C'est pas une bonne idée ce que je suis entrain de faire. Je le sais et pourtant je fonce dans le tas, sans m'arrêter. Elia m'a prévenue et même si elle ne l'avait pas fait, je savais avant même de lui dire, que ce que je m'apprêtais à faire était sûrement la décision la moins sage de ces derniers temps. Je dévale les escaliers un sac de sport dans une main et mon sac à main dans l'autre. J'ai pas attendu l'ascenseur, j'crois que j'avais besoin de faire redescendre l'excédent de pression et d'excitation qui est en moi. Une fois arrivée en bas de l'immeuble, je cherche une voiture qui pourrait être celle de Wilby. Je reçois un message de sa part à ce moment "je te vois et tu es magnifique" qui me fait sourire. Je relève la tête et je vois une voiture qui s'avance à ma hauteur, et je le reconnais. Lui. C'est pas Yuri non. Et putain merde, je pense à lui maintenant. J'repense au fait que je lui ai menti, que je le trahis et que je fais peut-être la plus grosse erreur de ma vie. Malgré ça, je suis déjà assise sur le siège passager de la voiture de Wil. Silencieuse comme une enfant apeurée par l'inconnu. Je lui tend le sac de sport où j'ai rangé les quelques vêtements qu'il avait laissé chez moi. Tiens. dis-je sans savoir quoi dire de plus. Je suis un peu gênée, je sais que je fais quelque chose de mal et ça ne me met pas dans les meilleures conditions. Pour autant, j'ai un truc qui me fait sentir bien. Un truc qui m'a gagné à l'instant où je l'ai aperçu. Je lui souri, sûrement un sourire bête d'ailleurs. Mais surtout un sourire que j'arrive pas à contenir.

Les vacances étaient terminées. Le retour à la réalité, à la vie quotidienne et au travail était déjà là. Je charbonnais déjà au magasin, m'étant pas mal absenté, il fallait que je compense le retard. Et le fait que Sofia ne soit pas là m'aidait. Je n'avais donc pas besoin de prêter attention à qui que ce soit. Je vivais pour moi, et mon magasin. Et Marnie. Apparemment. Bien que je textote pas mal avec Sofia, ma copine, je sentais un manque. Un peu du sien, évidemment, mais pas totalement. Je sentais le manque de Marnie. De sa présence. De sa mauvaise humeur. De son sourire. De son sale caractère. Enfin de tout. Et voilà comment j'avais terminé par lui renvoyer un message, terminant par lui demander de la voir. Nous savions tous les deux que c'était une mauvaise idée. On avait réussi une fois à se voir et à ne pas se sauter dessus. Une deuxième fois serait compliquée. Encore plus lorsque je l'aperçois. Elle était peut-être fatiguée et pas présentable, mais je la trouvais tout de même charmante, jolie, resplendissante. Je lui souris lorsqu'elle entra dans ma voiture. Et sans même dire quoique ce soit, je roulais en direction d'une petite surprise que je lui avais préparé en vitesse. Rester dans ma voiture, à parler, ne me disait rien de bon. Je préférais l'amener dans ce superbe hôtel et que l'on passe une soirée tranquille. Au chaud. Rien que tous les deux. Et à peine arrivés que j'en fus éblouis. Je ne m'étais jamais autant rapproché d'un hôtel de ce genre. Laissant la voiture au voiturier, je regardais l'entrée de l'établissement. Wow... Puis je tournais la tête vers mon amie, qui, elle, ne semblait pas aussi éblouie. Puis je me souvins que c'était sa vie quotidienne, elle, ce genre de palais. Quel con je suis. Je ... euh... Tout en cherchant mes mots, je passais une main dans mes cheveux. On peut partir si tu veux. Enfin, elle. Maintenant que j'ai payé la nuit et que je me suis ruiné, je compte bien en profiter. Avec ou sans elle. Et merde, j'ai oublié ton bouquet dans la voiture. La soirée ne semblait pas bien commencer pour moi.

Pas un mot. Pas un bruit. J'ai déposé le sac à mes pieds et j'ai attaché ma ceinture. Je me laisse conduire dans un endroit qui ne me semble pas être la boutique où travaille Wilby. On s'éloigne du centre ville, j'ai peine à croire qu'il m'emmène réellement là. Le plan prévu initialement à l'air de ne plus être dans ses projets. Pour autant, je ne dis rien et je ne cherche même pas à le savoir, je verrais bien à l'arrivée. Pas dans mes habitudes de me laisser aller à ce point et de perdre le contrôle de ce qu'il se passe dans ma vie. Sauf que comme toujours, quand c'est avec lui, quand ça le concerne lui, tout est différent. Je crois qu'il serais même difficilement envisageable pour mes proches de m'imaginer de la sorte. Le lâcher prise n'étant pas dans ma nature. On fini par arriver devant un hôtel. Si je m'attendais à tout avec lui, là, je ne m'y attendais pas. Pas surprise par le standing de la bâtisse qui se tient devant moi, mais surprise plutôt du geste et de l'idée de Wilby. Je le regarde se décomposer face à tout ça, tel un gosse. Et voilà comment encore une fois, je me laisse embarqué dans ce qu'il est. A la fois exaspérant et touchant. J'oublie Yuri. J'oublie que je suis en couple. Moi Marnie, la personne qui a toujours été fidèle et qui l'a toujours clamé haut et fort. Qu'est-ce que j'fou là ? A mentir. A trahir. Un léger sentiment de culpabilité qui s'installe mais qui s'estompe aussi rapidement quand j'entend Wil parler de bouquet de fleurs. Il a encore fait ça. Comme la première fois qu'il est venu chez moi. Cette fois de trop si l'on en croit nos paroles d'il y a quelques semaines. Cette fois qui a été le début de la fin. On aurait du se douter que commencer à se fréquenter ensemble, sans coucher ensemble, c'était un plan foireux. Je le sens fébrile et près à rebrousser chemin en courant dans sa voiture et en me laissant en plan. J'attrape sa main que je serre dans la mienne. Toujours pas de mots, juste des gestes rassurants de ma part. Un geste qui veut dire beaucoup plus que ce que je ne serait capable de verbaliser. Le bouquet de fleurs pouvaient bien attendre dans la voiture, je pense qu'on avait bien plus à faire et se dire que de retourner le chercher. On se laissait guider vers la suite que Wil avait loué. J'en avais vu des beaux endroits et il en fallait beaucoup pour m'émerveiller alors certes, il pouvait peut-être se sentir idiot par ce qu'il avait fait. Mais en réalité, je savourais bien plus rien que parce que c'était lui. Je me sentais débile dans ma tenue négligée dans un tel endroit. si j'avais su.. je me serais mise sur mon 31. Je m'assoie dans un des fauteuils en tailleur. Je crois que cette solution est la seule pour garder une distance avec lui. est-ce que c'est maintenant le moment où on doit avoir une discussion sérieuse et d'adulte? je me racle la gorge et j'essaye de trouver tout le courage du monde pour affronter cette fameuse discussion.

J'avais réfléchi de mon côté, en oubliant que Marnie venait d'un autre monde que le mien et que ce type d'hôtel, pour elle, c'est le quotidien. Et alors que j'y pensais, je me sentis con, bête, stupide. Comment est ce que je pouvais la toucher en l'amenant dans un hôtel qu'elle connait d'ailleurs surement. Je me ruinais pour rien. Mais alors que je commençais à me poser mille et une questions, je sentais sa main dans la mienne. Je la serrais en réponse, et c'est ainsi que nous rentrions dans l'établissement afin de rejoindre notre chambre pour la nuit. A nous voir de la sorte, nous pouvions presque paraitre tel un petit couple, et l'idée me fit sourire. C'était dans le silence que nous rentrions. Surement à se demander qui allait parler en premier. Par quoi commencer. Est ce que nous devions vraiment parler ? Ca ne nous réussit jamais. Sauf la dernière fois. Mais ca avait été si spécial comme moment. Je pense qu'aucun de nous n'avions envie de la gâcher. Mais maintenant, qu'est ce qui nous empêchait de nous disputer ? Nous étions tous les deux en couple, plus ou moins heureux. Je la regardais se terrer dans un fauteuil. Signe de défense ? Je m'assis à mon tour sur le lit, face à elle. Est ce que tu penses qu'on en est capable ? Je la regardais, et la seule chose dont j'avais envie c'était de lui sauter dessus et de l'embrasser. Non, je n'avais pas envie de lui parler. Parce que je craignais cette conversation. Puis je me levais afin de faire une petite visite de la suite que nous avions. Impossible pour moi de rester assis à la regarder. Oh ! Viens voir la baignoire. Lui criais-je alors qu'elle était resté dans son fauteuil.

Je suis collée au fond du fauteuil de manière à ne pas faire n'importe quoi. On se tiens assis l'un en face de l'autre et même si je mets les pieds dans le plat parce que je sens bien que c'est ce qu'on doit faire, il se défile quasi-immédiatement. j'en sais rien, mais c'est pour ça qu'on se voyait non ? pour parler. Je le regarde s'en aller faire le tour du propriétaire. Mes mains sont crispées sur les accoudoirs. Si je m'écoute, il y a peu de chance pour qu'on discute vraiment. Lorsqu'il m'appelle, je peine à me lever. Mes jambes me portent mais j'ai l'impression qu'elles sont en chewing-gum et que je vais tomber à chacun des pas que je fais. Est-ce que je suis vraiment là ? Je le rejoins devant la baignoire et son émerveillement me fait oublier que mon coeur bat à mille à l'heure parce que je sais pas ce que je fais comme connerie encore. J'te laisse le premier tour dedans si tu veux dis-je un peu lassée du fait qu'il dévie le sujet principal, ce pour quoi on est ici. Pourquoi tout ça, Wil ? lançais-je finalement en faisant des grands gestes pour appuyer le tout ça. Non parce que, j'étais loin d'avoir besoin de tout ça pour qu'il me plaise. J'avais pas envie qu'il m'impressionne. C'était au contraire l'inverse que j'aimais aussi chez lui. Sa capacité à me faire admettre que je suis peut-être un peu trop une princesse. T'as jamais eu besoin de tout ces artifices pour.. murmurais-je pour qu'il comprenne le fond de ma pensée mais sans en dire non quand même.

Oui, je me défilais peut-être un peu. Mais au fond, j'avais tellement peur de ne pas aimer sa réponse que je préférais rester dans le doute. Rester comme nous étions maintenant. Deux ex-amants tentant de devenir amis, entre l'amour et la haine. Rien n'était simple, et nous semblions aimé compliquer toute notre relation. La preuve : je ne voulais pas quitter Sofia, mais tout de même avoir Marnie, sans qu'elle, ne quitte son copain aussi. Mais quel genre de personnes censées fait donc ça ? Je sais bien que c'est horrible. Mais si ça peut nous aider à trouver notre équilibre ? Sofia et Yuri ne sont que des dommages collatéraux. Je pense que j'ai changé d'avis. Je ne sais pas à quoi je m'attendais quand je lui avais fais ma proposition. Qu'elle saute dessus ? Qu'elle accepte directement ? Au fond, j'étais plutôt heureux qu'elle se questionne. Cela me prouve qu'elle est honnête et fidèle. A notre manière. Je me retrouvais alors dans la salle de bain, m'imaginant déjà dans la baignoire, à regarder la vue qui nous était offerte sur la ville. En compagnie de Marnie, evidemment. Je ne voulais pas profiter de la baignoire seule. Non. Mais alors que j'allais le lui faire savoir, elle me questionna sur mes intentions. Les raisons de tout cela. Je voulais l'impressionner ? Lui faire plaisir ? Lui prouver que je savais faire les choses en grand ? Marnie ... Je ne sais ... Et merde, je n'y arrivais jamais avec elle. J'ai tout dans ma tête, mais quand il s'agit de parler, et de partager mes idées, je bloquais. J'avançais alors vers elle, afin de la faire reculer jusqu'à la baie vitrée. J'avais besoin de sentir sa présence, son souffle, son parfum. Je lui pris une de ses mains afin de la relever et la plaquer contre la baie. Pour ? Mon front contre le sien, cette proximité me fit du bien. Tout en attendant sa réponse, je passais mon autre main sur sa joue, mon nez contre le sien, prêt à l'embrasser. Est ce que je peux ? J'en avais sacrément envie, mais je souhaitais avoir son autorisation. J'avais compris la leçon. Embrasse moi Marnie... Puis je fermais les yeux, afin de me concentrer sur tout le reste de mes sens. Sentir son parfum, entendre sa respiration qui semblait augmenter, profiter de ce contact, mes mains, mon corps, ma tête. J'étais tellement bien là. Pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que j'avais Marnie en face de moi. Je le sentais car j'étais tout simplement bien.

J'ai vite compris que cette discussion on ne l'aurait pas si facilement. Parler c'est pas notre fort, pourtant on en aurait besoin. Je l'ai rejoins dans la salle de bain, sans trop me faire prier, mais avec toujours cette appréhension d'être avec lui. Je ne sais jamais à quoi m'attendre, sur quel pieds danser. Un sentiment déstabilisant, qui me rend folle, mais qui ne me fait pas fuir. Alors on est là, à se tenir devant une baignoire comme deux idiots. Mes yeux roulent dans leurs orbites lorsqu'il me dit qu'il pense avoir changé d'avis. Rien d'étonnant, j'aurais même pu parier sur le fait qu'il me dise ça à un moment donné. J'étais prête à partir, rebrousser chemin. Appeler un taxi, pleurer dedans parce que je suis la fille la plus naïve qu'il soit, le bloquer et l'oublier. Un scénario qui aurait tout à fait été envisageable si il ne m'avait pas plaqué contre la baie vitrée. Si son corps n'avait pas été a une proximité bien peu raisonnable que ce que l'on se devait de tenir du fait de notre statut. En couple, Marnie. C'est ça que tu es maintenant. Une fille prise par le devoir de fidélité. J'étais pas capable de répondre à sa question précédente. Pour quoi il n'avait pas besoin de faire tout ça ? Parce qu'il n'avait pas besoin de m'impressionner pour m'avoir. Ça s'était fait comme ça, naturellement, sans que je puisse m'en échapper et le contrôler. Quelque chose qu'on pense qu'il n'arrivera jamais et qui nous tombe sur la tête. J'ai ses lèvres bien trop près des miennes. Un danger qui semble inévitable. Il me demande s'il peut et je panique à l'idée de devoir prendre une décision. Je ferme les yeux. Profiter de ce moment, de cette proximité, de sa chaleur et son odeur, c'est peut-être le moyen de trouver la force de lui dire non, de me rappeler qu'il est tout ce que je veux mais que je devrais plus vouloir. J'entend sa demande, de l'embrasser. Je serre la mâchoire et ma main libre se crispe. Le poing serré, les ongles qui cisaille l'intérieur de ma main ne semble pas me canaliser. Seulement quelques centimètres séparent nos lèvres et suffisent à briser l'intégralité de nos efforts effectués jusque là pour s'oublier. Mon cœur bat à la chamade et dans ma tête les informations fusent. Finalement je m'autorise à faire ce que je n'ai jamais fais: être infidèle. Je n'y pense même plus quand mes lèvres se mêlent aux siennes. Le remède pour oublier l'espace de quelques longues secondes avant que l'atterrissage violent me vienne en pleine face. Quelques longues secondes d'apaisement auxquelles je fini par mettre fin. Je pose mes mains à plat sur son torse pour le pousser délicatement et regagner un semblant de périmètre de sécurité entre nous deux. Dix centimètre peut-être vingt. L'air de rien, c'était nécessaire à ce que mon corps ne s'embrase pas trop rapidement. Je peux pas faire ça comme ça, vraiment C'était trop d'insécurité. Tromper, ok. Mais pour aller où avec Wilby? J'ai besoin de règles, de cadre, de cette discussion pour comprendre. C'était peut-être trop lui demander de parler, mais c'était aussi l'une des modalités pour que nous puisse naître, un jour peut-être.

Si je m'étais écouté, je lui aurais sauté dessus. Je ne lui aurais pas demandé et je l'aurais embrassé, j'aurais tout fait pour lui donner envie de moi. De mon corps. Lui faire oublier toutes ses questions. Mais je ne m'étais pas écouté. J'avais pensé à elle en premier. Au fait qu'elle était prise et qu'elle n'avait peut-être pas envie d'enfreindre les règles d'une relation amoureuse. Mais au plus profond de moi, je n'avais qu'une envie : qu'elle cède et que je retrouve son corps. Cette proximité que nous avions déjà vécu ensembles, le temps d'une semaine. Et alors qu'elle posa ses lèvres sur les miennes, j'en sentis mon corps s'enflammer. Ma tête exploser. J'avais envie de plus. Clairement. Mais ce ne fut pas ce qui se passa. Bien au contraire, elle recula, mettant une distance entre nous. Pourquoi ? Pourquoi Marnie ? Je la regardais. Arrête de penser Marnie. J'avais eu son baiser, son autorisation. Je n'allais plus me gêner. Je m'avançais vers elle, avant de la porter et faire en sorte qu'elle positionne ses jambes autour de moi. Je l'amenais sur le lit où je la posais délicatement, avant de me mettre sur elle et l'embrasser. Marnie, je te veux. Lui dis-je, mon regard dans le sien. J'espérais qu'elle puisse voir dans mon regard la vérité, le fait que je ne sois pas en jouer avec elle. Laisse moi te rendre heureuse, s'il te plait. Tout en lui disant ses paroles, mes mains commencèrent à longer son corps, ses courbes.

Habituellement je suis pas le genre naïve, à tomber dans les filets des garçons. Je suis plutôt celle qui mène l'autre à la baguette histoire de contrôler le moindre dérapage possible. Déraper, c'est le mot qui définissait cette soirée. J'étais entrain d'emprunter un chemin qui me mènerait certainement dans la merde. Et même en le sachant pertinemment, j'y allais quand même. Je l'avais embrassé et je lui avait ouvert la porte à s'autoriser de me tenter. J'aurais pu refuser, j'aurais pu combattre l'envie de l'embrasser et de le retrouver mais c'était plus fort que moi. Plus fort que toutes les convictions que j'ai toujours eu. Je me laisse porter, mes jambes qui entourent ses hanches et qui ne se décroisent pas même une fois allongée sur le lit. Je me permet même de les resserrer un peu histoire de le coller un peu plus contre moi. Ses mots m'inspiraient confiance, comme très souvent malheureusement. Il sait comment s'y faire, il sait quoi me dire. Je me laisse flancher plus du tout soucieuse des enjeux qui planaient. J'ai la chair de poule, des frissons, rien qu'avec ses mains qui se promènent sur mon corps. j'veux que ça laissais-je échapper. C'est tout ce que j'ai toujours voulu, qu'il me rende heureuse. Et c'est tout ce qu'il n'a sûrement jamais fais préférant me blesser. Malgré l'envie que j'ai de lui, je sens que je ne suis pas totalement à l'aise. Comme effrayée de le retrouver, mes gestes sont timides et maladroit. Là, y'a pas cette fougue habituelle, ce côté sauvage et ardent, c'est tout l'inverse. Une fausse première fois, comme inexpérimentée et qui tâtonne timidement.

J'avais aimé voir le bonheur dans les yeux de Sofia, lorsque je lui avais préparé des petites soirées sympas. Pour sortir. Pour son anniversaire. Mais celle que je voulais réellement rendre heureuse c'était Marnie. Je voulais voir ces illuminations dans ses yeux à elle. Je ne savais pas si j'étais encore vraiment prêt, mais je n'arrivais pas à attendre plus. Etait-ce à cause de son mec ? Surement. Je n'aimais pas savoir qu'elle se faisait plaisir avec un autre. Alors que moi, j'étais sur le côté, à écouter. Mais ce n'était que de ma faute. Alors voilà que j'avais pris les choses en main pour revenir dans sa vie, et la retrouver. Dans ma vie. Dans mon lit. Aucune pitié pour son mec. Après tout, j'étais là avant lui. Tu es sûr? Demandais-je tout en lui caressant doucement le visage, pour venir l'embrasser. Ce moment était si doux, et si différent de nos dernières fois. Qui avaient été plutôt sauvage. Tu es prête à totalement te donner à moi ? Ma main se retrouva sous son haut pour retrouver un de ses seins. Comment veux tu qu'on fasse ? Et notre fameuse conversation semblait commencer. Etant là, dans cette position avec elle, je me sentais prêt à avoir cette conversation. J'étais plutôt confiant.