" Tu vois, " Et il attend, il attend qu’elle argumente son discours d’une action, de ce geste osé de venir faire peser ses doigts sur cette cuillère surélevée pour la laisser le contourner non sans afficher une réserve.  " Ça j'en doute. " Il a toujours eu tout ce qu’il voulait, même sans avoir à le demander alors un vulgaire attrape-rêve… Il pourrait même pousser le vice à passer une commande express sur le net depuis son téléphone là, maintenant parce qu'après tout, tout dans la vie n’est qu’une question de temps et d’argent.  " Mais, vends-moi tes salades, on ne sait jamais. " Alors il dépose son arme de fortune pour se laisser un moment de réflexion, à savoir ce que souhaiterait plus que tout au monde une femme de sa condition. Il a beau y penser, rien ne lui vient, ou seulement ce que lui voudrait l’entendre prononcer. Alors il baisse les bras en se retournant vers elle pour lui concéder qu’il n’a pas la moindre idée. « J’en sais rien. » Elle n’est pas du genre à se laisser acheter et il ne le sait que trop bien.

” T’as fini ? “ Non. J’aurai fini lorsqu’elle admettra qu’il lui plaît, que cette petite guéguerre qu’ils se livrent l’animent plus qu’elle ne veut bien l’avouer - et sans doute se l’avouer. Je secoue la tête lorsqu’elle me parle de courir après Orphea et ne peut m’empêcher de lever les yeux au ciel. Certes, les choses ont peut-être un peu changé dernièrement mais qu’elle soit une amie n’est pas une nouveauté. « Si par courir après tu veux dire que j’ai osé passer du temps avec ma pote, ouai. Je lui cours après. » Un brin de mauvaise foi, car la jeune femme me connait assez pour savoir que ça ne s’arrête plus là. Si elle a toujours eu ma préférence, elle n’a jamais eu l'exclusivité, alors Orphéa ou une autre... Qu’elle me dise où est la différence. « Tu veux te le taper ? » Je lui renvoie la balle et la regarde dans les yeux, ne reprenant ma recherche qu’une fois réponse obtenue.

Une photo de la présidente Currier ? À peine narcissique mais soi, c'est toujours un point de plus de gagné hein. Où est-ce qu'il peut bien se rendre maintenant ? Le département des sciences ? Soit le deuxième endroit du campus qu'il connaît presque comme sa poche. Et ce serait un plaisir de passer dans chaque salle à la rechercher de coffres, là plus que n'importe où ailleurs même s'il espère bien sûr, tomber sur le jackpot. Parce que malgré ses quelques trouvailles mine de rien, il a pas tant l'impression d'avoir rapporté beaucoup de points et ça, ça fait chier.

Spoiler:

Yay, une peluche stitch. Comme quoi, l'appel de la science lui réussit toujours (ou presque). Satisfait, il la range dans son sac, encore trop léger à son goût, avant de sortir de la salle pour se rendre dans la suivante. Rien ici, rien là-bas non plus. Où donc peut se trouver le prochain coffre ? Scannant le couloir du regard, il réfléchit un instant avant de se décider à suivre son instinct direction les salles de TP. Obligé qu'un coffre soit caché là-bas, reste plus qu'à espérer que celui-ci lui rapporte des points.