— un ou deux.. ou trois ? parce que bon je peux pas mettre tout le temps le même pour dormir, ça va sentir mauvais à force qu’elle dit en riant tout doucement, elle ne perd pas son naturel, forcément elle est un peu triste, forcément que ça se voit, qu’aujourd’hui n’est pas comme hier. pourtant elle ne veut pas dramatiser la situation, persuadée que ça ne ferait qu’empirer cette culpabilité de le laisser. elle sourit à ses paroles, touchée de savoir qu’il ne veut pas se défaire de l’odeur qu’elle porte. elle se relève un instant, fouille dans ses tiroirs, attrape une bouteille de verre, satisfaite de l’avoir trouvé du premier coup, elle revient vers lui. — tient, j’en ai une autre neuve qu’elle dit en lui donnant le flacon de parfum qu’elle porte tout les jours. faudra supporter la distance, mais aucun doute sur le fait qu’ils puissent s’en sortir. elle revient, tranquille, pose la bouteille de parfum prêt du manteau de sun, s’installe à nouveau dans ses bras, elle ne veut pas les quitter jusqu’à son départ. elle le serre contre elle, elle ne bouge plus, elle est lovée contre son torse, dans le creux de ses bras, elle est comme rechargeant les batteries, mode veille activé. elle ne bouge plus, elle se nourrit de son amour, son odeur, sa tendresse, la puissance de ses bras sur son corps, elle enregistre tout, mémoire activé. bientôt elle n’aura plus que ça pour sentir sa présence.
remontant la couette sur eux, c’est de cette façon qu’elle finit par s’endormir, savourant encore le fait de passer une nuit sous la protection du soleil, soleil de son coeur, une dernière fois.