Je ne sais pas ce qui se passe dernièrement. Je me libère. J'ai proposé à Valentina de partir avec elle en weekend. Je crois qu'elle en a besoin, donc si je peux l'aider à aller mieux, je le fais. J'ai quitté les cours à quinze heures. Je passe vite fait chez moi pour récupérer mon sac avec mes vêtements et ensuite aller chez la jeune femme pour pouvoir la récupérer. Allons-y. Que je lui réponds, alors que je mets le GPS pour nous emmener dans notre bulle en pleine forêt et dans les arbres. Je ne l'ai jamais fais. Un première pour moi. Au bout de quatre heures de route, nous y voilà. Je me gare à côté de notre logement dans les arbres. Ah ouai, ça m'a l'air vraiment bien là. Que je dis en souriant. Il fait beau, on est dans la forêt, on va être bien là je pense.

@Valentina Rosas

j’supportais plus l’air de boston, l’asphyxie étrange qui venait voler l’éther que j’étais encore capable d’inspirer. le clash avec cae, le goût de notre dernière danse, de nos derniers échanges restent encore amers en bouche. parce que j’ai compris, que j’avais pas le droit à plus que ça, qu’il était là pour me rappeler de pas espérer grand chose. de rester cloîtrée au fond de cette cage dans laquelle je me suis moi même emprisonnée. et puis y’a toi, ce fin cristal que j’ai pas envie de fissurer. y’a toi comme une brise d’été, ce truc qui fait du bien, l’antidote des mauvais maux. des mauvais jours. la route est longue, j’ai pas réussi à rester réveillée tout l’long, les longues insomnies ont eu raison de moi. et quand j’ouvre les yeux, là, au milieu de rien, de ces couleurs d’automne qui rend la froideur chaleureuse. - j’aime tellement ce genre d’endroits.. les yeux vers le ciel, ils finissent par croiser notre futur cocon. - par contre, faut que je t’avoue un truc.. je froisse mes lèvres dans un sourire que j’veux cacher. - j’ai le vertige.

J'espère que le weekend va bien se passer. Je sais que c'est dangereux avec Valentina. Je ne sais pas ce qu'elle va vouloir tenter ou pas. Ou peut être pas ? Elle a tenté une fois j'ai paniqué et je pense qu'avec tout ce que je lui ai raconté la dernière qu'elle comprend. Elle connaît des choses sur moi qu'elle seule sait désormais. J'ai réussis é donner une copie de mon dossier à mon frère, mais je ne lui en ai pas parlé de vive voix. Peut être que ça me ferait du bien de le faire ? Aucune idée. Là j'ai juste envie de profiter du weekend. On arrive en pleine forêt quatre heures après. C'est beau. La vue va être magnifique d'en haut. Les feuilles des arbres oranges, je trouve ça super. Elle a eu une bonne idée. Franchement je crois que je vais adorer. C'est tout ce que j'aime après tout. C'est simple et naturel. Mais non t'as le vertige ? Sérieusement ? Que je demande en rigolant. Mais ça va aller quand même ? Que je demande, alors que je vois le propriétaire s'approcher de nous pour nous donner les clefs du logement. On va découvrir le logement ? Je monterai nos valises après. Que je dis en souriant alors que je lui tends la main. Bah oui si elle a le vertige, je veux éviter qu'elle tombe dans les pommes.

les pieds dans la boue, terre encore fraîche des dernières pluies. silence brisée par les feuilles qui se craquellent sous nos pas. on est là toi et moi. encore. tout nous sépare, tableau incohérent, les dangers ne t’intéressent pas vraiment. sinon tu serais pas là, sinon ce serait pas toi. ce serait un autre, sûrement pris au hasard pour m’aider à affronter les nuits noires. j’acquiesces dans un hochement de tête, lève les yeux là-haut et grimace brève s’impose sur mon visage. - j’crois que c’est la plus haute que je fais.. mais j’ai envie, de gravir l’échelle, de monter tout là-haut et de m’imaginer toucher le ciel. - tu vas réussir à tout porter ? coup d’œil en direction du coffre. j’ai ramené trop de choses pour le mince voyage. mes yeux glissent sur la main que tu me tends, j’me pince les lèvres, j’hésite un peu avant de l’attraper. - allez on y va.. et ma main se blottit dans la tienne, contact naissant, le premier dont t’es consentant. - tu restes pas loin pendant que j’monte, d’accord ?

J'ai proposé cette idée de weekend sans vraiment savoir si elle allait accepter tout ça. Après tout il n'y a pas si longtemps, elle ne voulait pas que je fasse partie de sa vie. Et maintenant nous voilà dans le Vermont tous les deux. Rien que tous les deux. Dans une sorte de cabane, bulle dans les arbres. oui quand je l'ai dis à Thadee, directement, il me fait comprendre qu'il va forcément se passer quelque chose. Mais je ne préfère pas me poser de question et de profiter de l'instant présent. Oui t'inquiète pas, j'ai peut être l'air maigrichon mais j'ai du muscle quand même. Que je dis en souriant. Je lui tends alors la main pour qu'on puisse se diriger vers l'échelle. Je serais juste derrière Tina et prend ton temps... Le plus dur c'est de monter et après tu verras, en haut la vue sera magnifique. Du moins c'est ce que les photos montrent et j'espère qu'elles ne mentent pas.

je te regarde et j’me demande ce que tu fous là, avec moi. pourquoi t’es pas ailleurs avec une meuf qui vaut mieux que ça, pourquoi t’as pas cette crainte que j’déraille encore une fois. que je franchis les limites. j’sais que j’y arriverais plus. plus après les confidences scellées au fond d’une chambre. mais tu mérites mieux qu’ça, mieux que moi qui t’entraîne dans ma chute. - ah bon ? fais voir ! les doigts qui tâtent ton avant bras, petite moue indécise qui se précise. - mouais ça va, ça a l’air consistant.. petit sourire en coin quand je prends le chemin vers la petite échelle. je m’arrête devant, respire un coup et je ferme les yeux en attrapant les premières cordelettes. - me laisse pas arthur ! que je murmure doucement les yeux fermés, les doigts bien enroulés autour des cordes que j’attrape une part une. j’enchaîne les pas jusqu’à arriver tout en haut, le coeur encore blindé d’émotions. - allez, j’t’attends pour admirer la vue.. que je te cris alors que t’es encore en train de grimper.

Je pourrais clairement être en train de passer le weekend avec Carly, avec qui le contact passe bien. Mais ce weekend j'ai envie de le passer avec Valentina. Je me suis confié à elle et ça m'a fait terriblement du bien. Et elle a quelque chose qui m'attire, outre le fait qu'elle est sexy. Je me sens attiré par elle et le fait de m'être confié à elle, m'aide beaucoup à me sentir plus libre avec elle je pense. Eh mais j'ai pas contracté aussi. Que je dis en rigolant alors qu'elle a eu décidé de tâter mes muscles au niveau de mes bras. Non mais je vais y arriver à monter les valises. Ca va aller, je te laisse pas. Que je lui dis alors que je la laisse monter les premières marches. J'avance derrière elle. Et au final, elle monte plutôt rapidement, ce qui me fait rire. Allez bouge tes fesses que je vienne voir la vue. Que je dis en rigolant, alors que je pourrais presque la pousser un peu pour aller plus vite. Mais je la laisse prendre son temps jusqu'à monter en haut et se retrouver face à notre bulle. ah ouai... c'est pas mal du tout. Ca ferait presque romantique. Comme quoi elle peut être bien plus qu'une simple femme qui danse au Badgirlz et qui propose ses services.

les jambes qui en tremblent encore, les mains moites, j’te regarde monter les dernières marches jusqu’à me rejoindre. là, j’ai l’impression d’être au-dessus du monde. j’suis bien avec toi, c’est calme et reposant. c’est comme si tout le reste n’existait plus, comme si j’avais rien vécue, rien perdue. ça m’fait du bien, trouver le répit près d’toi. tu fais fuir tout mes fantômes, j’vais peut être réussir à faire ma nuit. là, contre toi, imperturbable. j’ai l’impression que c’est toi et moi contre le monde, d’quitter un univers pour un autre. on voit plus très bien, il est déjà tard, il ne reste plus que des ombres. mais j’me sens en sécurité quand t’es là, comme si plus rien ne pouvais m’arriver quand tu me rejoins tout là-haut. et j’ai plus envie de retrouver la terre, j’ai plus envie de retomber dans ce quotidien monotone et perturbé. j’souris bêtement, baisse la tête un instant avant de la relever vers toi. - il manque les bougies, le champagne, les fleurs et une bague de fiançailles.. mes lippes qui se contractent dans le creux de ma joue. - viens on va voir l’intérieur ! j’attrape ta main, t’attire avec moi quand je pousse la porte du dôme transparent. - j’confirme, c’est vraiment le plus beau celui-là.. que je souffle en balayant la pièce du regard.

Je la laisse monter les dernières marches alors que je finis par la rejoindre. Je souris en la regardant, pour ensuite regarder la vue que l'on va avoir. Et vraiment c'est magnifique. Ma soeur et mon frère m'avaient clairement dit que c'était un truc romantique ce week-end. Et je dois avouer que ça serait presque le cas. Mais ça ne l'est pas. Elle avait besoin de s'éloigner de Boston, donc sur un coup de tête, je lui ai demandé si elle voulait partir avec moi. Et nous voilà. Y a peut être tout ça à l'intérieur. Que je dis en rigolant. Non bien sûr que non. Bon peut être le champagne. On ne sait jamais. Mais en attendant je la suis pour pouvoir découvrir l'intérieur. Notre chambre. Notre lit. J'avoue, on va être bien là, pas sûr que je vais avoir envie de repartir. Que je lui dis en la regardant. Le réveil avec les rayons du soleil sur la peau, ça va vraiment être bien en réalité. Encore faudrait-il que j'arrive à dormir en ayant Valentina à mes côtés. Je vais chercher notre valises, je reviens. Oui parce que si je ne le fais pas tout de suite, je ne vais pas avoir le courage de le faire. Donc en quelques minutes c'est fait et tout est dans notre chambre. T'as pris toute ton armoire ou quoi ? Que je demande en rigolant, alors que de mon côté, tout tient dans un sac de sport.

les yeux qui brillent sous la pièce aux couleurs chaudes. aux couleurs de réconfort. j’ai presque pas envie de dormir de la nuit pour en profiter chaque secondes. avec toi, là, à mes côtés. - on peut rester là au pire ? que je lance en me laissant tomber sur le large lit qui prône au milieu du dôme. on peut tout laisser là-bas arthur, tout lâché et s’contenter d’un petit bout de terrain entre ses hautes tiges de bois. j’me redresse sur les coudes, hoche la tête pour les valises. j’me lève, j’te regarde faire de ma bulle et mon regard tombe sur la baignoire laissée là. à droite de la pièce, pas d’intimité, pas de porte qui s’ferme. juste une vaste baignoire de porcelaine. face à elle, j’reste en réflexion quelques secondes avant que tu ne reviennes. - et encore, j’ai fait le tri.. haussement d’épaules avant de m’écarter un peu du coin douche pour te le faire découvrir. - tu crois que tu seras capable de prendre ton bain là-dedans alors que j’serais dans la pièce ?