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Veritas
Lien du postMar 1 Fév - 19:47
Il faut que je parte, que je fuis, que je trouve une porte de sortie, parce que je suis en train d’étouffer, j’estime que dans ma cage thoracique, c’est à la limite d’éclater. Je suis au bord du gouffre, et je vais tomber. On a voulu jouer, toi, moi, je ne sais plus qui a commencé la partie, mais à l’évidence, je l’ai perdue. Je m’avoue vaincue. Il y a un moment où on a décroché, où il y a eu une maldonne, c’est obligé. Comme au poker, peut-être, qu’est-ce que j’en sais. J’ai fait tapis, j’ignorais comment plus longtemps bluffer. Je pensais que oui, je dirais d’ailleurs que j’y croyais, jusqu’à prendre un mur, de plein fouet.
Alors je ne sais pas pourquoi j’attends, possible que je désire juste qu’il m’achève, tout simplement. Parce que je le sais, dans la moindre de mes terminaisons nerveuses, qu’il ne me rattrapera pas. Je vais glisser, m’effacer, comme un écran de fumée, entre ses doigts. « C'est clair que tu ne sais pas poser les bonnes questions. » J’en ai un rire nerveux, m’en arrache quelques cheveux, une réaction qui me fout la nausée, qui me donne quasiment l’envie de le frapper. De lui faire du mal, afin de compenser. Tu vois, moi, je suis comme ça, un brin comme toi, je deviens mauvaise lorsque je suis blessée.
J’en lève les mains, au niveau de ma tête, et puis les rabaissent, je brasse du vent, je lui démontre que j’abandonne. Que je quitte la table de jeu. Pour aujourd’hui, pour demain, et les jours à venir aussi un peu. J’ai peut-être besoin de distance, le temps de dessouler, d’assimiler, de ne plus craindre de te regarder, de ne plus me sentir comme sur l’instant je le fais. Je n’aime pas ma peau, ma carcasse, on m’a donné l’impair, et je passe. Puis je me décide, car on vaut sûrement mieux que cette scène-là. « Ouais, » je commence comme au revoir, « le problème vient de moi. » Même pas douloureux, une vérité qui me convient, n’est-ce pas ? Je me retourne, arrive jusqu’à la porte de ton bureau et balance dans l’espoir de parachever cet aparté. « Bonne journée. » Je pense même qu’on peut dire que la partie est terminée.
Alors je ne sais pas pourquoi j’attends, possible que je désire juste qu’il m’achève, tout simplement. Parce que je le sais, dans la moindre de mes terminaisons nerveuses, qu’il ne me rattrapera pas. Je vais glisser, m’effacer, comme un écran de fumée, entre ses doigts. « C'est clair que tu ne sais pas poser les bonnes questions. » J’en ai un rire nerveux, m’en arrache quelques cheveux, une réaction qui me fout la nausée, qui me donne quasiment l’envie de le frapper. De lui faire du mal, afin de compenser. Tu vois, moi, je suis comme ça, un brin comme toi, je deviens mauvaise lorsque je suis blessée.
J’en lève les mains, au niveau de ma tête, et puis les rabaissent, je brasse du vent, je lui démontre que j’abandonne. Que je quitte la table de jeu. Pour aujourd’hui, pour demain, et les jours à venir aussi un peu. J’ai peut-être besoin de distance, le temps de dessouler, d’assimiler, de ne plus craindre de te regarder, de ne plus me sentir comme sur l’instant je le fais. Je n’aime pas ma peau, ma carcasse, on m’a donné l’impair, et je passe. Puis je me décide, car on vaut sûrement mieux que cette scène-là. « Ouais, » je commence comme au revoir, « le problème vient de moi. » Même pas douloureux, une vérité qui me convient, n’est-ce pas ? Je me retourne, arrive jusqu’à la porte de ton bureau et balance dans l’espoir de parachever cet aparté. « Bonne journée. » Je pense même qu’on peut dire que la partie est terminée.
HARLEY-
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