courant de cette connerie que j'ai fait, elle sait que je suis encore en miette d'avoir été stupide au point de faire ça. Alors ouais, pour donner plus d'impact à mes paroles, je laisse entendre que j'ai fini la soirée ailleurs et il rétorque une connerie. Dix contre un que c'est une blonde... Ouais, il le connait plus que bien ma faiblesse face à cette couleur de cheveux, sauf qu'il y a eu personnes. "Pourquoi ça serait obligatoire une fille ?" Il semble oublier que je ne suis pas que hétéro depuis votre histoire, que je me suis aussi libéré de la crainte de mon père et de ce besoin que j'avais de vouloir correspondre à cette image du bon fils pour qu'il soit fier de moi. J'en suis bien loin de cette vision qu'il avait de moi d'ailleurs, surtout que j'assume maintenant les conneries de Leighton pour pas arranger mon cas auprès de mon géniteur. "Mais en effet, Igor était un charmant blond." Igor le nom du dinosaure en chocolat que j'ai partiellement  grignoté en même temps qu'Elena mangeait sa licorne la veille. Je me retourne alors pour prendre mon sac et le placer sur mon épaule. "Y'a pas que toi qui t'amuse à te taper des mecs maintenant." l'informais-je alors. "Je te remercie d'ailleurs de m'avoir ouvert les yeux sur ça à l'époque." Un autre plaisir charnel, découvrir une autre attirance, me comprendre encore mieux, il avait été tellement important pour moi et il le restera à jamais, sauf que je ne peux pas le reconnaître ouvertement et c'est bien là, la seule chose dont je peux le remercier sans avouer des choses que je ne devrais pas.

Des mots prononcés pour l'atteindre qui ne font pas mouche, il grimace, mais probablement à cause de la lumière. Suffit qu'il dorme profondément et la clarté fait horreur au pupille, je connais que trop bien cela, même si contrairement à lui, je n'ai pas besoin de lunettes. Peut-être là un fait marquant de la différence de nos qualités de vie, lui bien trop dans l'extrême et moi plus tranquille, lui qui oublie de manger si facilement doit aussi en oublier de dormir quand il est sur ses travaux. Je l'ai connu couverts de peinture, toujours cette odeur de solvant l'accompagnant. Je m'y étais fait et j'avais même appris à l'apprécier parce que cela me faisait penser à lui, mais maintenant, c'est une odeur que je trouve pénible à cause de tout ses sentiments qu'elle fait remonter, une odeur qui me renvoi à lui. Une odeur qui me perce le coeur comme l'avoir en face de moi. Je soupire alors que quelqu'un l'appel. Un homme, le fameux Sam probablement. Je me retiens de balancer une pique. Amant, modèle ou les deux ? Elle serait si bien placé, surtout quand il passe devant moi pour aller rejoindre l'homme de l'autre côté de la porte. Me coupant ainsi l'herbe sous le pieds. C'est moi qui devait le planter là, pas l'inverse. Et ainsi, encore une fois c'est moi qui regarde son dos s'éloigner et j'en sers un peu les poings, prenant néanmoins le chemin de la sortie de la salle des professeurs à sa suite. Curieux de voir la tête de ce nouvel amant, mais aussi parce que c'est mon chemin pour pouvoir retourner à ma voiture et rejoindre ma princesse ainsi qu'une autre demoiselle en détresse depuis l'accident au concert. Je reste cependant con quand mon regard se pose sur le blond à côté de mon ex... Ressemblance plus que flagrante entre eux. J'en viens à me demander si je vous pas trouble, mais non, je sais que c'est pas le cas, sinon Oliver ne serait pas la seule chose que je verrais en double et surtout de façon un peu différente. Je connaissais bien le corps du blond et de ce que j'ai pu voir lors de notre soirée, avec sa chemise ouverte, il est loin d'avoir gagné du muscle.