tw ✧ sensualité.
Le jeu était lancé entre deux individus qui, à jamais, se rechercheraient. Bien que trouvés sur le chemin, bien que s'aimant du soir au matin, jamais ils ne se lasseront de se titiller comme pour se révéler, encore et toujours, jusqu'à sombrer dans un profond sommeil célébrant leur amour. Ce destin nous tient et me conforte dans l'idée qu'un jour, tu me portes de l'autel à notre chambre pour notre nuit de noces, que nos coeurs grondent et brillent loin de toute écorce. Deux mots suffisent à me rapprocher de toi, à plaquer ma bouche sur la tienne et à m'enflammer de ce simple contact. Comment embrasser quelqu'un est devenu si prenant, si bouillant pour moi ? L'amour est-il aussi fort que cela ? C'est au delà de mes espérances, au delà de mes attentes, les sensations prennent une forme dont la force démesurée pourrait terrasser et effrayer les plus courageux des enfants des cieux. Tu te retrouves perturbé à ton prénom que je dénonce avec amour, les yeux se perdant dans les tiens alors que mes pupilles passe de cercle à coeur. L'émotion de t'enlacer aussi fort, de te sentir aussi proche, d'avoir nos membres entremêlés comme deux octopus s'étant rentrés dedans. Tel un enfant, je glousse et m'amuse de te sentir de marbre physiquement car tu es de feu intérieurement. Cette façon d'être désirée pourrait me faire sentir comme une simple allumette sur la bougie d'une libido incontrôlée et pourtant, cette preuve du désir n'est qu'un autre élément sur lequel tu es roi. Dans ce royaume, je ne suis qu'un fidèle servant, prenant plaisir à honorer ce que le roi exige de moi. Je me suis découvert sur ce terrain, et je continue encore, persuadé que nous nous sommes destinés comme nous sommes compatibles de tous les côtés. ❝ T'aider ? ❞ répète-je en écarquillant les yeux, légèrement surpris de la proposition subtilement directe. Les ongles poussant sur la peau de tes épaules, je pivote ma tête de droite à gauche pour observer les quelques passages au loin que je perçois. Pourtant, proche de nous, rien. Nous sommes seuls sans l'être, sur la pointe de l'alarme, fragiles face au regard des potentiels passants pouvant nous apercevoir. À tout moment, nous risquons gros à se rapprocher, à jouer des jeux de luxure sous fond d'égoïsme impulsif. Et pourtant. Mon visage s'orientant vers le tien à nouveau, ma lèvre se perdant sous ma rangée de dents qui la pince sans rechigner, les yeux tombants comme pour t'éviter. Je me dessers légèrement de toi tout en me maintenant contre toi, ton dos toujours contre le bord de cette chaude piscine. ❝ Du genre... ❞
(Eben Wolford)
I repair myself