journée riche en émotions pour toi. parce que oui, c'est cool de se dire qu'on va bientôt vivre dans une baraque trop cool, avec une piscine mé-ga top et possiblement des colocs d'enfers, t'espères sinon c'est la mort, mais tu te dis aussi que malgré l'appartement minable que vous aviez, t'aimais cette vie à deux avec dj. disons que dj est le seul et unique à te connaitre vraiment. telle que tu es. il te connait mieux que n'importe qui et devant lui, tu n'as pas peur d'être toi. alors oui, une fois l'euphorie de la piscine et la baraque avec des colocs retombée, tu te sens... un peu triste. t'appréhendes la suite. tu débarques dans sa chambre puis viens te coucher sur son lit. t'es moins emballée d'un coup. mais ça passera. long soupire qui s'échappe d'entre tes lippes ― ça va quand même me manquer.. notre indépendance. toi, moi. notre bulle.... mais oui, tu le sais, pas l'choix. sinon clairement, vous resteriez ici c'est certain.

On avait eu plusieurs lettres, qui justifiaient le fait qu'on avait plus tellement de temps à vivre dans cet appartement. C'était vraiment pas le truc qu'on avait besoin mais bon. Alors comme t'étais au Summer Camp tout l'été, je m'étais occupé de chercher des endroits où vivre. C'était comme ça que j'étais tombé sur cette offre presque trop belle pour être vraie. Je voulais quand même que tu sois emballée et, quelque part, je sentais que c'était pas trop le cas. J'te laissais digérer le truc, dans ton coin, et c'est comme ça que tu finissais par te retrouver dans mon lit, quelques heures après. Je me tourne vers toi, le regard scrutant chacun de tes traits. — ça va rien changer entre nous, tu l'sais hein ? soufflais-je en glissant une mèche de cheveux derrière ton oreille. — j'te propose un truc même Je me redresse, m'installant en tailleur dans ce lit, au milieu de cette chambre pleine de robots en tout genre. — on va se trouver un coin rien qu'à nous... mieux ! on va se créer une cabane dans les bois. ça sera NOTRE cabane, notre bulle, notre vrai chez-nous J'aimais pas te voir comme ça, triste, mélancolique. Et j'allais tout faire pour remettre ton sourire sur ton visage.

biensur que tu le sais. rien ne pourrait changer votre relation. pas même le fait  que vous viviez avec d'autres. t'as juste l'impression que ta zone de confort, tu ne l'auras plus et ça te fais peur ― j'sais que ça changera rien. encore heureux.. c'est juste qu'on sera plus tranquilles comme avant. j'avais mon petit univers ici et le fait qu'on aille chez des personnes qui sont déjà installés depuis longtemps bah... grimaces en haussant les épaules ― j'ai l'impression que j'pourrais jamais vraiment être chez moi. ici j'ai mon univers avec mes livres tout ça.. bref. moue triste aux lèvres, tu te racles la gorge et lorsqu'il parle de s'faire une cabane dans les bois rien que pour vous, tu pouffes de rire ― on va la faire où cette cabane ? les bois sont loin de la maison qu'on a trouvé. t'as toujours des supers plans en tête dj, mais supers irréalisables aussi. non faut juste que je me rende à l'évidence. c'est cool d'avoir une piscine, mais tu sais que tu pourras pas être toi même dans cette maison. mais ça passera.

Je n'aimais pas te voir comme ça. Triste. Ce sentiment n'avait plus le droit d'exister chez toi, depuis que tout ce que tu as vécu était largement trop pour une seule personne. J'aurais aimé avoir le pouvoir d'être le sauveur de tes souffrances. Mais malheureusement, c'était impossible, et je le savais. — ouais... je comprends ton point de vue. mais c'est temporaire ? fallait qu'on fasse vite et... ça nous permettra d'économiser pour le prochain ? J'essayais de voir le bon côté des choses, même si c'était pas forcément facile. J'attrape ta main, glissant mes doigts entre les tiens pour les resserrer. — oui bon... ok, j'ai un peu trop des idées farfelues mais j'veux juste que ça aille pour toi, qu'on trouve un nouvel équilibre. qu'on trouve des solutions pour s'enjailler ne serait-ce qu'un peu Dans ce genre de moments, j'étais clairement le plus positif de nous deux.

tu sais que dans tous les cas, les décisions que prend ton meilleur ami sont toujours les bonnes. parce qu'elles t'impliquent autant que lui. il ne prendrait jamais une décision irréfléchie alors que t'es dedans. tu sais que dans tous les cas, tout ira bien. tant qu'il gère la situation, t'es en confiance totale. alors tu laisses faire. il a raison. ça ne sera que temporaire. sa main vient saisir la tienne. doigts qui s'entrelacent, pression qui renferme sur les tiens. tu te sens en sécurité avec lui. soupires lentement, léger sourire aux lèvres et tes paupières qui se ferment doucement, l'appréhension qui s'évapore doucement ― je te fais confiance. apporte sa main à ta joue pour te réconforter un peu plus, tandis que tu réouvres les yeux, le sourire qui s'intensifie un peu plus. lui montrant que ses quelques mots ont suffit pour te redonner confiance ― heureusement que je t'ai. quand j'suis comme ça, ya que toi qui arrive à me rassurer. et ça date pas d'aujourd'hui.

T'étais la personne la plus importante pour moi, pour de vrai. Et je ne voulais pas que les choses dégénèrent d'une quelconque façon. Alors ce déménagement impromptu, il était pas forcément bien accueilli de ton côté mais je savais qu'on allait tous les deux s'y faire petit à petit. Après tout, tant qu'on était tous les deux, c'était le principal non ? Sourire qui s'intensifiait à tes mots. — fiou, j'ai presque eu peur Et petit rire pour agrémenter tout ça. Ouais, j'ai presque eu peur que t'allais pas réussir à retrouver le sourire sur ton visage et que la tristesse allait s'emparer de toi pour une durée indéterminée. Je lâchais ta main pour finalement te prendre contre moi, dans mes bras. Serrant suffisamment pour que tu te sentes en totale sécurité. — j'espère bien que je suis le seul. je tue celui qui tente de prendre ma place Vraiment, tu savais que ces mots étaient réels. Cette façon qu'on avait de réagir l'un avec l'autre quand quelqu'un s'approchait trop près. — t'es ma moitié grace, rien ni personne ne changera ça