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Il ne peut plus les compter tous ces petits déjeuners qu’il doit lui porter tous les matins mais une chose est sûre : il ne lui reste plus que deux semaines avant de pouvoir retrouver son petit train-train quotidien. Ce calme qu’il apprécie gouter à peine réveillé tout en prenant son temps et en s'étirant, c'est bientôt qu'il pourra de nouveau en bénéficier, en jouir en toute impunité.
Alors s'il a trouvé opportun de fêter leur arrivée la vieille en allant dans le premier bar du coin, aujourd'hui il le regrette amèrement, ouvrant les paupières bien trop tardivement. Il est neuve heure à peine mais sur son téléphone que sa main écrase avec empressement, il détaille rapidement l'heure d'arrivée de son texto quotidien en se frictionnant les traits. « Oh putain. » En retard depuis plus d'une demi-heure, il n’a pas entendu son réveil sonner. Mais encore mieux : c’est qu’il a complètement mis de côté le fait qu’il ne connaissait pas l’endroit, ne sait pas où aller pour s’acquitter de sa tache dans les plus brefs délais en préférant aller s’amuser.

Alors il saute de son lit sans passer par la douche pour tenter de récupérer son retard, s’habille empressement, récupérant ses clefs et son téléphone avant de se diriger vers la porte de sa chambre. Dans la foulée il en a oublié le plus important : son argent. Alors sa paume sur la poignée il fait aussitôt demi-tour en manquant de peu de se prendre les pieds dans le tapis bariolé qui orne la seule pièce qu’on lui a cédée. Une fois en possession de son bien c’est dans le hall de l’hôtel qui cherche désespérément de quoi la satisfaire, épluchant les mots qu’elle lui a écrit tout en empoignant à la va vite ce qu’il peut trouver… « Pas de pains aux raisins ?? » Il a soulevé le regard vivement afin de soutenir celui de l’employée avant de prendre ce qui à ses yeux pourrait compenser sans attendre de réponse et passer sa carte sur la borne pour disparaitre.
Ce n’est qu’au pas de sa porte qu’il prend le temps de souffler, cherchant du doigt alors qu’il tient le paquet à taper le code, une bouteille de jus de fruit dans l’autre, sa vision obstruée par ce que ses phalanges détiennent. Sans réfléchir le sachet finit entre ses dents pour lui permettre d’ouvrir plus aisément la porte et à l’intérieur pénétrer. « Des heures que j’attends. » Il ronchonne déjà les lèvres pincées sur le sachet lorsqu’il envahit son espace intime, la détaillant toujours dans ses draps avant de poser le tout sur sa table de chevet et de se laisser tomber dans un siège à côté., soufflant presque exténué : « Bonjour à toi aussi » avant de fermer les paupières trente secondes afin de récupérer.  

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