Malgré que les croyances ça ne soit pas dans mes habitudes de vie, je prie pour que cet instant, jamais n’en finisse. Je sens ce contact qui me rapproche entre plus de toi, physiquement. Plus un mot ne sort de ma bouche, le souffle coupé par l’instant qui va arriver. Je sais qu’il va arriver, comme si c’était une évidence. Quand la soirée à commencer, bien sûr que j’ai fait les efforts vestimentaires pour le séduire, les sourires et les rires, les discussions. Tout aller dans ce sens, sans pour m’attendre à ce dénouement.
Chaque fois que tes doigts glissent sur ma peau, me faisant rougir un petit plus chaque seconde. Nos lèvres se frôlent délicatement, s’appréciant l’une et l’autre avec une grande tendre délicatesse dont tu mènes le bal. Mes bras entourant ton cou, mes mains glissant dans tes cheveux en même temps que ton baiser redouble d’intensité, me faisant oublier de respirer, les pieds ne touchant plus le sol. Pendant ce moment, j’ai cette impression de ne faire qu’un avec toi, aussi bien par nos corps se rapprochant au plus proche, que par le monde qui n’existe plus autour de nous. Je savoure. Et c’est quand ce baiser s’arrête que je prend enfin une grande inspiration par manque d’oxygène, en riant légèrement. Trop fleur bleue la petite Maxyne, malgré ce que je voudrais réellement. « Moi non plus à vrai dire. » Et pourtant, la danse est ma première histoire d’amour. « On finit la soirée chez moi ?» Question purement rhétorique connaissant déjà la réponse. Vaseuse, l’esprit embrouillée par ce qu’il vient de se passer, on prend ensemble la route de l’appartement où je vis avec mon frère. Etant absent tout le week-end, je n’aurai pas à subir les questions, ou la gêne de voir Celyan face à toi. La route pour rentrer passe bien vite, et nous voilà dans ma chambre où l’on continue notre soirée. Quelques baisers entre deux conversations parce que toi comme moi nous en avons envie. Mais cette nuit-là, nous n’irons pas plus loin. Ce n’est pas l’envie qui manque, loin de là. Cependant, il reste que je veux me préserver un peu, être sûre de pouvoir te revoir, que tu ne m’oublies pas au petit matin car tu auras obtenu ce petit plus de moi. Je fini tout de même par m’endormir contre toi, la tête sur ton torse. Douce nuit.

END