you are the music in me

J’avais eu le dernier mot et jen étais contente. C’est con, mais j’aime bien ça : avoir le dernier mot. Même si je savais qu’au fond, il avait capitulé tout simplement pour me faire plaisir. Et il avait bien raison. On n’allait pas passer toute la soirée à argumenter sur ses choix de cocktails. Il peut bien boire ce qu’il veut. Tant qu’il me paie… et qu’il continue à me mettre des billets là où il avait glissé le dernier. « Au point où tu ne me verras jamais complètement ivre. » Je savais me contrôler. Je savais quand il fallait me stopper. Je pouvais être pompette, mais je n’avais jamais été au point de ne pas me rappeler de ma soirée. Et je n’allais certainement pas le faire lors de mon premier jour ici. « Ah ? » Je le regardais, curieuse par ses paroles. Je souris, sans réellement savoir quoi dire à ça. Ne voulant pas lui montrer que j’étais prête à lui donner tout ce qu’il voulait, ou presque. Je le connais pas encore assez pour ça. « Ca dépend ce que tu appelles par tout… » Et avant d’avoir ma réponse, j’allais servir une autre personne. Me posant alors plein de questions : suis-je tombée sur un fétichiste ? Ou mec avec des goûts tout aussi particulier que ses cocktails ? De toute façon, me le dirait-il réellement ? Là, maintenant ? Revenant vers lui, je nous servis deux shots. Pensant peut-être qu’en le faisant boire il m’en dirait plus. « C’est la maison qui offre. » Ou plutôt moi du coup.

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Jacob se sent un peu rouillé à ce jeu de séduction, qu’il ne manquait pourtant pas de jouer lorsqu’il était encore en couple avec Love. Il a toujours aimé plaire et son ex petite-amie n’a jamais été en sécurité, à lui accorder pleinement sa confiance, lorsqu’il draguait une autre femme. Maintenant qu’il est libre de le faire à sa guise, l’acteur n’est pas certain de bien s’y prendre. Ou peut-être est-ce juste le fait qu’il ne parvient pas à se la sortir de la tête malgré les efforts déployés. Il la chasse d’ailleurs de son esprit pour se concentrer sur Damya, et la vue plongeante sur son décolleté. JT fait mine de réfléchir mais n’a pas le temps de lui apporter une réponse qu’elle s’envole déjà vers un nouveau client. C’est un peu chiant d’entretenir la conversation entre deux commandes mais il ne pouvait pas vraiment s’attendre à mieux en se présentant sur son lieu de travail. Il attrape le shot qu’elle lui présente, le claque contre le bar avant de le porter à ses lèvres et le boire d’une traite. Il va s’en doute s’arrêter bientôt, conscient qu’il ne fait pas bon ménage avec l’alcool, mais ce n’est pas quelques verres qui vont réveiller Hulk non plus. La maison va vite faire faillite si tu es aussi généreuse avec tous tes clients. Ne nous mentons pas, Jacob apprécie se faire entendre dire qu’il est différent des autres hommes qui passent la porte des lieux. Du moins pour la petite brune qui les sert ce soir. Tout ce que tu es disposée à me donner. Il répond à la traîne, puis place ses deux mains à plat sur le bar pour se redresser. Je pense que je vais aller faire un tour de l’autre côté. Ça a éveillé ma curiosité. Il ne choisit probablement pas la meilleure façon de la déconcentrer, mais Damya n’a pas établi de règle à leur petit jeu.

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Jacob était venu dans le seul but de me déconcentrer. Je le savais, et j’avais accepté. Lui disant que j’étais assez forte pour me concentrer et ne pas le laisser faire. Et jusque là j’y arrivais plutôt bien. Bien que l’on était en pleine discussion, je n’hésitais pas à me stopper et aller servir les autres clients. Alors oui, ce n’était pas pratique pour garder un fil conducteur dans la conversation, mais il savait à quoi s’attendre en venant ici ce soir. Je devais faire mes preuves. « J’ai mes clients privilégiés. » Mes paroles furent suivis d’un clin d’œil. En l’occurrence, je n’en avais qu’un seul de ce genre de client. Et il était face à moi. Non, je ne suis pas de ce genre. Sinon j’irais bosser de l’autre côté. « Tu parles de ça par exemple ? » Et en disant cela, je reculais pour qu’il ait une vue d’ensembles sur mon corps, et je le lui montrais, tout en tournant sur moi-même par la suite. Je ne suis pas forte pour les sous-entendus. Ou la drague tout simplement. Surement pour ça que je me retrouve seule à l’heure actuelle. D’ailleurs, je pensais avoir fait quelque chose de mal lorsqu’il me dit vouloir aller de l’autre côté. Quoi ? Non ? Pourquoi ? J’étais pas ok pour ça. Je fis signe à Jo pour lui dire que je prenais une petite pause, même si ce n’était pas encore l’heure. Et je rattrapais Jacob avant qu’il n’avance trop. « Hey … » Dis-je en posant ma main sur son épaule, et une fois qu’il se retrouvait face à moi, je le regardais droit dans les yeux. Du à la musique, je vins lui dire à l’oreille. « Je croyais que tu étais venu pour moi… » Non ? Mon regard dans le sien, je me mordis les lèvres, avant de prendre mon courage à deux mains et venir l’embrasser. Je ne voulais pas pour autant qu’il pense que j’étais désespérée, alors je reculais avant de lui dire. « Maintenant vas-y si tu veux. » Et je m’en allais pour retrouver ma place derrière le bar. Espérant au plus profond de moi que je le verrais revenir vers moi. Un peu jalouse qu’il puisse faire ou voir des choses de l’autre côté. Alors que je suis juste à côté. Pourtant, il peut. Il est loin d’être à moi.

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Après deux heures de shifts, pas mal. Il note narquois, parce qu’il s’agit du premier jour de la brune qui lui parle déjà de clients privilégiés et offre des verres à ce dernier. A sa place, il se tiendrait un peu plus à carreaux pour un premier shift mais au fond, Jacob ignore la politique de la maison et à quel point Damya tient à son poste. A sa place, il n’en aurait rien à faire, mais c’est aussi parce que bosser derrière un bar ne l'intéresse pas. S’il ne décroche pas rapidement un rôle, il changera peut-être d’avis afin de pouvoir payer ses factures. L’idée l’attriste autant qu’elle le met en colère. Par exemple. Il répond avec un regard brûlant sur le corps que la jeune femme fait bouger sous ses yeux. S’il tient jusqu’à la fin de son shift, ce sera à lui cette nuit.
En attendant, l’acteur cherche comment occuper son temps et il semble que répondre à la promesse qui lui a faite de la perturber soit la seule façon de le faire. JT se lève et se fraye un chemin à travers les personnes présentes au bar, à la recherche de la fameuse porte qui le mènera en enfer. Damya le rattrape en chemin et retient à peine le sourire victorieux qui se dessine sur ses lèvres. La serveuse vient faire taire celui-ci en l’embrassant, alors que Jacob laisse une main tomber dans sa chute de rein pour la coller un peu plus contre lui et prolonger leur baiser. Je suis venu pour te perturber et ça a plutôt l’air de fonctionner. Il lui rappelle et sourit avant de la regarder se diriger vers le bar à nouveau. Quelques hommes intéressés ont pu observer la scène et ça l’amuse beaucoup qu’elle ait choisi de griller de possibles futurs pourboires pour le retenir du bon côté de la force. JT décide malgré tout de tourner les talons pour se mettre à la recherche des toilettes, histoire de la tourmenter quelques minutes - et se soulager. Il réapparaît rapidement au bar et lève la main pour passer une nouvelle commande. Je vais reprendre un verre. Mais je te laisse me surprendre cette fois. Elle s’entrainera à faire des amaretto sour pour d'autres cobayes, Jacob souhaite voir ce qu’elle a à lui proposer.

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"Il faut savoir rapidement les trouver." Tentais-je de dire pour me rattraper. Il avait raison, ça ne faisait seulement que deux heures que j'avais commencé et je lui disais que j'avais mes petits privilégiés. Ce n'était que mensonge et pas du tout professionnel. Mais lui qui était venu pour me perturber, il semblait y arriver. J'en perdais mes mots face à lui. Encore arrivais-je à faire de bons cocktails. Ou alors les clients n'osaient tout simplement pas retourner leur boisson, de peur que je fasse pire. Seulement, je n'y pensais pas à cet instant. Les pensées étant trop guidées vers Jacob. Jusqu'à sortir du bar et lui courire après pour l'embrasser. Ce n'était bon pour personne ; ni pour mon premier jour, ni pour les autres clients qui perdaient surement espoir avec moi. Ou au contraire qui pouvaient penser que je pourrais faire ça avec tout le monde. Le seul gagnant dans l'histoire était Jacob. J'étais faible, et l'alcool ingurgé ne m'aidait clairement pas. Je n'auraid surement pas du boire autant pour un premier jour. Mais je voulais tellement me montrer forte face à lui que je n'en avais pas été raisonnable. "T'en fais pas, j'ai encore le temps pour me raisonner." Ou perdre encore tout raisonnement. Alors qu'il me demandait un second verre, mon regard dans le sien je réfléchis à ce que je pouvais lui faire. Et sans hésiter je me décidais à lui faire un cocktail que je maitrisais parfaitement. Un Daïquiri. Néanmoins, je ne savais pas si ça lui allait plaire. Mais kje tentais tout de même le coup. Tout en lui faisant le fameux cocktail, je lui. "Tu sais que j'ai bientôt une pause?" Petit regard pressant sur lui, je lui souris. Tout en lui tendant son cocktail, je lui fis signe de se rapprocher et lui murmurais alors à son oreille. "Si t'es satisfait du cocktail, tu peux me remercier pendant ma pause..." Je déposais par la suite un baiser rapide sur ses lèvres. Puis tout en me reculant, je rajoutais. "Et si t'es pas satisfait, je peux me faire pardonner aussi..." Je lui faisais donc comprendre que peu importe ce qu'il pouvait penser du cocktail, je pourrais être à lui. J'en avais envie. Le baiser au milieu de la boite m'avait donné envie de plus. Et je ne voulais pas le laisser partir ce soir aussi facilement.

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C’est vrai, c’est comme ça que tu vas te faire un tas de pourboires. Mais peut-être pas avec Jacob, dont les économies flambent depuis son arrivée à Boston. Il n’a pas encore trouvé d’emploi et cela commence sincèrement à l’atteindre, tant personnellement que financièrement, et ce malgré le fait qu’il n’a pas de loyer à payer. Encore heureux. Mais au fond, c’est peut-être cette facilité qui lui fait perdre son temps ici. Sans point de chute, il n’aurait pas pu rester aussi longtemps sans emploi et serait sans doute déjà reparti à Londres, ou il se serait envolé pour New-York. Merci, mais pas merci Rebecca. Je n’y crois pas une seule seconde, mais je te laisse me prouver le contraire. Il dit d’un sourire aguicheur lorsque Damya affirme pouvoir se raisonner. Après le baiser qu’ils viennent d’échanger, il n’y croit pas une seule seconde et la brune lui prouve qu’il a raison en mentionnant sa pause. Un sourire au coin des lèvres, il boit une première gorgée de son daïquiri et se passe lentement la langue sur les lèvres pour y récupérer le sucre du cocktail, sans la quitter des yeux. Comme une promesse de ce qu’il va pouvoir lui faire durant la fameuse pause, qu’il espère programmée bientôt car Jacob n’est pas un homme patient. Je te donnerai mon verdict le moment venu. Dit-il, n’ayant pas encore décidé s’il compte la remercier ou la laisser se faire pardonner. Ce qui est à retenir est qu’ils vont prendre leur pied, dans un sens comme dans l’autre. Je commence déjà à réfléchir à ce que je vais pouvoir te faire. Et ou je vais pouvoir le faire. Car Damya a beau avoir une pause, nous sommes sur son lieu de travail et il n’est pas pas certain que s’envoyer en l’air dans la salle de repos des employés soit la meilleure chose à faire. Mais c’est son choix, après tout, car Jake est totalement partant pour sa part.

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« Il faut croire que j’ai bien cerné le job. » Répondis-je sur un ton mi-humoristique mi hypocrite. Car après réflexion, je ne savais pas si je pourrais réellement faire ça avec tous les clients. Là je le faisais parce qu’il s’agissait de Jacob. Et bien que je le connaissais peu, j’avais plus ou moins confiance en lui. On ne se connaissait pas de cet endroit. Puis il y avait clairement ce jeu de séduction entre nous deux. Il était venu exprès pour ça, pour me perturber et je n’en avais pas attendu moins de lui. J’entrais dans son jeu avec plaisir même. C’est pourquoi je lui proposais ces solutions pour me donner sa réponse quant à mon cocktail. Allais-je être récompensée ou devrais-je me faire pardonner ? Amusée, et un peu bourrée, je n’avais qu’une envie : le retrouver. Mettre à profit ma pause. « Tu sais qu’il n’y a pas énormément d’endroit pour ça ? » Si on avait voulu on aurait pu tout simplement aller du côté de la maison close et faire notre effort. Sans qu’on vienne nous emmerder. Mais l’idée ne me traversait pas l’esprit à cet instant. Je ne pensais qu’à cette salle de repos ou les vestiaires. Car après tout, moi-même je ne connaissais pas encore très bien les lieux. Après avoir servi quelques clients, je vis l’heure de ma pause arriver. Soulagée que l’heure soit enfin arrivée, je nous fis un dernier shot de vodka que je donnais à mon ami. Cul sec, je posais le verre dans l’évier afin de sortir de l’arrière du bar et venir chercher la main de Jacob avant de l’embarquer avec moi dans les coulisses de ce bar. Une fois loin de ce monde, je vins le plaquer contre le mur du couloir afin de venir plaquer ma bouche contre la sienne. Mélanger ma langue à la sienne. Déguster l’odeur de ses lèvres. Une odeur de vodka bien présente, puis un arrière-goût du Daïquiri. Un goût qui me donnait davantage envie de l’embrasser. « Tu sens bon. J’ai envie de te bouffer. » Dis-je entre deux baisers. C’était clairement l’alcool qui parlait. Sans même me rendre compte, mes mains s’étaient déjà dirigées vers son pantalon, prêtes à le lui retirer.