Dans le fond, même si je glane ne pas savoir masser, ce qu’il faut retenir, ou tout du moins je le crois, c’est que je suis tout de même prête à me rapprocher à nouveau de toi. A tes risques et périls, n’est-ce pas ? " il faut prendre des risques dans la vie... " Et parce que lorsque je lui donne ma raison il en rigole et revient à nouveau vers ma personne, je ne peux pas me retenir de sourire. Sans prendre la peine de reculer lorsque sa main s’aventure à pratiquement me toucher. " ça me déran... " Il y a un soupir qui s’échappe de mes lèvres tandis que la porte s’ouvre, à la volée. Une entrée qui nous retire l’intimité de cet aparté.

Mon regard se détourne alors de celui d’Asmodée afin de glisser jusqu’à l’employée. " Bonjour. " C’est comme si avec son arrivée, mes idées se remettaient en place, et que j’en venais à réaliser de ma faiblesse, et comme elle nous donne de quoi nous cacher l’un a l’autre en mettant en place le paravent. Elle baragouine un je ne sais quoi, nous précise que la seconde ne va pas tarder, et j’opine alors que j’entends l’étudiant prononcer ; " Dommage... " Malgré moi, ça m’arrache un rire que je ne contrôle pas. Et sur la table de massage, je me permets de m’installer, je m’allonge dans l’attente de voir l’autre demoiselle arriver. « Vois ça du bon côté. » que je commence à lui dire, comme si de son point de vue il pouvait y en avoir un. Je suis convaincue qu’après tout, on doit se servir de ce coup du destin. « Ca nous donne l’occasion de parler. » Chose que jusque là, nous n'avons jamais fait. Ou de se taire et de profiter du silence, d’un moment où rien ne viendrait nous perturber, parce qu’à l’origine, en venant dans cette salle de massage, ce n’est pas ce qu’on était venu chercher ? « Enfin si tu veux. » Je le jure, pour garder le silence, je suis particulièrement douée. Car il y a bien assez de bruit dans le tumulte de mes pensées.