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w/ @Timothée de Navarre
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les mots interdits avaient été dits. sortis de la bouche. résultat, fruit d'un intense moment ensemble, d'une série d'intenses moments ensemble. déjà, au bal e promo, il s'était tu de les lui dire mais là, c'était sorti tout seul, soudainement. un je t'aime, l'embrassant, pris d'une fougue que lui-même ne connaissait pas. le baiser enfin fini, il le regarda avec consternation, fronçant les sourcils, se rendant compte du poids des mots qu'il venait de dire. il déglutit, là, il se trouvant dans ce genre de situations dans lesquelles il ne pouvait pas faire le fier. il pouvait fuir, dire que c'était une blague, que c'était juste une manière de parler mais même lui ne pouvait le nier. il soupira. — écoute, je... il se mordilla la lèvre, le regard fuyant. — c'est juste que... p'tain, regarde nous.. on... y'a qu'avec toi que je peux avoir ce genre de moments... qu'on est en... en osmose ? s'il pouvait fuir là maintenant, il le ferait. se rapprochant de lui, il mit une main sur sa joue. — et j'vois comment t'es... j'sais que toi aussi, c'est pareil, hein ?

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w/ @Archie Conway
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t'étais complètement perturbé parce que qu'archie venait de sortir. tu ne savais pas si il le pensait réellement ou s'il l'avait dit dans l'euphorie mêlée au plaisir de votre moment intime. quoi qu'il en soit, il l'avait dit. il t'aimait. tout ce bousculait dans ta tête. t'étais balancé entre l'envie de lui poser la question et entre celle de te barrer le plus loin possible. tu optas pour la première option, sachant que si tu te barrais sans avant eu des explications, tu ne passerais pas une bonne soirée. ton cœur s'accéléra lorsque tu le vis bégayer devant toi. connaissant archie, tu t'attendais à ce qu'il se défile, qu'il t'envoie bouler en disant qu'il ne le pensait absolument. mais sa réponse te surprit. — nan, tu confonds tout là, répliquas-tu en retirant doucement sa main de ta joue. — la différence entre les autres et moi, c'est que tu me connais. on a un passé, on est attaché l'un à l'autre, c'est certain, continuas-tu. — mais m'aimer, c'est un mot très fort et j'plaisante pas avec ce genre de trucs, assuras-tu, sentant les larmes monter aux yeux. tu détournas le regard, honteux de cèder si facilement à tes émotions. — si tu m'aimes, pourquoi t'as été un énorme enculé avec moi ? lui demandas-tu.

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w/ @Timothée de Navarre
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il vécut ce qu'il n'avait peut-être jamais vécu auparavant. il sentit son coeur se serrer brutalement lorsqu'il vit la main de timothée défaire le contact. c'était donc ça, le rejet ? il se crispa. même si cela faisait une minute qu'ils avaient exploré l'euphorie, là, cela lui semblait si lointain. il avait raison - il le connaissait, les autres, il ne les connaissait pas. il les baisait. certains étaient des connaissances de promo, d'autres rencontrées en soirée ou sur meets. — attends, tu me crois pas ? ... sans en pouvoir dire davantage. il lui semblait que le visage de timothée arborait une expression nouvelle, triste, comme une réminiscence du passé : pas les moments joyeux, mais ce visage, il lui semblait avoir déjà été confronté à la fin de leur relation. et la question qui tue. posée brutalement, sur le tas. quelques instants de silence. des secondes lourdement écoulées, sans savoir quoi dire, ni quoi faire. le prendre dans les bras ? il était prêt à le faire mais il se doutait qu'il l'aurait rejeté violemment. — je-j'sais que je fais pas toujours les choses correctement... mais j'savais pas même pas si tu m'aimais ? j'avais l'impression que tu jouais au puceau qui m'idolatrait... je me sentais étouffé... j'étais perdu... on se prenait de plus en plus la tête... et j'avais envie d'ailleurs... mais comme une illumination, il dut admettre la plus violente et triste des vérités. — j'avais besoin de savoir pourquoi et si je t'aimais vraiment.

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w/ @Archie Conway
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ses paroles sonnaient franches, honnêtes et sincères. mais la trahison qu'il t'avait fait subir t'avait énormément blessé et cette blessure était encore à vif. toi qui pensais être passé à autre chose, visiblement ce n'était pas le cas. tu avais encore de la rancœur à son égard. — je t'aimais, archie, et pas qu'un peu, ripostas-tu, offusqué qu'il puisse penser que tu n'avais pas eu des sentiments à son égard. — même si j'le disais pas, c'était le cas. et lorsque la personne que tu chéris te fait un coup pareil, ce n'est pas évident de s'en remettre. la preuve, tu m'fais encore chialer, ajoutas-tu en séchant tes larmes d'un revers de la main, te sentant quelque peu honteux de t'être laissé submergé par tes émotions. — après notre rupture, j'étais vraiment en roue libre. moi qui pensais que tu m'aimais pour ma personne, pour ma personnalité, mes goûts et mes couleurs ... j'ai eu la sensation d'avoir été utilisé, d'avoir été apprécié juste pour mon physique ... tu marquas une pause, levant les yeux au ciel. — désolé j'en dis trop. tout ça pour dire que ces mots là, tu ne peux pas les dire d'un claquement de doigts. encore moins après ce que l'on a vécu tous les deux, soupiras-tu.

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w/ @Timothée de Navarre
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malgré la chaleur ambiante, la température s'était drastiquement abaissée. voici venu le moment qu'il redoutait tant ; qu'il avait fui et qu'il pensait avoir réussi à fuir mais visiblement, ce n'était pas le cas. il avait pas choisi son moment mais d'un coté y avait-il meilleur moment pour s'ouvrir de la sorte ? il l'entendit répliquer qu'il l'avait aimé et pas qu'un peu. et ça il le savait mais il avait eu l'impression que ce n'était pas de l'amour, plutôt de l'idolatrie, de la dépendance affective mais pas de l'amour. ou peut-être que si. les doutes étaient présents et s'étaient multipliés. il se souvenait de son groupe de potes qui l'avait charié à faire le canard avec timothé et cela l'avait braqué, ayant commencé à changer de comportement, à être plus distant. il ne pouvait faire l'aveugle, il voyant timothée pleurer. — évidemment que je t'aimais pour ta personne, on serait pas resté un an ensemble sinon. les gens qui lui semblaient insignifiants, ça ne tenait pas plus d'une semaine mais il savait les sonder avant de s'engager avec. il inspira profondément, soupirant. — j'peux pas remonter le temps donc ce qui est fait est fait. j'pourrais m'excuser mille fois de l'avoir fait, ça changera rien. il était pragmatique.

se rapprochant de lui, il se colla à lui, le regardant droit dans les yeux, essayant de se montrer rassurant, tentant un contact rapproché. — regarde-toi, t'es magnifique, t'as tous les mecs que tu veux. je mérite pas que tu pleures pour moi. il chopa une larme avec son doigt. — si tu veux que je parte, je peux partir, si tu veux qu'on nage, on peut aller nager... si tu veux te changer les idées, on peut se changer les idées à notre manière. mais j'veux pas que tu passes l'après-midi à chialer.

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w/ @Archie Conway
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tu venais de craquer sans que tu puisses te contrôler. tu n'étais pas du genre à pleurer, encore moins devant une audience qui t'embarrassait plus qu'autre chose. t'étais plus du style à te contenir, à te foutre dans un éternel déni. mais ce n'était pas la bonne solution. la preuve, tu n'avais pas encore guéri de cette relation qui s'était très mal terminée. on ne peut pas changer le passé, ça c'est sûr. mais t'as conscience que la tromperie c'est la pire chose ? la pire solution qu'il puisse exister ? lui demandas-tu. parce que pour l'avoir vécu, tu ne connaissais guère pire sensation. merci bébé ... mais j'veux pas être juste magnifique. j'veux être aimé pour ma personne, ma véritable personne. pour timothée de navarre et ses dimanches dans les musées, ses virées en friperie, ses soirées étudiantes ... j'veux plus être aimé que pour mes yeux, mes abdos, mes fesses ... j'fais une putain de crise existentiel, j'suis désolé, soupiras-tu, posant ta joue contre la main qu'il venait de sécher l'une de tes larmes. maintenant que tu grandissais et que tu prenais de plus en plus en maturité, tu te rendais compte que les gens ne retenaient que ton physique mais pas la personne qui tu étais véritablement. tu ne voulais pas marquer les gens de la sorte. tu voulais les épater de ta culture, de ton humour et de ton intelligence débordante. j'vais me fumer une clope et j'pense que je vais rentrer. pas pour chialer, mais pour m'taper une bonne sieste. les larmes, ça fatigue, souris-tu finalement, sortant une cigarette de ton paquet. tu ferais mieux d'aller faire trempette, t'en as encore plein partout, rigolas-tu avec douceur, indiquant la semence qu'il avait toujours sur ses abdos.

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