Je ne misais plus sur une conversation entre nous. C'était même foutu à ce rythme là, vu comment nos corps s'appelaient l'un l'autre. Deux aimants qui se retrouvent, qu'on ne peut séparer bien qu'on y mette toute la volonté possible. A ma grande surprise, sa langue se délie et il se met à me questionner. Je reste plutôt stoïque le laissant caresser mon corps sans broncher. non je suis sûre de rien et particulièrement quand il s'agit de faire des choix dans lequel il peut être impliqué. Mais l'amour à ses raisons que la raison ignore, parait-il. Lui que je détestais est devenu l'objet de mes désir. Et depuis un moment, il n'a cessé d'occuper mes pensées. Alors comment pourrais-je le repousser? j'suis prête à rien, ça me fait flipper tout ça. Etre en couple c'est flippant, mais être en couple avec lui ça l'est d'autant plus plus. A la fois ça me semble être la meilleure chose qu'il pourrait m'arriver et à la fois, la pire. C'est ça non l'amour? Aimer pour le meilleur et pour le pire? Putain merde, j'ai essayé vraiment, j'ai essayé de l'oublier. j'veux pas que tu sois aux autres dis-je fermement. C'est trop beau pour être vrai puisqu'il ne veut pas quitter Sofia et que par extension je ne quitterais probablement pas Yuri. Seulement je me connais, une situation pareille ne me plaira pas longtemps. Je glisse ma main dans ses cheveux, exerçant une légère pression sur son cuir chevelu, censée être agréable lorsque j'y fais des allers-retours. Des papouilles spéciales Marnie.

C'était ma façon à moi de réussir à avoir cette fameuse conversation. Une conversation à laquelle j'aurais bien échappé, mais Marnie ne semblait pas vouloir passer à autre chose sans que l'on discute. Alors nous voilà, sur le lit, à nous embrasser, nous toucher, tout en se parlant, sérieusement. Du moins, à notre façon. Je savais que je n'arriverais pas être trop sérieux bien longtemps. Car tout d'abord je ne le suis jamais vraiment, et qui plus est, elle m'a tellement manqué que je compte bien lui faire l'amour pendant des heures, sans que l'on ait quoique ce soit à se dire. Je l'écoutais, sans savoir quoi lui dire. Non, je ne suis pas fait pour avoir des conversations d'adultes. Donc c'est mort pour une relation libre ? Est ce que je rigolais en disant cela, oui et non. Je voulais faire descendre cette tension bien trop stressante. Mais en même temps, une fois la question posée à haute voix, je la trouvais plutôt bonne cette idée. Je pouvais être à elle, sans avoir peur de fauter si jamais un jour il m'arrivait d'aller voir ailleurs. Comment tu la verrais notre relation ? Terminais-je enfin par lui demander, alors que je lui retirais son haut, afin d'avoir plus facilement accès à son corps, son ventre, sa poitrine. Ventre sur lequel je déposais quelques baisers, remontant jusqu'à sa poitrine, cachée encore par son soutien gorge.

Wilby et moi, quand on était ensemble, c'était comme si nous étions deux adolescents qui ne peuvent contenir leurs hormones. Le contact physique indispensable. J'ai encore du mal à croire que la dernière fois que l'on s'est vu, il ne se soit rien passé entre nous. Quand je repense à cette soirée, je la qualifierais de merveilleuse aussi bizarre que ça puisse paraitre. Je crois que sans parler, on avait réussi à se comprendre. Mais là ce soir, j'avais besoin de mots, qu'il s'exprime, que je lui dise ce que j'attendais et lui aussi. Mon visage se ferme légèrement lorsqu'il vient à me sortir l'idée d'une relation libre. Et puis, j'ai un temps de réflexion nécessaire. C'est la pire idée qu'il aurait pu me proposer mais, c'était peut-être la meilleure idée pour nous? Je souffle longuement, lassée de toujours être dans des complexités de la sorte avec lui. Si je te dis oui pour une relation libre, ça veut dire que t'es prêt à me laisser dans les mains de... je réfléchissais quelques secondes. Il ne valait mieux pas que je prononce le prénom de Yuri en la présence de Wilby. d'autres. pas de précision, juste englobé l'intégralité des hommes qui pourraient partagé un semblant de rien avec moi. Je plantais cette idée dans son esprit, l'air de rien tentant par la suite de réfléchir à ce que je voulais de lui. De notre relation. J'veux pas te partager. J'voudrais qu'elle ait jamais été là. J'voudrais être la seule que t'embrasses, que tu touches que t'aimes. Trop tôt pour le dire. Trop frileuse aussi pour l'avouer et te prendre très certainement le revers violent de sa réponse. Je le laisse me déshabiller et m'embrasser. J'ai plaisir à le retrouver mais je reviens toujours à ce qui me préoccupe. Mais c'est pas ce que tu veux toi. Tu l'as veux elle officiellement et moi officieusement. C'est ça? J'attrape son visage entre mes mains pour le ramener vers le mien, je dépose un baiser sur le coin de ses lèvres avant de continuer. Alors si tu la gardes, je le garde aussi. J'ferais comme si t'étais pas là, t'existais pas Je plonge mon regard dans le sien pour capter la moindre de ses réactions, de ses émotions. Je crois qu'à ce moment, mes yeux brillent de vulnérabilité. Mais tu seras toujours là, hein ? Il me l'a déjà dis, l'autre soir près des étoiles. Mais là, j'veux être sûre qu'on se comprenne et que l'ambiguïté se termine. L'officieuse mais l'officielle.. Celle de ton coeur Wilby.

Et alors qu'elle le disait à voix haute, je me rendis compte de la stupidité de ma proposition. Non. Bien sur que non que je ne veux pas qu'elle soit dans le lit d'un autre. Ou même plusieurs. Je sentis de la colère monter en moi, car j'imaginais déjà la chose et ça me mettait hors de moi. T'as raison, c'est pas possible. Mais que l'on soit en couple, officiel ou non, je n'aimais pas cette idée : de la savoir avec un autre. Quitte le. Dis-je encore une fois. Non, je ne voulais plus de relation libre ou de couple officiel, officieux. Y en a eu d'autres tu sais ? Je n'ai pas eu que Sofia dans ma vie. Je pense qu'elle devait s'en douter, mais je préférais le lui préciser. Pourquoi ? Elle n'a surement pas envie de l'entendre. Savoir qu'elle est après une longue liste. Tout comme moi, je n'ai pas envie qu'elle me dise qu'elle a eu bien d'autres hommes avant moi. On se l'imagine, mais l'entendre dire est autre chose. Alors pourquoi l'ai-je dis ? Je suis vraiment naze. J'arrêtais ce que j'étais en train de faire, la regardant, pour enfin me coucher à ses côtés. Toutes ses paroles résonnaient en moi. Je l'écoutais et je réfléchissais. A ce que l'on pouvait faire. Je serais toujours là, oui. Même quand tu ne voudras plus de moi. Et alors que mon regard était fixé au plafond, je lui dis. Ils devraient mettre des étoiles fluorescentes au plafond... Vraiment Wilby ? Je ne sais plus ce que je veux Marnie. Enfin si. Je te veux toi. Je crois que je préfère ne jamais vraiment t'avoir plutôt que de te perdre à tout jamais. Oui, j'avais encore cette grande peur de la tromper et de la perdre pour toujours. Puis je lui repris sa main, comme lors de notre dernière soirée.

C'est si simple que tout parte en fumée. La moindre réflexion mal placée nous fait vriller. Lui comme moi. Et cette fois, même si m'ouvrir à lui me semblait être la bonne idée et que je le pensais pouvoir être réceptif, je l'ai vu se braquer. Se fermer comme une huître, à nouveau. J'le quitterais pas si tu la quitte pas Wil. Donnant donnant. On en était donc là. Utiliser les autres pour s'éviter une chute vertigineuse. La solitude. Il en a eu d'autres, je le sais. Autant qu'il sait que moi aussi. Le problème est loin d'être là, d'être elles. Le problème c'est celle qu'il utilise pour m'éviter moi. Je ne connais pas cette fille et je n'ai aucune animosité envers elle, j'voudrais juste qu'il l'a quitte. Qu'il me choisisse. Mais il en est incapable et je comprend pas pour quelles raisons. Il s'est détaché de mon étreinte pour s'allonger à côté de moi, attrapant ma main. A ce moment, c'est la même photographie que la soirée à la belle étoiles: allongés et main dans la main. La différence c'est que cette fois, on l'a passé ce cap. Ses lèvres j'veux plus m'en passer. Son corps je veux pas l'oublier. Et comme toujours, même si lui il fuit, j'ai ce putain de truc qui fait que je m'accroche. J'serais toujours là, même quand il voudra plus de moi. C'est réciproque. Des étoiles au plafond ouais. Et malgré les vraies ou les fausses étoiles, pourquoi on a pas la notre, de bonne étoile? Mes sourcils se froncent à ses mots. Me perdre à tout jamais. C'est ce qui l'effraie. Je me redresse et m'assoie sur lui a califourchon. J'ai toujours sa main dans la mienne que je serre sans m'arrêter. Il te faut quoi de plus qu'absolument tout ce que j'ai déjà fais jusqu'à maintenant? J'ai jamais couru autant derrière quelqu'un et surtout un mec. C'est bien la première fois et je suis bien consciente que ce n'est pas pour rien. Tu sais moi ce qui m'fait peur? Est-ce que je vais encore m'ouvrir un peu plus à lui quitte à me prendre à nouveau un vent? Absolument. C'est que quand il s'agit de toi, j'suis prête à beaucoup trop Et c'est flippant de savoir que j'pourrais tout donner, tout oublier, tout remettre en question, juste pour une personne. Tu m'as traité comme une merde, et j'suis toujours là, comme une conne. C'est pas suffisant pour penser que tu me perdras pas? Un long soupir, je sais plus quoi lui dire. Pas prête à lui avouer mes sentiments, pas prête à utiliser ce dernier recours pour le garder.

Je ne suis normalement pas comme ça avec les femmes. J'ai une énorme confiance en moi et lorsque j'ai envie d'une, je sais que je peux l'avoir. Même si je dois un peu la solliciter pour ça. Mais avec Marnie, tout est différent. Je l'ai eu, et j'en veux plus. Pas seulement du cul. Je veux en apprendre davantage sur elle. Je souhaite revoir des films d'elle petite. Je rêve de nuit à la belle étoile en sa compagnie. J'espère être à ses côtés lorsqu'on sera seuls contre tous. Cette fille me rend tout simplement dingue. Pourquoi c'est si compliqué ? Question à laquelle j'ai déjà la réponse : moi. Je ne sais pas faire les choses simplement. Encore moins avec elle. Je n'arrive pas à me lâcher totalement et me laisser porter par mes sentiments. Oh, non, ne te mets pas comme ça sur moi, pensais-je lorsqu'elle se mit à califourchon sur moi. Tout en la regardant dans les yeux, je tentais de garder mon calme et de ne pas laisser cette chaleur monter en moi. Je me concentrais sur ses paroles, tentant de lui donner une réponse. Ma main lâcha la sienne pour que je vienne agripper ses fesses de mes deux mains. Même si je fais une énorme connerie ? Du genre à te tromper. Bien que je savais que je ne le ferais surement pas. Mes pensées ne vont que vers elle et les autres je ne les regarde même plus. Sofia est tout de même différente. J'arrive encore à avoir énormément d'attirance envers elle. Mais les autres femmes, j'en ai strictement rien à faire. Pour le moment.

Plus le temps passe et plus je me rend compte à quel point une personne à le pouvoir de tout changer. Votre vie, votre personnalité, vos comportements. Y'a quelques temps en arrière si on m'avait décrit mon attitude avec Wilby, je n'y aurais pas cru. J'aurais certainement rit au nez de la personne. J'aurais tout imaginé, tout, sauf moi entrain de courir après un mec qui m'en met pleins la gueule. Mais voilà, c'est la personne, il faut croire. Celle qui chamboule mon existence et qui remet en question tout ce que j'ai toujours été, tout ce que j'ai toujours fait. Cette relation compliquée depuis le départ et qui bouleverse mon quotidien. Lui même le verbalise, le questionne et j'ai pas la réponse à sa question. Je comprend moi même pas pourquoi tout est aussi complexe. Je hausse ostensiblement les épaules pour lui répondre. Ses mains se viennent agripper mes fesses ce qui n'aide sensiblement pas à la concentration. Ça me fait dévier l'espace de quelques secondes, jusqu'à ce qu'il reprenne le fil de ses questions. Je le fixe et je me réfléchi à sa question. Qu'est ce que j'en sais en réalité de si je serais toujours là même si il fait une énorme connerie? J'ai envie de lui dire que oui, maintenant, à l'heure actuelle. Mais peut-être que sur le moment, si ça arrivait, il me perdrait à tout jamais? j'crois que j'serais toujours là. même si j'le veux plus. c'est ce qu'il se passe depuis quelques temps déjà tu penses pas? réalité évidente. Il s'est mit en couple après avoir passé une semaine avec moi. Connerie monumentale qui m'a a demi fait fuir. J'ai pas envie de penser plus à ça, ce sujet me plait pas et je préfère clairement lui faire comprendre.

Il me semblait avoir fait le maximum que je pouvais afin qu'elle m'oublie. Me mettre avec une autre. L'envoyer chier dès que je pouvais. J'y avais même cru lorsque j'avais vu ce fameux nouveau statut sur les réseaux sociaux. Marnie était en couple. Content pour elle, mais en même temps tellement jaloux et en colère. En colère qu'elle se soit mise avec un autre. J'avais donc fait mon possible pour la tenter et voir si elle tenait réellement à cet autre mec. Et la réponse, je la connaissais maintenant. C'est vrai... Malgré tout ce qui avait pu se passer et tout ce que j'avais pu faire, elle était encore là. Je pense que s'il y avait de l'amour entre nous, cela en serait une bonne preuve... Et alors que jusqu'ici on tentait de bien se tenir, de ne pas franchir cette barrière du baiser, je sentais qu'elle n'avait plus de forcer pour résister. Et moi non plus d'ailleurs. Sinon quoi ? Puis je la fis se retourner pour avoir de nouveau le contrôle sur elle en étant au dessus. Les baisers devinrent plus chaud, plus langoureux et nos mains commencèrent à nous déshabiller. Plus besoin de paroles. On allait passer le cap. (...) Après un bon moment de sexe intense, chaud et passionné, j'étais à ses côtés, mon doigt glissant le long de son corps. Tu m'avais manqué. Tout en lui prononçant ces mots, je la regardais. Presque amoureusement. Mais du coup ... Et merde, il fallait vraiment qu'on en vienne là, au bout d'un moment. Qu'est ce qu'on fait ? Avec ton mec et ma meuf ? Savoir si on se mettait en couple, si ce n'était qu'une question d'une nuit ou si encore nous restions dans l'ombre le temps de trouver ce fameux équilibre entre nous.

J'ai craqué et j'en suis pas fière. Je me suis laissée prendre à son jeu, à mon jeu. Notre jeu dangereux. On avait pas craqué la dernière fois qu'on s'était vu, on s'était limité à des gestes qui en disaient tout aussi long. Ce soir, dés que j'ai mis le pied hors de chez moi j'ai su. J'ai su que c'était foutu et que je m'embarquais dans un plan foireux qui me mettrait dans une merde pas possible. Impossible de me dépêtrer de cette attirance qui me lie à lien indéniablement. On avait couché ensemble, on avait céder à la tentation et j'avais adoré ça. J'étais heureuse et soulagée de le retrouver, dans tous les sens du terme. Son doigt qui glissait le long de mon corps nu me donnait la chair de poule, je me glissais alors sous les draps pour m'y enrouler et presque m'y cacher. A ses paroles, je venais me coller contre lui pour profiter d'un instant de répit dans notre guerre contre nous même. moi aussi murmurais-je. Les yeux fermés, j'aurais presque pu me laisser aller à m'endormir dans ses bras. Mais voilà, il met les pieds dans le plat. Moment redouté mais j'y pouvais rien, je pouvais pas y échapper. c'est quoi ton plan? je savais très bien qu'il en avait un. Il pensait à tout, il anticipait tout. Pas comme moi. Loin de calculer mes faits et gestes parce qu'un rien pouvait me faire changer d'avis quand c'était à son propos.

On avait cédé à la tentation. Depuis le temps, il fallait bien que ça arrive. Je n'étais pas déçu. Juste un peu désolé pour Sofia, qui ne méritait clairement pas que je lui fasse cela. Mais entre Marnie et moi, c'est tellement fort, complexe et incontrôlable. J'espère qu'un jour Sofia vivra la même chose. Parce que bien que ça fasse du mal, ça fait du bien. Du bien d'être avec une personne que l'on chérit, du bien de se sentir heureux en la compagnie de l'autre. J'étais donc sur mon petit nuage après avoir n'avoir créer qu'un ce soir avec elle. Tel un adolescent après sa première fois. Tout fier d'avoir couché avec la plus belle fille du lycée/université. Alors qu'elle se mit sous les draps, j'en fis de même afin de ne pas rompre ce contact entre nos deux corps. Mélangeant mes jambes aux siennes, je me rapprochais d'elle. Je n'ai pas de plan. Et c'était surement ça le problème ... La seule chose que je sais c'est que je te veux. Est ce que j'étais réellement obligé de tout dire à voix haute ? Je sens que je merde toujours lorsque je dis le fond de mes pensées. Mais je ne suis pas encore prêt à quitter Sofia... J'espérais seulement qu'elle ne me demande pas mes raisons. Puis je vins l'embrasser dans le cou, imaginant surement pouvoir la manipuler de la sorte. Sois à moi Marnie, peu importe les circonstances.