more than night feelings

il y a quelques heures encore, tu voulais éviter kosmo, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. pour lui comme pour toi et également parce qu'il t'avait demandé de l'oublier. t'essayais de respecter ça, mais, c'était pas évident. t'avais pris l'habitude de votre relation, pas claire mais simple. c'était parti dans tous les sens après cette soirée du nouvel an. 2023 avait marqué un tournant dans votre relation. un tournant que tu n'arrivais pas a apprécier, a accepter. tu le regarde s'assoir sur son lit, toi, restant debout sans bouger de place. bizarrement, le fait qu'il te demande comment tu te sentais, pour la première fois depuis hier, ça te faisait redescendre une partie de ta colère. soulagée. mais tu ne t'ouvrais toujours pas plus, toujours sur tes gardes parce que tu savais que ça pouvait repartir de plus belle. ton regard fuit le sien à ses paroles suivantes. loin d'être prête à avoir ce genre de discussion, là maintenant tout de suite. tu finis par aller t'assoir au sol et t'adosser contre la porte. j'ai pas de haine envers toi. dis-tu très honnêtement et sur un ton plus calme que précédemment. non, la haine, c'est contre toi même que tu l'as. parce que tu sais que si tu le repousses autant, c'est qu'il y a quelque chose de plus ambigu que tu ne veux bien l'admettre. j'en sais rien. je sais pas si c'est possible ça, de s'entendre un minimum. parce que t'auras toujours envie de lui quand tu le verras. t'auras toujours un petit sourire en coin, sûrement les yeux qui brillent, et que, son parfum t'enivreras tellement, que tu pourras plus te concentrer sur rien. ça m'fait peur t'essayes de lui dire ce que tu lui as déjà dis et c'est pas simple pour toi. parce que c'est pas comme d'habitude. que j'contrôle rien, et que j'veux pas que ça arrive. donc ouais, c'est plus simple de t'repousser. courage presque inexistant car t'es incapable d'assumer et de lui dire qu'il te plait, ce que lui a fait. il l'a baissé, sa garde.

@Kosmo Cesarini

haut les coeurs, on peut encore se toucher, se parler, se voir.

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Ton premier vrai sourire pointe le bout de son nez, pour la toute première fois depuis quelques jours déjà. La savoir calme, un ton plus ou moins serein où aucune animosité comme vous êtes habitués depuis le jour de l’an. Ça te fait du bien, ô que oui. T’as l’impression d’enfin avoir une conversation sérieuse sans devoir vous taper sur les nerfs sans arrêt. Une conversation où peut-être quelque chose changera entre vous. « Pourquoi ça t’fait peur ? T’es bien amie avec Soenn et tu couches avec lui. Pourquoi ça ne pourrait pas être la même chose pour moi. » Bon, là avec ce qui est arrivé, s’il faut, tu mettrais dix condoms empilés l’un sur l’autre par contre. Mais ceci n’est pas le sujet. « Tu ne pourrais juste pas essayer de te laisser aller ? De te laisser porter ? » Tu te relèves et va t’assoir devant elle, en tailleur, avec toutefois une distance raisonnable. « Ce n’est pas comme si on se promettait quoi que ce soit. Tu ne fais que t’amuser. Si t’as envie de moi tu m’le fais savoir. » Friends with benefits en d’autres mots. « Sinon tant pis, j’capable de te considérer que comme une amie, mais moi j’vais t’vouloir tout de même. J’suis juste pas prêt à t’sortir de ma vie. Peu importe comment tu y entres. J’veux être là pour toi. » Et là, je ne parle rien d’autres que de sexe ou d’amitié. La regardant droit dans les yeux tu lui demandes finalement : « Et… Est-ce que j’ai l’droit à un câlin ? » Totalement inoffensif, tu ne sais pas si c’est trop tôt comme demande, mais t’as besoin d’un contact, simplement un tout petit contact pour te donner tout le courage que t’as besoin pour continuer.

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tu te sens idiote quand il te sors l'exemple de toi et soenn. t'aurais envie de lui répondre que c'est pas pareil, mais tu devrais te lancer dans des explications et t'en a pas envie. avec soenn, y'a jamais eu plus, jamais eu de moment ambigu où tu savais plus comment te positionner dans votre relation. c'était clair, net et précis. alors qu'avec kosmo, tu l'as senti le dérapage. et le tout a été couronné lorsqu'il est venu dormir chez toi l'autre soir. tu fais jamais ça, juste dormir avec un mec avec qui tu couches. tu sais que cette nuit, elle est loin d'être banale. tu veux pas en parler non plus, parce que tu connais déjà son avis sur la question. si j'te dis ok, mais que j'te promet rien? ça lui fera quoi quand tu sauras que le repousser et pour après l'appeler a trois heures du mat' parce que t'as envie de le voir? alors qu'il s'est approché pour s'assoir en tailleur à quelques centimètres de toi, tu sens son regard posé sur toi. un regard perçant, insistant. un regard que t'oses pas vraiment affronter. un câlin, c'est trop risqué et t'es sûrement encore trop vexé pour lui accorder ça. peut être que tu devrais, mais t'arrives pas à dire oui et tu veux pas te forcer à lui accorder, juste pour satisfaire son plaisir et son égo. néanmoins, tu attrapes sa main pour la prendre dans la tienne et la caresser du pouce. un geste pour tenter d'enterrer la hache de guerre. pour un temps indéfini. tu m'as vraiment blessé hier. si vous êtes là pour tout vous dire, tu n'allais pas lui cacher que ta soirée précédente n'avait pas été des plus sympathiques.


@Kosmo Cesarini

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Même si tu ne réponds pas à ma question, je me sens plus serein. Je sens malgré tout que quelque chose a changé entre nous et ça me plaît. Je crois être sur le chemin pour retrouver cette complicité que nous avons eu il y a quelques temps. J’aimerais recommencer à te taquiner, à te désirer sans cesse au moindre mouvement que tu fais et non pas avoir envie de tout plaquer et disparaître. « J’préfère ça qu’un non. Essayer c’est mieux que rien. Et de mon côté j’vais essayer de ne pas te repousser également. » Ça sera difficile de ne pas vouloir fuir lorsque tu me provoqueras comme tu sais si bien le faire, mais les efforts se feront. Ton regard se pose sur ta main qui venait de prendre la mienne et lorsque nos regards se croise je te souris. Sourire qui disparaît à tes paroles. « Je sais… Excuse-moi. Lena m’a fait comprendre des choses, par la suite. J’aurais dû être là pour toi. Le test, c’est moi qui aurais dû te l’emmener. » J’apporte ta main, qui tiens la mienne à ma bouche pour l’embrasser avant de la lâcher et de me relever. « Est-ce que je change les draps ou tu préfères vraiment le canapé ? » Noah ne t’en voudras pas d’avoir dormi dans son lit. « Sinon j’te laisse le miens et je m’installe sur le sol. Tu pourras sentir mon odeur. » Qu’est-ce que je ne ferais pas pour sentir la tienne. Je sors un chandail beaucoup trop grand pour toi et je te le tent pour qu’il puisse te servir de pyjama.

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les jambes étalées au sol, parce que croiser le genou t'es difficile voire mission impossible, il s'agenouille et s'assoit en face de toi. vous avez l'air de deux idiots comme ça, assis par terre alors que vous êtes entourés de deux lit. tu hoches la tête à ses dires, tu vas aussi essayer de faire de ton mieux mais tu garantis pas les résultats. ne pas être sur la défensive, avec les hommes, ça peut être compliqué pour toi parfois. le regard un peu plus sombre quand il évoque la soirée d'hier, son manque d'action ou même de soutien. tu le laisses porter ta main à ses lèvres en le regardant se relever par la suite. je t'aurais sûrement pas laissé rentrer chez moi si t'avais fait ça, tu sais ? c'était pas plus mal qu'il ne soit pas venu, tu l'aurais sûrement envoyer chier et ça aurait encore plus mal fini. il valait mieux que vos échanges reste virtuel. tu te relèves, tant bien que mal, en t'aidant du mur et de ta jambe viable. les mains dans les poches arrière de ton jean, tu ne sais pas quelle réponse lui donner. tu regardes le lit de son coloc et t'as pas vraiment envie de dormir dedans, j'suis pas chaude pour dormir là réponds tu en montrant d'un signe de tête, le lit ne lui appartenant pas. et tu vas pas dormir par terre.. mais t'as pas non plus envie de si facilement retomber dans ses bras. tu sais bien que les conséquences d'être si proches peuvent donner. c'est mieux que j'aille vraiment dormir dans les canap' en bas.. tu crois pas..? une once d'hésitation dans ta voix et surtout, l'envie qu'il te retienne encore un peu. si il insistait, tu faiblirais certainement.

@Kosmo Cesarini

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Est-ce que tu sais aussi que j’aurais tapé à la porte comme un déchaîné jusqu’à ce que tu m’ouvres ? On aurait été mal barré, tous les deux. « Ouais, sans doute ! » dis-tu simplement, sans avoir envie d’entrer dans les détails, ni de mettre de l’eau sur le feu. Vous êtes bons là-dedans vous prendre le chou pour une idioties alors mieux vaut rester calme. Néanmoins, pour moi il est hors de question que tu ailles dormir sur le canapé, au rez-de-chaussée, mais tu n’as pas l’air de vouloir dormir dans ma chambre, quelque que soit le lit. « Non j’crois-pas. T’auras aucune tranquillité, surtout si quelqu’un se lève pendant la nuit. » Je hausse les épaules et me dirige vers l’armoire pour pouvoir sortir deux draps ainsi qu’une taie d’oreiller. « Prends mon lit. J’serai très bien sur le sol, j’t’assure. » Tu ne commenceras pas à te la jouer cascadeuse avec ta jambe à monter et descendre les escaliers. J’étends les tissus qui me serviront de protection sur le sol et regarde l’heure sur ma montre. Bon, il n’est pas encore 22h, aucune chance que je ne m’endorme. « Tu penses qu’on sera pas capable de rester sage? On l’a bien été l’autre jour, pourtant. » Et me voilà en train d’essayer de faire pitié avec mes yeux de chat potté. « S’il te plaît. » te suppliai=je, en battant frénétiquement des cils. Évidemment que je fais exprès, j’essaye simplement de d’étendre l’atmosphère et de garder cette ambiance bonne enfant qui s’est installée. Tu as peur de quelque chose, certainement que je te fasse des avances. Je sais me montrer sage et ne tenterai absolument rien, même si ce n'est pas l'envie qui manque. Surtout pas avec tout ce qui s’est passé entre nous et le nombre de fois qu’on s’est repousser et envoyer chier, la seule chose que je pourrais tenter est de te détendre avec des mains baladeuses, sans rien de plus. Et même là, je ne tenterai rien sans signe de ta part. Tu n'es visiblement pas en état.

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il n'a pas l'air décidé à te laisser partir, à te laisser fermer les yeux sur le canapé du salon. ça t'aurait pas dérangé, les premières années où tu avais vécue à la dudley, tu t'endormais souvent sur le canapé. depuis, vous vous connaissez bien tous les deux. mais puisqu'il tient tant à dormir par terre et que tu prennes son lit, tu ne te fait plus prier. t'attrapes le t-shirt qu'il te tends. à vu de nez, tu sais qu'il sera beaucoup trop large pour toi. pas un problème, on est mieux dans ce qui est loose. tu le regardes installer son lit de fortune, il te fait un peu pitié, mais tu ne dis rien, pas d'invitation à te rejoindre, du moins, pas pour l'instant. t'as dis qu'on devait être ami, y'a pas de raison qu'on soit pas sage. toujours très terre à terre, tu cites ses propres paroles. pas vraiment convaincue de ce que tu dis et pas non plus très convaincante, vu ce que tu t'apprêtes faire. sans te cacher, avec aucun soupçon de pudeur, tu retires avec délicatesse, voir même sensualité tes vêtements pour te retrouver presque nue devant lui. tes sous vêtements en dentelle que tu laisses entrevoir avant de te mettre dos à lui pour retirer ton soutien-gorge et enfiler le t-shirt. pas b'soin de s'il te plait kosmo, on va juste dormir, comme la dernière fois, t'inquiète pas. tu t'engouffres dans son lit, sous la couette, que tu remontes jusqu'en haut de ton nez histoire de t'emmitoufler complètement dedans. l'aspect contenant de la couverture, qui porte son odeur, c'est presque comme être auprès de lui. tu jettes un coup d'oeil à sa pauvre installation, mais tu faiblis pas et tu lui dis pas de te rejoindre. tu comptes pas retourner chez toi? avec lena et waren j'veux dire. tu préfères changer de sujet, histoire de détendre l'atmosphère à ton tour et de lui montrer que tu sais aussi passer à autre chose que vos chamailleries incessantes.

@Kosmo Cesarini

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Lit finalement mis en place, que je continuerai à rendre plus confortable bientôt, je me tourne vers toi alors que tu prends la parole. Je soupire, mais me tourne la langue plusieurs fois dans la bouche pour ne pas rouspéter, ne pas péter de nouveau un plomb parce qu’encore une fois, tu ne veux pas comprendre ce que je dis. Ou peut-être être simplement parce que tu n’es plus du tout intéressé à passer sous la couette en ma compagnie ? Je ne le serais le dire, mais j’opterais plus pour la première option. Il ne faut pas chercher loin, il ne suffit que de me regarder pour voir que les femmes tombent facilement dans mes bras. « hum hum... » dis-je simplement tout aussi peu convaincue que toi. Si c’est ce que tu veux, je ne vais certainement pas forcer. Déjà qu’un semblant de paix s’est installé entre nous, inutile de tout briser ce que j’ai réussi à instaurer. Même si j’ai bien envie de te casser l’autre jambe pour ce que tu es en train de me faire subir. Malgré tout ça me fait sourire comme un con. Puisque c’est ce que je recherchais avec toi. Cette complicité, cette façon de faire vibrer le corps de l’autre, sans même se toucher. Le simple fait de te voir partiellement nue, dans mon lit en train d’enfiler mon t-shirt me donner des idées monstres auxquelles tu ne veux pas être témoin. « Sans commentaire. » Ce que je peux être docile ce soir n’empêche. En temps normale, je lui aurais dit un pic qui aurait fait en sorte que l’on recommence à se jeter des pierres. Au lieu de dire quoi que ce soit, je me relève et retire mon t-shirt ainsi que mon pantalon et mes chaussettes pour n’être qu’en boxer. Je n’ai fait aucun fla fla comme tu as pu me faire comme spectacle il y a un instant, chose qui ne servirait à rien. Même si je l’avoue, je ne vais pas m’étendre toute suite sur mon lit de fortune. Je préfère moi aussi jouer un peu la case de la sensualité et agit comme si j’étais seul dans la chambre. Ramassant ici et là quelques objets et vêtements je réponds à ta question sans te regarder, te donnant, si tu regardes vers moi, une jolie vue sur mon fessier ou mon entre-jambe, dépendant de la position dans laquelle je me trouve. « Certainement pas ce soir. Aucune envie de me retrouver avec une amande que je ne pourrais payer. Mais ouais, j’y suis de retour.  » Me dirigeant vers la commode pour y prendre mon ordinateur portable j’ajoute. « Il est encore tôt. T’as sommeil ou t’as envie de te taper un film? » Un petit Netflix and chill, ça peut être sympa, ça aussi.

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plus du tout emballée par l'idée de dormir sur le canapé du salon où il a du se passer bien des choses auxquelles tu ne veux pas penser, tu t'es enroulée dans la couette de kosmo, ne laissant sortir aucune parcelle de ta peau. tu le regardes s'agiter à droite et à gauche en te demandant pourquoi c'est maintenant qu'il décide de faire toutes ces choses qu'il ne doit jamais faire en temps normal. tu ne dis rien pour autant. t'essayes de te concentrer pour ne pas focaliser ton attention sur son corps qu'il laisse clairement entrevoir. à ton grand désarroi, tu te rends vite compte que le repousser est bien plus compliqué que ce que tu pensais. hum, t'as raison, c'est plus raisonnable. et c'est ce qui t'as mené ici, dans son lit. peut être que c'était un mal pour un bien, finalement, ce couvre-feu. peut-être que sans ça, vous ne vous seriez pas reparlé. ou juste pour vous insultez bêtement, à cause de ta fierté qui t'empêches de nombreuses choses. mets un film, ce qui te fait envie, je m'adapte et c'est vrai, tu t'adaptes. c'est normalement une de tes qualités. t'es pas une fille chiante ou capricieuse. tu prends beaucoup de chose à la légère, des choses qui n'ont pas grande importance, grande incidence. une fois l'installation installée et le film lancé, tu te surprends à ne pas vraiment regarder le film mais plus lui. par terre comme une pauvre âme en détresse. est-ce que t'es faible ana? à ce point? au point de te laisser glisser en douceur pour atterrir au sol, derrière lui, emmenant la couette avec toi. les premières minutes, il y a toujours celle-ci qui fait barrière entre son corps et le sien, c'est la sécurité. l'assurance que tu ne briseras pas ce que tu viens de dire il y a de ça une vingtaine de minutes. "on est ami, on restera sage." c'est faux. tu soulèves la couette pour la mettre au dessus de lui, et l'aspirer dans la même bulle que toi. tu te rapproches dangereusement de lui, ton index effleure son dos. et dans un chuchotement, près de son oreille tu dis bouge pas, fais rien. j'risquerais de.. tout arrêter. te rendre compte que l'idée est a chier. le seul contact entre vous est ton index qui glisse de haut en bas le long de sa colonne vertébrale, avec une certaine pression que tu exerces dessus. si quelque chose devait se passer entre vous ce soir, si cette limite devait être franchie, à nouveau, t'as envie de prendre le temps. alors, tu ne vas pas trop vite, tu ne veux rien brusquer et tu arrives enfin à river tes yeux sur l'écran.

@Kosmo Cesarini

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Un film, c’est une excellente idée. Nous allons pouvoir faire passer le temps, jusqu’à ce que la fatigue nous gagne. Et essayer de ne plus penser à la tension qui règne dans la chambre. Certes, nous avons fait la paix, si nous pouvons l’appeler ainsi, mais il y a toujours ce courant que je ne saurais expliquer. Encore heureux que son retard de règle soit une fausse alerte, sinon ça aurait été impossible d’avoir ce moment de paix, de sérénité. Je m’assieds donc sur le sol et dépose l’ordinateur sur le lit pour choisir un film, sans grande attention, dois-je avoué. C’était plutôt un film pris dans le top 10 du jour. Pris dans mes pensées, je sens soudainement du mouvement, jusqu’à te sentir glissé derrière mon dos. Je souris, oui je souris comme un con. Une chance que tu ne me voies pas. M’installant confortablement, j’essaye de me concentrer sur le film. Impossible, je suis aux aguets pour voir ce que tu vas faire comme mauvais coup. Ça ne peut pas être autre chose en même temps, puis bien rapidement la barrière s’évapore, venant s’installer devant moi et je fronce les sourcils, curieux, mais toujours avec ce sourire plaqué sur le visage. Il était temps de savoir ce que tu manigançais. À deux secondes d’ouvrir la bouche pour te le demander, tu me devance, me demandant de ne pas bouger. Je fais même mieux, je me tais, attendant la suite, qui ne vient pas. Ton doigt ne fait que bouger verticalement le long de ma colonne vertébrale qui me fait frissonner. « Qu’est-ce que tu fais ? » dis-je simplement, toujours sans bouger. Toutes sortes d’envies me traversent l’esprit à ce moment précis, mais je n’ose aller contre ta volonté, mais au bout d’un moment, j’ai besoin d’un peu plus qu’un doigt qui bouge, juste un tout petit peu plus. Alors je prends les devants, rien de bien méchant en fait. Peut-être que tu me repousseras, mais je devais essayer. « Viens-là! » dis-je finalement après quelques minutes d’hésitation. Je t’attrape comme je peux par la taille et te faire déplacer devant moi, assises entres mes jambes. Mes bras passent autour de ta taille, tandis que mon menton s’installe confortablement sur ta clavicule, regardant par-dessus ton épaule pour continuer le film. Petit moment de plénitude. Ton odeur, emplis mes narines et je te sers un peu plus fortement dans mes bras. Cette sensation est vraiment très bizarre, mais ô combien apaisante. Le calme après la tempête ou avant ? Avec nous, nous ne savons pas comment tout se passera. La situation peut dégénérer en quelques secondes à peine, mais pour l’heure, je profite de l’instant présent, attendant de voir en premier lieu, comment tu réagiras à cette soudaine proximité. Mon torse collé à ton dos.