if the world was ending you'd come over, right ?
@Ilan Vanderbilt
lundi 3 octobre 2022

j'ai l'impression d'avoir déjà vu cette scène. moi, mon petit sac de sport, en train de monter les étages de ton immeuble pour rejoindre ton appartement. à tout moment, la soirée se termine comme la dernière fois et c'était pas des plus agréable. je termine de monter les marches par deux avant de toquer chez toi pour que tu viennes m'ouvrir. « bonsoir inspecteur Vanderbilt » que je lâche d'un ton joyeux. ces derniers jours ont été compliqués. on s'est souvent disputés, souvent détestés mais pas assez appréciés. j'ai envie que cette soirée soit à l'image du meilleur de nous même. je voudrais, ne serait-ce que le temps d'une nuit, qu'on retrouve notre complicité. parce que je sais qu'elle est encore présentes, je la sens. je pose mes affaires dans un coin du salon avant d'humer l'air ambiant. « oh mon dieu ça sent tellement bon » mon ventre qui se met à gargouiller à cet instant. il se pourrait que je n'ai pas eu le temps d'avaler plus qu'un tout petit sandwich à midi, avant d'aller cavaler derrière deux mecs de gang et j'ai extrêmement faim.

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@Sierra Brekker
lundi 3 octobre 2022

soirée particulière. j'ai mis les petits plats dans les grands mais sans en faire trop non plus. curry de poisson, comme promis. si je devais faire un autre métier, j'aurais sûrement pu faire de la cuisine. je suis plutôt enjoué de son arrivée, mais je ne veux pas trop le montrer. je me canalise en restant plutôt avec mon ail habituel de mec détaché. un léger sourire s'accroche à mes lèvres. Vasquez.. elle n'est plus à ce nom, je le sais, mais ça m'écorche la beaucoup de l'appeler autrement. t'as pas mangé un vrai plat depuis quand? quand elle veut, elle peut sauter repas sur repas et juste s'enfiler des aliments sur le pouce, je le sais, je l'ai vu faire un paquet de fois. fais comme chez toi dis-je en ouvrant les bras pour désigner la pièce qui fait office de pièce principale avec la cuisine ouverte sur le salon.

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@Ilan Vanderbilt
lundi 3 octobre 2022

comme une impression de déjà vu, avec l'envie que les choses se terminent différents. le souvenir d'avoir claqué la porte, triste et en colère avant de rejoindre le froid de mon appartement. cette fois on a l'air tout les deux décidés à réchauffer nos coeurs et mettre de l'eau dans notre vin. quand tu prononces mon nom de jeune fille, je souris doucement. plutôt habituée à être appelé Brekker à présent, je me demande comment je vais me sentir quand je vais devoir rendre son nom à celui qui sera mon ex mari. « tu veux la vrai réponse ? » je fais mine de réfléchir. « non en vrai j'ai eu un vrai repas dimanche midi » quand j'étais chez Simeon, mais ça je préfère pas le mentionner. à ton invitation, j'ouvre mon sac et en sort une serviette de bain. « je prends une douche rapidement, vu que je sors du boulot et j'arrive » je me dirige vers la salle de bain et une fois celle-ci prise, je mets cette fois-ci mon pyjama, mon t-shirt de la police et mon short noir, un peu court mais on va dire que c'est le jeu. je retourne dans la cuisine, les cheveux mouillés mais au chaud. « t'as vraiment fait ça comme un chef » que je lâche en m'approchant de la plaque pour attraper la cuillère en bois et ... la mettre dans ma bouche. ouais je sais je suis pas censé toucher avant que tout soit près mais c'était un de mes défauts non ?

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@Sierra Brekker
lundi 3 octobre 2022

cette impression de déjà vue qui d'habitude n'est juste qu'un mirage, un bug du cerveau humain, n'est à ce moment loin de l'être. scène pas familière; sierra chez moi. je suis à la fois dans l'appréhension de cette soirée et cette nuit et à la fois excité de la voir là. un haussement d'épaules lorsqu'elle me dit que son repas date d'hier midi. je ne préfère pas allez sur ce terrain et questionner plus. elle s'éclipse dans la salle de bain pour prendre une douche. quelques minutes seulement pour respirer un coup et se dire qu'il faut que ça se passe bien ce soir. j'entends l'eau de la douche qui s'arrête et quelques instants après, la revoilà entrain de fouler le sol de mon appartement. cheveux mouillé qui goutte sur son t-shirt, je m'arrête sur ce détail l'espace de trois ou quatre secondes. les secondes suivantes, je m'autorise à la dévorer du regard mais elle mets fin à cela en allant fourrer le nez au dessus de la poêle. je dirais plutôt que je suis un chef ! petit rire qui s'échappe de mes lippes. garde ce secret pour toi, j'ai pas envie que tout le poste me demande de devenir leur cuisto ! ils seraient prêts à payer pour arrêter de manger les hot-dogs du coin de la rue! dis-je en lui retirant des mains la cuillère en bois dans laquelle elle trempe un peu trop ses lèvres à mon goût. je te demande pas si tu veux manger maintenant, le message est clair! mes mains se posent sur ses épaules pour la guider jusqu'à l'une des deux chaises et la tirer pour qu'elle puisse s'y assoir. plat servi, à table. encore un goût de déjà vu ? ouais, encore.

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@Ilan Vanderbilt
lundi 3 octobre 2022


je sens ton regard sur moi mais je ne m'en formalise pas. je ne tente pas de le contourner, parce que j'aime que tu poses tes yeux sur moi. mais je ne tente pas non plus d'y faire face. parce que j'ai beaucoup trop peur de ce qui pourrait en découler. au lieu de ça, je préfère aller humer de plus près ce que tu me prépares et commencer déjà à goûter dans ta permission. je me souviens du nombre de fois où tu as dû venir m'écarter de la cuisine parce que je commençais à fourrer la nourriture dans ma bouche avant même que tu n'aies le temps de terminer de tout cuisiner. un ventre sur pattes qui s'amusait à venir te déconcentrer, ne se gênait pas pour t'étaler un peu de chocolat sur le coin de la bouche pour venir m'en régaler quelques secondes après. des souvenirs pleins la tête quand j'amène la cuillère à mes lèvres et que je me délecte des saveurs qui explosent sur ma langue. « promis chef » que j'articule la bouche pleine. mais très vite tu me retires ma source de bonheur des mains et les tiennes se posent sur mes épaules pour m'accompagner jusqu'à ma chaise. sans trop savoir pourquoi ce geste, il me séduit. cette manière douce et à la fois autoritaire que tu as de me guider loin des casseroles. « j'ai super faim et c'est super bon » que je lâche, les yeux pétillants. je pourrais te dévorer si tu ne m'en empêchais pas.

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@Sierra Brekker
lundi 3 octobre 2022

j'ai rêvé à ce moment un million de fois peut-être depuis notre séparation il y a deux ans. revivre ce qu'on avait eu, ce bonheur incontesté qu'on avait partagé. j'ai ça sous mets yeux qui se produit et j'ai du mal à y croire. sourire flatté voire un peu gêné du compliment sur la saveur du plat que j'avais préparé. service parfaitement réalisé pour que nous puissions nous mettre enfin à table. tu veux boire quoi ? la dernière fois qu'elle avait bu, on avait fini par déraper, pas sûr qu'elle re-tente l'expérience à nouveau. bon app! que je lâche en commençant à engloutir une fourchette de mon plat.

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@Ilan Vanderbilt
lundi 3 octobre 2022

le 23 juin 2020. c'est le jour où j'ai pris le reste de mes affaires et que je t'ai quitté. je n'ai jamais oublié ce jour. ce soir en passant la porte de ton appartement, j'ai vu mon double le quitter en pleure. et cette peur elle reste accrochée à mon âme. la peur d'avoir encore mal, de devoir m'éloigner encore une fois de toi. parce que sans trop pouvoir l'expliquer, j'ai la sensation d'être aimantée à ton âme. je secoue la tête pour oublier le noeud qui est en train de bloquer ma gorge. pas le moment. « de l'eau, ce sera parfait » j'ai assez bu ce week-end, vu comment Caleb et moi avons fini sa soirée entre voisins. puis boire de l'alcool avec toi c'est tout sauf productif. pas quand je te demande d'arrêter. pas quand c'est un problème entre nous, pas quand c'est une des raisons qui m'empêche d'être avec toi. « mh bon app » que je lâche la bouche pleine. « oh mon dieu c'est tellement bon » un orgasme culinaire. t'es le meilleur.

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@Sierra Brekker
lundi 3 octobre 2022

je suis pas sûr de me souvenirs très clairement de cette dernière journée ensemble. je devais avoir les idées trop imbibées d'alcool ou éclaté de fatigue parce qu'à force qu'on s'engueule, je passais mon temps au poste pour la fuir. j'ai été lâche. je voulais pas la quitter, je voulais pas qu'elle parte. mais j'étais pas prêt non plus à aller dans son sens. je le suis peut-être plus aujourd'hui, allez savoir pourquoi. j'attrape la carafe d'eau que j'avais préparé au préalable et je sers deux grands verre d'eau. bon choix. quand bien même, j'aurais apprécié trinquer autour d'un verre de vin, d'une bière ou peu importe d'ailleurs. la symbolique du romantisme avec le verre d'eau, c'est moyen. la voir s'empiffrer sans retenue m'amuse. c'est là que je la retrouve. dans ses moments où peu importe si elle est glamour ou pas, peu importe si elle en a partout, elle s'en fou. on dirait pas que ton dernière repas datait d'hier en tout cas ! flatté qu'elle apprécie. flatté qu'elle soit là. du coup, le programme de la soirée, c'est quoi ? je t'écoute chef j'ai toujours bien aimé lui donner ce titre de "chef". parce que moi, je suis pas compliqué et que tant qu'elle était heureuse, je l'étais aussi. alors, mauvaise habitude peut être, mais je suivrais ses décisions. on reste sur le film dont tu m'as parlé?

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@Ilan Vanderbilt
lundi 3 octobre 2022


j'ai l'impression que rien n'a changé. enfin si, nous. mais regarde nous dans ton appartement que j'ai si souvent foulé. on a même gardé les mêmes places à table, comme matrixé par le passé qu'on a partagé. c'est à la fois agréable et douloureux. parce que ça me rappelle tout ce qu'on a perdu, tout ce qu'on a plus. et en même temps, j'ai le doux souvenir de ces moments de bonheur qu'on a partagé. putain Ilan si tu savais comme je t'aimais et combien j'étais heureuse avec toi dans tes moments de lucidité. je t'aurais donné le monde si tu me l'avais demandé. « mh j'ai pas mal bougé dimanche après midi et aujourd'hui aussi. j'ai enfin eu le feu vert pour retourner sur le terrain » d'ailleurs je dis ça en me touchant légèrement l'épaule. la vérité c'est que j'ai été performante aux tests du médecin mais que j'ai serré les dents pour ne pas montre que j'avais encore mal. parfois je saigne encore un peu, c'est pour ça que maintenant je ne met que des hauts sombres. pour cacher les traces de sang. « on va se brosser les dents. interdiction de me pousser du lavabo, je te connais » que je dis en souriant. « t'enfile ton pyjama » alors que je sais très bien que tu dors en boxer. « et je te donne l'autorisation de t'installe dans mon lit pour regarder deep water » je dois faire preuve d'une grosse force mentale pour me maintenir à une seule tache : dormir dans le canapé et pas avec toi dans ton lit.

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@Sierra Brekker
lundi 3 octobre 2022

j'hausse un sourcil quand elle me comte son programme de dimanche. c'est à la fois peu précis et à la fois déjà trop. je peux m'imaginer mille scénario de ce qu'elle a pu faire et ça c'est mauvais. je termine mon assiette et je me reprends. écoute là, te raconter ce que vous allez faire. un plan parfaitement rodé, pensé à la lettre. c'était comme si elle voulait contrôler la moindre chose, empêcher le moindre écart qui serait incontrôlé. j'ai hoché la tête tout en débarrassant la table. hm.. ton lit hein. je m'appuie au dossier de la chaise tout en lui faisant face. je valide ton plan. sauf un truc.. un truc risqué, un truc qu'il faut vraiment éviter. je compte pas "mettre mon pyjama". par contre je vais rester comme ça. dis-je en désignant ma tenue. t-shirt et jogging. confortable pour trainer chez soit, et assez habillé pour ne pas me retrouver quasiment nu à ses côtés. j'ai lâché la chaise pour passer devant sierra et me diriger dans la salle de bain. en passant devant elle, je m'autorise un petit écart qui relève clairement d'habitude que je pouvais avoir: un baiser sur le haut de son crâne, dans ses cheveux. trop de tendresse, trop de passion. je me sens comme obligé d'avoir tout le temps un contact physique avec elle, c'est incontrôlable à quel point son corps m'appelle. j'ai humé son odeur en même temps, comme si ça pouvait recharger les batteries. et me voilà disparu dans la pièce d'eau, la brosse à dents dans la bouche et surtout, le premier arrivé.