samedi 25 décembre 2021 — premier noël qu'elle passe loin de new-york, loin de ses parents, mais en compagnie de la personne qu'elle aime. un noël en amoureux, rien qu'eux deux, chez pia. la brune a mis les petits plats dans les grands et c'est affairée en cuisine pour concocter un repas digne de ce nom, elle a également mis le paquet sur sa tenue, une petite robe noir en satin, décorée par ses longs cheveux brun tombant en cascade et des escarpins qu'elle n'allait pas garder très longtemps vu comme elle avait mal aux pieds, puis le clou du spectacle attendait sagement dans sa penderie mais serait révélé plus tard. elle avait pris soin de déposer au pied du sapin, deux paquets au nom de ryke, un sac scellé par un ruban dorée et un paquet petit et carré qu'elle avait hâte de le voir ouvrir. pia regardait son portable toutes les secondes, guettant l'heure et donc l'arrivé de son cher et tendre, ce dernier n'allait plus tarder. et quand on parle du loup, voilà que l'interphone se mit à retentir, sur le petit écran elle distinguait ryke, beau comme un dieu, qui attendait qu'elle lui ouvre la porte de l'immeuble pour qu'il puisse monter, ce qu'elle fit sans tarder, trop impatiente de pouvoir l'enlacer.

outfit | ryke venait de terminer un appel avec jolene, qui s'était retenue de lui partager des mauvaises nouvelles quant à sa santé fragile en entendant son fils s'extasier de sa soirée à venir. elle ne se souvenait pas l'avoir vu si heureux et le ton fébrile de sa voix suffisait à la guérir des maux qui secouaient son corps frêle et malade. remède dérisoire, mais qui la comblait tout de même de bonheur. voeux échangés au téléphone avant de raccrocher et d'envoyer un sms à pia qu'il se mettait en route sous peu. dernières retouches apportées à un tableau qu'il espérait être parfait. l'envie de lui plaire, d'être à la hauteur de l'amour qu'ils se portaient, du regard qu'elle posait sur lui, des scénarios qu'il se faisait d'une vie à construire à ses côtés. Du béguin aux premiers émois, eux-mêmes devenus passion effervescente, s'il y a bien un endroit où il se voyait, et surtout où il voulait être ce soir, c'était dans ses bras à elle. d'ordinaire décontracté, il avait fait l'effort de se vêtir selon les circonstances. dans ses mains, une bouteille de vin rouge et des paquets cadeaux enveloppés par les doigts de fée d'albane. il avait pas su le faire lui-même pour que ce soit joli, sa patience s'étant effritée bien avant. en grimpant l'escalier qui le menait à l'appartement de pia, ryke sentait la nervosité s'emparer de lui, lui retourner l'estomac. pourquoi? et quand elle lui ouvrit la porte, il comprit aussitôt pourquoi. estomaqué. époustouflé. sans mot, devant l'oeuvre d'art qui l'accueillait d'un sourire rosé. cette femme, il voulait passer sa vie avec elle. il n'y avait aucun doute là-dessus. il le savait. il le savait, simplement. le jeune homme libère ses mains des objets qui l'encombrent, capturant la silhouette enveloppée de noir pour lui voler un baiser qu'il ferait perdurer jusqu'aux promesses de l'éternité. j'suis bien chez pia sondheim ? son nez vient se réfugier au creux de son cou, s'enivrer de son parfum, se laisser conquérir à nouveau. il était putain de fou amoureux.

@Pia Sondheim

les mains moites, elle l'attends dans l'encadrement de la porte, espérant que tout ce qu'elle a préparé et prévu pour aujourd'hui plaira à son cher et tendre. et elle entends l'ascenseur arpenter chaque étage jusqu'au sien, petit cling faisant comprendre que le voilà arrivé et un sourire énorme venant se dessiner sur les lèvres maquillée de la brune. un baiser bien mérité en guise de bonjour, geste que pia aurait voulu poursuivre jusqu'à en perdre le souffle. "c'est moi même." petit rire quand à sa remarque et frissons venant parcourir tout son corps quand ryke vient se loger dans son cou. "commence pas..." qu'elle lui chuchote avant de l'entraîner à l'intérieur de l'appartement et de fermer la porte pour être enfin en toute intimité avec celui qu'elle aime. "...j'ai pas passé un temps fou en cuisine pour qu'on en profite pas." qu'elle finit par dire. la brune l'observe, de haut en bas, un sourire coquin au coin des lèvres, montrant qu'elle apprécie cette tenue qui lui va à ravir, observant avec un peu plus d'insistance le fessier du jeune homme, parfaitement bien emballé. "tu devrais le mettre plus souvent ce pantalon, j'aime beaucoup." qu'elle lâche avant de venir lui voler un baiser. elle lui dit ensuite de se mettre à l'aise, même si il a l'habitude tellement il vient souvent ici, ça paraît d'ailleurs très vide à pia quand il n'est pas là. "moi j'ai de la chance, le père noël il est passé en avance cette année pour m'amener l'homme parfait." qu'elle lance depuis la cuisine.

mais regarde-toi.. un coup d'oeil, et j'ai envie de te déballer sur-le-champ.. son nez titillait la chair délicate de ces fragrances qu'il aimait tant sentir courir au bout de ses lèvres, qui chatouillaient ses narines lorsqu'il humait son parfum et qui remuait son coeur devenu guimauve dès qu'il était près d'elle ou qu'il se réfugiait dans ses bras. un sourire se perdit au creux de son cou, le long duquel il y déposa quelques furtifs baisers pour agacer la belle ou l'attendrir. s'il savait généralement se montrer convaincant, ryke eut tôt fait de comprendre qu'il devait s'avouer vaincu face à pia. ses sourires, ses baisers, ses suppliques et ses caresses suffisaient à lui faire perdre la tête et la raison. il y a bien un plat que j'ai envie de me mettre sous la dent, mademoiselle sondheim.. et s'il la taquine, il se résout finalement à se soumettre à sa requête, réclamant un énième baiser - mais sûrement pas le dernier de la soirée. tu aimes beaucoup? c'est la couleur ou c'est la coupe fesses moulées qui te plaît tant? qu'il demande en éclatant de rire en la remarquant reluquer son fessier. pendant qu'elle s'éloigne, il se débarrasse de son manteau avant de l'observer un moment s'activer à la cuisine. il embrasse la vue. pas celle d'une femme à la cuisine, non. mais celle de pia et du sourire qui orne son visage, du bonheur qu'il y lisait depuis des semaines. ça le comblait. il voulait s'accrocher à cette vue jusque dans l'éternité. il vint finalement se mettre derrière elle pour joindre ses mains sur son ventre. ryke, un véritable parasite, incapable de se détacher de sa douce moitié. je t'aime, qu'il chuchote à son oreille. parce qu'il en avait de la chance, lui aussi. qu'elle soit près de lui. ça sent bon.. qu'est-ce que tu nous as préparé, bébé?

@Pia Sondheim

sourire collé aux lèvres, impossible de le faire disparaître, et aucune envie de le faire d'ailleurs, elle est heureuse pia, comme jamais elle ne l'a été, l'arrivée ou du moins le retour de ryke dans sa vie est une bénédiction, un signe du destin elle en est certaine, surtout après la merde qui lui est tombé dessus dernièrement, il l'a aidée à se relever, à en ressortir plus forte. les taquineries sont un peu leurs marque de fabrique, que ce soit par message ou en face à face, ils ne peuvent s'en empêcher et ça ne manque pas encore aujourd'hui, mais elle tient pia, fait durer le suspens. la voilà donc dans la cuisine, s'occupant de mettre en place les amuses bouches et de remplir deux coupes d'un merveilleux champagne pour démarrer les hostilités, quand la voilà rejoint par son beau brun, elle le sent venir se blottir dans son dos, sa taille enlacée par ses bras musclés, elle sent son souffle chaud cogner contre sa peau et là, sans s'y attendre, il prononce des mots qui viennent résonner dans son oreille, son coeur rate un battement et ses yeux s'écarquillent instantanément, elle en occulte carrément la question suivante, je t'aime, prononcer pour la première fois, c'est si beau, si doux, une caresse auditive, un pansement pour le coeur, et ils sont sincères ses mots, les plus sincères qu'elle n'ai jamais entendu. la brune se retourne et lui fait face, adossée au plan de travail, elle le regarde tendrement, amoureusement puis lui dépose un baiser furtif sur les lèvres. "moi aussi je t'aime." ça lui fait tout drôle de le dire, elle s'était retenue bon nombre de fois, par peur de l'effrayer, le faire fuir, mais elle a vu dans sa déclaration comme une porte ouverte, alors elle se lance. le bonheur rayonne jusque dans ses yeux, le temps semble s'être arrêté et c'est le bip bip du four qui la sort de ses pensées, "merde faut que je fasse réchauffer le plat." qu'elle lance, se détachant finalement de son compagnon. "tu peux amener le gros plateau au salon bébé ? je m'occupe des verres." qu'elle lui demande en désignant sans vraiment regarder l'énorme plat de petits fours qu'elle avait pris le temps de préparer avant son arrivé.

mots doux murmurés à l'oreille pour la première fois, comme le son mélodieux des plus belles partitions pour lesquelles il serait prêt à se damner. elle les lui répète, lui rend son amour en écho, sans oublier de cueillir son coeur au passage, l'enveloppant d'une tendresse dont elle seule avait le secret. rien ni personne ne pouvait égaler la douceur des sourires qu'elle lui tendait, et encore moins les petites manies qui la singularisaient et dont il était tombé éperdument amoureux. y'avait pas un moment où il regrettait d'avoir fait tomber les barrières érigées, d'avoir contourné les réticences et d'avoir affronté les craintes qui le hantaient chaque fois qu'elle s'était immiscée en tempête dans sa tête. au fond, il n'avait rien à craindre, si ce n'est que son amour trop fort pour ses douces attentions matinales, ses petits défauts tout ce qu'il y avait de plus charmant, son excessive sensibilité, et tout ce à quoi il n'pouvait pas penser dans l'instant, n'en vienne à lui faire mal, si elle en venait à le quitter. dans cette cuisine, leurs corps enlacés, blottis l'un contre l'autre, et sous les premiers je t'aime murmurés avec tant de tendresse et de sincérité, il faisait déjà prendre vie, sans doute prématurément, aux souvenirs à bâtir à deux.

le bip aigu, insistant et incessant du four les tire de leurs rêveries. pia le ramène les deux pieds sur terre, lui intimant de mettre un peu d'ordre à tout ce chaos qui s'entassait déjà sur le plan de travail désordonné d'un trop-plein amour. oui, chef ! mais je m'occupe des verres aussi. un énième baiser, cette fois sur le haut de son crâne et il obtempère, suivant les directives à la lettre, conscient du mal qu'elle s'était donnée à tout préparer rien que pour lui faire plaisir. ryke s'était déjà plutôt bien débrouillé comme serveur, dans ses jeunes années, il n'eut aucun mal à tout rameuter au salon, comme un pro. t'as passé la matinée et tout l'après-midi à préparer ça ? en plus d'trouver le temps, quelque part à travers tout ça, pour se mettre sur son trente-et-un. elle aurait pu lui ouvrir la porte en pyjama, les cheveux en bataille et la morve au nez qu'il se serait tout de même pendu à son coeur et à ses lèvres pour fêter le réveillon à ses côtés. p'tite, oublie pas les mitaines pour sortir le plat ! qu'il crie à l'autre bout de l'appartement en la voyant ouvrir la porte du four, les mains nues. j'sais que j'te distrais par mon charme et mes mots doux, mais j'aimerais t'retrouver en un morceau sous la couette ce soir, babe.

@Pia Sondheim

elle sourit au contact de ses lèvres sur le haut de son crâne, en réalité peut importe où il vient déposer un baiser cela lui donne toujours des frissons comme la première fois, ce premier baiser dont elle se souviendra à jamais sans aucun doute. puis elle s'applique pia, elle veut faire bonne impression, constamment angoissée de l'échec, emprise par la peur de décevoir, parce que ryke ce n'est pas un garçon comme un autre, c'est LE garçon, elle le sait, elle le sens, et pour rien au monde elle ne voudrait qu'il s'éloigne d'elle, alors ouais elle met les petits plats dans les grands, elle prend du temps pour lui, elle le traite comme un roi, c'est son roi. "ça m'a pris pas mal de temps oui, mais comme c'est pour toi ça en valait le coup." qu'elle lui lance depuis la cuisine, et elle le pense vraiment, pour lui elle ferait n'importe quoi, elle ferait le tour du monde, elle lui décrocherait la lune, elle pourrait même mourir pour lui. distraite par la vision très agréable de son compagnon, de dos, en train de dresser les verres sur la table, elle en oublierait presque de porter des gants pour sortir le plat bouillant du four, et heureusement que ryke le lui fait savoir. la voilà qui le rejoints au salon avec un des plats chauds qu'elle a prévu, l'entrée en somme, la brune dépose ce qu'elle porte sur la table puis elle vient se blottir contre lui en lui murmurant à l'oreille "j'serais en un seul morceau monsieur faulkner et plus en forme que jamais." ponctuant sa phrase en venant mordiller le lobe de son oreille, énième taquinerie coquine, faisant monter la tension lentement. mais pour le moment, c'était l'heure de passer à table. les voilà face à face, dîner romantique, avec chandelle et pétale de rose rouge, pour signifier la passion, sur la nappe blanche. en plus de dévorer ce qu'elle a dans son assiette, elle en vient à le dévorer du regard, le plus appétissant ne se trouvant pas dans son auge mais plutôt devant elle, "j'ai tellement hâte que tu vois tes cadeaux bébé." qu'elle lui dit avec un grand sourire, un sourire jusqu'aux oreilles.

il y a cette complicité qui les unit, par laquelle ils ont toujours été liés. toujours, parce que même lorsqu'ils étaient gosses, ils étaient toujours fourrés l'un avec l'autre, sans se douter qu'un jour les taquineries parfaitement inoffensives, presque fraternelles, se transformeraient en élans emplis de tendresse, en baisers enflammés, en étreintes passionnées. voix suave qui résonne en écho dans son oreille, aveux auxquels il s'accroche à la manière d'une promesse lancée en l'air et qu'il saisit en plein vol. ses sens aux aguets, réveillés par la sensuelle morsure sensée le torturer ou combler son impatience. par-dessus la table, avant même qu'il ne plante sa fourchette et ses dents dans l'oeuvre d'art qui ornait son assiette et titillait ses narines, ses mains viennent se saisir de celles de la bien-aimée. le regard se veut taquin, les pupilles sont brillantes, les pulpeuses sont déjà prêtes à dévorer... le plat, ou pia? si t'avais passé toute la journée à faire la popote et que ça sentait pas aussi bon, tu peux m'croire qu'on aurait déjà sauté le dîner pour passer au dessert... et si ses doigts s'échappent de ceux de la belle pour s'emparer de la coupe de vin, son regard, lui, ne la quitte pas d'une semelle. dans ses yeux, on pouvait y lire tout l'amour qu'il ressentait pour ce bout de femme, pour cette merveille qui comblait son coeur, ses nuits et sa vie. avec un peu de chance, on aurait même pu y voir défiler toutes les histoires qu'il s'imaginait déjà raconter à leurs enfants, comme le plus beau des films à l'affiche au cinéma. parce qu'il y en a plus qu'un ? l'air surpris, même s'il ne s'est pas gêné pour mettre les bouchées doubles, lui aussi. il avait tout aussi hâte de la voir s'exclamer de bonheur lorsqu'elle déballerait ses cadeaux, à son tour.

@Pia Sondheim

c'est comme un rêve, un rêve qu'elle a surement du faire quelques années auparavant, elle et lui, un dîner romantique et ce sentiment d'amour qui s'empare de son petit coeur. elle y croyait plus en l'amour pia, parce qu'elle l'a jamais vraiment connu en fait, elle pensait que c'était que pour les autres, qu'elle finirait seule avec des chats, mais en vrai sa vie à pris une tournure de film romantique depuis son petit incident d'escalade. qui aurait cru que ce retrouver le cul par terre en tombant de quatre mètres lui aurait fait trouver, enfin retrouver, l'homme de sa vie. pour certains ça peut paraître trop tôt pour qualifier ainsi leurs relation, mais pia elle en est sur, c'est lui le bon. parce qu'il est tout ce dont elle a toujours rêvé, en plus du fait qu'elle avait un crush sur lui durant toute son adolescence. mais il a la douceur, la gentillesse, il l'a protège, la fait rire, sourire, elle est comblée. et ce soir avec un de ses cadeaux de noël, elle comptait bien passer au niveau suivant avec lui. "j'ai soudainement envie de m'appeler dessert." qu'elle lui lance avec un petit sourire taquin, elle ressent ensuite son regard posé sur elle, alors elle vient elle aussi capturer ses prunelles, et c'est si beau ce qu'elle y voit. "le père, enfin, la mère noël a été généreuse cette année." qu'elle finit par lui répondre. le repas se passe, la bouteille de vin diminue petit à petit, et les heures défilent à une vitesse folle, avec lui elle ne voit pas le temps passer et les moments partagés sont souvent trop court à son goût. "dis bébé...on ouvre les cadeaux maintenant ???" qu'elle réclame, les yeux brillant comme une petite fille devant les vitrines de jouets à la période de noël, elle a hâte, si hâte de lui faire part de ses présents. elle se lève, réajuste sa robe et va récupérer ce qu'elle avait déposé au pied du sapin pour lui. "d'abord ce qu'il y a dans le sac, le petit paquet carré en deuxième." qu'elle lui ordonne, le meilleur pour la fin, c'est comme ça. "joyeux noël mon amour."

ceux qui l'avaient côtoyé plus jeune, connaissaient bien le ryke d'avant. pas qu'il eut été bien différent du ryke de maintenant. mais la façade de marbre, les sourires pincés, l'image presque clichée du beau, parfait, populaire capitaine de l'équipe de foot s'étaient accrochés à lui comme l'ombre s'accroche à nos pieds. il avait cette réputation de l'irrésistible tombeur, alors qu'il ne s'était réellement intéressé qu'à une ou deux filles à travers son parcours académique, trop préoccupé par la rage, par la colère qu'il entretenait à l'égard de son père. et s'il lui ressemblait? mariage éclaté, gamin secret, divorce violent, mensonges, faux semblants, adultère... ce n'est pas l'exemple qu'il voulait suivre. et si c'était dans sa nature? adolescent, ryke s'était détruit en se flagellant de telles pensées, qu'il s'était transformé en jeune homme irritable, mais surtout empli de doutes et d'inquiétudes.

ce serait encore plus cliché de dire que l'arrivée de pia - ou le retour dans sa vie - avait chassé tous ses tourments de jeune homme un peu torturé par l'absence (ou la présence toxique) du paternel. ce n'est que maintenant, attablé devant ce magnifique décor, faisant face à celle qu'il pourrait facilement qualifier de femme de sa vie, qu'il se rendait vraiment compte de l'impact de la brune sur sa vie, sur son coeur, sur son tempérament précipité et anxieux. comme quoi les putain de daddy issues peuvent éclater la confiance d'un homme.

ce serait faux de dire que son sourire s'élargit lorsqu'elle lui proposa d'ouvrir les cadeaux, parce qu'il n'avait pas quitté son visage depuis qu'il avait mis les pieds dans l'appartement. en moins de deux, voilà qu'ils trouvent le chemin du salon, laissant derrière eux les assiettes et les coupes vides. je croyais que c'était toi le cadeau? qu'il dit, le visage décoré d'une fausse moue boudeuse, alors qu'il tire sur sa main pour l'entraîner sur ses cuisses et lui voler un baiser au passage. si vous lui demandiez, il plaiderait l'innocence, faulkner. en moins de deux, ryke redevient ce petit garçon heureux, les mains s'affairant à déballer le contenu du sac, pour y découvrir une montre. il l'enfile aussitôt, remplaçant celle qu'il n'avait pu se résoudre à retirer de son poignet, malgré que ses aiguilles ne tournent plus. elle s'était bien moquée, le jour où il lui avait expliqué la raison de sa réticence : je me sens nu sans ma montre. ils rigolent bien, les deux tourtereaux, jusqu'à ce qu'il en vienne à ouvrir la minuscule boîte joliment emballée. s'il avait porté attention aux étoiles qui avaient pris naissance dans les yeux de pia, il aurait pu comprendre plus tôt ce qui l'attendait, sous le couvercle. aussitôt, sa respiration se coupe, un hoquet de surprise fend l'air. c'est la clé de mon coeur? mais tu l'as déjà tout entier, bébé. qu'il plaisante, pour dissimuler l'émotion qui lui chatouille la gorge, en capturant le bout de clé entre ses doigts. il la regarde, plus sérieusement cette fois, y voit son sourire large comme la lune qui doit veiller sur eux, de l'autre côté de la fenêtre. j'crois pas avoir besoin de clé.. tu verrouilles jamais ta porte. et encore une fois, il fait le bouffon, pas tout à fait certain du message qui se cache derrière le bout de métal. il voulait pas prendre pour acquis un truc qui s'avérait faux, au final. fuck, c'que je t'aime toi, qu'il dit en capturant ses lèvres passionnément.

@Pia Sondheim