Quitter cette ville, était pour toi, la seule solution pour aller mieux. Malheureusement, tu ne pouvais pas faire ça, tu avais encore tes études et tu devais les finir avant de faire quoique ce soit. Alors qu’Hayden t’avait récupéré dans cette ruelle, totalement en panique, en train de faire une crise d’angoisse. Tu avais pris ta décision, monter dans le jet de tes parents et partir un week-end, loin de Boston et de tes problèmes. Tu partais dans une ville que tu ne connaissais pas, La Havanne à Cuba, sous un magnifique soleil. Tu avais profité un maximum, restant couché dans le sable chaud durant des longues heures, sans penser à quelque chose. Tu avais pas mal bronzé, profité, mais ta vie te rattrapait rapidement, tu devais rentrer. Tu avais proposé à Hayden de passer un coup ce soir, passer du temps ensemble. Pourquoi Hayden ? Il t’avait aidé sans que tu lui demandes et depuis, tu lui parlais par message et cette soirée s’était improvisée, parlant de massage, de photos et de t-shirt. Tu ne te prenais jamais la tête, ne réfléchissant pas réellement à ce que ça pouvait bien engendrer, sachant que peu de temps auparavant, lors d’une soirée trop arrosée, tu avais balancé à Alo, que tu trouvais beau son frère … Grossière erreur, mais il était trop tard pour faire marche arrière, tu avais profité de tes quelques heures de vol pour dormir un peu, faire le vide dans ta tête. Le retour à la réalité fut très difficile, une vingtaine de degrés de différence, un temps maussade, ton chauffeur t’avait déposé devant le campus, marchant tranquillement pour arriver jusqu’à ta chambre. Une douche assez rapide, vu qu’il ne te restait que quelques minutes avant son arrivé, enfilant un ensemble basique, il était tard, autant se mettre dans une tenue confortable. Ton regard se posa sur ton téléphone, il était là, proche de l’entrée de la Adams. Mission commando, le faire entrer sans qu’il soit aperçu, tu marchais rapidement dans les couloirs pour le rejoindre dehors. « Salut. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, un léger sourire venant appuyer tes paroles.

Pourquoi proposer une soirée, pile le soir où tu rentrais ? A vrai dire, tu n’es avais rien, c’était venu si naturellement et ça te permettrait de ne pas te retrouver seule à ton retour. Il savait un peu près ce que tu vivais, il t’avait aidé, alors pourquoi ne pas continuer sur ce chemin ? Tu avais pris le temps de te doucher et ranger tes affaires, histoire de ne pas avoir une chambre en vrac. Tu avais enfilé un legging noir et un pull court, mais assez ample, cachant tes formes. Tu n’avais pas envie de porter quelque chose de moulant, de serré, en plus tu avais quelques coups de soleil et tu avais besoin d’être à l’aise. C’était la première fois que tu allais te retrouver en tête à tête avec le jeune homme et surtout, dans ta chambre. Elle était propre, rangée, il n’y avait rien de plus à faire, juste attendre qu’il arrive, le message qui arrivait sur ton téléphone pour te prévenir qu’il arrivait. Tu le rejoignais à l’entrée de la Adams, il n’y avait pas forcément de surveillant, donc pas compliqué pour faire rentrer quelqu’un. Ton regard se posa automatique sur lui, toujours aussi séduisant, ce n’était pas une nouveauté. « Ça va et toi ? » soufflais-tu doucement, reprenant le chemin inverse avec lui, pour rejoindre ta chambre. Tu n’avais croisé personne, le silence régnait dans cet endroit, en même temps, les étudiants devaient dormir, comme tu devrais le faire. Fermant la porte derrière lui, tu rigolais à ses paroles « Fais comme chez toi. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Une musique en fond, histoire de combler les blancs, si jamais il y en avait. « Tu l’as apporté cette photo ? » prenant place sur le lit, le regard posé sur le jeune homme. Tu fouillais rapidement dans un tiroir de ton bureau, sortant une photo pour lui donner « Tu as intérêt de la garder », petite mine qui fait la moue.

Tu ne te prenais jamais la tête concernant les hommes, tu ne connaissais pas l’amour, tu ne connaissais pas le couple. Tu grandissais avec qu’une envie : ta liberté. Tu n’avais pas envie de te disputer, quand tu voyais ce que ça pouvait donner avec tes proches … Tu pensais bien trop à tes études, à devenir une grande avocate et voyager, avant de penser à un couple et une famille. Triste vie ? Non, tu étais bien plus heureuse comme ça qu’avec un boulet accroché à ta cheville. Alors, tu profitais de chaque moment, des moments charnels, comme des moments amicales. Là, tu tenais tout de même à remercier Hayden suite à son geste vendredi soir, tu n’avais pas pu le faire avant, préférant t’envoler loin de cette ville pendant quelques heures. Beaucoup d’avion pour un si court week-end, mais tu revenais avec le sourire, avec l’air apaisée. Après l’avoir fait entrer dans ta chambre, tu avais fermé la porte pour avoir un minimum d’intimité, car ici, les gens rentraient comme dans un moulin. Tu devrais envisager un futur logement, mais tu ne te sentais pas encore prête pour franchir ce cap. « J’attends de la voir, peut-être qu’elle viendra là. » pointant du doigt, un petit cadre photo à côté de ton lit. Tu rigolais avec lui, tu rentrais dans son jeu et tu en étais clairement capable. « Comme tu es adorable. » souriant légèrement. « Tu veux boire quelque chose ? J’ai de la bière, du coka et de l’ice tea, je crois. » une chambre plutôt bien équipée, tu avais aussi pas mal à manger. Te levant pour attraper quelques sachets de chips et autres biscuits à grignoter. « Je n’ai pas oublié mon massage. » laissais-tu glisser entre tes lèvres.

Des voyages, tu comptais en faire un sacré paquet et tu avais accepté que le jeune homme t’accompagne pour le prochain. Tu n’avais pas encore choisi où tu comptais aller, mais ça n’allait pas tarder, peut-être dans deux semaines. Tu le tiendrais dans tous les cas au courant de ton choix de destination, et si d’ici là, il voudrait encore venir avec toi. Entre temps, tu avais le temps de profiter du moment que tu partageais avec lui, à l’heure actuelle. C’était différent, sans prise de tête, un échange simple que tu appréciais et dont tu désirais garder ainsi, sans problème. Il était célibataire, tu l’étais aussi, tu ne risquais pas de recevoir les foudres d’une demoiselle, à moins qu’il ait des admiratrices secrètes. « Mais non, vous êtes beaux les deux, et comme ça j’aurai pas de questions ! » tu savais d’avance que si Maxime venait dans ta chambre, il te demanderait ce que ferait cette photo de Hayden, en plein milieu de ta chambre. Tu n’avais pas envie de t’expliquer, alors autant éviter tout ça. « Enchanté adorable. » tu rigolais, te moquant un peu de lui. Il était très sûr de lui, il avait confiance en lui et il avait bien raison ! Tu prenais alors une bière, que tu ouvrais, un verre que tu déposais sur la table de chevet, prenant un verre de coka pour toi. « Je t’avoue que j’ai bien cramé, donc je ne dirais pas non à un bon massage » tu haussais les épaules, ayant abusé un peu du soleil… Tu n’avais pas pensé à la crème solaire alors forcément, tu ressemblais plus à une tomate qu’à autre chose ! « Bien sûr, j’ai toujours ça en stock. » prenant place sur une chaise, face à lui, buvant quelques gorgées de ton ice-tea. « Et ton dos, il ne va pas mieux ? » faisant référence à ce qu’il t’avait dit la veille.

Cette discussion promettait d’être merveilleuse, un léger sourire se glissa sur tes lèvres, rigolant à ses paroles. Tu haussais les épaules, ne sachant pas réellement quoi répondre « Hmmm, je trouverais bien quoi dire. » soufflais-tu doucement. Tu allais récupérer cette bière dans ton petit frigo, c’était comme ton appartement ici. Tu avais tout ce qu’il te fallait, il te manquait juste un peu d’intimité, mais avec le temps, ça viendra doucement. Tu comptais bien prendre un logement et non pas rester toute tes années ici, mais pour le moment, tu avais besoin de souffler et de respirer un peu. « Mais non, ça ira parfaitement ! Au moins ça ne pourra qu’hydrater ma peau. » tu avais toujours le dernier mot et tu le voulais ce massage ! « Donc c’était une simple excuse pour avoir un massage ? » tu faisais la femme choquée, mais ça te faisait rire. Tu avais bien retenu qu’il s’était blessé au genoux et tu n’allais pas y toucher, ne voulant pas le blesser. Tu te posais à ses côtés, avec ton ice-tea entre les mains, tu étais sage, pas d’alcool pour ce soir. « Disons que je me sens en sécurité, il y a du monde … » tu n’arrivais pas à aller au-dessus de ce qui était arrivé. « J’ai la chance d’être seule et finalement, ça va, je ne suis pas trop embêtée ! » il y avait bien pire.