a beautiful evening with #rplibre

Je profite du spring break pour me prélasser, parfaire mon bronzage et surtout faire la fête. Étant un très grand fêtard, je dois dire que je suis dans mon monde. Après une bonne journée de randonnée, j’étais épuisé, mais j’avais encore la force de prendre ma douche et sortir en soirée. J’avais vu ce bar avec une bonne ambiance près de la plage et j’ai décidé de m’y rendre seul. Besoin de personne pour boire un coup et ça peut permettre de faire des rencontres. Je parle bien la langue espagnole et je le comprends bien alors il y a aucun soucis pour moi. Ça fait plusieurs minutes que je suis au comptoir, buvant une bière calmement. Jusqu’à ce que je vois un homme très louche s’approcher d’une femme. J’ai tendance à trop me méfier et être protecteur envers les femmes ayant deux sœurs dont l’une qui a de très mauvaises expériences avec la gente masculine. Instinctivement je m’approche de toi et me permets de m’installer à tes côtés.  Holà como estas? Demandais-je comme si on se connaissait. Si ça se trouve je fais fausse route et c’est son ami ou petit ami, mais ça m’en a pas l’air. Vaut mieux prendre des précautions.

Arrivée un peu plus tard que les autres au Spring Break, j'essaie de profiter un peu malgré mon petit handicap. J'ai eu un accident de voiture environ deux semaines avant de partir, ce qui m'a couté une très vilaine cicatrice au niveau de la cuisse qui n'est toujours pas guérie : pas de bikini ou de baignade pour moi, car je dois faire attention à ma blessure. Billie étant partie faire une activité avec ses ami·e·s de la Adams, je me promène dans la ville pour m'imprégner de la ville et me détendre l'esprit. Ma jambe me faisant rapidement mal, je décide de m'arrêter dans un bar pour faire une pause car cette dernière m'handicape quand même pas mal. La chaleur aussi, me donne vite mal au crâne, probablement à cause du trauma crânien duquel j'ai souffert suite à l'accident. Je demande donc quelque chose de rafraichissant et sans alcool et je m'installe pour reprendre des forces, jusqu'à ce que je remarque ce type un peu louche qui me regarde intensément. Gênée, j'essaie de regarder ailleurs mais je le sens s'approcher de moi et je ne sais pas du tout comment je vais gérer ça. Sauf que surprise, un jeune homme s'installe à mes côtés et commence à me parler comme si nous nous connaissions. Haussant les sourcils, "Mh... muy bien ?", que je lui demande avant de voir le gars plus loin qui s'est arrêté dans son élan. Je me penche vers le jeune homme, "Habla Inglés ?", que je lui demande dans un espagnol vraiment très approximatif. Parce que mon espagnol n'est vraiment, mais vraiment pas bon.

a beautiful evening with @Eowyn Clark

Ce qui est bien durant ce spring break c'est qu'on fait des tas de rencontres et notamment avec des Mexicaines. J'ai rien à devoir à personne, je suis célibataire alors j'en profite à fond. Je dois dire que ça change de Boston et son froid glacial. Il faut dire que j'ai pas hâte de reprendre le travail bien que je l'adore, c'est ma passion, sauf que c'est le froid de Boston qui me coupe l'envie. L'ambiance est à son comble, la musique qui raisonne dans la pièce et pourtant mon regard se pose sur ce jeune homme beaucoup trop louche qui essaye de se rapprocher de toi, je me méfie énormément alors forcément je suis obligé de m'en mêler. A croire que je suis le super héros de ces demoiselles, il manquerait plus que la cape et je pourrais jouer dans un Marvel ou quelque chose du genre. Ton accent est assez médiocre, on ressent toute de suite que t'es pas Mexicaine, ça s'entends à la prononciation de tes mots et ça me fait doucement rire. T'es même pas sûre de ce que tu dis et ça se voit même à ta question. Oui. On parle la même langue. Bon, je sais mieux parler l'Espagnol que toi, mais si tu veux je pourrais t'apprendre. Lâchais je en riant. Je commence déjà à te tutoyer, ça pourrait au moins éviter les malaises. Faut pas trop traîner seule dans ce genre d'endroit, il peut y avoir beaucoup de tarés. Tu pourrais aussi très bien te méfier de moi et ça peut forcément se comprendre, mais c'est vrai que ça craint le monde dans lequel on vit désormais. Je me délecte d'une gorgée de ma bière avant de te demander. T'es de Boston aussi?

C'est ça, être une femme, même en 2022. Peu importe le pays dans lequel on est, peu importe la ville, on finit toujours par se faire emmerder par un mec qui ne comprend pas qu'on est pas intéressée. Pour ça, je pense que je préfère quand même l'approche des femmes, souvient bien plus subtiles et qui savent qu'un non, veut dire non. Qui savent lire les signes, aussi. Je suis assez surprise quand le jeune homme débarque à ma table aussi rapidement, parce que je pensais en premier lieu qu'il avait juste fait la course avec l'autre lourdeau et qu'il n'allait pas être mieux, mais je comprends assez vite sa stratégie de faire comme si nous nous connaissions. Une stratégie qui marche à merveille, puisque le gars semble avoir abandonné l'idée de venir me parler. En attendant, j'aimerais remercier l'homme face à moi mais mon espagnol ne me permettra vraiment pas de pouvoir dire quoi que ce soit de plus que "gracias". Heureusement, il parle anglais et je me sens soudainement soulagée de l'entendre parler ma langue. Un petit rire sort de ma bouche quand il se permet de juger mon espagnol et mes sourcils se haussent quand il me dit qu'il ne faut pas trainer dans les bars seules. "Alors quoi, parce que les mecs savent pas se tenir on doit s'empêcher de faire ce qu'on veut ?", que je demande en secouant la tête. "'C'est pareil partout, tu sais", que j'ajoute en haussant les épaules. "Yes, j'étudie à Harvard." Grand sourire, je tends la main vers lui pour lui serrer et me présenter, "j'm'appelle Eowyn, enchantée" Je bois une gorgée de mon cocktail fruité, "'merci, de m'avoir aidé avec ce mec en tout cas", que je lui dis en souriant. C'était très sympa de sa part.

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Le problème c'est que ce monde est devenu fou maintenant. Les femmes sont tout le temps agressée par des hommes aussi cons que leur pieds, ça arrive de tomber sur des crétins et de partout qui plus est, je sais de quoi je parle comme ma soeur est tombé deux fois sur ce type de personnes horribles. C'est vraiment très lourd d'être une femme de nos jours, tu ne peux plus marcher tranquillement sans te faire emmerder. C'est vrai que c'était mal venu de ma part cette petite phrase, je me suis mal exprimé, je m'en veux, je manque de tact parfois. Je secoue la tête et passe une mains derrière ma nuque. Non c'est pas ce que j'ai voulu dire. Juste qu'il faut faire attention maintenant... Et je sais malheureusement, j'ai des soeurs et l'une d'entre elle a été emmerdée plusieurs fois. J'ai dû beaucoup me battre pour la protéger et je l'assume. Je suis le seul homme de la famille, enfin le seul frère du moins, mon père est à Salem. Et je suis bien trop protecteur et impulsif pour laisser passer cela. Je t'écoute alors attentivement tout en acquiesçant de la tête et serrant ta main dans la mienne. Enchanté, je m'appelle Damon. Très joli prénom au passage. Et rarement entendu je dois l'avouer, c'est original au moins. Je bois une autre gorgée de ma bière. Y a pas de quoi, je trouve que c'est normal. Quel con celui-là ! J'sentais bien qu'il allait finir par mettre un truc dans ton verre pour abuser de toi ou je ne sais pas. T'étudies quoi? Demadansi-je curieux.

Je sais que je peux être un peu caractérielle et je ne voulais pas forcément le braquer quand j'ai répondu au tac au tac. Le fait est que je trouve ça horrible qu'on ne puisse plus faire ce qu'on veut à cause des hommes qui pensent avec les b*** et pas avec leur tête. On ne peut pas porter de short ou de jupes trop courtes sous peine de se faire siffler dans la rue, on ne peut pas aller boire un verre seule dans un bar sans avoir peur qu'un gars ne connaisse pas la définition du mot "non" quand il propose un verre et devient un peu trop lourd. C'est triste, qu'on vive dans un monde pareil au vingt-et-unième siècle. J'hoche la tête quand il explique que ça n'est pas ce qu'il a voulu dire, "t'en fais pas, je pense qu'on sait toutes qu'on doit faire attention malheureusement" triste vérité quand on fait partie de la gente féminine. "enchanté Damon et merci, c'est gentil" J'ai honnêtement l'habitude qu'on me complimente sur mon prénom. Il est atypique et les gens le retiennent donc très facilement. Merci maman et papa les geek. "j'étudie le journalisme, je suis aussi assistante journaliste au Boston Globe", que je lui dis, non pas peu fière. "et toi, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?" A moins qu'il soit étudiant, ce qui serait tout à fait plausible car j'ai l'impression qu'on a plus ou moins le même âge.

a beautiful evening with @Eowyn Clark

C'était sûrement maladroit de ma part de donner ce conseil aussi con soit-il. Qu'on se le dise, femme ou pas femme, tout le monde devrait sortir sans être accompagné(e) pour se savoir en sécurité, c'est là où notre monde devient complètement fou. Malheureusement, on est tranquilles nul part et surtout vous les femmes, je trouve ça vraiment ridicule et ça m'exaspère totalement ce genre de situation. L'une de mes soeurs s'est fait emmerdé plusieurs fois par rapport à ces mecs irrespectueux qui osent croire qu'ils sont plus fort face à une femme, j'avais des envies de meurtre plusieurs fois à cause de cela. Franchement ça m'dégoûte, ça devrait même pas être comme ça. Plus les années avancent et plus on vit dans un monde cruel où les humains on ne les reconnait plus. Une fois les présentations faites, un large sourire s'étire sur mes lèvres. Je t'en prie. Ouais c'est vraiment pas commun comme prénom, Eowyn, j'aime beaucoup. J'en apprends un peu plus sur ton métier, une étudiante dans le journalisme, très intéressant comme emploi avec pas mal de possibilités. C'est un beau métier en tout cas. T'as toujours voulu faire ça depuis petite? Après tout on rêve de tellement de métier quand on est enfant et au final on ne fait parfois pas ce qu'on voudrait au départ. Je suis pompier et je suis à Boston depuis mes vingt-et-un ans. J'ai toujours vécu à Salem.