On peut ouai. Que je lui réponds alors que je la regarde se laisser tomber sur le lit, notre lit pour la nuit. Ca va être une première aussi. Y a que Maxine qui a eu ce privilège de dormir avec moi. Parce qu'entre elle et moi c'est différent. Enfin je m'éclipse quelques minutes pour pouvoir aller chercher nos valises que sont toujours dans le coffre de ma voiture. C'est un peu galère avec l'échelle mais je m'en sors pas trop mal. Disons que j'utilise mes muscles pour y arriver. Et une fois en haut avec nos sacs, je souffle de soulagement. Je rigole quand elle me dit qu'elle a fait le tri. Juste pour une nuit ? Je lève les yeux au ciel. Les femmes sont incroyables par moment. J'ai tellement pris l'habitude d'optimiser la place dans mes sacs. Après tout partir deux semaines avec un simple sac à dos, ça entraine. Et là elle me fait découvrir le coin salle de bain. Merde, alors là je n'avais pas vu sur les photos. Euh bah... je mettrais plein de mousse. Que je dis en la regardant. Je suis content d'être là avec toi, même si ça va me mettre à l'épreuve entre ce bain et le fait de dormir ensemble, mais ça je le savais. Et donc j'ai réservé en connaissance de cause. J'ai apporté des bières et des trucs à grignoter aussi. Oui j'ai tout prévu.

mince sourire qui s’dessine dans ton « on peut ». tu dis ça sans savoir, tu dis ça dans l’vent mais je m’imagine un peu. une vie avec toi. qu’est ce que ce serait ? est-ce que ce serait si bien qu’ça ? est-ce que tu vaux mieux que ces autres qui gravitent dans ma tête aussi ? j’en sais rien et sûrement que je veux pas savoir. - j’sais pas, imagine on reste plus ? une nuit c’est court, j’ai même pas envie de penser à ce lendemain, à cette fin. j’ai pas envie de penser à cette route, à Boston qui nous attends. - ça m’va mais fout pas de la mousse partout ! j’attrape ma valise que j’ouvre, j’sors un ensemble de dentelle et de soie, j’supporte plus ce jeans qui colle à la peau. - tourne toi.. ou regarde. moi ça m’convient très bien aussi. si tes yeux osent se balader un peu. je balance mes vêtements sur le côté, me rhabille à peine rapidement. - alors c’est ça ? j’suis une.. épreuve ? toi aussi arthur, tu fais comme les autres. à m’utiliser quand t’as envie de te prouver des choses ? - merci pour la bière. le ton sec, j’attrape la bouteille de verre d’entre tes mains avant de me caler dans le lit.

On peut très bien rentrer que dimanche à Boston. Que je lui réponds. Je sais qu'elle a eu besoin de s'éloigner de Boston à cause de ce mec. Je ne connais pas toute l'histoire mais apparemment elle a juste pas supporté qu'il parte avec sa meilleure amie en weekend. Donc si je peux l'aider à lui faire oublier ce mec ça me va. Du moins de sa tête parce que je ne pourrais jamais lui offrir ce qu'il lui donne. Je la regarde sortir une tenue en soie et dentelle et quand elle me dit de me tourner, je le fais. Evidemment l'envie de regarder est là, mais je la respecte et je ne veux pas être comme tous ces mecs qui l'utilisent comme un vulgaire objet. Quoi ? Une épreuve ? Elle a retenu la partie où je lui ai dis que j'étais content d'être avec elle. Je savais qu'il n'y avait qu'un lit et j'ai quand même réservé. C'est pas une question d'épreuve. Je la regarde prendre ma bière et ensuite se caler dans le lit. 'Tina... T'es pas une épreuve, je t'utilise pas... Je t'ai pas emmené ici parce que t'es une épreuve, je t'ai proposé ce weekend parce que t'en avais besoin et que j'en avais envie... J'ai vu qu'il n'y avait qu'un lit et l'épreuve elle est pour moi. Tu connais une bonne partie de mon passé et ça me permet d'être plus libre avec toi, mais je ne t'utilise pas et je ne le ferais jamais. Si j'ai réservé c'est que je me sens capable de dormir avec elle. Je finis par prendre ma bière pour pouvoir la rejoindre sur le lit. Allez me fait pas la gueule... Que je dis en faisant la moue.

le corps donné trop de fois, je sais même plus reconnaître les regards sincères, les touchés délicats. j’sais plus ce que c’est et j’ai pas envie d’être juste ça pour toi arthur. d’être cette marionnette qu’on a utilisée trop de fois, poupée de chiffon qu’on abandonne une fois trop usée. j’veux pas être cette épreuve, cette tentation qui te fait de l’œil. ce jouet que t’as pas le droit de toucher. j’avale une gorgée, t’écoute parler sans réelle conviction. - j’ai pas envie que tu m’vois comme un crash test à la con. ces limites que tu brûles d’envie de franchir, être le fruit de ta curiosité malsaine. - alors jure moi. que je dis quand tu me rejoins dans le lit. j’me redresse sur les genoux, creuse le matelas jusqu’à toi. - jure moi que tout ce qui pourra se passer ici s’il se passe un truc.. ce sera parce que t’en auras eu envie.. mon regard qui s’absente dans le tient, si tu mens arthur j’le verrais. - vraiment envie. et pas seulement pour te prouver que tu peux le faire. pour te prouver que t’es capable de passer au-dessus de tout ça.

Je ne veux surtout pas qu'elle pense que je l'utilise pour me prouver des choses à moi. Me prouver que j'y arrive. Loin de moi l'idée de l'utiliser. Sinon j'aurais pu en profiter lors de notre première rencontre. Je l'apprécie et je ne la vois pas comme la plupart des mecs. Elle n'est pas qu'un simple vulgaire objet qu'on utilise dès qu'on a envie de se vider. Je ne la vois pas comme ça. Elle le sait. Elle se cache derrière ça, mais je sais qu'elle est bien plus que ça. Et elle l'a montré quand elle m'a écouté la dernière fois, que j'ai débarqué et que je lui ai déballé mon passé. Tu sais très bien que je ne te vois pas comme ça. Elle vaut tellement mieux que ça. Et elle doit se mettre ça en tête aussi. Je la regarde s'approcher de moi alors qu'elle me demander de jurer que s'il se passe quelque chose, ça sera uniquement parce que j'en aurais envie. Je te le jure Tina. Que je lui réponds en la regardant dans les yeux et en étant le plus sincère possible. Je ne t'utilises pas pour me prouver des choses... Je suis ici avec toi parce que j'en ai envie. Et je ne pensais jamais qu'elle en aurait envie aussi.

- tu dis ça parce que tu m’connais pas.. parce que j’te donne le meilleur de moi même, le minimum de bien qu’il me reste. parce que tu connais pas l’envers du décor, comment c’est salé et abîmé à l’intérieur. et toi t’es là que pour le bon de moi arthur, parce que le mauvais tu l’aimerais pas. et le jour où tu rencontreras le pire, tu seras plus là. tu partiras toi aussi, parce que j’sais pas garder les gens près de moi. je les repousses jusqu’à ce qu’ils finissent par me détester. - j’te crois.. tu sais pas mentir de toute façon. - j’en avais envie aussi.. parce que je trouve chez toi ce bien que j’ai pas ailleurs. j’ai cette tendresse que j’retrouve pas ailleurs. et je m’allonge sur le dos dans le lit, le bras tendu, la bière qui vole au dessus du vide. tout proche de toi. - c’est comme si on dormait dans les étoiles.. les yeux vers le ciel sombre, admirant les points de lumière qui scintille presque à portée de mains.

Peut être oui, mais ça n'empêche que je ne te vois pas comme ça. Et j'ai envie de lui apporter un peu de moi dans sa vie. Un peu d'innocence et de tendresse. Elle ne doit pas en avoir beaucoup. Alors je lui jure que si quelque chose se passe, c'est parce que j'en aurais envie et pas pour me prouver des choses. Maintenant à elle de me croire, en sachant que je ne sais pas mentir. Ca se verrait. Je ne peux pas venir en regardant droit dans les yeux. Je souris quand elle me répond qu'elle en avait envie aussi. Je la regarde. Elle est allongé sur le lit et regarde le ciel qui s'offre à nous. Et je ne comprends tellement pas comment on peut l'utiliser comme un vulgaire objet. Je la trouve si belle. Oui t'as eu une bonne idée avec cette bulle. Que je lui dis en souriant. On aurait presque envie de ne pas dormir pour profiter de la vue. Que je dis alors que je termine ma bière. Je me lève pour emmener les bières sur le lit et tous les trucs à grignoter que j'ai emmené. J'ai tout prévu. On va passer une soirée posé, à boire, grignoter et parler.

t’as tort d’être si naïf. mais j’dis rien, égoïstement, par peur que tu me glisses entre les doigts. alors que je devrais sûrement te laisser partir, trouver meilleure que moi. lâcher prise. j’en sais rien, j’ai pas envie de perdre ce bout de paradis que tu m’offres quand t’es là. - j’ai que des bonnes idées.. ou presque. j’sais pas si c’est vraiment une bonne idée d’être là avec toi. j’sais que je t’attire, j’sais aussi que je saurais pas te dire non. et d’un autre côté, j’ai pas envie d’être cette première fois qu’on regrette amèrement. - j’ai pas encore envie de dormir de toute façon. j’me relève, regarde les conneries que tu étales sur le lit. j’attrape un paquet de chips que j’ouvre rapidement. - putain, t’es trop fort ! je meurs de faim.. et j’avale deux trois chips dans la foulée. - t’en veux ?

J'ai ramené des bières et des trucs à grignoter. Après tout je savais qu'au milieu de la forêt il n'y aurait pas de restaurant, donc autant grrignoter des trucs et discuter en même temps non ? En tout cas, quand je sors tout ça de mon sac, Valentina a l'air ravie. Elle attrape rapidement un paquet de chips pour l'ouvrir et commencer à picorer. Et bien écoute fait toi plaisir, je crois que j'ai dévalisé le magasin. Que je dis en rigolant alors que je prends quelques chips dans ma main quand elle me tend le paquet. Et tout se passe bien. On boit des bières, on mange de la mal bouffe, mais ça fait du bien. De juste ne pas se prendre la tête. Je pense à plus rien, juste au moment présent que je passe avec Valentina. Repartir demain de cet endroit de rêve va être compliqué, mais malheureusement on va devoir retourner dans notre réalité. Les cadavres de bières sont par terre et les paquets de chips aussi. Et je finis par m'allonger sur le lit en souriant. Ca faisait longtemps que j'avais pas passé une soirée comme ça. Juste à penser au présent et oublier le passé.

je plane tout là haut. l’âme apaisée, les ruines qui disparaissent sous la lumière d’un clair de lune. ton corps qui rejoint le mien, j’te sens tout proche mais j’ose pas te toucher. j’te regarde à peine, j’ai peur de t’infliger à nouveau l’angoisse de la soirée au badz. - moi non plus.. loin d’un esprit torturé, loin de toutes ces questions qui se plantent dans ma tête et qui n’ont aucune réponse. - tu penses à quoi toi ? quand tes yeux font le tour du ciel, quand t’es allongé ici avec moi.