i'm not a good girl boston

@Andréa Davenport ;  @Reed Cobalt

le repas chez sa mère ce soir ? il s'en passerait bien volontiers. ce samedi était supposé être relativement tranquille, mais il n'a finalement pas eut une minute à lui. son père l'a réquisitionné durant la majeure partie de la matinée, avant de l'inviter à un déjeuner père-fils, qui s'est transformé en un déjeuner père-fils-future belle mère. et si ça n'avait été que ça, un dîner chiant et long passé à éviter tant bien que mal de gerber à force de voir votre père roucouler avec une fille à peine plus âgée que lui. mais non, les évènements avaient vite prises une tournure plus angoissante. c'est donc la tête pleine de préoccupations en tout genre que reed passe le pas de la porte de la maison où il a grandit, prêt à accrocher le sourire de rigueur à son visage alors même qu'il crève d'envie de s'effondrer quelque part et d'envoyer se faire foutre tout et tout le monde l'affaire de quelques heures. il s'est à peine débarrassé son manteau qu'il entend les voix de bryce et d'andréa en provenance de la cuisine. pour ne pas changer, les deux s'envoient des piques et reed ravale un soupire en prenant le chemin de la cuisine. il a déjà un pas dans la pièce quand andréa envoie une nouvelle répartie. « Je vois que t'as une belle image de ton frère. Je lui en parlerai la prochaine fois qu'on se recroisera et que je lui mettrais à nouveau le grappin dessus. » s'il avait quelque chose dans la bouche, il l'aurait recraché sur le beau parquet. pour l'heure la stupéfaction le fige, comme une biche devant les phares d'une voiture. putain. les deux filles tournent la tête vers lui. andréa se perche sur l'îlot, l'air très satisfait d'elle même mais l'attention de reed s'accroche plus longtemps à l'expression déçue de sa soeur qui s'emploie à garder contenance devant  celle qu'elle a choisit de définir comme son ennemie jurée. comme si la vie n'était pas déjà assez compliquée. « On était justement en train de parler de toi ! » andréa prend son pied, vraisemblablement. ça en fait au moins une. il aimerait vraiment bien pouvoir en dire autant. « j'ai entendu » qu'il lâche laconique, sa voix prenant une inflexion plus dure. « je peux te parler? » en privé finit-il du regard, ses yeux rivés sur le visage amusé d'andréa. il essaie d'ignorer l'attitude de bryce, tendue comme un arc, qui voit à coup sûr comme une offense qu'il préfère discuter de ça avec andréa en premier, au lieu de se précipiter vers sa petite soeur pour se justifier auprès d'elle.

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@Andréa Davenport ;  @Reed Cobalt

sa requête récolte un roulement d'yeux de la part d'andrea et un regard offensé de bryce, qui prend à coup sûr tout ça bien plus personnellement qu'il ne devrait. dans d'autres circonstances, il se tournait vers sa petite soeur en premier. c'est son réflexe d'habitude. il a toujours été un roc pour elle à l'époque où les problèmes s'amoncelaient, lui arrachant des larmes repousées par des mains tremblantes. sa soeur ne tremble plus désormais. du moins plus à l'extérieur. elle s'est forgée une armure, mais ce n'est pas une solution parfaite.  et il jurerait qu'il les voit en cet instant, les lézardes qui fissurent la carapace de bryce. il va devoir gérer ça. rassurer sa soeur, se confronter à sa déception. car c'est de ça qu'il s'agit. elle a beau être passée maître dans l'art de dissimuler ses émotions, elle n'est capable de rien lui cacher à lui. il la suspecte d'ailleurs de ne même pas essayer. si elle voulait revêtir une expression plus fermée, elle le ferait. elle veut qu'il lise sur son visage combien ses actes la contrarient. l'estomac lesté de plomb, reed lui adresse un regard d'excuses lui demandant de ne pas faire une scène pas maintenant. plus tard intime-t'il à sa cadette du regard alors qu'andréa saute du plan de travail. l'attention de reed glisse sur elle alors qu'il se détourne pour sortir de la cuisine, ne faisant pas mine de surveiller qu'il est bien suivi. il entend les pas d'andréa derrière lui, dissipant tout doutes. reed se met à avancer, mais il cesse sa progression au bout de quelques pas quand il n'entend plus andréa. il tourne la tête vers elle, le visage fermé. quel que soit le jeu qu'elle entend jouer, il ne veut pas la suivre là-dedans. « t'as besoin de parler de quoi ? » sa patience, pourtant longuement forgée, s'étire et se fragilise. il a eut une journée bien trop pourrie et il en a vraiment marre de toutes ces merdes à gérer. andréa prend appui contre le mur, si proche de la cuisine que bryce peut ne pas en perdre une miette rien qu'en tendant l'oreille. « pas ici, en haut » il désigne l'escalier derrière lui avant de planter un regard entre agacement et fatigue sur elle. il ne cherche pas à la défier. il veut juste que pour une fois dans sa vie, les gens arrêtent de lui mettre des bâtons dans les roues.

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@Andréa Davenport ;  @Reed Cobalt

à nouveau elle lève les yeux au ciel. prévisible. « T'as encore envie qu'on finisse dans la même chambre toi et moi ? Je comprends ! » il serre les dents, excédé. il a merdé. il a vraiment, vraiment, vraiment merdé. et faut croire qu'il continue. « Tu préfères quelle chambre ? » Il darde sur elle un regard glacé mais ne répond pas. à la place il grimpe l'escalier, ne tournant pas la tête vers elle à aucun moment.  il ne jette aucun coup d'oeil vers elle. pas quand il grimpe l'escalier dont le mur adjacent est couvert de photos de familles minutieusement sélectionnées. il ne regarde pas davantage andrea quand il atteins le premier étage où qu'il traverse le couloir jusqu'à la dernière porte à gauche. lorsqu'il débouche dans. sa chambre, il laisse la porte ouverte pour elle et ne la referme qu'une fois qu'elle est entrée. il ne jette pas de regard dans la pièce, la chambre qui a été la sienne depuis sa venue au monde et dans laquelle tout est minutieusement rangé, indiquant qu'il n'y a pas mis les pieds depuis un moment. non, il se retourne vers andrea, toute son attention convergeant sur elle maintenant qu'ils peuvent discuter loin des oreilles indiscrètes. « tu ne peux pas parler de tout ça en bas, devant les autres. » sa voix est froide, autoritaire. même si c'est lui qui a fauté. même si honnêtement, elle ne lui doit rien.

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@Andréa Davenport ;  @Reed Cobalt

tw: infidélités

il regarde andréa se laisser tomber sur son lit, non sans penser que ce n'était peut-être pas la meilleure des idées de la faire monter dans sa chambre pour discuter. il aurait dut choisir un endroit plus neutre et dieu sait que dans cette maison ce n'est pas ce qui manque. sa maison d'enfance est immense. elle l'était déjà quand ils étaient cinq à vivre quotidiennement sous ce même toit et elle l'est encore plus maintenant. alors oui, les options qui n'impliquaient pas que andréa soit installée sur son lit durant cette conversation étaient nombreuses, mais tant pis. ce n'est jamais qu'une mauvaise idée parmi bien d'autres sur le compteur personnel de reed. il n'est vraiment plus à ça près. « Pourquoi ? Parce que tu regrettes ? Ca t'a pas plu ? » est-ce que ça lui a plu ? oui. même si ça n'aurait vraiment pas dû. il est fiancé bon sang. il va se marier à la fin de l'année. oui, il regrette. il a tellement de regrets que ça en est presque insupportable. et il crève d'envie de partir. d'ici. de la ville. peut-être même du pays. oui, il veut s'enfuir à l'autre bout du monde et recommencer au loin, libéré de toutes attaches. la moue de chien battu d'andréa ne lui arrache pas une réaction, il reste planté sur place, ne faisant pas un pas vers elle. voilà, c'est plus sage. ne plus faire un seul pas vers elle. crétin comme il est, il serait capable d'aggraver encore plus la situation. « C'est elle qui a commencé à parler de toi ! » elle le fait exprès. elle joue avec lui, comme elle joue avec bryce, la titillant jusqu'à l'explosion « je me fou de ce que bryce a bien pu te dire. » vraiment, leurs petites gueguerres entre filles lui passent au dessus de la tête. « tu ne peux pas parler de ce qui s'est passé entre nous. » sa voix s'adoucit un peu. car franchement, il n'a pas le droit d'être en colère contre elle, même si elle n'hésite pas à le jeter en pâture aux loups. mais il a vraiment besoin qu'elle se taise. « qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu gardes ça pour toi ? » même si bryce sait déjà, il peut encore éviter d'autres dommages. mettre un pansement sur cette plaie béante. et il préfère aller droit au but. il n'a pas le temps de parlementer. ni le temps, ni la patience. tout fou le camp.

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