Impossible de ne pas travailler sans faire allusion à ton ex petit ami. Ta nouvelle chronique se tourna naturellement vers un sujet précis. Le premier amour. Tu laisses les mots se balader sur ton clavier. Explorant chacune des possibilités qui pouvait découler de votre rencontre il y a une semaine. Ce sont tes sentiments que tu retranscris dans ces lignes. Eux l’ignorent. Comme un besoin de poser des mots sur toutes ses pensées qui te submergent. Dans chacune de tes actions, il fait son apparition dans un coin de ta tête. Le cœur battant, tu termines ton article. Tu le déposes à la rédaction et quitte très vite la pièce. Tu as besoin d’un verre après ce moment que tu viens de vivre. Le bar face à l’immeuble de ton bureau fera l’affaire. Assise au comptoir, tu commandes une tequila. — Bonsoir, je peux me joindre à vous ? Il n’a suffit que de quelques minutes, six pour être précise pour qu’un homme vienne t’aborder. Costume cravate. Un sourire charmeur. Tu le jauges et tu te dis qu’il ferait une distraction plutôt agréable pour ce soir. — Je n’ai pas encore payé mon verre vous me l’offrez ? Tu te mords la lèvre en entrant en action. Il est ce dont t’avais besoin pour guérir. Il ne perd pas de temps pour s’exécuter en prenant place sur le siège à tes côtés.

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april 27th local bar Si Alessio avait compté sur son week-end à Los Angeles pour tirer ses idées au clair et revenu plus détendu, c'était tout l'effet contraire qui l'impactait désormais. Après des retrouvailles inattendues avec Rose et un lourd moment partagé entre eux, il fallait se replonger dans le travail. Une garde des plus éprouvantes, mais plutôt réussie puisque les deux opérations effectuées avaient été un succès. De quoi rendre l'interne de meilleure humeur, assez pour organiser une sorte de rendez-vous avec une femme rencontrée sur meets. Le courant passait bien, assez pour qu'il ait envie de passer la soirée avec elle et qu'elle finisse dans son lit, surtout. Ils avaient alors prévu de se retrouver dans un bar qu'elle avait choisi, et il était arrivé à peine cinq minutes après la blonde, à une table qu'elle avait réservé. Si son attention avait été sur celle-ci les premières minutes, son regard divaguait vers le comptoir et c'en était fini de lui. Une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien. Naya. Et à ses côtés, un homme qui semblait la charmer. Vision d'horreur, il n'écoutait même plus ce que son date du soir lui racontait, ses yeux ne décrochant pas de son ex qu'il voyait de profil, souriante, même air charmeur. Assez pour lui donner la gerbe, et pour que sa mâchoire se contracte. « J'vais nous commander à boire. » lâchait-il d'un coup, se dirigeant vers le comptoir du côté de l'homme qu'il détestait plus que tout à ce moment. Il s'adressait d'abord au barman, pour passer sa commande, avant de faire sentir sa présence aux deux. « Avant de vous embarquer là-dedans, je préfère vous prévenir qu'elle n'a que dix-sept ans. Je sais, le maquillage fait des miracles. » Air sérieux, qui faisait que l'homme au costume ne doutait pas de lui. Quelques mots marmonnés et il s'éclipsait, abandonnant Naya au passage. Et le sourire de con d'Alessio qui prenait place sur son visage.

Prendre un verre c’est la seule chose que tu désirais ce soir. Tu étais encore troublée par le papier que tu venais d’écrire pour le journal. Ton métier de journaliste était important pour toi. Surtout depuis que l’on t’avait confié tout une page sur les relations amoureuses. Bien sûr tu préférais quand tu peignais ou quand tu sculptais. Te servir de tes mains te détendait toujours. Un verre ou plusieurs d’ailleurs feraient la même chose. Tu souris en voyant l’homme te séduire. Ça te fait très plaisir, parce que toi tu cherches encore l’amour. Même si Alessio te hante constamment. Tu le charmes pour pouvoir finir la nuit chez lui. Maintenant c’est tout ce qui compte pour toi. Enfin c’était avant son apparition. Quand tu le vois, tes yeux ne le quittent plus. Tu ne comprends pas ce qui vient de se passer. Le mec te lance un regard noir et disparaît aussi vite qu’il était arrivé. Le sourire de vainqueur sur le visage de ton ex te rend folle de rage. Tu te lève de ton siège et là tu laisses ta frustration parler pour toi. Tu l’attrapes par la nuque et tu viens l’embrasser. Sans lui laisser le temps de respirer, ta langue passe la barrière de ses lèvres et tu sens ton corps s’enflammer. Ta peau qui frisonne. Tu le relâche à contre cœur en te demandant pourquoi t’as joué avec le feu. Le souffle court tu reviens prendre place et lance : — C’est pour avoir gâché la nuit de plaisir qui m’attendait. Maintenant tu peux y aller ! Tu prends ton verre et le bois d’une traite tellement tu dois te remettre de tes émotions. La une nana se lève et lui met une gifle. Tu écarquilles les yeux et lui offre un sourire ravie. — Oups. Je crois que ta nana se tire. tu commandes un second verre en cachant ta jubilation.

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april 27th local bar Aussi séduisante que son date du soir puisse l'être, elle devenait immédiatement fade dès lors que Naya entrait dans son champ de vision. Une silhouette qui était sienne autrefois, qu'il enlaçait sans ne jamais s'en lasser. Une terrible nostalgie qui montait, mêlée à la colère de voir quelqu'un à ses côtés. Une vision à laquelle il n'avait jamais été habitué dans le passé. Impossible de rester là sans rien faire, si bien qu'il se levait et inventait un mensonge pour faire fuir l'homme. Des idées sombres en tête, il en avait plusieurs. Et toutes impliquaient une pointe de violence envers celui qui lui manquait de respect, parce qu'à ses yeux, elle était toujours sienne. Mais les années étaient passées, et Alessio avait une réputation à tenir. Il ne pouvait pas se griller, pas être vu hors de contrôle. Alors plutôt que d'arriver avec ses gros sabots dans le but d'une confrontation qui n'allait faire qu'attirer l'attention, il préférait faire passer Naya pour mineure. Effet réussi, il s'enfuyait presque et Alessio s'en réjouissait. Mais ce à quoi il ne s'attendait pas, c'était que son ex se lève et l'embrasse. Complètement déstabilisé, il la laissait faire, prolongeant même ce baiser. C'était plus fort que lui. Impossible de ne pas y répondre, ses lèvres n'en demandaient que davantage. Avant qu'elle ne le laisse frustré lorsqu'elle se séparait de lui et que tout s'enchaînait très vite. Pas même le temps de lui répondre qu'il se prenait une gifle, et par sa future conquête, qui n'allait finalement jamais figurer sur la liste. Elle avait tout vu, lui l'avait même oubliée durant ce baiser. « Attends. » Mais il ne mettait aucune conviction dans ses paroles, ni ne tentait de la rattraper. Elle n'était pas Naya. Elle n'était pas celle qui avait le pouvoir de le faire courir, et c'était vers elle qu'il se tournait. « Faut croire que ta nuit de plaisir sera limitée à ton verre. » Parce qu'il n'avait pas oublié ce qu'elle avait dit. Associer ces mots-là à un autre homme lui donnait envie de briser le verre qu'il venait d'attraper entre ses mains. Commande du barman enfin servie, ces deux verres qu'il n'avait finalement que pour lui. « J'trinque à la santé du pauvre gars qui a échappé au pire. » Pauvre gars parce qu'il n'allait jamais goûter à ces lèvres, jamais tomber dans le doux piège que représentait Naya. Au fond il le plaignait, mais il ne pourrait l'avouer.

Quand Alessio apparaît derrière ta conquête du soir, il n’existe déjà plus. Tu admire l’homme qu’il est devenu. Il est plus grand que dans ton souvenir. Cette barbe est un peu plus garni aussi. Tu réalise que tu n’as pas vraiment prit le temps de le détailler la première fois. Il a prit en masse musculaire également ce qui le rend encore plus attirant. Tu viens l’embrasser, très vite tu perds le contrôle. Tu te laisses aller dans ses bras. Il te faut une énorme charge mentale pour quitter ces bras. Pour arriver à rejoindre ton siège. La petite scène qui se passe à côté de toi te permet de reprendre ton souffle. Tu gardes une contenance et tu attends le prochain verre avec impatience. Les paroles d’Alessio qui te font presque sourire tout à coup. Tu peux sentir l’intonation de la jalousie dans sa voix. Tu te mords la lèvre et pousse le siège pour qu’il s’assoit. —La nuit ne fait que commencer.. Tu le sais ce que t’as ressentie il l’a ressenti lui aussi. D’ailleurs tu t’en veux qu’il y ait autant de monde dans cet endroit. Tu es obligée de garder tes envies pour toi. Cet homme a le don d’éveiller tout ton être.  Tu lèves les yeux au ciel en écoutant ces mots et tu lèves ton verre de tequila dans sa direction pour ajouter : — Et je lève mon verre à cette nana qui n’était clairement pas à ma hauteur ! Ouais clairement pas. Tu veux être la seule à qui il pense. La seule qui hante ses rêves. La seule qui attise son désir. La seule qui peut le rendre fou. La seule pour qui son cœur explose. — Et si on parlait du fait que tu ne quitte plus ma tête depuis des jours et que c’est un véritable problème.

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april 27th local bar Des retrouvailles avec Naya, Alessio en avait rêvé tant de fois. Il s'était forcément demandé toutes ces années ce qu'elle était devenue, et surtout comment. Lorsqu'il l'avait connue, elle n'était que cette âme pure qu'il avait essayé de façonner, elle avait grandi à ses côtés. Elle s'était écrasée, souvent, elle avait subi. Et s'il avait imaginé différentes évolutions pour elle, la version qu'il avait en face lui faisait ressentir toute sorte d'étrange émotions. Si confiante, si charmeuse. La place à côté d'elle tirée pour laisser Alessio s'y installer. Comme si elle était en contrôle de la situation. Et il la laissait faire, s'installant parce qu'il ne pouvait faire autrement. Tourner les tâlons n'était pas une option. « C'est ce que tu crois, moi j'ai vu quelques atouts. » Qu'il ne pouvait citer car il s'en fichait en réalité, c'était simplement pour calmer les ardeurs de la brune qui prenait trop de confiance. Et il n'aimait pas ça, qu'elle pense pouvoir le tenir. Mais la révélation qu'elle lâchait le forçait à tourner la tête vers elle. Même constat pour celui qui n'aurait jamais osé le révéler à voix haute. Pas par peur, juste parce qu'il n'était pas du genre à se livrer. « Un véritable problème en effet, il faudrait consulter. Ça tombe bien, je connais quelques experts en la matière à l'hôpital. » Sourire en coin, il se laissait prendre au jeu. Et bien vite, il repensait à ses paroles quelques jours plus tôt. Information qu'il ne pouvait pas oublier, tant ça le hantait. « Ton mec ne voit pas d'inconvéniant au fait que tu penses à un autre ? » Il refusait de croire qu'un autre homme était dans sa vie.

Tu n’es plus une petite adolescente. Quinze ans, voila l’âge que tu avais quand tu l’as rencontré. Une différence d’âge qui n’a pourtant jamais posé de problèmes entre vous deux. Une évidence. Deux âmes sœurs qui ont finis par se trouver au moment où ils en avaient le plus besoin. Aujourd’hui, tu as vingt cinq et du vécue derrière toi. Une vie stable, un métier que tu aimes et une passion qui commence à être reconnue. Et pourtant. Tu n’as jamais réussi à être heureuse. Tu n’as jamais été entière. Alessio a toujours plané au dessus de toi. Combien de fois t’as prit tes affaires pour aller le retrouver et combien de fois t’as fais marche arrière. Tout les souvenirs bons ou mauvais tu les as encore en mémoire. Ce soir, tu mènes la danse et te montre plus sure de toi. Peut être qu’il est temps pour lui de découvrir la femme que tu es devenue en partie à cause de lui. Il a été ton modèle dans ce monde. L’amour tu ne sais pas l’exprimer autrement qu’à votre manière. Tu écoutes ses mots et hausse les épaules. — Pas assez pour te pousser à lui courir après comme tu l’as fais à l’hôpital.. attends.. Ah oui trois fois. Tu te mords la lèvre. Joueuse. Malicieuse et piquante. Et puis honnête aussi. Tu t’es promis de ne plus lui mentir en le quittant l’autre jour. Alors tu lui révèles combien il est omniprésent dans ta tête. Le problème que ça représente pour toi. Ton regard qui trouve le sien et tu lis dans ces yeux la surprise. — J’ai pas besoin de consulter qui que ce soit. J’ai juste terriblement envie de toi je suppose. Tu ne voulais pas penser à ce que ça signifiait réellement. Tu préférais te dire que c’était une attirance physique. Sur ce point là entre vous ça avait toujours été spectaculaire. Une osmose parfaite. Et là il fait allusion à Sully et tu manques d’avaler de travers ta boisson. T’avais oublier que tu lui avais dit avoir un petit ami. Quel connerie. — En réalité c’est mon ex petit ami. Et il n’apprécie pas tellement. Il était fou de jalousie.

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april 27th local bar Alessio se surprenait lui-même quant à son attitude autour de Naya. Lui qui avait toujours été hors de contrôle dans le passé, était étrangement calme face à tout ce qui lui tombait dessus. Ces retrouvailles surprises tout d'abord, puis ce soir, dans ce bar aux côtés d'un autre homme. Tout lui donnait envie de retomber dans ses travers, mais il avait des responsabilités maintenant. Un comportement exemplaire à garder en public, se rappelait-il. Et la vérité, c'était qu'il ne savait pas sur quel pied danser. L'impression désagréable de connaître toujours aussi bien Naya et à la fois plus du tout. Il naviguait en eaux troubles, ce qu'il n'appréciait pas. Mais trop tard pour faire marche arrière, il était bien trop pris là-dedans pour tourner les tâlons et disparaître, faire comme si rien de tout ça ne lui était arrivé. « J'en ai pas besoin. J'ai son numéro, tout est rattrapable. » Il la fusillait maintenant du regard, sa phrase étant à double sens. Parce qu'il avait moyen de la recontacter s'il en avait envie. Pas comme Naya qui avait disparu de sa vie du jour au lendemain, laissant un trou béant dans son cœur. Il avait beau être calme en apparence, il n'oubliait rien de leur historique. C'est ce qui le gardait composé lorsqu'elle lui révélait qu'elle avait envie de lui, alors que tout flanchait à l'intérieur. Et il se maudissait d'être en public. Mais quelque chose cliquait dans son esprit. Elle était vulnérable pour la première fois, assez pour qu'il puisse prendre le dessus. Il retenait un large sourire lorsqu'elle révélait qu'elle n'était plus en couple. « Parce que vous êtes encore en contact ? » Comme à son habitude, il retenait le mauvais côté, assez pour se faire des films. Est-ce que ça voulait dire qu'elle tenait à lui, pour l'avoir encore dans sa vie ? La seule pensée renforçait sa poigne sur son verre, dont il prenait une nouvelle gorgée. « Tu cherches quoi, Naya ? Tu veux m'utiliser pour la nuit, pour te casser au lendemain comme tu sais si bien faire ? » Sourire en coin de façade, pour masquer sa rancune.

Tu te laisses pas démonter ce soir. Il n’y a plus l’effet de surprise. Tu as déjà donné tes explications sur ton départ. Finalement, qu’il refuse de comprendre qu’est ce que tu y peux toi ? Tu ne veux plus l’entendre passer son temps à reporter la faute sur toi. Prendre toujours les mots qui lui convienne pour balayer les autres. Ce soir, tu te contentes d’être Naya. La vraie. Que ça lui plaise ou non d’ailleurs. T’as encaissé pendant des années. Maintenant tu l’affrontes à armes égales et pour le moment tu as l’air d’avoir le dessus. Tu jubiles à l’intérieur. Il essaie de te piquer en utilisant cette femme. Tu sens ta mâchoire se serrer quelques instant. Tu tiens bon malgré tout. — Si elle est comme les autres, elle ne sera pas à la hauteur. Tu viens poser les yeux sur lui. Ouais tu l’as compris en voyant Rose. Elle aurait pu être toi. Peau mate. Brune. Les yeux un peu en amande. Puis ce caractère. Seulement il n’y en a qu’une comme toi et tu étais la face à lui. Tu reportes ton attention sur ton troisième verre alors que tu évoquais ton vrai statut. Tu n’étais pas en couple. Bien sûr au grand désespoir de Sully. Tu sais que la réponse que tu vas lui donner risque de monter la tension dans ce bar. — Oui, nous le sommes. Il y a juste Alessio entre vous depuis le début. Puis les mots qu’il ajoute te fond monter les nerfs. Tu le fusilles du regard. Encore une fois, il dit ce qu’il veut sans prendre toutes les informations en considération. Tu t’envoies ta tequila et fait claquer le verre. Tu descends de ton siège. — Si tu as avais écouter tout ce que j’ai dis à l’hôpital tu ne dirais pas cette connerie. Encore une fois le grand Alessio n’écoute que ce qui l’arrange. Cette fois ci ça ne marchera pas. Allé rappelle ta nana ça vaut mieux ! Tu passes dans son dos et prends la direction de la sortie. Une fois sur le trottoir, tu savoures l’air frais. T’en a assez qu’il refuse d’écouter.

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april 27th local bar La menace n'était plus là. Parce que c'est comme ça qu'il considérait tout homme qui s'approchait de Naya. Sept ans plus tard, il n'arrivait pas à se défaire de ses habitudes. L'impression que le temps n'avait pas défilé, qu'elle était toujours sienne. Et elle était bien là pour lui faire comprendre que ce n'était plus le cas. Constat difficile à accepter. Et si elle voulait jouer à ce jeu-là, lui aussi était là pour faire quelques rappels. « Si elle est à la hauteur de Rose, y'a moyen qu'elle soit dans les parages un bon bout de temps. » Coup bas. Sans même besoin de mentir, parce qu'elle avait été spéciale. Mais pas nécessaire de la mentionner. Sauf qu'il en avait envie, de la remettre à sa place pour reprendre le dessus. Parce qu'il ne savait pas fonctionner autrement. Elle aussi, voulait le pousser à bout. Et il était déterminé à ne pas lui offrir les réactions qu'elle souhaitait, au risque de lui faire bien trop plaisir. Même si en réalité, tout lui donnait envie de fracasser son verre contre un mur. « Je vois. J'ai vu Rose ce week-end, donc j'peux pas te blâmer de faire de même. » Connard. Il savait manipuler la vérité à son avantage, alors qu'ils s'étaient vus par le plus grand des hasards. Mais il avait envie de la piquer tout autant, et tous les moyens étaient bons pour cela. Alors qu'il se maintenait difficilement en place, Naya était la première à craquer et lui balançait quelques mots pour partir. Il n'avait même pas eu son droit de réponse qu'elle s'enfuyait. Lui buvait son deuxième verre cul sec comme pour se donner un peu de courage – ou de force pour se contenir, sans doute – avant de prendre le même chemin. Il lui fallait quelques secondes pour retrouver Naya, à quelques mètres de l'entrée. « T'aimes pas que j'te rappelle tes compétences en matière de fuite, pourtant t'arrêtes pas de me prouver que j'ai raison. » Et il n'allait pas supporter ça encore longtemps.