Je vois que ma demande le laisse perplexe et je sais qu’il pourrait presque me dire non ce n’est pas la peine, mais nous savons tous les deux que c’est nécessaire pour désamorcer la bombe. J’apprécie le petit geste d’affection qu’il à mon égard, alors je le laisse parler, je ne lui coupe pas la parole, enregistrant tous ses mots, hochant parfois la tête, je fronce le regard quand il me parle de Nevada et de leur ancienne coucherie, je sais que nos passés sont très différents surtout à ce niveau là, mais je n’ai rien à dire sur ce qu’il a vécue avant. Quand il a fini je prends sa main dans la mienne, lui évitant de se ronger jusqu’au sang, caressant doucement le dos de sa main “Je ne te proposerais jamais d’être un couple libre, ce n’est pas une notion que je comprends et ce n’est pas le mode de vie que je souhaite avoir, je n’ai jamais multiplié les conquêtes, j’ai toujours voulus avoir ce que nous avons aujourd’hui, juste nous deux, des fiançailles c’est au-delà de ce que je pouvais penser avoir avec toi, je me suis longtemps dis que tu te lasserais de mon côté exclusif, romantique. Je n’ai jamais couché avec Luna, jamais Nate, c’est comme ma petite sœur et je ne t’ai rien caché vis-à-vis d’elle, nous avons une relation fraternelle rien de plus. Elle n’a pas voulu marquer son territoire, elle n’est pas comme ça, elle a juste voulu faire un pas vers toi parce que tu fais partit de ma vie et qu’elle veut que tout se passe bien” je marque une pause “J’aurais dû savoir que tu tenais à cette première soirée et je m’en excuse sincèrement. Je n’aime pas quand tu bois seul, parce que j’ai toujours une partie de moi qui as peur que l’alcool te fasse basculer du mauvais côté. Tout comme j’ai peur que tu sois en contact avec Neal et que tu ne me le dises pas, une partie de moi sais que tu gardes le secret pour me protéger, mais je n’aime pas ça que tu me le cache. Je ne te reprocherais jamais d’être en contact avec lui, seulement de me le dissimuler” je baisse la tête avant de le regarder de nouveau “Surtout que je sais quand tu lui parle, ça se voit à ta petite tête” ma main passe sur sa joue alors que j’ai un léger sourire en coin.  

Je m'attendais à ce qu'il me dise qu'il en avait ras le cul de moi, que j'étais étouffant, que c'était plus possible de vivre ainsi. Je crois que si j'étais à sa place, je me le dirais. Je suis conscient de mes .. angoisses, de ces crises de colère. Et faut que je me bute à les faire taire. Malheureusement, une fausse note dans la mélodie et c'est tout le violon qui est explosé. Je le sais pertinemment. Mais encore une fois, il demeure l'homme incroyable qui trouve les mots justes. C'est lui le Prince et punaise, on ne peut que l'aimer. Je me niche dans sa main, un baume à toutes les blessures. Encore et toujours lui. Il a ce pouvoir indéniable. C'est effrayant et rassurant. Et j'aimerais tellement l'être pour lui. J'ai le sentiment de ne faire qu'échouer.. - T'es parfait, faut l'admettre. Et j'enregistre ce que tu dis. Pour combien de temps, je sais pas. Il arrive même à caler Neal en douceur, et j'en rigolerais presque tant la passe est smooth. - Il est là oui. C'est un fait. J'arrive pas à en parler comme je te parle des Chastes. Alors que je ressens plus rien pour lui. Il en demeure pas moins ce danger, que je refuse de voir si l'ivresse désabusée coule dans mes veines. - J'ai envie d'être là pour lui. J'ai failli à ma promesse par deux fois et je veux pas que ça se reproduise. Mais j'ai pas envie que tu te penses en compétition avec lui ou que ça nourrisse des hantises. C'est toi que je veux. Les orbes bleus dans les siennes, à répéter toi et seulement toi, des tas de fois. Parce que punaise, il me faisait vivre une passion que je n'aurais jamais cru possible. Moi qui pensais qu'avoir plusieurs partenaires etait la norme. Et il y a lui qui brise tout en permanence, dans le bon sens. Même un an après, le travail est encore à faire et je l'aide pas toujours. - Et pour Luna .. Je grimace d'avance .. - Je vais être plus .. moins moi, ok ? Je finis par passer mes bras autour de sa taille et ma tête contre son torse. - Pardon.

Nous avions tous nos angoisses et au fil des mois j’avais appris à gérer celle de Nate, parfois même à les anticiper, celle-là je dois dire que je ne l’avais pas vu venir et je m’en voulais terriblement. Je balance tout ce que je pense, je parle de mes angoisses à moi, surement moins nombreuse, une s’appelais infidélité et l’autre portait le prénom de Neal. J’avais accepté cette amitié, parfois j’avais tenté de fermer les yeux sur le fait qu’il se voyait et qu’il ne me le dise pas, mais c’était une angoisse constante parce que je lisais certaine chose dans son regard lorsqu’il me parlait de lui et je savais que Neal serait toujours la plus grand de ses faiblesses. J’avais tort, d’avoir gardé ça tout ce temps en moi, j’aurais dû en parler immédiatement, mais aujourd’hui ça sortait. Je secoue la tête doucement “Anjinoh je ne t’interdirais jamais de parler à Neal ou à quelqu’un d’autre, je sais ce qui vous lie, je sais que c’est fort entre vous et je sais que tu as besoin de lui tout comme il as besoin de toi, ce n’est pas ce qui me dérange, mais me cacher à chaque fois que tu lui parles ou que tu le vois ça me donne l’impression qu’il y’à quelque chose de plus grand derrière et ça ne me mets pas à l’aise.” l’imagination pouvais aller très vite, mais si je savais Nate réglo là-dessus. Je souris une nouvelle fois “Je te demande juste d’être polie, rien de plus” je le sers contre moi, profitant de cet instant “Tu as envie de faire quoi maintenant ?”