Dans le fond, j'espère sincèrement qu'elle ne va rien m'annoncer de grave. Je dois avouer que ça m'angoisse un peu. Elle a l'air assez stressé à l'idée de devoir me dire tout ça, donc c'est que quelque part c'est assez grave non ? Aucune idée. Mais pour le moment, je me concentre à faire brûler les bonbons. Et c'est prêt. Donc je retire la couche brûlée pour ensuite le lui tendre. Je souris en la voyant souffler dessus pour ensuite l'approcher de sa bouche pour qu'elle puisse déguster son premier marshmallow. Tu vois je te l'avais bien dis. Que je lui réponds alors que je m'attaque au mien. Je le prends entre mes doigts pour ensuite le mettre dans ma douche. Ca colle de partout et j'en rigole alors que je tente de retirer tout de mes doigts. Ca va pas ? Ca te plaît pas ? Que je finis par demander en la voyant baisser la tête. C'est par rapport à ce que tu dois me dire ? Que je demande. Non je n'ai pas oublié.

Tu le laisses approcher le marshmallow de ta bouche et tu savoures. C'est tellement délicieux tu adores ça. Ouais tu découvres ça et toi ça te fait réaliser un peu plus que tu n’as pas eu une enfance comme les autres. Tu sais que tu dois lui parler de ta vie et de qui tu es. Ca te fait super peur. T’as pas envie qu’il ait peur de toi. Tu te décides à reposer les yeux sur lui quand il comprend que ta réaction a avoir avec ce que tu dois lui dire. — C'est délicieux vraiment et tout est absolument parfait. C’est juste que je ne suis pas sure de mériter tout ça. Tu viens retirer le morceau de guimauve au coin de ses lèvres et plante ton regard dans le sien quelques instants. — Arthur.. quand je t'ai dis que j’étais pas une fille pour toi je le pensais. Je suis pas une fille bien, jai fais des trucs horribles.. Tu regardes le feu qui crépite et tu soupires. C’est super difficile de tout lui avouer. — Mes parents sont les plus grands trafiquants de drogues de la ville.. mon monde c’est la violence, la mort et le mensonge.. Je tai dis que mes parents m’avaient eu par intérêt parce qu’ils voulaient juste un héritier a leur business. Ma voix est toute tracée.

J'ai jamais partagé ce genre de moments avec une fille. C'est bien la première fois en réalité. Après tout c'est mon petit cocon. Faire un petit feu de camp, c'est mon truc. Mon rêve clairement ça serait d'avoir une maison un jour avec une cheminée pour pouvoir me réchauffer devant en hiver. Entendre le feu crépiter, il n'y a rien de plus reposant et apaisant. Mais je vois bien qu'elle est préoccupé par quelque chose, sûrement par ce qu'elle souhaite me dire. Je ne sais pas. Je la laisse venir récupérer le bout de guimauve au coin de mes lèvres. J'appréhende. J'ignore totalement ce qu'elle va bien vouloir m'annoncer. Qu'est ce que t'as fais de si horrible ? Que je finis par lui demander. Elle paraît si douce et si calme. J'ai du mal à croire qu'elle ai pu faire des choses horrible en réalité. Je la regarde et au fur et à mesure de son discours, je déglutis. Je retiens que ses parents sont plongés dans le monde de la drogue et qu'ils sont de grands trafiquants, ici à Boston. Je ne sais pas comment réagir. Je reste silencieux. Evidemment tout mon passé me frappe de plein fouet. Je sais ce que engendre le monde de la drogue. J'ai été une victime et j'espère qu'elle n'a pas vécu ce que moi j'ai vécu à cause de mes parents. Tu les suis dans leur business ? Que je finis par demander. J'espère que non. Je t'ai promis que je ne jugerais pas mais... si je suis comme je suis, renfermé et réservé, c'est à cause de ce monde là. Mes parents étaient aussi trafiquants avec de mauvaises fréquentations, et ils sont morts tous les deux. Et j'ai peut être été triste sur le coup, mais à l'heure actuelle, je les déteste tellement de m'avoir gâché mon enfance.

Avec Arthur t’as pu être toi, naturelle parce qu'ilne te connaissais pas. Il a été tellement honnête avec toi en te disant qu'il voulait trouver la fille, que toi t’as pas voulu tricher. Maintenant, t’as besoin de lui parler, qu'il est toutes les cartes en mains. Tu veux le protéger de ta vie et de ton monde parce qu’il mérite tellement le bonheur. Et en même temps tu as parlé constamment avec lui pendant des jours. Tu t'es attachée. En vrai, tas juste peur de le perdre à ce moment précis. Seulement tu tiens trop a lui pour lui mentir. — Jai tué personne si ça peut te rassurer.. Tu ne veux pas l’impliquer dans tout ça donc t’as pas envie d’évoquer ce que tas pu faire ou non. Duke tas déjà expliquer que tu pouvais pas parler de tout ça aux gens s’était trop dangereux pour eux. Seulement tu n’es pas prête pour ce qu’il te confis. Vous venez du même monde et la ca te frappe. Tu le fixes quelques instants. — Je vends pour eux. Sinon.. Ouais, je suis coincée chaque fois que j'ai essayé de leur échapper je lai payé le prix fort.. Tu le regardes et il y a ta main qui se pose sur la sienne doucement, hésitante. — J’ai pas choisi de naître dans cette famille. D’être leur marionnette. Mon enfance a été bercé par ce monde où je ne me suis jamais senti à ma place.. Une part de toi se demande si de part sa situation il peut comprendre et imaginer ce que tu vis. Ouais tas peur d’eux. — Je suis navrée pour tes parents, sincèrement..

J’ignore ce qu’elle compte m’annoncer et même si je me suis montré serein et rassurant. Je ne le suis pas. Je ne sais pas ce qu’elle compte m’annoncer et quelque part j’appréhende. C’est normal. On parle ensemble depuis quelques jours. Je m’attache quand même à elle. Et j’ai pas envie de perdre ce qu’on partage tous les deux. J’hoche tout simplement la tête quand elle me rassure en me disant qu’elle m’a tué personne. Heureusement oui. Mais ça n’a pas tendance à me rassurer pour autant. Et j’ai bien raison, parce que j’apprends qu’elle fait, avec ses parents, partit du monde de la drogue. Ce monde que j’ai tant voulu fuir. Que j’ai réussis à fuir mais qui m’a littéralement détruit. Elle vend pour eux. Et même si elle me dit qu’elle a tenté d’arrêter, je reste bloqué sur le fait qu’elle en fait partie. Et je suis en train de la faire rentrer dans ma vie. Sauf que je ne veux plus rien lié à la drogue. Ça m’a bien assez détruit dans le passé. Soit pas désolé, c’est tout ce qu’ils méritaient pour n’avoir rien fait et m’avoir détruit. je sais très bien que s’ils n’étaient pas mort, je serais certainement bloqué dans ce monde de la drogue, comme c’est le cas pour elle. Donc oui leur mort est un soulagement pour moi. Mes géniteurs sont morts mais mes parents, les Rothschild, sont encore vivant. Désolé je ne sais pas quoi te dire … Ce monde je le fuis depuis que les Rothschild m’ont sauvé en m’accueillant chez eux, et la çà refait remonter des souvenirs. de tres mauvais souvenirs. Autant j’ai été froid en disant que mes géniteurs méritaient de mourir, autant la je me montre vulnérable, bien que je déteste ça.

Tu commences à te livrer en lui disant d’où tu viens et ce que tu vis. Tu es prise au piège dans un monde qui n’est pas le tien. Parents qui t'utilisent en permanence. Âme torturé. Double facette que tu dois montrer au monde. T’as pas le choix tu le sais. Chaque fois que t’as essayé quelqu’un est mort. Ouais tes parents ils rigolent pas. T’as prit des raclées, t’as vécue des tortures parce que tu comprends les petites filles ça pleure pas. Ils ont fait de toi un monstre qui se sent incapable de mériter de l’attention d’un homme de peur de le faire souffrir. Ouais tu te sens pas assez bien. T’as aucune estime de toi, mais tu t’accroches. Ces parents à lui sont morts et toi combien de fois t’as espérer que ça arrive au tiens. Tu ne veux pas finir comme eux. Souhaiter la mort de ces gens qui ne t’ont jamais aimé. Tu le regardes et lui vit ça comme une délivrance. Tu réalises alors que tu es tout ce qu’il à fuit. Tout ce qu’il à laissé derrière lui. Ça te fait mal parce que tu ne veux pas le perdre et en même temps tu ne veux pas lui rappeler la souffrance. Tu le vois qu’il est mal et tu retires ta main de la sienne. Comme si t’en avais pas le droit. Tu te pinces les lèvres et soupire. — Je suis désolée moi aussi. Désolé d’avoir fait remonter tout ça à la surface. Toi, ton cauchemar est fini et tu es en paix maintenant c’est tout ce qui compte. Tu ne veux pas qu’il replonge dans tout ça. Toi tu voulais juste être honnête parce que tu tiens vraiment à lui. Tu te mets à nue ce soir devant ce feu qui vous entoure de sa chaleur. Tu te passe nerveusement la main dans les cheveux puis lâche : — Je comprendrais que tu préfères me tenir éloignée de toi. T’es habituée parce que ouais ça peut faire peur tout ça.

Je ne sais pas où me mettre en réalité. Elle vient d'un monde que je cherche à fuir sans cesse. Je ne voulais plus rien avoir avec ce monde. Et là tout me reviens en plein fouet. Et forcément quand elle me dit qu'elle est désolé d'apprendre pour mes parents, je ne peux pas m'empêcher de la reprendre. Elle ne doit pas être désolé. Ils n'ont eu que ce qu'ils méritaient. J'ai tellement souhaité leur mort par le passé, quand ma génitrice me frappait ou quand leur fréquentation abusait de moi et qu'ils ne disaient absolument rien. Ils ne se sont jamais préoccupés de moi lorsque pendant des heures, je pleurais dans ma chambre ou encore quand j'ai voulu en finir. J'avais neuf ans et je pensais en finir. Jusqu'à mes douze ans j'ai voulu en finir. J'ai arrêté quand les Rothschild m'ont accueillis. Je suis toujours pas en paix Sheyenne... Ce passé me hante encore et toujours aujourd'hui. Que je lui réponds. J'aimerais l'oublier. Me sentir plus libre avec les femmes. Mais c'est dur. Ce n'est pas quelque chose de facile. Mais je veux surtout pas qu'elle pense que parce que mes géniteurs sont morts que c'est finit. Non. Il me hante ce passé. Je dois faire face à ce passé, et apprendre à vivre avec, alors c'est pas en continuant de m'éloigner de ce monde que j'y arriverais... Je dois y faire ça. Les paroles de mon frère ressonnent dans ma tête. Il m'a conseillé d'aller voir ue psy, mais ce qu'il faut, c'est surtout que j'apprenne à vivre avec.

lTu te sens mal. Ce monde qu’il a cherché à quitter c’est toi. Chaque fois qu’il posera les yeux sur toi ça sera en se disant que tu vis dans la drogue. Tu es perdue à cet instant partir ou rester. T’as pas envie d’être celle qui ramène à la vie ces démons. Tu le regardes et en même temps il te plais tu lui a dit. Ce que t’as appris et ce que toi tu lui as dit ça remet tout en question. Tu ne connais rien de sa vie et toi tu mets les pieds dans le plat. Finalement vous avez eu la même enfance. Avec les gens qui comprennent pas ce que tu vis, qui pense que t’as juste à demander que ça s’arrête. Que t’as juste à partir. Non c’est pas comme ça se passe. Tu te sens prisonnière. Arthur c’était ce qui te permettait de souffler, il te donnait l’impression d’être une fille normale. Maintenant tu flippais qu’il ne veule plus te parler. Que ça complique tout. — Cette vie, elle laisse sa marque indélébile en nous. On voit des choses, on vit des choses et par-dessus tout, on fait des choses. Je pense pas qu’on en guérisse. Il faut simplement vivre avec je suppose. Tu lèves les yeux sur lui et tu dois encore vivre avec tout ça. Toi t’en ai pas sorti de tout ça et ça te torture chaque jours. Tu tournes ton regard vers l’océan. — Disparaître. J’y ai pensé, mais quoi que je fasse ils me retrouveront toujours.

Si seulement elle savait que ce passé me hante toujours. Que ce passé me pèse toujours autant. J'aimerais l'oublier. Mais je sais que ce n'est pas possible. Je sais que je dois apprendre à vivre avec. Pourtant ce n'est pas facile. Parce que il me hante ce fichu passé. Je pourrais tout simplement profiter de ma vie, profiter d'être comme tous les autres mecs, mais j'en suis incapable. Je vais paniquer dès qu'on me touche, dès qu'on tente un rapprochement physique. Il suffit de voir comment j'ai réagis avec Valentina. J'ai envie que ça change. Mais je ne sais pas comment. Mais je n'ai pas envie de m'éloigner de Sheyenne. Oui mais c'est pas forcément évident en fonction de ce qu'on a vécu. Je ne sais pas ce qu'elle a vécu et je ne pense pas vraiment avoir envie d'en parler. Du moins pas ce soir. Parce que je ne veux pas parler de mon passé. Je ne sais pas s'il y a vraiment une solution... Regarde moi, même douze ans après, je n'oublie pas... Mais je crois que s'ils n'étaient pas morts, la torture aurait continué encore longtemps. Je suis désolé pour toi... Peut être que ça va nous éloigner ou peut être que non. Aucune idée. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? J'entends déjà ma soeur et mon frère me dire de tout arrêté, parce que j'ai assez souffert de ce monde.

Tu voudrais que les choses soient différentes, mais c’est comme ça. Tu vois tes proches qui prennent leurs distances. Tu ne sais pas comment faire face. T’auras jamais une vie normale. Arthur en est la preuve. Il est sorti de cette Enfer, il a trouvé une famille aimante et bienveillante pour lui offrir une vie meilleure. Toi ça fait plus de vingt ans que tu es là dedans. T’as été conditionné à être une machine sans émotion. Même ça t’as été foutu d’y arrivé. Pourtant, tu n’as jamais menti, jamais triché avec lui. Maintenant que tu poses les yeux sur lui tu sens bien que t’as merdé. T’aurais pas du t’impliquer dans cette relation. Tu ne seras jamais une princesse, Sheyenne. Tu ne sais pas ce que tu fois faire. Arthur mérite une fille bien. Toi tu ne le seras jamais. — On n’oubliera jamais, Arthur. C’est notre vie. Ton passé et ce qui a fait de toi ce que tu es. Qu’il soit bon ou mauvais ça t’a forgé. Aujourd’hui, tu fais face avec les conséquences. Tu reconnais ces blessures, elles te se sont familière. Tu n’as nullement envie de parler de tout ça maintenant. Tout ce qui t’importe finalement c’est lui. Tu lèves ta main vers lui pour la poser sur sa joue. Premier contact physique que tu t’autorises avant de la retirer de peur d’avoir été trop loin. — Quand je suis avec toi, je me sens loin de tout ça. Je n’y pense plus, je suis juste une fille qui craque pour un garçon..