Ellipse
Roule dans les ténèbres. La voiture. A l’arrière, il appose sur la conductrice un regard fermé. Les émeraudes devenues insondable. Vulgaire mouchoir sur son arcade, il tente de contenir le sang qui perle en petite quantité. Sur le derme de son ovale, des larmes de sang séchée. Les vocalises éteinte, il laisse le mutisme prendre le dessus. Croise par intermittence, les azurs de celle qui malgré tous ses efforts, continue d’être présente dans sa vie.
***
Straps sur la plaie. Accoudé à la balustrade du balcon, l’ombre glisse entre ses lippes un joint. Tentant de faire taire ses pensées. Le dégrisement qui tente une percée. Sur le derme de ses bras, la brise nocturne se fait familière. Caresse une peau insensible, car l’esprit ailleurs. Dans ses veines, coulent encore l’adrénaline, tandis que dans sa tête, tournoie les mots échangés avec Lena. Déconnecté. Il n’entend même pas la baie vitrée coulisser.

perles d’eau qui glisse le long de la chevelure ébène. enfile les maigres vêtements, un short et une brassière. corps encore chaud d’être restée trop longtemps sous la douche. fuyant l’agitation d’cette chambre d’habitude déserte. pousse la porte, tombe nez à nez avec le monde, tous en duo. le regard qui t’cherche. machinalement. lève légèrement les yeux, s’arrêtent sur ta silhouette courbée. fends la pièce pour t’retrouver. poitrine qui se soulève lourdement, avance en silence dans ton dos. stagne. hésite. doigts qui osent le contact, là, sur ton dos et remonte jusqu’à ton épaule pour te faire pivoter. - t’as mal ?.. regards qui se rencontrent. main qui monte vers la blessure cachée, caresse à peine le pansement du bout d’mon pouce.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

Les sens engourdies. Sauf pour elle. Elle, il la sent. Son contact se fond dans sa peau. Provoque des picotements qu’il ne peut ignorer. Face à elle, la brune le fait pivoter. L’oblige à lui faire face. A temps, il abaisse son joint. Pose sur son ovale, ses yeux vitreux. Explosé par la défonce. Veines apparentes. Rougies. Et sur son derme, ses doigts laissent un parcourt brulant. Caresse son arcade, le pouce. Réveil le palpitant. « Non. » Rauque est sa voix. Elle qui s’expulse hors de sa trachée. Usée par la soirée. Usée de lui parler. A elle.

ose le touché, les contacts se font rares. invisibles. à peine presents. laisse les doigts en suspends avant de les faire retomber. brume qui traverse la barrière de tes lèvres, brouille la vision. flotte l’odeur, se mélange à ton odeur. à ton parfum. croisent les bras, la brise tardive se fait fraîche et vient caresser la peau. hoche la tête face à la sécheresse de tes mots. à la froideur de tes yeux. ceux qui ne parlent plus pour moi. qui s’éteignent à chaque fois que j’les croise. provoque un battement douloureux, me force à détourner le regard vers les étoiles pour ne plus voir les silences. - t’as besoin d’un truc ? j’vais aller m’coucher. pince les lèvres. rancoeur qui les brûlent.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;