pas vraiment ton truc ce genre d'endroit. noël c'est loin d'être ta période préférée. comme beaucoup d'autres d'ailleurs. néanmoins, depuis que luna a pointé le bout de son nez, t'essayes de faire l'effort pour elle. d'autant plus qu'à six ans, la magie de noël est à son comble. te voilà, encore une fois cette année de corvée village de noël, patinoire, carrousel ― tu veux quoi ? crêpe ? une barbe à papa ? que tu dis, baissant le regard en direction que ta fille qui te tient la main, acquiesçant d'un signe de tête à ta proposition. allez, barbe à papa dégueu payée, vous vous rendez maintenant vers le carrousel ― comment tu fais pour manger c'truc ? ça colle partout.. d'ailleurs, en parlant de ça, tu te rends compte que t'as oublié de prendre des lingettes nettoyantes. et évidemment, pas de mouchoirs non plus. t'es toujours pas au point sur ça leni. mais trop tard, luna a repéré le carrousel, impossible de l'en défaire pour aller jusqu'aux toilettes. tu grognes, puis regardes autour de toi. approches la personne la plus proche, une petite vieille qui sursautes limite quand tu te mets à lui parler ― eh, désolé mais vous avez des moucho.. LUNA ATTEND TU COLLES DE PARTOUT LA! que tu dis en retenant la gosse qui tires sur ton bras pour que tu l'amènes sur le manège ― MOUCHOIRS ! des mouchoirs ! que tu répètes fermement. eh merde la vieille s'est barrée.

C’est étonnant la ressemblance entre Raphaël et Arlo. Ils ont forcément une partie de leur adn en commun. Tu ne peux plus le nier, tu as sûrement trouvé qui était le père de ta progéniture. Maintenant que tu as sous-entendu pas mal d’trucs, Arlo va cogiter. Ça ne t’étonnerait même pas qu’il revienne vers toi pour te signaler qu’il était peut-être le père de ton fils. Mais, étais-tu prête à lui laisser une place ? Ça, c’était tout autre chose. T’éloignant du petit stand de l’étudiant, tu te rapproches du manège qui attire tous les enfants. Le carrousel tourne en boucle. Les gamins chevauchent leur monture avec des étoiles pleins les yeux. Et puis tout à coup, une tornade essaie d’s’éloigner de ce qui doit être son père. Elle est déchaînée, prête à tout détruire pour faire un tour sur un cheval du manège. Le monsieur tournoie sur lui-même en quémandant des mouchoirs. Il s’en sort pas du tout. Tu glousses et fouilles aussitôt dans la poussette à la recherche d’un paquet de mouchoirs anti-crottes-de-nez. Le paquet entre tes mains, tu te rapproches du duo et leur offre l’intégralité des kleenex « C’est pour vous ou pour cette charmante petite fille ? » Ton petit assis sagement avec son doudou contre lui, tu zieutes la demoiselle avec sa barbe-à-papa. « Elle me donne des envies de sucre, pourtant je ne suis pas enceinte, enfin, je crois » La ferme Margault, raconte pas des conneries comme ça, surtout que t’as déjà fait un déni de grossesse. Depuis quand tu blagues sur toi-même ? C’est une première ça, une grande première, faudra que t’en parles à ta psy.

tu détestes quand elle fait ça. pète des câbles à te foutre la honte devant tout le monde, t'obligeant à hausser le ton pour te faire entendre, et encore, entendre, mais pas te faire obéir. t'aimerais bien voir comment sa mère gère dans des moments pareils. t'as à peine le temps de la retenir, détournant ton attention d'a vieille, qu'elle en profite pour prendre le poudre d'escampette. super. long soupire désespéré quand tu te rends compte qu'elle est partie, tandis que ta gosse essaye de s'faire la malle également. t'en peux déjà plus. pointant un doigt vers elle, tu grognes ― tu vas voir toi,  continue d'pas écouter ! la prochaine fois pas d'barbe à papa, pas d'manège non plus ! ouh, la menace. tes potes se payeraient bien ta tête à t'entendre dire ça. toi le gros caïd qui une fois qu'ils ont le dos tourné, menace une gosse de six ans à coup d'barbe à papa. mais eh, c'est le jeu. c'est ça d'être père et t'essayes de tout faire pour être au max. et là, une blonde t'interpelles, te présentant un paquet de mouchoirs. tu regards sa main, puis lui prends le paquet des mains ― en vrai j'sais pas, j'hésite à le vider pour sécher mes larmes, tellement j'suis au bout de ma vie. tu sors deux, trois mouchoirs, essuies les mains de luna tout en lui arrachant ce qui restait de la barbe à papa pour le foutre à la poubelle. il en restait pas beaucoup ça vaaaa. c'est ça ou pas de carrousel, elle le sait. tu redonnes le paquet à la jeune maman ― merci ! et t'hausses les sourcils à sa remarque. putain t'espères pour elle qu'elle est vraiment pas enceinte de nouveau. son gosse a l'air tellement jeune ― ouais bah j'espère pour vous. moi déjà une, j'suis vacciné à vie. luna se met à râler tout en tirant sur ta manche. tu lui payes rapidement le tour puis revient te caler contre le banc, bras croisés contre ton torse ― une demie heure passée avec elle en extérieur et j'ai l'impression d'avoir couru un marathon. elle a le don te mettre le palpitant à dix mille à chaque fois.

@Margault Archambault ouii t'as bien fait

Et ça court de partout, à vouloir découvrir le monde entier. Elle se déplace plus vite que son ombre, ce qui achève totalement son pauvre père. C’est à ça que tu ressembles ? Raphaël est bien attaché, mais dès qu’il a les deux pieds sur terre, il devient ingérable. Tu ne peux que compatir face à cette scène tordante. La petite doit avoir 6-7 ans et elle te fait penser à toi. Toi aussi t'étais une pile électrique. Un petit bout infernal qui ne tenait pas en place plus d'une minute. Ça crie plus fort, pour essayer d’arrêter la petite, mais ça ne marche pas plus que ça. Elle est dans un lieu où tous les sens sont stimulés, c’est normal qu’elle soit une vraie toupie humaine. Touchée par l’homme au bout d’sa vie, tu t’approches de lui et lui proposes ce qui te reste comme mouchoirs. Spectatrice du spectacle, tu restes légèrement en retrait lorsqu’il retire le sucre des doigts collants de la jeune fille. Le paquet rendu, tu l’enfonces dans la poche de ton manteau et exploses de rire face à la réaction du jeune homme. Il a raison, un gamin ça bouleverse toute une existence, alors deux, trois ou plus ? Ça doit être un cauchemar, quoique .. Tu ne dirais pas non à d’autres enfants, mais pas dans l’immédiat. Jongler entre les cours et le petit, c’est un vrai casse-tête. « Vous n’avez pas l’habitude de l’avoir ? » que tu demandes curieusement. C’est vrai quoi, il a l’air dépassé par les événements. Est-ce qu’il a une espèce de garde partagée qui le conduit à ne l’avoir qu’un week-end par ci par là ? C’est intrigant. La petite sur son cheval, tu lui lances un coucou en prenant place aux côtés du papa épuisé « Le mien semble plus docile, mais il sait déjà m’avoir pour obtenir ce qu’il veut, ils ont de ces bouilles si irrésistibles. D’ailleurs, votre fille semble avoir gagné » Tu ricanes doucement et fait rouler légèrement la poussette pour bercer Raphaël. « C’est quoi vos noms ? Je crois que le prénom de votre fille se termine par un A, mais je n'ai pas bien entendu malgré que vous lui hurliez dessus » Tu souris, vérifiant que ta tête blonde soit bien assoupie.

pas l'habitude de l'avoir, qu'elle te demandes. tu pourrais mal le prendre si tu serais pas honnête avec toi même. ouais, tu sais que t'as pas l'air de gérer devant les gens. mais t'es pas l'air toujours aussi mal dans tes baskets. disons que le monde, l'ambiance festive de noël + la gosse, ça te mets pas super à l'aise. t'es pas dans ton environnement habituel, donc t'es vite dépassé et tendu. hausses les épaules en grimaçant, puis détournes rapidement le regard d'elle pour t'focus sur ta gosse qui vit sa meilleure vie sur son cheval en cire ― si si. mais pas l'habitude de l'amener dans c'genre d'endroits c'est tout. même moi, j'suis pas à l'aise quand ya autant d'monde autour de moi. mais ça va, tu gères. t'as pas le choix. regarde, tu t'en es finalement bien sorti. mains qui viennent se fourrer dans tes poches, tu souris légèrement en acquiesçant d'un signe de tête, t'avouant vaincu par ta propre enfant ― elle a raison d'en profiter. c'est la seule qui réussit à me mener par le bout du nez comme ça. 'fin après elle abuse d'ma faiblesse. elle sait que j'aime pas m'afficher comme ça. elle est maline. ricanes doucement, puis lui rend le signe de la main qu'elle te fait depuis son faux carrosse. un salue digne d'la reine d'Angleterre. ― ouais, luna elle s'appelle. moi c'est leni. vous aimez bien les prénoms qui commencent par un l et en quatre lettres, oui on sait. tu désignes légèrement le petit dans la poussette d'un signe de tête ― il a quel âge ? pas l'âge d'aller dans le manège j'imagine. ou alors, faut qu'il soit accompagné.

C’est un inconnu parmi d’autres. Il t’a ému et c’est ainsi que tu te retrouves à ses côtés sur ce banc rouillé. Raphaël somnole dans sa poussette, ouvrant parfois un oeil lorsqu’un cri strident résonne. Il est bien fatigué de cette promenade et normalement, t’aurais pas dû faire une pause sur ta route. Il était presque l’heure de son bain, c’était ça que t’avais en tête et voilà comment tu as finis par dévier de tes projets. C’est toujours comme ça avec toi, une distraction sur ton chemin et tu finis par faire tout autre chose. Tu pourrais l’écouter longtemps encore, parce que c’est ça qui te fascine, les AUTRES. T’aimes apprendre à les connaître, mettant le focus sur eux et te faisant doucement oublier. Parce que ouais, ta vie, elle est pas fascinante et elle ne mérite pas d’être exposée. Enfin, ça, tu le fais chez ta psy, c’est largement suffisant. « Enchanté Leni, ravie de vous connaître » Ta positivité est à vomir. Au fond, tu te sens pas si bien et enjouée que ça, mais c’est ce que la société veut, se montrer toujours en forme et au taquet. Pfff. « Il va faire trois ans en janvier, ça grandit vite, j’ai l’impression que je le pondais hier » Tu ris et fait venir la poussette en parallèle du banc afin de zieuter le petit bout endormi. « Je vais vous faire une drôle de confession, mais je ne sais pas qui est son père et je veux pas qu’il grandisse sans … J’ai peur qu’il devienne un fou de Norman Bates et qu’il finisse par me buter et me garder en momie sur mon lit vous voyez » Tu ris et déposes tes doigts devant ta bouche. Ta tirade est allée trop loin. D’habitude c’est toi qui écoutes, mais en cette fin d’après-midi, t’aimerais aussi avoir une oreille attentive à qui te confier. « Ce n’était pas mon intention de tout débiter comme ça, de quoi j’ai l’air hein ? D'une folle »

le point positif là dedans, c'est qu'au final t'attends pas comme un con dans ton coin, que ta gosse fasse ses tours de manège. d'ailleurs, tu te demandes pourquoi ça existe encore ces trucs là. ça tourne à deux à l'heure pendant dix plombes. la moitié des chevaux ont la peinture écaillée... pas fou. elle te parles de son gamin et t'aurais juré qu'il était plus jeune que ça ― ça passe super vite ouais.. long soupire qui s'échappe de tes lippes, tandis que tu viens croiser les bras contre ton torse, t'assurant d'un regard que tout se passe bien pour luna. en même temps vu l'allure du manège, elle risque pas d'tomber. l'attention qui se focus de nouveau sur la jeune maman et son petit. hausses les sourcils à sa confession, puis pouffes rapidement. elle a l'air complètement perchée. ça t'changes de toutes les daronnes coincées que tu croises d'habitude ― ouais ouais je vois très bien. je serais en flippe aussi à ta place. t'as lancé une annonce pour retrouver le père ? mains qui viennent se fourrer dans tes poches ― folle ? en vrai ouais, j'suis à ça d'appeler les services sociaux. laissant très peu d'écart entre ton index et ton pouce. en vrai, t'en croises tellement des folles... elle est loin d'en être une. le manège s'arrête et luna débarque vers vous en courant, venant se placer à côté de la poussette pour regarder le petit ― il s'appelle comment du coup ? non parce que t'as pas non plus penser à demander leurs prénoms tout à l'heure.

Il est père. Lui aussi a dû voir sa vie entièrement bouleversée lorsque cette ravissante petite fille est sortie des entrailles de sa mère. Où est cette femme d’ailleurs ? Est-elle purement absente ou occupée ? Il t’manque des réponses, mais tu te vois pas l’interroger comme s’il venait de mettre les pieds dans un commissariat de police. L’ambiance est à la féerie. Tes yeux qui jonglent entre la petite poupée sur son cheval, ton fils et le beau gosse à tes côtés, tu t’étouffes presque avec ta salive lorsqu’il s’interroge sur le père de ton gamin. « Pas d’annonce non, je suis plus discrète. J’ai les noms des suspects, l’enquête est lancée. En vrai, j’essaie d’insinuer le doute dans les esprits des potentiels géniteurs » Tu ris, jugeant tes manigances comme malsaines, mais obligatoires pour obtenir des réponses. « Ne faites surtout pas ça, je pourrais plus vivre sans lui, sérieux, je crois que je décéderais de chagrin » Nichant ton pouce dans sa paume entrouverte, tu te redresses sur le banc lorsque la tornade revient vers vous. Elle semble plus calme, comme si elle avait eu sa dose d’adrénaline et qu’elle digérait encore les sensations qu’elle avait pu ressentir. Question du sexy papa, tu attrapes ton fils et le cales sur toi, dans sa combinaison rembourrée, prêt à faire un tour de luge dans les Alpes « C’est Raphaël. Ça sonne français puisque je le suis. Je suis née à Paris mais j’ai vécu dans plusieurs villes de mon cher pays. Et vous, vous venez d’ici ? » Tu n’as pas encore assimilé les accents des différentes régions, mais tu maîtrises cependant la différence entre un accent anglais et américain et on dirait bien que le beau brun ne vienne pas de la froide et pluvieuse Angleterre. « Moi c’est Margault au fait, il me manque quelques neurones, mais c’est comme ça qu’on m’aime en général » Tu hausses tes épaules et remontes ton filou qui glisse le long de ton corps. Ses yeux qui s’ouvrent, tu embrasses ses grosses joues d’amour et souris à la jeune Luna qui observe la scène. « Dis moi Luna, il travaille dans quoi ton papa ? » Une manière déguisée d’apprendre plus de chose sur le bg qui partageait le banc. @Leni Rosendal

haussement de sourcils, sourire légèrement amusé. les suspects. carrément. ouais enfin pour le coup, ça t'intrigues pas mal. t'espères que, pour le coup, elle ne s'est pas retrouvé enceinte après une agression sexuelle. méga chaud là. vu comment elle déconne par la suite, ça répond au doute qu'elle a installé quelques secondes plus tôt. lèves les deux mains légèrement en l'air, air faussement innocent sur le visage ― en tout cas, il est pas d'moi. c'est certain. vu la blondeur de ses cheveux, et le teint clair qu'il a, peu de doute que ce petit bout soit de toi. quand on regarde luna par exemple, on voit clairement qu'elle a prit pas mal de tes gênes. qu'elle s'inquiète pas, t'appellera personne. c'est paq comme ci t'étais le daron le plus clean qui existe. bien que depuis la naissance de la petite, tu sois plus responsable. pas le choix. il en fallait bien un des deux, entre sa mère et toi. raphaël, prénom que t'avais jamais vraiment entendu. un prénom français comme elle le dit et t'avais bien capté de part son accent qu'elle était tout sauf américaine ― ah ouais, j'me disais bien aussi... baguette, béret, tout ça tout ça... et t'es là ici pour quoi du coup ? ricanes. le parfait cliché français pour les américains. ― eh bah moi j'suis d'ici. boston. et j'ai jamais vraiment bougé. pas le temps, pas l'argent, pas l'envie aussi. ouais bon, c'est parce que t'as pas le choix, mais tu serais blindé, t'aurais déjà voyagé plusieurs fois. et tu la tutoies rapidement. le vouvoiement chez toi, c'est compliqué. t'arrives pas à le garder bien longtemps. surtout qu'elle semble beaucoup trop jeune pour être vouvoyée. ya luna qui tire sur ta veste, et tu grimaces en lui faisant comprendre qu'il fallait qu'elle arrête ― ah... tu te considères comme timbrée ? le dis pas trop fort. ya des morues pas loin d'nous qui ont les oreilles qui trainent. elles, par contre, elles seraient du genre à appeler les services sociaux bien trop vite. tu lui fais signe derrière elle, où trois meufs, des jeunes mères grimacent en parlant entre elle, le regard rivé vers vous. putain c'est fou comment les gens sont discrets ici. toi par contre, tu te caches pas de les montrer d'un signe de tête. histoire de bien les mettre mal à l'aise. et quand elle se met à parler à luna, lui demandant ce que tu faisais dans la vie, t'arques un sourcil quand elle répond ' il vend des pizzas '. évidemment, c'est un bref raccourci. la version soft de tes activités. ― j'suis livreur uber. pour aller plus vite je lui ai dis que j'vendrais des pizzas. elle adore les pizzas.. au moins, elle est fière. allez, ça va on peut tricher un peu non ? les pizzas ça lui parle mieux que la cocaine ..

L’accent t’a trahi. L’articulation mal foutue des syllabes, il a capté. Il a senti que tu venais d’une autre contrée, mais est-ce qu’il aurait pu en déduire que tu venais de la France et pas d’Allemagne ? T’avait-il démasqué depuis le début ? Et bam, il dessine la caricature du bon français et tu ne peux qu’en rire, tout en étant plus que fière. Ton pays rayonne à l’international, t’as le droit de te la péter. « Je suis ici pour les études, mais j’aimerais vraiment m’y installer. Mon père y vit et comme je suis plus proche de lui que de ma mère .. » Le fossé s’est creusé tout seul. Ta mère n’est pas facile à vivre. Elle est toujours dans le contrôle. Elle ne peut pas s’arrêter d’être dans le jugement. Quand elle a appris que tu étais enceinte d’un inconnu, tu étais devenue la honte de la famille. Encore aujourd’hui, elle ne demande que très peu de nouvelles du petit, elle dit qu’elle fait déjà sa part en t’envoyant la moitié des frais de tes études. On va dire que c’est ok pour toi, c’est déjà ça de gagné et tant pis si elle ne veut pas te voir t’épanouir en tant que mère. Peu flatteuse en ton encontre, Leni se montre plus prudent et te conseille même de baisser le volume, voir d’arrêter de te dénigrer en public. D’autres mères sont là et ce sont bien celles qui critiquent les autres et qui seraient prêtes à déchirer ta famille. Sourcils qui se froncent et acquiescement délivré, tu détournes la discussion sur le jeune homme un brin mystérieux, voir carrément énigmatique. La petite répond et le père précise. « On a tous besoin de vous, vous faites un sacré métier » Tu souris, limite honteuse de lui avoir parlé comme ça, le type, on dirait qu’il sauve des vies tous les jours. Mais c’est un peu ça, il nourrit des centaines de gens qui ont la flemme de cuisiner. Des tas de geek se laisseraient mourir de faim devant leur pc si la livraison d’bouffe n’existait pas. « J’dis toujours qu’il n’y a pas de sous-métier. On est tous utile, on a tous notre rôle dans cette société. C’est ça qui est beau tu vois. Moi j’aimerais pouvoir amener les gens vers l’apaisement. Je veux pas euthanasier des gens hein, je veux juste être psy » Tu grimaces, jetant un coup d’oeil aux trio diabolique derrière vous. C’est bon, elles vont arrêter de vous espionner. « Luna connaît sa maman ? » que tu demandes subitement, ton menton frottant la fine chevelure blonde de ton p’tit bout. « Je voudrais pas me montrer indiscrète, tu dois te dire que j’suis un peu trop amicale alors qu’on ne se connait pas, mais c’est peut-être ça qui est chouette, on peut se parler ouvertement en sachant qu’on se reverra probablement plus … Ça c’est dommage par contre » Les lèvres se retroussent en une moue triste et tu le fixes de tes grands yeux verts, comme si tu cherchais à lui soutirer une information précieuse, genre, son num. @Leni Rosendal