back and forth (banger)

les rayons du soleil s'immiscent déjà timidement à travers les rideaux, baignant la chambre d'une légère lueur dorée. à tes côtés il sommeille encore et tu te demandes bien de quoi ses rêves sont peuplés. a-t-il déjà rêvé de toi ? voudrait-il même te retrouver dans son subconscient, là où tu pourrais découvrir tous ses secrets ? tu l'observes quelques instants, pensive. maintenant que la nuit est achevée, sa présence provoque un flot d'émotions contradictoires et dérangeantes. il ne serait bon qu'il s'attarde trop entre tes draps mais tu rechignes à le réveiller. quelque chose dans ses traits apaisés t'empêche de mettre fin à la scène. le dilemme prend toutefois fin quelques minutes plus tard, lorsque ses lèvres tressaillent et que ses mains s'agitent, à la recherche d'un corps à enlacer. l'envie de l'embrasser devient impérieuse mais tu te retiens au prix d'un grand effort, te contentant de répondre à son étreinte en te rapprochant de lui. « bonjour vous. » que tu murmures doucement, peau collée contre la sienne, le coeur troublé.  

@atlas weaver

@Minji Bang morphée le retient dans ses bras, plongé au milieu de songes inondés par une héroïne à la chevelure soyeuse, le teint de porcelaine, ce rictus à en faire chavirer des cœurs. son cœur. atlas était foutu, il le savait, même au plus profond de son inconscience. les valses rythmées qu'ils dansaient ensemble, qu'ils s'infligeaient ensemble ont eu raison de lui depuis quelques mois, voire quelques années mais l'entêtement, la fierté, l'arrogance, la stupidité le faisaient reculer de trois pas quand ils en avançaient d'un. à chaque putain de fois. c'était leur propre chorégraphie, originale, poignante, crève-cœur. morphée l'a bien saisi, morphée le tourmente de son portrait, en boucle et en boucle. si bien que quand il s'en retire du pays des rêves, d'abord doucement, le réflexe c'était de la chercher, la toucher - comme chaque matin. et comme chaque matin, les yeux fermés, il s'attendait à rencontrer du vide, frustré, en colère contre lui-même. excepté cette matinée. sa main rencontre les courbes tant attendues qu'il pouvait dessiner de mémoire et ses pupilles s'ouvrent enfin à la lumière du jour, à son visage. sa voix qui retentit le fit froncer des sourcils, dans un état ensommeillé. besoin de vérifier s'il était encore prisonnier de ses illusions. sans répondre, sans attendre, il se saisit de ses lèvres. « bonjour toi. » sourire goguenard contre ses lippes. elle était bien là. « t'es réelle. » qu'il s'extasiait. plus tard, si elle venait à lui rappeler ce moment, il niera au point de la faire douter d'elle-même. parce que c'était leur chorégraphie.

lutte vaine entre ton coeur et ta raison lorsque tu réalises que son premier réflexe est de te chercher, te trouver, et alors de te réclamer. c'est la dilatation presque imperceptible de ses pupilles à ta vue débraillée, loin des artifices dont tu te pares habituellement à chacune de vos rencontres. c'est ce baiser d'une douceur exquise qu'il te délivre, de ces mêmes lèvres qui t'ont enflammée une bonne partie de la nuit. c'est sa voix rauque qui te salue, légèrement déformée par le sourire qui s'imprime sur son visage angélique. ainsi, le combat était perdu d'avance. pour autant tu n'en oublie pas complètement la guerre que vous vous menez, et lorsqu'il constate que ta présence est - de toute évidence - avérée, tu ne peux t'empêcher de le taquiner. « je sais que c'est difficile à croire quand on me voit, mais je te garantis que je suis bien réelle. » ni déesse ni diablesse, peut-être un peu sirène. et assurément, reine. « m'aurais-tu croisée au cours d'un rêve cette nuit ? » ô que tu aurais aimé qu'il croise ton chemin dans l'un des tiens cette nuit. ((à moins que...))

@Minji Bang - situation presque irréelle pour le new-yorkais naviguant encore entre les deux mondes des rêves et de la réalité qu'il en était d'abord perplexe à sa vue. elle qui dansait paisiblement dans ses songes quelques minutes auparavant, qui lui scandait ces mots interdits, qui lui vendait une réalité parallèle où leur chorégraphie s'accordait et s'enchaînait avec mélodie sans fin. magnifique mirage. un tantinet trop beau pour être vrai. tout comme sa présence à ses côtés à son réveil. d'où ce besoin incontrôlable de s'assurer de sa véracité. un toucher, un baiser. presque aussi doux que ses illusions. mais tout aussi intense. et sa voix finit par le tirer définitivement de sa somnolence, son ton taquin qu'il retourna d'un rire apaisé, sincère. rire qu'il lui réservait, dont seule elle pouvait déclencher. « des fois, j'en doute. » main baladeuse qui traçait joyeusement son chemin de sa joue jusqu'à sa nuque, continue sa trajectoire sur son épaule, le long de son bras pour finir sa trajectoire au creux de sa hanche, sous les draps. instant doucereux qu'il prolonge dans le silence, tergiversant entre vérité et fausse ignorance quant à sa question. « je t'ai peut-être croisé.. mais celle de mes rêves n'avait rien à envier à l'original. » vérité ça sera, l'humeur encore allègre, l'esprit encore enivré. « est-ce que j'ai envahi tes rêves, moi ? » l'éternel ego ayant besoin de se sentir tout aussi important, surtout à ses yeux.