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I LOVE HARVARD
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    (joséphine) not alone
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    Lien du postMer 24 Nov 2021 - 0:49
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    J’ai eu assez de soirée pour réfléchir à comment annoncer à cette jolie rousse qu’elle n’est peut-être pas enfant unique. Non, c’est même sûre. Parce que ma mère, je la crois et je sais qu’elle ne m’aurait pas menti là dessus. Je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit. J’ai toujours grandi normalement, entouré d’hommes que je considérais comme mes papas de substitution. Et gamin, quand on me disait que si mon papa n’était pas là, c’est parce qu’il ne m’aimait pas, je ne manquais pas de rire et de dire que des papas, j’en ai des dizaines et qu’ils sont tous carrément plus cool que les leurs parce que les miens, ils avaient tout des super héros que j’adorais : ils sont là pour protéger les Etats-Unis d’Amérique. Ça a beaucoup fait rire mais c’est toujours comme cela que je les voyais. Et aujourd’hui toujours un peu. Moins rêveur bien entendu, carrément plus calé sur la génétique et ce que cela veut dire. En tout cas, dès que je pose mes yeux sur elle, je cherche ce qui nous lie, ce qui fait qu’elle pourrait me croire sans trop remettre ma parole en question. Bon sang. Me voilà à stresser, en attendant sa boisson et la mienne. Et je prends une grande respiration avant de retourner vers elle. Ma dernière dose de courage. On ne trinque pas - à quoi bon trinquer, de toute façon ? peut-être plus tard - et je me lance dans un léger monologue, histoire de ne pas me dégonfler en chemin. Ça me ressemblerait que trop bien. Et ce qui me ressemble, c’est bien le côté clinique et presque anesthésié de cette déclaration. Très peu de sentiments, juste des faits - sauf lorsque je parle de ma mère. J’essaye de lire quelque chose sur le visage de Joséphine mais rien, si ce n’est qu’elle ne me croit pas. Ça se voit dans ses yeux, dans sa façon de secouer la tête, dans la manière dont elle cache ses lèvres derrière sa main. À moins que ce soit pour se convaincre que je suis fou. Après tout, à part cela, qu’est-ce qui pourrait expliquer ma déclaration ? Rien, tout simplement. Je m’attends à ce qu’elle réfute tout en bloc et qu’elle en rit. Mais son calme et son côté posé me fout froid dans le dos. Elle est rationnelle et c’est effrayant. Seulement, ce n’est pas une blague. Ma main autour de ma bière, je n’arrive pas à porter le goulot à mes lèvres alors qu’elle a fini son liquide sans ciller. Un géniteur n’est pas un père, on est bien d’accord là dessus. Par contre, la façon dont elle appuie sur le demi de demi-frère revient à se faire planter en plein coeur. Je n’arrive pas à le prononcer pour lui donner raison là dessus. Et pourtant, le doute s’immisce, n’est-ce pas ? Que je demande rapidement. Elle n’est pas partie. Elle est toujours là. A-t-elle peur que ses jambes la lâchent, que ce qu’elle ressent réellement vienne foutre le bordel dans son crâne et sa vie ? Ce n’est pas une blague. Malheureusement ? Je ne sais pas. Je sais bien que l’on ne s’est rencontré qu’il n’y a une dix-quinzaine de minutes mais est-ce que j’ai l’air d’être un blagueur ? Clairement pas. Surtout pas là dessus mais ça, elle ne peut pas le savoir. Ma mère ne m’aurait jamais menti là dessus. Je tiens ma franchise de cette femme merveilleuse qui m’a élevé et supporté toutes ces années. Elle n’aurait jamais fait cela. Et pourquoi me faire foncer vers une femme comme Joséphine ? C’est la solitude qui a l’air de la caractériser. Et peut-être qu’il est là, notre point commun, la partie de notre ADN que l’on tient de cet homme que je n’ai jamais rencontré. Je ne sais même pas si j’en ai envie. Elle, par contre, je n’ai pas réfléchis à deux fois avant de foncer. On pourrait faire un test de fraternité si vous le souhaitez. Rapide test ADN qui nous conforterait tous les deux dans cette folle idée qu’il y a un autre crétin pour nous tenir la main si quelque chose va mal. Je la regarde et, pour la première fois depuis des semaines, je sais que même si ce sera difficile, j’ai pris la bonne décision. Vous pouvez me parler de lui ? A-t-elle tout ce dont j’ai manqué - sans vraiment le manquer ? C’est de la curiosité mal placée mais elle est comme là, la coquine. Et il y a une chance sur deux qu’elle m’envoie me faire foutre mais je suis prêt à l’accepter.
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    Lien du postJeu 25 Nov 2021 - 6:41
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    « The Sidh
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    06 11 2021 »


    Dans mes battements de paupières, il y a tous les moments que j’ai passé avec mon père. Toutes ses altercations, toutes nos disputes et j’entends encore le son de sa voix me dire qu’il ne pouvait rien faire pour moi. Se débarrasser de cette fille dont il ne voulait pas. De l’anorexique suicidaire envoyée chez lui comme un piètre colis. « Et pourtant, le doute s’immisce, n’est-ce pas ? » Je déglutis et relève le méthylène de mes yeux sur lui. Ce qu’il est en train de tonner, je le vomis. Je ne connais pas mon paternel, j’ignore ce qu’il a fait de sa vie. « Ce n’est pas une blague. » Un soupir, succinct, et faussement je souris. « Je sais bien que l’on ne s’est rencontré qu’il n’y a une dix-quinzaine de minutes mais est-ce que j’ai l’air d’être un blagueur ? » Je n’en sais strictement rien. Car il y a des masques que certains portent trop bien. Et peut-être qu’il va finir par tomber, le sien. « Ma mère ne m’aurait jamais menti là dessus. » Oh, parce que c’était une sainte, n’est-ce pas ? Je me sentirais presque en colère contre cette femme-là. D’avoir cru bon de l’envoyer vers moi. « On pourrait faire un test de fraternité si vous le souhaitez. » Un rictus passe sur mes lèvres, une moue presque dépitée, et mes doigts qui pianotent avec nervosité sur le bois de cette table, ma langue qui passe sur mes dents, alors que je prononce calmement. « Obligatoirement. » J’imagine qu’il n’y a pas d’autres choix, que tant que ce ne sera pas écrit noir sur blanc, il n’en démordra pas. Ne me lâchera pas. Etant donné sa façon de me le dire, c’est la seule fenêtre ouverte qu’il me reste pour fuir. « Vous pouvez me parler de lui ? » Railleuse, j’en pouffe sans parvenir à me maitriser. L’idée de parler de mon père, c’est à la lisière de me filer de l’urticaire. Alors j’en lève la main, pour interpeller le serveur, j’aspire à éponger le saignement en mon intérieur. L’écorché de mon cœur. « Si c’est vraiment ce que vous voulez, je vais avoir besoin d’une bouteille. » Dans son entièreté. Anesthésier mon cerveau dans l’optique de survivre à cette exploration que je m’apprête à faire dans les méandres de mon passé. Et tandis que j’attends le serveur, je vais lui demander. « Vous voulez savoir quoi ? » Peu certaine de pouvoir satisfaire sa curiosité comme il se doit. Parce que même si le doute perdure, le fait est que les nom et prénom donnés étaient bien ceux qui caractérise celui que je me devrais d'appeler papa.

     
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    Lien du postMer 1 Déc 2021 - 0:47
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    Je ne sais pas trop sur quel pied danser avec Joséphine. J’ai l’impression qu’elle se décompose devant moi mais qu’elle garde la force et la face dont elle a besoin pour que je sois incapable de voir ce qu’elle pense vraiment, ce qu’elle ressent vraiment. Je suis un peu comme un gamin dans un parce qu’il découvre pour la première fois. Est-ce que je vais vers le bac à sable ? Le toboggan ? Les balançoires ? Non. Le tape-cul ! Je n’en sais vraiment rien et essaye de toucher à chaque sujet du bout des doigts pour voir vers où passer la prochaine demi heure de ma journée - ce qui est une éternité pour un gamin. Bien. Tu pourras passer quand tu veux à l’hôpital universitaire. Je suis le nouveau chef des urgences, on pourra nous faire ça rapidement. Que je souffle, prenant déjà la note mentale de dire à tout le service que si une rousse du nom de Joséphine Porter débarque, on me l’envoie et on m’appelle quoi qu’il en soit. Un peu contradictoire face à ce que j’ai pu dire à Taylor l’autre jour mais c’est différent, n’est-ce pas ? C’est la famille, voilà tout. Bien sûr que si un membre de la famille de mes employés venait à débarquer aux urgences, je bafouerais cette règle mise en place. Alors que mes pensées se dirigent vers l’américano-indienne, je me concentre à nouveau sur le rousse devant moi. Elle doit avoir cent pour cent de mon attention. Et nous avons encore beaucoup de choses à discuter. Sa réaction me fait arquer un sourcil. Est-ce que j’ai dit quelque chose de drôles ? Je n’en ai pas l’impression mais on ne sait jamais. Mon côté assez froid et direct fait rire bien des gens alors peut-être que c’est ça ? La bouteille commander, je ne juge pas sa consommation - enfin pas à voix haute parce que je me demande bien comment un corps aussi frêle que le sien peut avaler une bouteille complète de vodka ?! - et l’écoute. Votre relation ? Que je demande, pas trop sûre de moi, comprenant trop facilement que je me lance sur un chemin boueux et bien comme il faut. Vous voyez les collines que les gamins dévalent sur le cul parce que la terre est devenue boue à cause de la pluie ou de la neige ? Eh bien voilà sur quelle type de pente on se trouve. Main dans la main, à éviter la chute mais je suis sûre que l’un va emporter l’autre dans la glissade de notre vie. Et comment est-il ? Est-ce que c’est un homme bien ou pas ? Je ne sais pas ce que ma mère lui a trouvé, si c’était une amourette, quelque chose de sérieux ou autre. Et je ne saurais peut-être jamais. Mais là, je me demande si j’ai loupé quelque chose - qui ne peut pourtant pas me manquer. Je veux dire, est-ce un bon père, une belle âme ? Si ma mère ne lui a rien dit, il ne pouvait pas savoir. Mais elle ? Est-ce différent ?
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    Lien du postSam 4 Déc 2021 - 13:37
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    « The Sidh
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    « Bien. Tu pourras passer quand tu veux à l’hôpital universitaire. Je suis le nouveau chef des urgences, on pourra nous faire ça rapidement. » C’est beau comme curriculum vitae, on pourrait presque se demander pourquoi ce n’est pas lui que mon père a voulu faire semblant d’élever. Peut-être parce que c’était fuir, sa spécialité. Fuir sa première union pour mieux gâcher la seconde. Et abandonner femme et enfant, dans les deux cas. Quand je pense aux nombres de fois qu’il a su me souffler que je n’étais que déceptions, fille perdue dans le tumulte que provoque la recherche de perfection. Je ne l’étais ni pour lui, ni pour elle, alors tu vois, si grand docteur qu’être, tu dois, je sais par avance que je ne suis pas même le quart de la sœur que tu espères trouver en moi.

    Et tu me sors de mes réflexions, en me remettant sur le chemin de notre conversation. « Votre relation ? » Le problème qui se cache dans cette question, c’est qu’il faudrait que j’effleure le sujet Joey pour le lui expliquer. Afin de mieux conter le récit d’une histoire où il n’a été qu’un figurant, qu’un homme pas très grand. « Et comment est-il ? » C’est vaste comme sujet, je pourrais presque en rigoler. « Je veux dire, est-ce un bon père, une belle âme ? » Un long soupir, je ne suis pas certaine d’apprécier ce voyage dans mes souvenirs.

    Alors ma langue s’insinue entre mes lèvres, j’éprouve un mal comme si j’avais de la fièvre. Ca va être beau, n’est-ce pas ? D’éradiquer ses espoirs sur lui mais aussi et surtout sur moi. En touchant les cales de mes phalanges tuméfiées faute de mes habitudes enclines à la névrose, je pallie ma nervosité. Je me rassure par les marques de mon anorexie, car elle ne me quitte jamais. « Mon père a passé la moitié de ma vie à m’ignorer. » A se dire qu’envoyer un chèque à ma mère ça suffisait. « Et quand ma mère a décidé de m’envoyer aux Etats-unis, » comme on expédie un colis, « il n’a… » pas su gérer mon cas. Parce que j’étais trop abîmée. Parce qu’il y a des cicatrices que les yeux ne voient pas. Et puisque ça prend feu dans mes veines, je me ressers un verre afin d’oblitérer la peine. Ne garder que la haine. « Non, ce n’était pas un bon père. » Ou je n’étais pas une bonne fille. Cette Joséphine, sur son fil. « Mais il a peut-être changé, depuis le temps. » Je ne veux pas éradiquer ses espoirs trop rapidement. Finir mon verre, encore une fois, et ajouter une autre vérité à tout ça. « Je n’ai pas eu de véritable conversation avec lui depuis presque douze ans. » Des tentatives de sa part, parfois, afin de me rappeler à quel point je me suis gâchée.

     
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    Lien du postLun 3 Jan 2022 - 8:52
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    Le test ADN, même si je ne suis pas fan de le faire parce qu’au fond de moi, je le sais, qu’elle est ma soeur - j’ai hâte de le faire. Parce que je veux enlever les doutes qu’il y a dans son esprit. Je ne peux pas l’expliquer mais ce que je comprends de Joséphine, c’est qu’elle est sur la défensive alors, je veux lui prouver que je suis sérieux sur toute la ligne. Celle qui prouve que je suis son grand frère et que je veux apprendre à la connaître. Je ne me poindrais plus au Sidh si elle me le demande mais du temps, j’espère quand même qu’elle m’en accordera. Elle m’en offre déjà à ce moment et je ne peux pas nier que cela me fait plaisir, très plaisir même. Je ne m’attendais à rien mais pas non plus à une discussion qui semble démarrer pour de bons. Est-ce qu’on est un peu comme un vieux diesel tous les deux, long au démarrage ? Et ma bière en mains, mes quelques questions posées, je cherche à en connaître les réponses, à apprendre à le connaître. J’espérais entendre un récit digne d’un compte de fée. Une histoire dont je pourrais regretter chaque ligne, dont je pourrais jalouser chaque minute. Mais c’est bien tout l’inverse qui se produit à la seconde où elle ouvre la bouche. Je ne sais pas s’il sait qu’il a un fils, s’il est parti ou si ma mère a juste pris ses décisions toute seule, comme une grande. Et ses explications ne m’aident pas à lever le voile sur tout cela. Cependant, j’apprends qu’en plus d’un père peu doué, elle a aussi écopé d’une mère bancale. À la loterie des parents, elle a gagné le gros lot des connards je crois et je ne peux que sentir mon coeur se serrer quand j’y pense. Est-ce là la raison de ce regard sombre, de cette distance qu’elle semble prendre avec tout ? Elle a une cage construite autour d’elle, ma petite soeur et je crois que c’est en partie à cause de cela. Les mots tombent comme un couperet et je l’arrête rapidement. Les gens ne changent pas. C’est quelque chose auquel je crois dure comme fer. Once a cheater, always a cheater. Quand on est con, on le reste et la rédemption est un concept qui s’apparente plus à la chimère qu’autre chose. Et tu en veux ? Parce que toute la tristesse de la chose serait dans le fait qu’elle en veuille et qu’il ne réponde pas. L’inverse me choquerait moins. On ne peut pas s’attendre à un traitement privilégié quand on agit comme un con, n’est-ce pas ? Je suis désolé. Du père de merde qu’il semble avoir été, de faire remonter toutes ces choses aussi. Et j’ai presque envie de lui dire qu’une famille, elle en a une maintenant mais j’ai peur de me prendre le contenu de son verre dans le visage. Alors, au lieu de cela, je dis Du coup, père de merde. J’espère qu’on a pas trop en commun avec lui. J’en ris, stressé. Je sais que ce n’est pas mon cas mais les gênes, des fois…
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    Lien du postVen 7 Jan 2022 - 4:33
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    « The Sidh
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    Elle en a des hauts le cœur d’avoir parlé de lui, et pourtant, elle a décidé il y a longtemps de le rayer de sa vie. Acculée, oui, par cette nausée, alors que c’est généralement le genre de chose avec lesquelles elle sait jongler. Elle en garde pour preuve, les cales abimées de ses doigts. D’ailleurs, elle pourrait même jurer que ça la démange de s’y adonner, à son passe-temps préférer. Vomir toutes ces années auxquelles elle vient de penser. « Les gens ne changent pas. » Elle ne le contredira pas, car pour ce qu’elle le connaît, son père n’est pas de ceux enclins à évoluer. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a refusé de le confronter, en février dernier. « Et tu en veux ? » Il y a une légère hésitation en elle, qui fait frémir ses lèvres, une faible oscillation, si bien qu’elle ignore comment répondre à sa question. En son for intérieur, elle est toujours-là, la petite fille qui recherche la perfection, le regard et l’approbation de son papa. « Pourquoi faire ? » Lui donner l’occasion d’obtenir son absolution ?

    Elle garde son esprit embué, ferme ses yeux lorsqu’il se permet de prononcer. « Je suis désolé. » en revanche, cette fois, Joséphine, son rictus elle ne le retient pas. Un sourire, vicieux, et l’entendre prononcer sur un ton dédaigneux. « Ce n’est pas à toi de l’être. » Et de sa pitié, elle n’en veut pas. Elle n’est pas une petite fille fragile qui a besoin de ça. « Du coup, père de merde. J’espère qu’on a pas trop en commun avec lui. » Une seconde, elle pense à son propre mauvais caractère, elle ne s’est jamais demandé, jusqu’ici, s’il venait de son père. Non, c’est se blâmer elle-même qu’elle préfère. « Parce que tu comptes abandonner tes enfants ? » Poser la question de façon détournée, obsédée, mélancolique d’avoir trente ans à la fin de cette nuit, qui ne donnera jamais la vie. Une chose est certaine, en tous les cas, c’est qu’elle ne pourra pas foirer ce côté-là. Un point ironiquement positif, n’est-ce pas ?   

     
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    Lien du postMar 18 Jan 2022 - 11:12
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    Je ne m’attendais pas à ce que notre entrevue dure si longtemps. Je sais pas pourquoi ni comment mais vraiment, je m’attendais à ce qu’elle me dise deux phrases - peut-être trois - et ce serait tout. Toutes ces heures à l’observer, à me rendre compte qu’elle n’est pas bavarde pour un sous, qu’elle intrigue plus qu’autre chose. La peine, on peut la lire sur ses traits et je la vois encore plus lorsqu’elle parle de lui. Cette moitié d’ADN qui semble lui avoir fait plus de mal que de bien. Après tout, c’est grâce - ou à cause - de lui qu’elle est ici, à déambuler sur cette planète. Je ne la connais pas Joséphine, mais il y a des choses sur son visage et son corps qui ne trahissent pas. Lui dire ce que t’as sur le coeur ? Le forcer à écouter, à te regarder dans les yeux comme je le fais depuis quelques longues minutes maintenant. Mais je ne crois pas que ça t’aiderait. J’en sais trop rien en fait. J’essaye d’utiliser mes années à bosser dans l’armée, à grandir avec ces hommes et femmes qui passaient leurs jours et nuits à fuir leurs démons, à retrouver un semblant de vie. Aucun ne te ressemble. Ou peut-être un peu tous, je ne sais plus trop. Et mes mécanismes mettent plus de temps à revenir que je ne l’aurais souhaité. Non, c’est sûr. Que je souffle doucement. Mais des fois cela fait du bien de l’entendre. Je suis désolé. Trois petits mots qui peuvent changer une vie et faire du bien, beaucoup de bien. Je ne lui ai pas fait de mal alors les mots sont un peu vide de sens. Mais mon empathie et mon semblant de compassion vont bien ensemble pour ce coup-ci. On ne se connait pas, je n’arrive pas à dire si l’on se connaîtra réellement mais cet instinct protecteur, il est là. Il faudrait déjà que j’en veuille. Que je lâche le plus simplement du monde. Et là dessus, on est déjà bien dans la merde. Un marmot, c’est très peu pour moi. Je n’ai pas le temps ni même la patience pour ce genre de choses. Et si ma mère a été une mère célibataire des plus merveilleuses, je ne pourrais jamais prendre le risque de faire vivre cela à un enfant, à mon enfant. Tu trouves pas qu’on est déjà assez sur terre ? Puis on va leur laisser quoi, à nos marmots ? Une planète prête à crever parce qu’on en aura utilisé toutes les ressources possibles et inimaginables ? Très peu pour moi. Je ne suis pas du genre écolo mais il y a des choses dont je suis sûre. Et puis, putain, ma mère ne serait pas là pour être grand-mère alors du coup, ça m’intéresse moyen ce délire de changer des couches et voir son coeur gonfler au point d’exploser. Non, vraiment, pas fan de l’idée. Mais je sais pas, il a peut-être des travers qu’il vaut mieux éviter comme la peste et le choléra. Elle ne le connait pas des masses mais toujours plus que moi. T’as envie de me parler d’autre chose que de ça peut-être ? Un truc sympa, quelque chose pour la soulager ? J’en sais trop rien. Je joue avec ma bière et la regarde. Miroir mon beau miroir. Enfin, mousse ma belle mousse. Ou t’as peut-être juste envie que je dégage. Je ne sais trop quoi dire. Je ne m’attendais pas à connaître le père de l’année mais je crois que de voir le connard qu’il est est plus perturbant que je ne le souhaitais.
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    Lien du postMer 26 Jan 2022 - 5:57
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    « The Sidh
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    Elle a failli, c’est vrai, revoir celui qu’elle se devrait de nommer papa, elle a hésité, plusieurs fois. Et puis elle ne l’a jamais fait, elle préfère laisser New-York dans le passé. « Lui dire ce que t’as sur le coeur ? » Elle secoue le visage de gauche à droite, négativement, ce qu’elle a sur le cœur, ce serait une véritable erreur. Et puis… Le sien, dans le fond, n’aspire qu’à la froideur.
    Et elle ne saurait même pas dire pourquoi, vraiment, elle l’interroge sur ses possibles enfants, peut-être, qu’elle veut simplement s’informer, se dire que lui aussi, il est un peu bousillé. Jusqu’à en oublier que c’est elle-même qui s’est abîmée. « Non, c’est sûr. » Et bien voilà, un bon point, il peut se rassurer sur le fait qu’il est meilleur que leur paternel. Mais s’il attend une confirmation, elle ne viendra pas d’elle. « Il faudrait déjà que j’en veuille. » Elle en relève son regard vers le sien, étrangement, elle se reconnait en lui. Cette phrase, très souvent, elle l’a dite aussi. Puis elle s’est mise à la regretter, lorsqu’on lui a retiré son droit à enfanter. Elle se perd même à boire, de son verre alcoolisé, une autre gorgée, tant qu’à se bousiller de l’intérieur, autant ne pas le faire de moitié. « Tu trouves pas qu’on est déjà assez sur terre ? » Il y a un faible sourire qui habille les traits de Joey, un brin de compréhension dans ce qu’il peut prononcer. « On dit ça et puis… » On réalise combien elle peut être chienne, la vie. Comme si elle ne l’était jamais assez.

    Puis il continue sur sa lancée, et vient la surprendre d’une réflexion au sujet de l’homme qui peut les lier. « Mais je sais pas, il a peut-être des travers qu’il vaut mieux éviter comme la peste et le choléra. » Le pire, dans tout ça, c’est qu’elle se met à songer au fait que mise à part son aversion pour ses progénitures, son père n’en a pas. « T’as envie de me parler d’autre chose que de ça peut-être ? » Ses prunelles revenant sur son expression, elle réfléchit, à ce qu’elle pourrait bien lui dire, lui confier, comment ça fonctionne lorsqu’on a toujours été seule et qu’on se retrouve à devoir fraterniser ? « Ou t’as peut-être juste envie que je dégage. » En inclinant son visage sur le côté, elle réflexionne encore, ne sait pas ce qu’il espère, ce qu’il attend. Alors plus honnête qu’elle ne l’a jamais été avec un étranger, elle ose lui balancer, « J’en sais rien. » De ce qu’elle veut pour l’instant, de ce qu’elle croit, de ce qu’elle voit, t’as foutu un sacré bordel en te pointant de cette manière-là. « Mais je n’habite pas loin. » ses doigts desserrent l’emprise sur l’alcool, après avoir achevé sa boisson, « alors je ne dis pas non à une escorte fraternelle. » Même s’il ne l’est possiblement pas, au moins, elle aura eu un frère durant une heure, et c’est déjà ça, dans la solitude, c’est mieux que rien, n’est-ce pas ?

    FIN DU RP :heaart:
      

     
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