Jeu d'enfant, tu l'éclabousses et il te rend la monnaie de ta pièce, de façon plus efficace. Tu détournes a tête de lui, comme pour tenter naïvement de protéger ton visage des éclaboussures de l'eau. Il se rapproche alors de toi et quand tu sens soudainement ses mains sur tes épaules, tu prends rapidement une respiration avant de te laisser couler. Ses mains qui te gardent sous l'eau un moment. Il fini par te cesser sa pression et venir te rejoindre sous la surface. Les yeux ouverts, tu l'observes se mouvoir et tu restes aussi immobile que l'eau te le permet alors qu'il vient poser ses mains sur ton visage. Tu ne comprends pas son geste, ce besoin qu'il semble avoir de te toucher, d'être proche de toi et de te proposer des sorties étranges comme celle de ce soir. Tu pourrais le penser tendre, si tu ne l'avais pas déjà vu briser des couples ou simplement ignorer des filles ou mêmes des gars après une seule nuit passée avec. Alors non, tu ne comprends pas le petit jeu qu'il a avec toi.

Soudainement, il remonte à la surface. Il est clair que ça fait un petit moment que vous étiez en apné, surtout toi, mais quand tu sors la tête de l'eau et que tu prends une grande respiration et que tu reprends un souffle normal, tu constates qu'il a beaucoup plus souffert que toi de ce manque d'oxygène. Manque de pratique sportive peut-être ? Il est clair que tu l'as jamais réellement vu pratiquer du sport et le seul que tu sais qu'il pratique, n'aide pas spécialement le cardio. Tu t'approches de lui, vos corps plus proche que désiré à cause de ton mauvais calcul de la distance. La nuit et l'eau ça aide pas. Tu poses alors la question la plus conne qui soit à un mec entrain de tousser comme pas possible... "Tu vas bien ?" T'hésite entre le ramener vers le bord de lac ou ... et rien en fait, tu sais pas ce que tu pourrais faire d'autre en y réfléchissant. Tu passes donc ton bras autour de lui pour le conduire vers l'herbe avoisinante. "Sors un peu le temps de reprendre ton souffle." Parce que s'agiter dans l'eau, tu sais clairement que ça ne va pas l'aider et lui permettre de retrouver sa respiration facilement. Autant qu'il se pose un peu sur le bord quitte à renager ensuite s'il le désire.

Tu sens sa présence tout près de toi et tu n'as clairement pas envie qu'il découvre la raison derrière toute cette agitation. " J'ai dû avaler trop d'eau en remontant. " Tu t'efforces de lui sourire malgré cette quinte de toux à la fois désagréable et douloureuse. T'es orgueilleux. T'aime pas qu'on prenne soin de toi, qu'on s'inquiète pour toi et encore moins qu'on te prenne en pitié. Tu as ta dignité et même si parfois t'aurais besoin d'un peu d'aide, tu finis toujours par y arriver seul. L'aîné propose alors de prendre place sur l'herbe le temps de récupérer, ce n'est pas une si mauvais idée, mais qu'elle image il se ferait de toi ? Pour donner vie à ses paroles, Gal glisse un bras autour de ta taille et te guide lentement vers le rivage. " C'pas nécessaire. " Tu t'obstines comme toujours, c'est plus fort que toi. Regard rivé sur lui, tu n'offres toutefois pas de résistance à son geste. Plutôt que de te débattre, tu créer une sorte de remous, faisant ainsi pivoter ton corps de sorte à ce qu'il se retrouve face au sien. Bras passés autour de son cou, tu l'observes sans rien dire avant de venir étouffer la toux contre la peau humide de son épaule. " Tu viens boire une autre bière? " Il s'agit là d'un excellent moyen de faire diversion et ainsi ça te permettra de reprendre ton souffle ailleurs que dans ses bras. Sans plus attendre, tu lâches prise, rassemblant le peu de force qu'il te reste pour nager dignement jusqu'à la plage. Tu sors de l'eau, secouant la tête dans tous les sens tel un animal, après quoi tu attrapes une bière que tu descends d'un trait. " T'en fait pas, y'en a d'autre. " Tu pouffes de rire, amusé. Tu ignores s'il compte sortir de l'étang, mais pour ta part tu t'installes sur les serviettes, nouvelle bière à la main. T'es bien là... Énième gorgée engloutie, tu décides de t'allonger sur le dos pour observer les étoiles. Le ciel est clair est dégagé, on peut compter les étoiles par millier. Tu te fiches d'être complètement nu, tu profites simplement de l'instant présent, car qui sait ce que demain te réserve. " Allez... prend à boire et vient t'allonger ! " Tu relèves la tête, puis le cherche du regard tout en agitant la main pour l'inviter à te rejoindre. " Regarde ! Y'a une étoile filante ! " Tu hurles comme un gamin, sourire de conquérant accroché aux lèvres. C'est tout simplement magique. T'es émerveillé, totalement sous le charme du moment, de l'endroit et de ta compagnie du moment. " Fait un voeux Jackson! " Souffle tu index pointé vers l'horizon.

T'ignore si l'excuse qu'il te sert est vraie ou non, tu t'en fiches un peu en réalité de savoir le pourquoi du comment alors qu'il est entrain de toussé comme pas possible. Tu t'approches de lui pour l'aider, pour qu'il puisse tousser plus facilement sans avoir peur de finir la tête sous l'eau. Et comme à son habitude, il refuse. Sale tête de mule. Tu le sais têtu, toujours à refuser que tu l'aides, même si souvent, pour ne pas dire tout le temps tu le force à capituler. Tu ne lui laisses pas le choix, ce qui fait résonnance avec les mots qu'il t'avait dit lors de votre dernière soirée ensemble sur Boston. Tu l'écoutes jamais, tu ne fais jamais ce qu'il veut... Peut-être qu'au fond, il a raison. Tu n'en fais toujours qu'à ta tête au risque de finir par le froisser pour de bon quand la fois de trop sera arrivée. Mais là, tu l'entraînes vers le bord et le laisse sortir de l'eau comme il le désire finalement, appréciant ton idée d'une certaine façon. Tu le vois quand même galéré à nagé pour arriver au bord, alors tu restes à bonne distance pour le soutenir au besoin. Tu te relève alors, le suivant dans sa sortie du lac et attrape une serviette pour t'essuyer le visage avant de la nouer autour de ta taille. Tu t'installes alors à côté de lui suite à son invitation et tu t'ouvres également une nouvelle bière.

Tu laisses entendre un rire quand il s'exclame concernant l'étoile filante et tu lèves les yeux pour observer la traînée de celle-ci. "Je te laisse ce plaisir, Calabrese, c'est toi qui la vu." Tu baisses ton regard vers lui, vers son visage qui semble détendu contrairement à quelques instant plus tôt. Tu le détailles peut-être un peu trop, une lueur de tendresse à son égard présente dans tes iris. Tu détournes alors la tête pour éviter qu'il capte le regard que tu avais sur lui et porte ta bière à tes lèvres pour en boire de longue gorgée. "T'es quand même un vrai gamin." Rigole tu un peu, parce qu'il a quand même cette fameuse tendance à s'émerveiller de tout, comme un enfant pourrait le faire. Tu trouves cela amusant et captivant en même temps. Toi t'es bien incapable t'exclamer comme lui peu le faire, t'es bien trop terre à terre.

Il s’agit là d’un moment à imprégner dans ton esprit. Un instant magique dont tu aimerais te souvenir après ta mort. Tu sais que c’est impossible, mais quelque part tu te permet de rêver. Un humain ne peut pas simplement vivre et s’éteindre sans rien après, ce qui te ramène toujours au conseil que ton père t’a donné lorsque le diagnostic est tombé; un jour tu laisseras ce monde derrière, alors vis une vie dont tu te souviendras et c’est ce que tu fais. Demain n’existe pas dans ton vocabulaire. Tu ne fais jamais de plans à l’avance, car Dieu sait ce qui peut arriver. ‘’ Je n’ai pas besoin de vœux. ‘’ Répliques-tu, éclat de rire dans la voix. Le simple fait de vivre ce moment te suffit. Alors que tu fixes le ciel étoilé, tu sens le regard de l’aîné sur toi. Tu restes pourtant planté là, sans même croiser son regard. ‘’ Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? ‘’ Tu le questionnes simplement. Il doit te trouver relou. Sans doute trop expressif pour lui qui est toujours aussi terre à terre. Lorsque ses paroles résonnent, tu hausse simplement les épaules. ‘’ Je n’ai jamais prétendu le contraire. ‘’ Après, tu n’as que vingt-deux ans. T’es un homme, mais t’as choisi une voie différente des autres. T’es chiant par moment, connard à tes heures. T’es hyper capricieux, mais ça c’est le bagage génétique. T’as pas spécialement envie de te faire aimer, t’es pas en quête du grand amour et ce n’est clairement pas le but de ton existence ici bas. Tu sais te montrer à la hauteur quand il le faut, mais le reste du temps, t’es comme Peter pan, un éternel enfant qui refuse de vieillir et d’entrer dans une routine écrasante. Troisième bière descendue, tu finis par te relever. Tu t’étires de tout ton long, attrapant ensuite un boxer propre que tu enfiles sans trop réfléchir. ‘’ T’en veux une autre ou tu préfères aller dormir ? ‘’ Ouais, ce soir t’as envie d’être calme. T’as pas envie de te rendre malade. Tu veux que Gal profite sans jouer au gardien d’enfant. T-shirt de nouveau enfilé, tu commences à te promener autour pour ramasser toutes les branches que tu croises après quoi tu déposes le tout près du campement. Clope au bec, tu allumes cette dernière avant de mettre le feu au bois et ainsi bénéficier de sa chaleur. ‘’ J’ai amené des guimauves. ‘’ Sans plus attendre, tu plonges le bras dans ton sac de sport pour en retirer les délices moelleux. ‘’ J’ten fait griller une ? ‘’ Baguette de bois en main, tu commences la cuisson parfaite de la guimauve, regard qui va et vient entre la bouffe et ton compagnon. T’espère juste qu’il ne s'emmerde pas trop ici avec toi.

Ton regard rivé sur lui, tu te questionnes sur ce qu'il pourrait bien formuler comme souhait intérieur, alors que finalement, il te balance ne pas avoir besoin de voeux. Tu laisses entendre un petit rire amusé. Tout le monde souhaite quelque chose, que cela soit de l'argent, plus de sexe, de l'amour, de la reconnaissance. "Tu t'es prit pour un objet à ne pas avoir de souhait ?" Parce que pour toi, seul les choses inertes et non doté de la pensée sont capable de ne rien souhaité. Même un animal est capable de cela, t'en es certain, et ce même si ce n'est qu'une question de désir primaire, cela peut prendre la forme d'un souhait à un moment donné. Tu continues de l'observer, de détailler son visage, l'arrête de son nez, la petite fossette sur sa joue quand il rit. "Toi." Réponse simple et totalement transparente sur ce que tu faisais avant de détourner ton regard afin de ne pas avouer ton crime jusqu'au bout. Tu peux le regarder, mais pas avec le regard que t'avais pour lui à cet instant. Un regard doux, emprunt d'un certain désir à son égard. Un désir que tu ne lui avouera jamais malgré ses manigances.

Buvant une gorgée de ta bière tu lui laisses entendre une petite remarque avant de rire un peu. Rien de bien méchant, surtout qu'il te répond sur le même ton. "J'ai juste parfois tendance à le réaliser un peu plus fortement." Parce que parfois, son attitude te frappe plus qu'à d'autre moment où il se montre plus calme, plus discret. Quand il bouge, cela attire ton regard et tu l'observes se rhabiller. Tu termines alors encore une fois d'une traite ta bouteille. Il a une sacré descente. "Ouais, je vais en prendre une autre." Parce que c'est pas juste avec trois bière que tu vas tourner de l'oeil, tu sais que ton corps arrive à assumer plus. Tu connais tes limites et c'est ce qui te permet réellement de pouvoir profiter de tes soirées sans craindre de gueule de bois le lendemain ou pire, avoir un black out.

Tu te redresses à ton tour pour dénouer ta serviette de ta taille et t'éponger avant de renfiler ton boxer ainsi que ton short. Tu l'observes alors ramasser des bouts de bois et allumer un feu. Tu t'approches de lui et lui vole alors sa cigarette de ses lèvres. "On fume pas quand on cuisine." Plaisantes tu alors avant de tirer une bouffée sur sa clope. C'est clairement pas des Lucky, tu sens la différence de goût. Toi et tes habitudes. "Vas-y fait toi plaisir." Parce que tu vas pas refuser de manger un peu, même si c'est clairement que du sucre. Tu t'installes alors à côté de lui et observe la guimauve sur son pic. "On faisait souvent ça avec mon père quand j'étais gamin." te remémores tu alors à voix haute, preuve que ton paternel te manque même si tu tends à ne pas le montrer la plus part du temps. T'es trop maître de tes émotions que pour te laisser aller à montrer tes faiblesses, la faute à deux frères trop mauvais avec toi depuis ton plus jeune âge. Tu rends alors sa clope à Elio après en avoir tiré une longue bouffée.

‘’ Y’a rien là-dedans alors ouais, on peut dire que je suis un objet. ‘’ Paroles lancées naturellement tout en indiquant ta poitrine là où repose ton cœur. Tout le monde aspire à l’amour, à la grandeur. Tout le monde veut de l’argent, la gloire et l’honneur alors que toi t’aspire à vivre une simple vie. T’émerveiller devant les petites choses de ce monde, ne rien espérer pour ne pas être déçu. T’es différent et tu le sais. Après, ce n’est pas le genre de chose qui te dérange. Un être humain qui sait qu’il va mourir ne réfléchit pas de la même manière qu’un homme qui a toute la vie devant lui. ‘’ J’ai une tache sur le visage c’est ça ? ‘’ Ou bien il est occupé à constater à quel point t’es moche. Ouais parce que clairement tu le dégoûte alors il y a forcément une raison. Ton visage ? Ton nez? Tes cheveux… Tout ? Il faut dire que t’as jamais été fan de ton nez, mais quoi qu’il en soit, t’as appris à te faire à cette idée, ce mec ne t’aime pas. ‘’ Ce sont des choses qui arrivent. ‘’ Dis tu simplement en haussant les épaules. T’es un type spontané, tu n’y peux rien. Toutes ces histoires de contrôle ce n’est pas pour toi. Si t’as envie d’envoyer chier quelqu’un, tu le fais et si au contraire t’as envie de te cloîtrer dans le silence, tu le fais aussi. T’es pas du genre à t’imposer des limites, à entrer dans un cadre. Tes parents ont tout essayé pour te faire entrer dans le moule, mais la seule chose qu’ils récoltent au bout du compte, c’est de la déception. Nouvelle bière tendue à l'aîné, tu en profite pour ramasser quelques branches. Tu cherches les plus sèches, car ce sont celles qui brûlent le plus rapidement et elles sont idéales pour allumer le feu. Lorsque tu juge la quantité satisfaisante, tu t’autorises une petite récompense en venant glisser une cigarette entre tes lippes. Les bienfaits du poison se font ressentir instantanément, mais c’est de courte durée puisque Gal te vole ton dû. ‘’ Hey… ‘’ Sourcils froncés, tu le suis du regard, bavant devant la clope qui s’éloigne. T’as besoin de ça pour vivre et ce même si elle te propulse vers la mort chaque fois que tu tires une latte. Histoire de te changer les idées, tu avales une guimauve géante tout en préparant celle du plus vieux. Le silence s’installe tandis que le feu crépite. Il n’y a que le bruit de l’eau et le frottement des feuilles pour vous tenir compagnie. À ta grande surprise, Gal s’ouvre un peu en parlant des souvenirs liés à sa jeunesse. Tête relevée dans sa direction, tu bois chacune de ses paroles. Tu n’as pas l’habitude de le voir ainsi et tu ignores si c’est une bonne chose ou non. Est-ce l’alcool qui le fait parler ? ‘’ Il doit te manquer. ‘’ Dis-tu simplement en attrapant le bâton de nicotine qu’il te tend. En échange, tu lui files une guimauve grillée à la perfection. T’as jamais été proche de tes parents, alors pour toi, c’est un peu difficile à comprendre. ‘’ Et ton meilleur souvenir avec lui c’est quoi ? Tu peux en nommer plusieurs, ça ne me gêne pas. ‘’ Clope coincée à la commissure des lèvres, tu bondis une seconde fois pour récupérer tout ce qui manque. Paquet de clope, bouteille de tequila et une autre de whisky que tu viens poser entre vous deux. ‘’ J’te proposerais bien action vérité, mais comme on est que tous les deux on joue aux vérités ? ‘’ Clin d'œil pour ton ami, tu ouvres la bouteille de whisky que tu viens ensuite porter à tes lèvres le temps de quelques gorgées. ‘’ Pouah ‘’ Tu secoues la tête avant de te mettre à rire, l’alcool est le meilleur des alliés pour se livrer. ‘’ Ah et t’es canon comme ça, en mode détendu. ‘’ Il est beau Gale, il a un regard à faire damner un saint, mais il est toujours hyper rigide… Ce soir par contre, t’apprend à le voir d’une toute autre manière et ça te plaît.

Tu peux pas t'empêcher de laisser entendre un soupir de désapprobation face à ses propos. Rien la dedans. T'as l'impression qu'il ne réalise pas les choses correctement, qu'il se prend pour une sorte de robot incapable d'aimer ou de s'attacher à qui que ce soit. Pourtant t'as pas envie de rentrer dans ce débat, tu le sens déjà que c'est une cause perdue et t'as pas envie de te prendre la tête avec lui ce soir.

"Non, sinon je te l'aurais dit." Vraiment, t'as l'impression que ça l'a dérangé que tu le regardes pendant un moment... T'as assez l'impression de l'avoir vexé plus qu'autre chose à l'entendre demander des explications. En même temps, tu l'as peut-être fixé un peu trop longtemps pour que cela soit normal... Tu sais même pas comment t'aurais réagit à sa place. Une boutade peut-être ? Ou bien tu jouerais comme lui sur l'inquiétude ? T'en sais foutrement rien et tu te frottes un peu l'arrière de la nuque.

---

Maintenant posé à côté de lui, ton regard se perd un peu dans les flammes, moment de nostalgie pour toi. Tu restes silencieux un instant après lui avoir rendu sa cigarette, l'excuse de la guimauve chaude en bouche ne marche qu'un temps, parce que ton silence perdure un peu plus longtemps alors qu'il t'a posé une question. Un moment marquant avec ton père ? Tu en as tellement... Ton père c'était ton héro, ton modèle. Sauf qu'au final, t'as découvert qu'il avait un autre visage après sa mort. "J'ai envie de dire la première fois qu'on a été voir un match de Baseball ensemble." Parce que tu te souviens encore de ton rêve d'enfant de devenir baseballeurs professionnel et de rejoindre les Houstons Astro. Au final, même si tu pratiques encore le baseball dans l'équipe d'Harvard, c'est pas au niveau que t'espérais gamin. Tu t'étais finalement dirigé vers autre chose, des études plus poussées et en lien avec le travail de ton père. "Après, il y a plein d'autres moments aussi, comme quand il m'a apprit à conduire." Tu laisses entendre un petit rire en repensant à la fois où dans la panique à cause d'une voiture te dépassant alors que t'allais tourner à gauche, t'avais donné un coup d'accélération et que vous aviez manqué de finir dans le décor. Ton père avait pas été ravi de cela, mais ce n'est pas pour autant qu'il avait arrêté de chercher à t'apprendre à conduire.

Tes iris suivent alors le mouvement d'Elio quand il va chercher les bouteilles d'alcool. "T'as décidé d'essayer de me saouler ?" Le questionne tu alors innocemment, parce qu'entre les bières et maintenant les deux bouteilles d'alcools, tu étais bien dans le droit de te demander si il n'avait pas d'arrière pensée. Après tout, vu toutes les fois où toi tu l'avais vu complément ivre, lui, n'avait pas encore eu le loisir de te voir une fois être complètement enivré à cause de l'alcool. "Jouons aux jeux des vérités alors." Tu prends alors la bouteille de téquila et en avale une grande gorgée. "Je suis toujours canon, c'est juste que t'y fais pas attention. Un peu comme moi avec ton côté gamin." Tu rigoles un peu. "Donc on se balance des vérités ou tu veux faire ça sous forme de questions ?" Tu le regardes un peu plus sérieusement.