Vexée de n’pas obtenir gain de cause, j’commence à piquer un peu plus fort. Et je l’entend à ton sérieusement que j’obtiens l’effet escompté. Chacun son tour beau brun. Par contre, c’est ensemble qu’on quitte l’amphithéâtre, virée de ce cours. Fallait s’y attendre vu les quelques avertissement reçus. Seulement moi, je m’en fou royalement, pendant que toi tu fais la gueule, saluant la professeur en quittant le lieu. Les yeux qui roulent, soufflant un bon coup, j’suis pas de celle qui fait d’la léche comme ça, même si ce sont mes professeurs dans une grande université.
A l’extérieur, ce combat de coq entre nous continue, j’suis sur un goût d’inachevé. Première phrase, nouveau rire de ta part. De la provocation des deux côtés. J’aime ce jeu, même si quelqu’un qui passe pourrait croire qu’on s’entretue, ce n’est pas l’cas. J’te laisse dire, me faire passer pour une conne écervelée ? « Et sur quel critère tu m’juges comme ça ?» Non parce que j’serai vraiment curieuse de savoir qu’est-ce qui t’permet d’affirmer ce genre de chose. « Parce que j’ai du caractère ? Parce que j’ai aucun problème à assumer m’envoyer en l’air ? Non vas y dit moi. » Mon sac à l’épaule, les mains sur les hanches pour t’écouter jusqu’à finalement, avancer vers toi pour t’faire reculer jusqu’au premier mur derrière toi. J’me colle à toi, mais rêve pas trop, ce n’est pas absolument pas pour les raisons que tu pourrais t’mettre en tête. Mon visage à quelques centimètres du tien, je ne fais rien. « J’suis très loin d’être une idiote de première, et si ça te fait plaisir d’le penser, fait donc.» que je commence, avant de reprendre, mes deux mains se posant sur ton torse. « Mais quand on s’ra tous partie d’ici, qu’on commencera tous notre vie, t’aura pas une fille comme moi dans les parages pour t’laisser croire que t’es meilleur.» Mon ton est calme, posé. J’sais très bien ce qu’on pense de moi, et ça ne m’a jamais atteint. Ça gêne les gens d’être une femme libre, bien plus que quand c’est un homme. Un baiser sur la joue et mes deux mains te poussent un peu plus fort contre le mur pendant que je m’écarte de toi.