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I LOVE HARVARD
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> Mon arrivée date de hier mais notre moment rien qu’à deux ne peut se faire que maintenant. La raison? Avoir débarqué en compagnie de Elias, mon frère et Salomé, ta sœur. C’était un trajet animé où l’humour a prit beaucoup de place pour tenter d’étouffer nos inquiétudes sur ton état. Tu diras que ça va mais on sait bien que ça s’arrête au physique car le mental n’est pas intact et c’est normal je crois. Je ne suis pas à ta place alors je ne peux pas prétendre te comprendre entièrement. J’essaye d’adopter la meilleure attitude pour ne pas te brusquer, en fait je suis tout simplement moi. Comme quand j’entre dans ta chambre sans frapper et que je me précipite sur le lit où je suis maintenant avachi « Pour manger tu ne préfères pas commander? »  Le plan d’origine est d’aller au restaurant pour rattraper ton lapin involontaire. Mais j’ai une autre idée, rester ici à discuter autour de bouffe livrée. Tu peux prendre le temps d’y réfléchir car l’horloge indique que nous arrivons vers la dix huitième heures de la journée, autant dire, encore trop tôt pour dîner. Mon coude sur le matelas j’ai la paume de ma main qui maintient ma tête. Je t’observe tendrement et je ne peux pas éviter de te poser cette question « Comment tu te sens? Vraiment… » Il n’y a que nous c’est inutile d’enfiler quelconque déguisement. Je veux savoir ce qu’il se cache au plus profond de ton cœur, de ta tête. Discuter de tout ça avant d’envisager rendre visite à la petite poupette que je n’ai pas encore rencontré.
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> Le téléchargement d'un nouveau cours envoyé par l'un de mes professeurs lancé, je pose l'ordinateur portable sur la table de nuit, quelques idées de tenue fusant déjà dans mon esprit. C'est facile et ça me prend moins de temps que d'habitude, puisque je n'ai pas vraiment récupéré de vêtements pour une soirée habillée. Mais tu viens tout bouleverser avec ta gueule d'ange et ton entrée fracassante, me faisant presque bondir du matelas sur lequel je suis assise en tailleur, prêt à chambouler nos plans. « Tu préfères rester ici ? Comme tu veux, tant que j'ai le droit à mes sushis. » Je hausse les épaules avant de t'offrir un sourire - probablement un tantinet fatigué mais sincère. Si tu savais à quel point ça me fait du bien, à quel point ça me rassure, de vous avoir auprès de moi, tous les trois. De t'avoir, toi, auprès de moi, mon Gaspard. En l'espace de quelques heures, il m'a fallu faire face à ma plus grande peur : me retrouver seule. Ilan étant rentré sur Boston dimanche soir et Elias, Salomé et toi n'arrivant que le lendemain au soir... L'angoisse est montée immédiatement après que l'avion du brun ait décollé. Puis ce fut les larmes. L'envie de tout envoyer balader et de rentrer, moi aussi. Récupérer mes affaires et quitter le Wyoming. Mais non. Impossible de partir quand une petite puce en couveuse se démène pour vaincre son infection et rester parmi nous ; quand l'hôpital de ce petit chat passe un coup de fil et annonce l'utilisation de la ventilation mécanique. C'était compliqué, hier. La voir avec tout cet attirail médical... En réalité, c'est compliqué depuis plusieurs jours déjà, mais hier, c'était terrible. Pire. Pratiquement insurmontable. Toutes ces émotions qui se bousculent, la solitude et l'angoisse de la veille, le manque de mes proches... « Je... Mes lèvres tremblent à ta question. Cette envie soudaine de pleurer ne m'avait pas manqué. Ne me le fais pas dire... » Tu sais mieux que quiconque que je déteste être vulnérable.
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> J'aime le bond que ton corps fait quand le mien se heurte au matelas de ton lit. J'en rigole automatiquement comme un gosse qui rencontre un trampoline pour la première fois. « Oué j'ai envie d'être au calme avec toi. » Et je pense sincèrement que ça peut te faire du bien aussi. T'éviter les cacophonies du monde extérieur, tu dois en avoir assez entre l'hôpital, les visites et les appels téléphoniques de tes proches. « Sushis?  Tu sais que je pourrais manger que ça jusqu'à la fin de ma vie?" » Ce plat traditionnel japonnais dont je ne me lasserai jamais. Aucune possibilité d'overdose tellement je me régale à chaque fois. Le pire je crois, c'est que je ne change jamais, je commande toujours les mêmes choses. Ce sera encore le cas dans quelques minutes. Pour le moment ce qui m'importe c'est toi et ton état mental. Je viens de parcourir des milliers de kilomètres pour avoir l'opportunité de te lire dans tes yeux. Eux, ils ne cacheront jamais la vérité et je prie intérieurement que ta bouche non plus. Nous sommes des meilleurs amis, depuis que nous sommes tout petits, et je refuse de croire une seconde que l'on pourrait un jour se cacher la moindre futilité. Tes lèvres qui se mettent à trembler ça me tort le coeur. Je m'en veux de te pousser dans tes retranchements mais je suis partisan du fait que pleurer peut libérer ou alléger « Bébé... » Ma voix attendrissante qui montre que tu peux te lâcher parce que je ne te laisserais pas tomber. Preuve en est, ma main qui attrape la tienne pour t'attirer vers moi. Que tu t'allonges à mes cotés ou même, si l'envie te vient, que tu viennes coller ton corps au mien « Il faut que ça sorte tu sais? Et moi j'ai besoin de savoir ton état pour mieux t'aider. » En parler c'est réaliser « J'suis là. Je ne suis pas à Boston, j'suis là avec toi. Tu peux pleurer, te laisser aller... T'as même le droit de te moucher dans mon t-shirt. » Le petit sourire d'idiot sur la moue, fier de te laisser bénéficier d'un avantage qui n'est pas offert à tout le monde. En fait, il ne l'est qu'à toi.
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    Lien du postDim 13 Fév - 22:14
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> C'est quand tu le dis à voix haute que je réalise à quel point j'ai envie d'être au calme, moi aussi. Entre les allers-retours à l'hôpital, le blabla médical, le bruit constant de toutes les machines, les notes vocales et les vidéos de ou liées à mes cours... Être au calme, rien qu'avec toi, me paraît être la meilleure idée à l'instant T. Me couper de l'extérieur, de tout ce qu'il se passe, le temps de quelques heures. Toi, moi et un plateau de sushis. Quoi de mieux ? Je te souris, secouant légèrement la tête. « Bien sûr que je le sais, je te connais par cœur ! Et puis, nous nous en sommes fait, des plateaux de sushis, tous les deux. Fais voir un peu... » J'attrape mon téléphone, glisse mes doigts sur l'écran pour ouvrir une application et chercher un menu. J'ignore quelques messages reçus. Recevoir d'énièmes coups de poignard en plein cœur ? Non merci. J'en supporte tous les jours, tout le temps. C'est dur, de parler de ce bouleversement dans ma vie. Au lieu d'avancer, j'ai l'impression de reculer. Prête à prendre la fuite, à m'éloigner de tout cela, dès qu'un texto maladroit m'ouvrira une quelconque porte de sortie. Pour le moment, sans le savoir, mes proches barrent toutes les issues possibles - et peut-être que mon cœur aussi, tout au fond. D'ailleurs, en parlant du myocarde, le voilà en train de se serrer. Encore une fois. Il se serre si fort qu'il me fait mal, me donne envie de pleurer. Encore. Ça se répète, tous les jours, pour n'importe quelle raison. Les larmes montent. Encore, et encore, et encore. Je les retiens du mieux que je peux (jusqu'à flouter ta bouille), mais elles n'en font qu'à leur tête, fuient leur refuge affaibli quand tu me tires vers toi. Elles dévalent le long de mes joues, chatouillent les traits de mon visage. Allongée tout contre toi, je garde ma main dans la tienne alors que l'autre tente vainement de contenir ces larmes. Téléphone abandonné sur le lit. Les sushis attendront. « Ça ne va pas... La voix secouée par les sanglots, j'articule, je suis perdue... Je suis inquiète pour elle parce qu'elle est malade et qu'elle ne va pas bien, et je ne peux pas l'abandonner parce qu'elle a besoin de moi, et- en même temps j'ai... j'ai comme cette boule au ventre quand je vais pour la prendre dans mes bras... » Je renifle. Le ventre se tort encore, quand j'y repense. Violente culpabilité qui bouffe tout sur son passage. « Je ne le fais pas naturellement, je le fais parce que les médecins disent que c'est important pour les prématurés d'avoir ce contact. Tu vois la différence ? Je ne fais pas tout ça en tant que mère. Je ne suis pas prête pour ça, mais on m'a jetée dans ce rôle et je... je suis perdue. Mais c'est cruel en même temps. » Pour elle. Pour ce petit bout qui a besoin de sa maman.
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    Lien du postVen 18 Fév - 15:01
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> Nombreux sont les plateaux de sushis partagés depuis le début de notre amitié. Sur le point d'en ajouter un, je remarque ta mine peinée. Tu dissimules mal que ton coeur n'est pas léger. Peut-être que je le vois parce que je te connais plus que quiconque, après tant d'années. Et si je dois forcer pour que ta tristesse soit partagée, je ne vais pas y aller avec le dos de la cuillère. C'est la franchise qui consolide une base de relation nan? Puis avec moi, tu n'as pas à te sentir jugée, ni à ressentir une once de honte. Je veux que tu te sentes en sécurité, c'est la raison qui fait que je te fais abandonner ton cellulaire pour t'attirer contre moi. Sur le dos, j'ai une bonne partie de ton corps qui domine le mien dans le confort. Un bras qui t'entoure correctement, l'autre est en mouvement pour te caresser le tien qui semble vouloir camoufler les larmes qui ne demandent qu'a couler. « Ca va aller, parle moi... » Confier ce qui ne va pas pourra alléger le poids. Sans vouloir me vanter, je pourrai éventuellement t'apporter des conseils, des solutions,... Je le souhaite, au fond, d'être en mesure de réellement t'aider dans ce passage tumultueux de ton existence. Moi tu sais, j'aimerai te protéger toi et ceux que j'aime, des péripéties de la vie. Dans un premier temps, je ne fais qu'écouter. Mesurer l'intensité des douleurs et des soucis. Au fur et à mesure que tu confesses, mes doigts remontent pour choyer ta chevelure. Gestes tendres que j'effectue pour canaliser la crise de pleurs. « Ne te flagelle pas pour le manque d'instinct maternelle... C'est normal. Tu n'as pas été préparée, tu n'as pas pu établir le contact pendant la gestation. Sans compter le choc que tu dois gérer. » Qui va te blâmer? « C'est pas naturel mais tu le fais. Et de mon point de vue, même si c'est forcé, tu le fais pour son bien, pour la secourir. C'est l'agissement d'une bonne maman. » Tu es plus maternelle que tu ne le penses. Tu te sous estimes parce que tu dois encaisser. Mais comme le reste du monde, je n'ai pas à te dicter les décisions. Ca doit venir de toi parce que c'est ton quotidien qui va s'en trouver changé. Ce que je vais pouvoir promettre c'est que je serai toujours là pour t'épauler.
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> Quelle histoire, quelle situation. Imprévue et bouleversante. Traumatisante. Inéluctable. L'avalanche, elle, aurait pu être évitée. Il aurait suffi de décaler notre séjour, de revenir plus tôt sur Boston, de louer un autre chalet peut-être moins en contrebas d'une montagne et plus proche d'un village. Mais l'accouchement ? Oh non, je n'aurais jamais pu l'éviter. Cela faisait plusieurs mois que j'étais vouée à donner la vie. Dès le moment où elle a décidé de s'accrocher envers et contre tout. Quand elle a trouvé sa place pour grandir dans le secret le plus total. En terme de discrétion, il n'y a pas plus doué qu'un bébé qui sait que sa maman n'est pas prête à le voir chambouler son quotidien, sa vie entière. Et pourtant, la nature finit toujours par transformer ce secret innocent en une bombe dévastatrice. Bombe qui m'a explosé en plein visage, écorchant tout ce qui se trouvait sur son passage, m'encerclant de son panache de fumée. Et vous êtes là, vous tous. En train d'avancer plus ou moins l'aveugle, le temps que la fumée se dissipe. En train de me rejoindre, prêts à m'attraper les bras pour me tirer vers cet endroit plus beau. Pour me mettre en sécurité. Mais d'abord, il faut m'approcher, et panser mes blessures. Affronter la terreur qui s'est emparée de tout mon être et l'apaiser, afin de contourner ce bouclier protecteur qui m'enveloppe depuis la détonation. Il s'apparente à des rires, des changements de sujets, un plus grand investissement dans le travail à distance. Et il cache cette plaie béante, celle qui s'agrandit un peu plus chaque jour, chaque nuit. Il vacille de temps en temps, mon bouclier. Je sais que j'ai besoin d'aide alors, contrairement à d'habitude, je baisse un peu la garde. Comme ce chaton blessé dans la rue, qui feule et tente de griffer quiconque l'approche ; mais qui finit par se calmer, tremblant, à la moindre caresse. Et toi mon Gaspard, tu sais exactement quoi faire. Et c'est plus facile, avec toi. Tu es mon meilleur ami, après tout. « Eh. Gestation. On dirait que tu parles d'un animal. » que je ne peux m'empêcher de te faire remarquer, comme pour casser ce moment de faiblesse. Enfin, non, pas "comme pour". Pour casser ce moment de faiblesse, justement. Car tu sais à quel point que je les déteste. Mais parfois, ils sont plus forts. Trop forts. Tel le chaton blessé, je reste blottie contre toi, quelques larmes épongées par ton haut, mais le cœur entièrement fracassé. « C'est l'agissement d'un être humain, surtout. Qui peut garder les yeux fermés face à un bébé qui a besoin d'aide ? » Sais-tu ce qui accompagne la détonation ? L'assourdissement. Le déni. Il est présent, et il me flingue de l'intérieur. Il fait taire toutes les paroles réconfortantes que j'entends de vive voix, au téléphone, et celles que je lis. Sur le moment, je suis rassurée, je réponds en évitant plus ou moins le sujet. Ou en essayant de me projeter. Mais ce sifflement strident sort bien souvent de nulle part. Il brouille tout, me donne mal à la tête, réveille les démons. Ceux qui grignotent le contour de la plaie de l'explosion et la rendent encore plus béante. « Je dis ça, mais j'ai été incapable de la prendre dans mes bras ou de lui donner un prénom pendant une semaine. » Je ne suis pas une maman. Je suis un monstre. « Et si... et si c'était une mauvaise idée, de la garder ? » que je souffle, si bas que j'ai peur que tu n'entendes pas.
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> Parce que même à des milliers de kilomètres j'ai pu sentir que tu avais besoin de ce moment, de notre amitié pour t'épauler. On se connait par cœur tout les deux, on sait que j'ai toujours été le plus imprudent de nous deux jusqu'à aujourd'hui, même si notre degré de débilité variait au cours du temps. On en a vu passer des moments de tristesse et de chagrin ensemble, où je me recroquevillais dans tes bras pour éclater en sanglots en te disant toutes les conneries que j'avais faite ou les con(ne)s qui m'avaient fait du mal et leurs conséquences de tous leurs actes. Combien de fois t'as été là pour me ramener à la réalité? Donc je tache de ne jamais écarter tes conseils si précieux de mon esprit. Tu ne m'as jamais rejeté et jamais tu ne m'as jugé. Tu m'as fait relever le menton bien haut et tu m'as montré que la vie était bien plus qu'une pile de soucis. Quand je tombais sur le cul, tu m'aidais à me relever quoiqu'il t'en coûte. Le coude à coude à marcher entre nous, nous a fait évoluer et comprendre que malgré toutes les sortes d'ennuis que nous ayons eu par le passé, ils nous on forgés autant l'un que l'autre. Celui que tu traverses ne fera que se rajouter à la longue liste. C'est à mon tour de te montrer comme la vie est belle même dans la tempête. Je ne cesserai jamais de croire en toi. Parce que je te dois une grosse partie de ma fierté et de mes progrès. Pas ceux pour m'exprimer, car tu relèves une façon de parler comme si tu étais heurtée. Heureusement que je devine la méthode que tu es entrain d'employer. « C'est parce que t'es ma petite lionne... » Sauvé? Je te vois comme cet animal, forte et obstinée. T'as beau être entrain d'inonder mon haut, j'ai aucun doute sur ta capacité à te relever. Mais pour le moment je te garde contre moi, dans mes bras à te papouiller pour te consoler « Tu minimises trop ton instinct en le faisant passer pour quelque chose de banal. » Tout le monde ne serait pas prêt à donner un rein à un être dans le besoin par exemple. Je crois tenir là, la meilleure manière de savoir si on tient vraiment à quelqu'un. Se demander si on lui donnerait un rein ou carrément un poumon. Quand je me pose intérieurement cette question, je me rends compte que je pourrais le faire pour des gens qui sont partis, à qui je parle plus beaucoup, pour qui j'ai de la rancoeur, que j'ai même détesté par moment, des gens qui m'ont déçu, des gens que je connais à peine, des gens qui m'aiment pas autant que moi j'aime vraiment. C'est ça qui est fort dans la façon d'aimer. Même avec la distance, la souffrance, les années qui passent, les liens qui s'effacent, on continue d'affectionner des gens qui n'ont besoin de rien faire pour ça. Puis il y a ceux pour qui c'est une évidence, ma famille, toi, Raph... « Je te le répète encore une fois. Tu dois d'abord soigner le choc. » Et ça viendra ensuite, naturellement. « Qu'est ce qui te fait dire ça?.. T'as perdu quelques mois pour créer le lien, mais t'as toute une vie pour ça. » Demande toi si tu vivrais mieux de la savoir avec quelqu'un d'autre que toi. Si tu ne serais pas ronger tous les jours par l'absence, par les inquiétudes de savoir si tout va bien pour elle. Le Gaspard enjoué et un peu illuminé sait se montrer sérieux et rationnel quand la sonnette d'alarme est tirée.
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    Lien du postDim 6 Mar - 20:55
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> Cela fait deux semaines que j'essaie de montrer que je suis forte. De prouver que la situation m'atteint moins que ce qu'on pourrait penser. Après tout, c'est dans ma nature ; j'ai toujours fonctionné comme ça. À tort, peut-être. Mais mon expérience de vie fait que je préfère passer pour une insensible plutôt que pour la fille qui se retrouve blessée quand telle ou telle chose lui tombe dessus ou lui revient dans la tête, fracassant ce cœur à la sensibilité bien gardée. Et, très franchement, être à des heures de route de Boston, loin de mes proches, m'aide à cacher l'ampleur de ce que je peux ressentir. On me rassure avec des messages tous aussi adorables les uns que les autres, on essaie de savoir ce que je ressens. Et moi, à l'autre bout du pays, derrière mon écran, je réponds ce que je veux, quand je veux. Je peux minimiser le tout, si j'en ai envie. Je peux ignorer un message, si je ne veux pas parler tout de suite. Clairement, c'est plus que facile à distance. En face à face, je gère également - sauf face à quelques personnes, autant spéciales les unes que les autres. Ces personnes-là, elles se comptent sur les doigts de la main. Et toi mon Gaspard, tu en fais partie. Parce que tu es mon meilleur ami d'enfance, que nous avons grandi ensemble, que tu m'as déjà vue dans certains moments de faiblesse. Même si je t'ai probablement plus consolé que ce que tu m'as consolée, vu le grand cœur tendre que tu es, tu sais comment lire en moi. Tu sais t'y prendre. Comme quand ce vieux réflexe de me garder contre toi et de me faire des papouilles revient. Il n'est jamais parti, en fait. Mais tu sais qu'il s'agit là d'une des meilleures façons de me consoler, si ce n'est la meilleure. Les papouilles m'ont toujours apaisée et, ce, depuis que je suis toute petite. Depuis mes premiers séjours en chambre stérile. Ce n'était pas si agréable que ça dans ces endroits-là puisqu'une combinaison et des gants sont requis, mais c'était déjà un moyen de garder un certain contact avec mes proches. Il y avait quelqu'un avec moi, malgré tout. J'étais soutenue et, surtout, je n'étais pas seule. La jeune femme indépendante que je suis dans la vie de tous les jours... n'est rien de plus qu'une jeune femme sensible à la forteresse bien protégée et infranchissable. Une vraie lionne, comme tu le dis si bien. « Rawr. » Je me redresse pour limiter les dégâts subis par ton haut, passant mes mains sur mon visage. Allez, stop. Arrête de pleurer Céleste, tu vaux mieux que ça. Je me rassois, renifle un coup avant de laisser échapper un soupir tremblotant. Ma main retrouve quand même la chaleur de la tienne. J'ai besoin d'une présence, malgré tout. D'un certain soutien. Et je te le prouve un peu plus en serrant ta main de mes doigts. « Je ne sais pas trop comment le soigner, le choc... » Je m'éclaircis la voix, assombrie par les sanglots. Ou peut-être que si, j'imagine comment le soigner, mais peut-être que ça ne me paraît pas assez... réel, pour le moment. Comme le fait de voir un.e psychologue à mon retour sur Boston, par exemple. Tout ce que je veux c'est que, peu importe la façon dont je vais soigner mon choc, peu importe le temps que cela prendra, je veux que tu restes auprès de moi. Comme toujours. Puis j'évoque ce sujet de l'abandon. En réalité, une partie de moi sent que ça me crève le cœur, de le remettre sur le tapis. « Je... ne sais pas. » C'est vrai. Qu'est-ce qui me fait dire ça quand, à la maternité, j'y ai pensé avant de rétropédaler ? Quand cette partie de mon cerveau, de mon cœur (oh et puis, peu importe !), me criait que c'était une mauvaise idée ? « Mais quand je réalise que j'ai fait n'importe quoi pendant la "grossesse", je me dis qu'elle sera certainement plus en sécurité autre part...? » C'est hésitant, tout ça. Tout comme j'hésite à me dire qu'une autre personne sera plus heureuse que moi de la tenir dans ses bras la toute première fois, et n'hésitera pas à le faire... Contrairement à moi, sa propre mère.
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    Lien du postMar 8 Mar - 17:55
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    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> On dit toujours que dans notre vie il faut une personne qui saura toujours nous tirer vers le haut, qui appréciera nos qualités, mais surtout qui aimera nos défauts. Et que l'amour de cette personne nous fasse oublier tous nos maux. Si cupidon n'a pas été assez doué pour me l'amener, j'ai pu compter sur l'amitié pour la trouver. Tu donnes à mon existence plus de saveurs au fil des années passées à tes cotés. Peu importe la tempête que tu traverses, je serai toujours là, que ce soit à Boston ou à l'autre bout du monde. Je m'épuiserai à te répéter quelle femme forte et extraordinaire tu es. Surtout si en récompense j'ai ce rugissement digne d'un chaton. J'explose de rire dans cette ambiance mélo-dramatique en te regardant te redresser, heureux que nos mains n'aient pas à se quitter. « Je pense que tu peux te permettre de prendre encore un peu de temps pour y réfléchir. » A comment soigner le choc ou au minimum, le soulager. Parce que je ne pense pas que ça peut se faire en un claquement de doigt. Ca demande de la patience mais surtout de l'obstination. Il ne faudra pas vouloir baisser les bras au moindre doute. T'es d'ailleurs plus dans la sous-estimation que dans la pleine confiance « Arrête, tu ignorais la grossesse. Oué, c'est évident que tu aurais tout fait différemment si tu avais été informé. » Et si tu penses le contraire je vais être obligé de te taper l'arrière de la tête pour replacer tes idées. « D'ailleurs, tu sais ce qui peut aider à bien réfléchir? Un ventre plein. » Le dos qui se relève pour t'imiter dans la posture. Je sors mon téléphone dissimulé dans la couette toute débrayée et je vais rapidement sur le site qui va nous permettre de nous nourrir. Quelques mouvements de doigts pour remplir ma partie du panier et je te tend l'appareil « Tu ne regardes pas le montant, tu prends ce que tu veux d'accord?  » Si ma générosité n'a jamais été invisible, je préfère le préciser. Je te libère néanmoins ta menotte mais mes doigts descendent pour se poser au niveau de ta cuisse, non loin de ton genou. Comme pour garder ce contact. Une fois la commande envoyée, ca marque la fin de notre pause, en attente de la prochaine pour manger. « J'vais te dire ma façon de voir les choses. » Mon sourire n'est plus aussi bien dessiné mais mon visage ne perd pas de sa chaleur, de sa bienveillance « J'peux pas imaginer vraiment ce que tu vis. Mais je peux te parler de ce que je connais : toi. Je t'ai vu grandir, évoluer, mûrir. Tu as fait face aux difficultés de la vie, tu m'as aidé dans les miennes et il n'existe pas une fois où tu n'as pas été présente pour moi ou quelqu'un de ma famille. » Je prend une bonne respiration « Ta force, ta loyauté, ta protection, ton amour... Excuse moi mais ça ressemble aux qualités que l'on attend d'une maman. » Tu es dotée de tout ça.
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    Lien du postMer 30 Mar - 23:01
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    Nothing can come between, you and I.

    @Céleste Courtin-Clarins & @Gaspard H. Wertheimer

    8 février 2022 -> Soigner le choc. Je sais que ça, cette case-là, est inévitable. Inévitable, oui, mais aussi inédite car, pour une fois, c'est quelque chose que je ne vais pas réussir à faire seule. Je le sens, tout au fond de moi. Alors que d'habitude, je me débrouille. Je suis une femme indépendante qui sait encaisser les choses, les coups durs que la vie a décidé de distribuer plus ou moins gratuitement. Une femme qui sait se soigner et se relever, seule. Face aux blessures amicales et aux trahisons. Face à ma pathologie ; surtout face à ma pathologie. Pour le coup, c'était (c'est toujours) à moi de me battre contre elle. Lutter contre les symptômes. Tenir debout et aller en cours malgré la fièvre. Rester éveillée malgré la fatigue. Ridiculiser le choc septique en me réveillant après une vingtaine de jours dans le coma - seule fois où ce déficit immunitaire a bien failli m'emporter. Mais là, face au choc psychologique d'un déni de grossesse et de l'arrivée surprise et turbulente d'un bébé... Je sais que je ne vais pas pouvoir m'en relever seule. Mon égo en prend un coup, certes, mais je le sais. La preuve avec ces remords qui s'insinuent doucement dans mon esprit. Je suis tombée enceinte aux alentours de début juillet, pile pendant les vacances d'été. J'étais enceinte au Summer Camp, quand je suis rentrée à Paris, quand je suis partie en Australie. J'étais enceinte à la rentrée, lors des premières soirées étudiantes, pour l'anniversaire surprise d'Ilan, et j'en oublie certainement... Et tout ça, ça rime avec fêtes et boissons alcoolisées. Sans parler du rejet, de ces pensées tournées vers l'abandon... « Bien sûr que j'aurais tout fait différemment ! Jamais je n'aurais voulu faire de mal à un bébé en train de grandir en moi. » Mais n'est-ce pas ce que j'ai fait, finalement ? « Oh, les sushis ! » Merci, mon Gaspard. Merci de mettre un terme à ce flot de pensées négatives qui ne cesse de me traverser. Tu y crois, toi ? Je les avais presque oubliés, nos sushis. Sacrilège ! « J'ai envie de salmon rolls. Une douzaine, au moins. » Je me rapproche de toi, zieute ta commande (histoire de voir ce que je vais pouvoir te piquer) avant de laisser mes doigts glisser sur ton écran, remplissant un peu plus le panier. « Tu es l'homme parfait toi, non ? » Je te souris, viens glisser ma main sur la tienne le temps de finaliser le tout avant de te rendre le téléphone. Puis tu remets le sujet sur le tapis, la mine sérieuse. Très honnêtement ? Si je ne te connaissais pas autant et étant actuellement en proie aux émotions et aux doutes, j'aurais eu peur. Fort heureusement, je te connais par cœur mon Gaspard ; je sais que tu vas être honnête, sans chercher à être blessant. Et je ne me suis pas trompée. Ma vision se brouille et je finis par te donner un léger coup sur l'épaule. « Arrête, tu vas me refaire pleurer. » Je m'évente, comme pour faire disparaître ces larmes brûlantes, prêtes à s'échapper encore une fois. « Je te signale que je viens d'accoucher et que mes hormones sont en folie. » Ah, le fameux chamboulement hormonal ! Je sens que ça va être mon excuse préférée, maintenant. « ... Merci d'être là, mon Gaspard. » Et pas seulement "là", dans le Wyoming, loin de Boston. Non. Merci d'être "là", dans ma vie. Depuis toujours. « De toute manière, tu seras là, hein ? » Pour voir où cette histoire va me mener. Pas vrai ?
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