@Zane Wolford - 04.12.22 ;
Passer du temps avec toi, apprécier ces moments qui me semblaient être si improbable y'a encore quelques semaines. Savoir qu'on était capable de construire un truc ensemble, c'était ce qui me motivait à me dépasser, autant personnellement en tentant d'arrêter cette merde à laquelle j'étais accro, mais aussi professionnellement avec cette opportunité qui m'avait été offerte. C'était sans savoir que de ton côté, c'était pas vraiment la même chose. Rangeant un peu ta chambre - connaissant ton besoin de propreté et de rangement - j'avais découvert un élastique. Féminin. Coeur battant, scénarios qui se bousculent dans la tête, j'avais encore espoir que le pire n'était pas arrivé. Le gardant dans la main, j'arrivais vers toi et le déposais devant tes yeux. « tu m'expliques ? »

@Ryogan Rockefeller - 04.12.22 ;
Un art longuement cultivé de ton côté. L’artiste capable de jouer le mensonge qu’il peut lui-même tant détester. Un déni trop prononcé pour t’avouer piqué, pour avouer que t’as peut être merdé. Les pas de l’ancien qui s’avancent vers toi, ton regard qui n’a pas quitté l’écran d’ordinateur. L’âme rivée à tes examens de fin d’années. Sa main qui se tend sous tes yeux, dévoilant l’anneau élastique. Billes posées sur l’élastique quand le cœur s’est arrêté une fraction de seconde. Visage sans émotions, sans y laisser paraitre cette chute vertigineuse que tu t’apprête à donner. Hm. Tes mains ont lâché le clavier, tes yeux ont rejoint les siens, en hauteur. C’est un élastique. Tu joues à la tête de con, cette fois. Il est pas à nous, visiblement.

@Zane Wolford - 04.12.22 ;
Oui, clairement, j'avais deviné que ce n'était pas à nous. Clairement, j'avais compris que quelqu'un était venu dans ta chambre avec un élastique et l'avait laissé. Donc j'avais un doute sur la moindre excuse de femme de ménage. « visiblement ouais. une idée d'à qui ça pourrait appartenir ? » Après tout, c'était chez toi ici. J'avais quelques affaires qui se battaient en duel mais en aucun cas je n'étais chez moi.

@Ryogan Rockefeller - 04.12.22 ;
Pris au dépourvus, sans savoir comment agir. Zane Wolford qui arriverait à perdre ses moyens ? Impossible de le voir, les traits du visage n’ont pas changés, pourtant l’âme elle, prête à exploser. Tu divagues entre l’agacement de te justifier, la tristesse de cette dispute qui vous attend, l’incompréhension de tes propres pensées. Ryo, on ne va pas jouer aux devinettes cinq ans en sachant très bien pourquoi il est là, non ? La défensive comme moyen de tenir un cap. Presque de l’attaque, les griffes sorties pour défendre ce sentiment d’oppression incontrôlé qui te laisses sur le côté. Les prunelles le fixent, sans en lâcher d’un centimètre. Regard soutenu qui ne s’ébranle pas. Tu voudrais juste être seul, maintenant. Ne plus avoir à parler, à jouer avec cette instabilité.

tw: tromperie @Zane Wolford - 04.12.22 ;
Je voulais pas y croire, je voulais encore espérer à une raison valable de la présence de cet élastique dans ta putain de chambre. Mais tes agissements et pire, tes mots, ne laissaient aucun doute à ce qui s'était produit en mon absence. T'avais ramené une fille, vous aviez baisé, pris votre pied avant de prendre des chemins différents. Et tu l'assumais. Difficile à admettre, que tu aies pu faire ça, malgré toutes les discussions, malgré les preuves de ton affection pour moi. Visiblement c'était pas suffisant. « t'aurais juste pu me quitter, ça aurait été sûrement moins douloureux » que je finissais par dire, balançant l'élastique sur toi avant de tourner les talons pour récupérer toutes mes affaires. Clairement, j'comptais pas rester ici une minute de plus.

@Ryogan Rockefeller - 04.12.22 ;
Insolence incarnée. Tu démontres tout ce que tu détestes. Toi, reniant la tromperie de tes mots. Tu l’as toujours dit, tu ne supportes pas les mensonges et la trahison. Il semblerait pourtant que tu ne connais pas l’expression de ne pas faire aux autres e que tu ne veux pas qu’on te fasse. Ironie absurde ? Simplement le déni d’avoir trouvé la personne à qui tu sais t’ouvrir à nouveau. Auto s’sabotage presque trop parfait. Tu te lèves pour le suivre, le corps qui contredis tes habitudes. Tu pourrais simplement le laisser s’échapper, finir par le ghoster comme tu l’as toujours si bien fait. Mais tu emboites son pas, pourtant. Ryo. T’es incapable de t’excuser de quoi que ce soit, qu’est-ce que tu espères ? Sérieusement, te quitter ? On est pas en couple aux dernières nouvelles. Fausse bonne excuse. Tu veux vraiment partir, là ?

tw: tromperie @Zane Wolford - 04.12.22 ;
Déception qui atteint des summums. La confiance était de mise, dans mon cas en tout cas. Je te faisais confiance malgré le fait que tu mettes du temps à accepter qui tu étais devenu. On commençait à vraiment construire quelque chose et tu venais de tout ruiner. Vraiment. Elastique lâché, tu pourras le rendre à ta compagne d'une nuit. Moi, je préférais récupérer tout ce que j'avais laissé en place dans l'appartement. Sac sur le lit, je reprenais les quelques vêtements qui trainaient, chargeur et autres objets insignifiants. Je me mis à rire jaune à tes mots, levant les yeux au ciel. « tu viens de le dire, on est pas un couple. alors à quoi bon rester. tu restes dans ton coin, je reste dans le mien » Je passais dans la salle de bains pour récupérer ma trousse et ma brosse à dents.

@Ryogan Rockefeller - 04.12.22 ;
Qu’est ce que t’es prêt à faire pour lui ? L’embarras du choix et pourtant tu ne fais rien. Planté là comme un cure dent dans un morceau de saucisson qui attend de se faire dévorer à l’apéro. Tu ne t’excuses pas, tu ne le rattrapes pas. L’égo trop fort. L’égo qui pique. Pourtant l’envie d’exploser, les yeux qui retracent ses gestes. Brosse à dents qui quitte son emplacement fraichement trouvé. Ses mots qui viennent t’écorcher sans pour autant capter ce qu’il peut bien se passer. J’ai passé des années à vivre comme ça. Sans restriction, sans rien. Tu l’sais que j’suis pas l’mec parfaitement clean sur la dimension couple ou engagement ou ce que tu veux. Ton corps s’est bloqué dans l’encadrement de la porte de salle de bain, muraille qu’il faut pousser pour passer, bloquant Ryo à l’intérieur. Tu savais les risques et pourtant t’as continué de t’accrocher.

tw: tromperie @Zane Wolford - 04.12.22 ;
Toutes les affaires récupérées dans cette salle de bains, et pourtant je pouvais pas m'en aller, pas m'échapper. T'étais là, dans l'embrasure de la porte, à faire barrage pour m'empêcher de m'en aller. Ouais, j'écoutais tes mots, même si ça avait l'air faux sortant de ta bouche. T'avais changé dernièrement. Notamment quand t'as pris publiquement ma défense quand on s'acharnait sur mes origines, sur mon compte en banque loin d'être fourni que ceux de ton entourage, de ta classe sociale. « j'ai pris un pari risqué et j'ai perdu. alors laisse-moi digérer ma défaite, loin d'ici. en commençant par me laisser passer zane » Trousse de toilette sous le bras, je te toisais du regard mais tu ne bougeais pas. Comme si ça te plaisait pas que je m'en aille. Mais si ça te plaisait vraiment pas, t'aurais pas fait ça. « laisse-moi passer, s'il te plait. »

@Ryogan Rockefeller - 04.12.22 ;
Impossible de trancher entre la possessivité malsaine ou les simples sentiments que tu peux éprouver sans te l’avouer. C’est hors de question de le laisser partir et pourtant loin de toi l’idée de t’excuser ou pas annoncer un simple regret. Il va falloir trancher, trouver une position. T’es bancal, et tu détestes ça. Le corps fixe qui tente de garder le cap. Celui d’t’on égocentrisme parfait te laissant la chance de ne pas trembler devant son regard te demandant de le laisser passer. Ton regard s’est plongé dans le sien, quelques centimètres plus hauts. Non. Parce que tu sais que si tu passes cette porte, tu ne reviendras jamais. Et tu l’veux ici. Continuer de sentir sa présence quand tu travailles trop. L’odeur de son parfum cheap qui embaume l’intégralité de ton canapé.